Shared posts

02 Mar 17:45

Obscure Children’s Books by Famous Authors for Grown-Ups

by Jen Adams

What a fun article in Brain Pickings this morning! These classic authors (Virginia Woolf, Mark Twain, Leo Tolstoy, and other greats) had some children’s books up their sleeves. What were they?

http://www.brainpickings.org/index.php/2011/07/19/7-childrens-books-by-adult-literature-authors/

03 Oct 15:58

La série Paul de Michel Rabagliati : récits d’espaces et de temps

by Christophe Meunier
Un article sur le site Comicalités !    En établissant des liens aussi étroits entre une narration littéraire et une narration dessinée, la bande dessinée semble représenter un médium privilégié pour mettre le temps de nos vies en espace. Entre 1999 et 2011, Michel Rabagliati, auteur québécois, consacre sept albums à la vie de Paul, son...
31 Jul 05:33

Valeurs du bibliothécaire (addendum) : un décalogue ?

by bcalenge

Dans un précédent billet, je m’interrogeais sur les valeurs symboliques attribuées au bibliothécaire par la vox populi. Soit dit en passant, je n’en faisais ni une prescription formatrice, ni une description de la réalité, ni une Cité radieuse professionnelle, mais un constat de ce qu’un quidam moyennement cultivé et imprégné d’une culture commune estime caractéristique de ce bibliothécaire imaginé. Ce billet m’a valu quelques discussions, d’ailleurs plus nombreuses dans la « vraie vie » que dans les commentaires au billet ou sur d’autres espaces électroniques. Piqué au vif par plusieurs questions, je souhaite -brièvement – livrer à votre sagacité une réflexion autant qu’une profession de foi.

J’ai tenté de répondre il y a peu à une chercheuse qui me demandait urgemment de donner en quelques mots-clés les « valeurs » du bibliothécaire. Dans ce genre de dialogue, il est parfois intéressant de procéder par élimination, bref de procéder à une gravure en taille d’épargne, pour dégager les traits véritablement saillants.

Mon interlocutrice me proposait notamment de poser l’exigence puissante du service public. J’ai répondu que cette exigence était partagée par tout cadre de la fonction publique : même si le bibliothécaire en est un, en quoi cette valeur le distingue-t-elle spécifiquement ?

Une autre personne, ailleurs, m’a suggéré sur le même thème que les capacités de négociation et de mobilisation étaient fondamentales : j’ai eu envie de lui conseiller de regarder du côté des cours de management.
D’autres ont pu me parler de culture : c’est bien connu, la capacité de discrimination et de promotion culturelle ne concerne strictement que les bibliothécaires !…

Et, mine de rien, ces dialogues hâtifs ont réactivé en moi une ancienne interrogation que j’ai jugé urgente de questionner à nouveau… L’heure étant aux professions de foi , j’en profite smileys Forum

Saint Jérôme, un des patrons putatifs des bibliothécaires...

Cette fois donc, je me suis proposé non d’évoquer l’imaginaire social, mais de convoquer les valeurs des bibliothécaires telles qu’elles fondent leur activité, sans me limiter à leur seule représentation sociale - (eh oui ! j’ose !!smileys Forum) . Bien sûr j’ai relu quelques textes connus qui traitent brillamment de la question, comme ceux d’Anne-Marie Bertrand ou de Dominique Arot
Et puis, vaguement insatisfait,  je me suis amusé à vouloir caractériser ces valeurs en 10 items maximum, pouvant être chacun résumé en une phrase lapidaire. Enfin, comme ces valeurs sont en même temps des exigences, je les ai tournées à l’impératif. La plupart reprennent, et c’est normal,  l’imaginaire social de notre métier, en les affinant à l’aune de nos préoccupations contemporaines, des tensions mémorielles, sociales et prospectives qui nous conduisent à agir, bref en y intégrant notre généalogie et notre position sociale. J’ai également volontairement passé sous silence ces autres exigences partagées (normalement)  par tous les cadres des fonctions publiques : la participation active aux politiques publiques, la capacité managériale, l’attention à la modernité, le souci du service public…

Et je suis arrivé, au terme de mon petit jeu, à composer ce   »décalogue du bibliothécaire » - et je ne suis pas Dieu imposant à  Moïse les Tables de la Loi !smileys Forum – :

  • 1 – Tu voudras identifier les besoins de connaissance dans ta communauté : le travail bibliothécaire n’est jamais disjoint de ses publics. Qu’on exerce dans une bibliothèque de recherche ou dans une bibliothèque publique, ce sont les besoins cognitifs de nos utilisateurs qui guident nos travaux.
  • 2 – Tu vérifieras l’authenticité des savoirs que tu proposes : le bibliothécaire présente cette différence absolue d’avec Internet qu’il source ses informations, en signale les variations et les détournements, en décrit et respecte la singularité.
  • 3 – Tu garantiras la mémoire de ta communauté en son actualité : être bibliothécaire est nécessairement conserver la trace, pour assurer un lien dynamique entre l’hier et le maintenant, faire dialoguer les publics d’aujourd’hui avec les citoyens d’hier comme proposer la parole d’hier à ses contemporains.
  • 4  Tu structureras et organiseras les savoirs : un document (matériel ou numérique)  n’est pas une donnée achevée pour le bibliothécaire. Il doit en engager une structuration qui le rendra apte à la dissémination, au regroupement, à l’identification.
  • 5 – Tu proposeras tous les savoirs sans en restreindre aucun de ta propre initiative : qu’un écrit jugé révoltant se présente, il conviendra de le mettre en débat et en confrontation sans l’exclure, les textes proscrits au plus haut niveau par l’autorité collective devant faire l’objet d’une communication particulière.
  • 6 – Tu feras dialoguer ces savoirs par leur mise en relation critique : un bibliothécaire est un créateur de liens hypertextuels. Tout savoir mérite d’être confronté à d’autres par le jeu de dispositions diverses, que ce soit à travers leur apparentement physique, leur organisation en bibliographies, leur confrontation in vivo dans des débats,…
  • 7 – Tu seras médiateur des connaissances en respectant l’individualité des besoins de chacun : être bibliothécaire n’est pas amasser un trésor de savoirs organisés, c’est transmettre. Mais transmettre n’est pas prescrire : le bibliothécaire construit sa proposition de transmission dans le respect de la priorité cognitive de son interlocuteur.
  • 8 – Tu favoriseras le partage des connaissances : si le bibliothécaire doit être un créateur de liens hypertextuels entre les savoirs, il doit aussi transcrire cette compétence interconnective auprès des publics qu’il sert. Le savoir n’est rien sans ceux qui l’amplifient en se la partageant, car le bibliothécaire tire sa légitimité de la commensalité.
  • 9 – Tu engageras ta compétence et ta responsabilité dans les entreprises collectives poursuivant ces objectifs : le bibliothécaire n’est ontologiquement jamais seul, il s’inscrit dans des organisations et des réseaux qui poursuivent collectivement des projets de partage des savoirs, au sein desquels il peut trouver une place active facilitant l’exercice de ses valeurs : au premier chef les autres acteurs de l’entreprise bibliothèque au sein de laquelle il exerce ses talents et dans laquelle il joue une partition coordonnée. et aussi moult associations, consortiums, enseignants, et partenaires divers.
  • 10 – Tu veilleras à être toujours curieux des tensions qui agitent la société, et curieux des savoirs d’hier, des savoirs d’aujourd’hui, des projections de l’imaginaire : brassant conjointement le service à une population et une foultitude de savoirs, le bibliothécaire doit garder éveillée la première qualité qui lui sera demandée, une curiosité active et vivante, et universelle. Pour paraphraser Térence : « comme bibliothécaire, rien d’humain ne m’est étranger« .

Ces valeurs  pourraient être qualifiées de compétences en d’autres circonstances. Mais il me semble que ces exigences relèvent d’une autre dimension, toutes et ensemble indissociables de la définition d’une éthique du bibliothécaire, même si l’alchimie de leur combinaison revêt des manifestations très diverses dans l’exercice professionnel.

Ceci dit, ce n’est qu’un billet dans un carnet de notes, et non une démonstration. Bref, une réflexion initiale que je vous livre (et qui m’a quand même demandé quelques heures de trituration de cerveau !)…

Vous avez le droit (que dis-je ? le devoir !smileys Forum) de critiquer, d’amender, d’enrichir, de restreindre… mais pas d’ajouter. Dix commandements du bibliothécaire, c’est bien assez. Alors respectez la règle du jeu : un commandement ajouté = un commandement retiré ! C’est comme pour un désherbage bien conduit !


Classé dans:Non classé
31 Jul 05:25

Des masters d’ingénierie de la connaissance

by bcalenge

Une fois n’est pas coutume, je vais parler ici de mes fonctions, ou plutôt de l’objet de mes fonctions : inventer, coordonner, développer et accompagner des formations de haut niveau pour former ceux que j’aime appeler des ingénieurs de la connaissance, tant les différents métiers de bibliothécaire, documentaliste, archiviste, gestionnaire d’information, médiateur de l’information et autres veilleurs s’entremêlent avec pour fil directeur commun l’expertise à organiser et structurer l’information, à la rendre accessible et appropriée par des publics divers, à en garantir la conservation mais aussi le renouvellement, la cohérence et l’adéquation aux projets les plus divers.

Cinq masters

Outre les formations post-concours des bibliothécaires d’État et des conservateurs des fonctions publiques d’État et territoriale, l‘enssib propose cinq spécialités de masters qui balayent les différentes dimensions de ce fil commun smileys Forum:

  • master Politique des bibliothèques et de la documentation (PBD) : ce master prépare aux fonction d’encadrement supérieur et de pilotage de projets dans les très nombreux centres de documentation et bibliothèques d’organismes hors fonction publique (fondations, EPIC, bibliothèques de musées, réseaux de bibliothèques et documentation dans le domaine de la santé, etc.)
  • master Cultures de l’écrit et de l’image (CEI) : très ancré sur les dimensions patrimoniales des collections, ce master s’attache à l’organisation, au traitement et à la valorisation/médiation de toutes les formes de patrimoine documentaire, également contemporain
  • trois autres spécialités forment ce que nous appelons « les masters du numérique » : jusque-là réunies sous une appellation unique Sciences de l’information des des bibliothèques, elles se ramifient maintenant en trois spécialités qui font écho à l’incroyable diversité des métiers émergents à l’heure d’une information numérique foisonnante : le master Sciences de l’information et des bibliothèques et de l’information scientifique et technique (SIBIST – orienté vers le pilotage et l’exploitation documentaire de cette information), le master Archives numériques (AN – destiné à répondre aux enjeux de la conservation, du traitement et de la mise en accès des archives grandissantes des institutions et entreprises) et le master Publication numérique (PN – davantage orienté vers les exigences de structuration et de production des nouvelles chaines d’édition numérique, tant de livres que des autres formes émergentes de documents). Ces trois spécialités proposent une première année commune, ce qui laisse le temps aux étudiants de préférer approfondir en deuxième année l’une ou l’autre dimension. Et ceux qui se sont déjà engagés dans un master autre peuvent, s’ils ont envie d’essayer de tenter l’aventure et ont réussi leur M1, postuler directement en 2e année de ces spécialités…

Foisonnements et trajectoires croisées

Je ne viens pas ici seulement faire de la réclame à ces formations. Ce samedi, l‘enssib tenait portes ouvertes, et accueillait, en compagnie d’étudiants et anciens étudiants, les nombreux curieux intéressés par leur future trajectoire professionnelle. Ce qui m’a le plus frappé dans les échanges que j’ai pu avoir ou entendre est la réticulation réciproque des intérêts et parcours. Avec deux constantes :

L’extension des parcours professionnels personnels est un premier étonnement réjouissant : il n’est pas rare qu’un étudiant entame un master en ayant à l’esprit une certaine image du métier qu’il compte occuper plus tard. Dans cette imaginaire initial, l’impensé collectif du bibliothécaire ou du documentaliste traditionnels tient une grande part, ancienneté des métiers oblige. Et puis, le temps des découvertes arrive : l’entremêlement des itinéraires individuels, la diversité des dimensions de la structuration médiatrice de l’information, la surprise devant la variété des situations professionnelles, et surtout l’éventail très large des stages possibles conduisent étonnamment à revisiter le parcours idéal que l’étudiant s’était construit…

Je parlais des stages en milieu professionnel : ils sont révélateurs des préoccupations des entreprises et des institutions. Il y a trente ans, ces dernières piochaient dans leurs ressources humaines qui un ingénieur, qui une secrétaire, qui un chercheur, lui octroyaient le temps de quelques stages de documentation, et l’affaire était entendue. Aujourd’hui, l’expansion infinie des circuits de l’information et de la production documentaire changent la donne : quand une entreprise de haute couture a accumulé vingt ans de photos et autres enregistrements de ses créations, quand une société génère des millions de documents construits en coopération ou non, de façon solitaire ou coordonnée, quand une institution veut mettre en œuvre le site web qui mettra en valeur ses ressources en même temps qu’elle en permettra l’enrichissement coopératif,quand encore un organisme souhaite mettre de la cohérence dans la profusion d’informations qui sont produites en son sein et veut organiser la circulation et le partage des connaissances pour mieux fonctionner, tous ces acteurs économiques ou institutionnels devinent clairement qu’ils recherchent quelque chose de nouveau, quelqu’un qui ne s’inscrit pas dans les canons des métiers codifiés. Et ils se tournent vers l’enssib, pour trouver le professionnel qui peut affronter une profusion documentaire en lui donnant une place utile et une cohérence

Et c’est là que l’aventure devient passionnante ! Car se croisent alors des opportunités professionnelles assez extraordinaires, entre des étudiants qui s’aventurent au-delà de leurs présupposés et de leurs convictions préalables, et des entreprises et institutions qui recherchent une expertise professionnelle qu’ils n’arrivent guère à préciser (tant le besoin est inédit) mais qui savent devoir trouver des acteurs originaux capables de mettre de l’ordre, de structurer, de donner du sens.
Et ce qui est merveilleux, c’est que la diversité des formations de ces masters offre à chacun la possibilité de se positionner dans une même diversité de parcours professionnels au fond peu contraints par leurs itinéraires personnels : l’ex-prof de français se trouve à piloter un site web de valorisation d’une base de données vidéos, l’ancien étudiant en biologie coordonne les circuits de circulation des connaissances dans une grosse start-up, etc.

Tout cela me semble porteur d’immenses opportunités. Des métiers jamais figés, des remises en question permanentes, des défis renouvelés. Deux constantes pourtant : il s’agit toujours de métiers d’équipe, de métiers du collectif, et il s’agit toujours du même fil rouge de la gestion, structuration, communication, circulation du savoir.

Extension du domaine de la lutte ?

A bien y regarder, nous autres bibliothécaires connaissions bien cette diversité. Pour prendre mon seul exemple (narcissique smileys Forum), j’ai pu piloter des réseaux de bibliothèques dites rurales, diriger un département ministériel, connaitre les joies du rédacteur en chef, découvrir la communication interne ou l’évaluation, approfondir les enjeux des collections et des politiques documentaires, initier ou participer à des projets de services numériques, diriger un très gros établissement, goûter aux défis de la conception et de l’organisation de la formation…
Nombre d’entre vous ont connu la même diversité d’expériences, évidemment toutes différentes, et vous pouvez en témoigner.
Demain, et aujourd’hui déjà, l’éventail des possibles s’étend extraordinairement. Communiquez-le à tous ceux, étudiants ou non, qui s’interrogent sur leur avenir dans le domaine des métiers de la connaissance !

Étonnant, non ?smileys Forum

Pour devenir des protéiformes ingénieurs de la connaissance, la date limite de candidature aux masters de l’enssib est fixée au 8 juin prochain. Et pour s’inscrire, c’est ici !


Classé dans:Non classé
19 Jul 06:15

Détourez une image : un outil en ligne

by Denis
L’application en ligne, Clipping Magic, même si elle n’est pas au niveau d’un outil professionnel, présente quelques avantages pour isoler et détourer le sujet d’une image : gratuite, simple d’emploi, rapide. uploader votre image identifier par un coup de pinceau ce qui est à enlever (en rouge) ce qu’il faut garder (en vert) télécharger l’image détourée Découvrir Clipping Magic (avec Firefox [...]
19 Jul 06:14

Jeux en flash : poisson rouge !

by Denis
Poisson Rouge propose des activités qui conviennent à plusieurs tranches d’âges, mais au même niveau d’accès, ainsi on peut naviguer d’une activité à l’autre sans que quiconque n’ait à se soucier du niveau de difficulté. Un enfant sait intuitivement si quelque chose lui est compliqué ou facile, mais aimera à faire des choses confortables pour [...]
19 Jul 06:06

Le monde du webdoc décrypté par Sandra Gaudenzi

by admin

Une rencontre essentielle sur Le Blog documentaire, avec Sandra Gaudenzi. Professeure associée à l’Université des Arts de Londres, Sandra nous propose ici son point de vue sur les productions documentaires interactives dans le monde, en insistant notamment sur différentes manières d’appréhender les webdocumentaires. Elle souligne aussi l’essor du « documentaire mobile »… Entretien réalisé en marge d’InterDocs parMariona Vivar. Lire la suite. 

Cet article Le monde du webdoc décrypté par Sandra Gaudenzi est apparu en premier sur Webdocu.fr.

18 Jul 05:06

Bulles numériques

La physique des bulles est un domaine encore mal connu. Deux chercheurs de l'université de Californie proposent une modélisation plutôt convaincante qui pourrait trouver de nombreuses applications dans l'industrie des mousses.
18 Jul 05:01

Bloom, la radio pour enfants à écouter sur ipad

by odile

Chhhhuuuut! On écoute….

Bloom est la première application-radio entièrement destinée aux enfants. L’ipad fait office de poste de reception et de sélection de programme. Une fois le programme choisi l’enfant peut soit regarder la petite boucle animée que propose l’appli, soit vaquer à ses occupations tout en écoutant l’emission.

Les +
  • Un contenu conçu pour les enfants et seulement pour les enfants. Les textes et mises en scène sonore sont très bien produites et accrocheront l’oreille des enfants.
  • Le cours de gym à faire en voiture.
  • Des témoignages d’enfants qui permettront aux enfants de s’identifier.
Les -
  • Il faudra accompagner l’enfant pour appréhender cette appli. C’est l’audio qui prime. A la découverte de l’appli, l’enfant attendra des indications pour toucher l’écran et jouer alors qu’on ne lui demande juste qu’à écouter.
  • C’est la conséquence du point précédent: les écrans de veille devraient moins inciter l’enfant à attendre une interaction.

En bref, Bloom relève un défi étonnant: écouter et seulement écouter alors qu’on a devant soi un appareil tactile interactif. Plus de 40 mn de programmes à écouter et ré-écouter. 

Bloom-la radio pour enfants-Applimini

Bloom A partir de 3 ans Prix 3,59€ Langues Français Editeur Bloomprod  

Cet article Bloom, la radio pour enfants à écouter sur ipad est apparu en premier sur Applimini.

18 Jul 04:59

A l'Ecole Estienne, les étudiants créent des livres numériques

by ca
Quatre étudiants de la licence «flux numériques» ont imaginé une version numérique et ludique d’Ode à la ligne 29 des autobus parisiens, du poète oulipien Jacques Roubaud (Attila, 2012).
18 Jul 04:59

Laffont lance des «e-romans»

by cc
Laffont propose des fictions numériques à 4,99 euros
18 Jul 04:58

Le célèbre Voyage au centre de la Terre se redécouvre sur iPad

by iLupin
Qui n'a jamais ne serait-ce qu'entendu parler de Voyages au centre de la Terre de Jules Verne ? Classique parmi les classiques de la littérature française, l'œuvre est depuis bien longtemps tombée dans le domaine public. Cela permet à des petits studios comme L'apprimerie de développer librement leur propre adaptation du livre, avec dans le cas [...]
12 Jul 09:08

La face (trop) cachée d’une politique documentaire

by bcalenge

Un collègue m’a relayé une question apparemment banale… qui m’a conduit à des abîmes de réflexions  : "Existe-t-il des recommandations de politique documentaire en ce qui concerne les romans ?". Le/la collègue avouait n’avoir rien trouvé de probant. Voilà une question qu’elle est bonne, aurait dit Coluche ! Elle révèle beaucoup sur l’impensé de la notion de politique documentaire : si pour bien des secteurs documentaires on peut jongler avec les niveaux, les formules IOUPI, etc., rien de cet outillage rassurant ne fonctionne vraiment bien avec les romans (du moins dans l’acception entendue pour les bibliothèques publiques), ce champ vaste et chatoyant de la fiction, de l’écriture, de la création esthétique. Help ! Donnez-nous des outils !! smileys Forum

Source : ArtsLivres Forum

Un brin de pragmatisme

Nous parlons bien de cet ensemble culturel et de loisir qui couvre du tiers à la moitié des collections adultes des bibliothèques publiques, ordonné dans une indistinction hésitante si bien décrite par Marianne Pernoo. Ne sont pas concernés ici les romans intégrés dans des fonds documentaires thématiques, où c’est justement l’environnement thématique qui pose les critères de sélection et de gestion (par exemple, les romans sur les bibliothécaires proposés par la bibliothèque de l’enssib, ou les récits emblématiques sur la question du genre recensés par Le point G de la bibliothèque de Lyon, sans parler des "romans à cadre local" présents dans tous les fonds régionaux).

Le problème de distanciation / rationalisation que rencontrent les bibliothécaires face à ce vaste champ de la fiction tient à la tension ressentie entre deux injonctions fortes :

  • l’injonction strictement littéraire : elle articule le regard et le jugement à partir de piliers référentiels d’ordres multiples, qui structurent le jugement sur des critères à caractère universitaire, et parfois sur des appréciations relevant d’exigences personnelles ;
  • l’injonction de la plupart des publics : ceux-ci, en tout respect de la diversité de leurs intentions, font part d’intérêts très différents, au premier rang desquels la demande de stimulation intellectuelle et la demande de loisir distractif, les deux intérêts se rejoignant dans un même vœu de plaisir, légitimé par le succès rencontré.

La difficulté tient en ce qu’on veut contenter les deux approches simultanément, dans un balancement qui d’un côté sélectionne des best-sellers, et de l’autre se veut en quête de "haute qualité", sans qu’on arrive à identifier une stratégie équilibrée satisfaisante, ni qui le plus souvent permette de consacrer la coïncidence des deux intentions. Carole Tilbian a bien montré les approximations, les hésitations, les moments de conviction et de doute qui animent les bibliothécaires en charge de tels fonds.

Mais voilà, en termes de politique documentaire, la gestion des ouvrages dits "documentaires" peut être en partie formalisée au moyen de paramètres objectivés (niveau, densité, etc.), lesquels deviennent singulièrement inopérants dès qu’il s’agit de labourer la fiction dite "de culture et de loisir".  Alors, docteur, que faire ?!

Et si justement on en profitait pour avoir une vision élargie de la politique documentaire ?

Source : Lire entre les vignes

Un cadre formel élémentaire

On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif. Si les paramètres documentaires sont peu nombreux dans ce cas, limitons-nous aux quelques balisages les moins impertinents :

  • La volumétrie des romans oblige à les partitionner pour en rendre contrôlable la gestion. Mais là, foin de segmentations tranchées : on déterminera des "ensembles flous", comportant inévitablement des espaces de recouvrement, tels les genres littéraires (policier, science-fiction, classiques, etc.) et/ou les types de littérature (littérature françaises . Peu importe l’absolue exactitude scientifique des genres, seules deux choses comptent : qu’on identifie les seuls genres dont la gestion spécifique soit nécessaire,  et surtout qu’on  précise  en interne ce que recouvre l’appellation. Par exemple, on pourra dire que la fantasy est incluse dans la science-fiction, ou que thème littérature française recouvre tous les romans français sauf les classiques et la science-fiction.
  • L’âge des volumes demeure, en libre accès, un paramètre important, ne serait-ce que pour rencontrer l’appétit des lecteurs.

A partir de là, on établira un cadre normatif élémentaire mais strict : volumétrie mini/maxi et âge médian maximal accordés à chaque genre/thème, nombre d’exemplaires maximal, etc ; l’objectif est de placer des cadres et des bornes visant à modeler une offre non déséquilibrée, ni du point de vue de la culture légitime (classiques), ni par les best-sellers de consommation courante (penser aussi aux "long-sellers"), ni par les appétences exclusives du bibliothécaire (en garantissant aux lecteurs une part de la proposition).

Et pour chaque thème/genre, on fixera spécifiquement des objectifs de rééquilibrage, des principes de veille sur les nouveautés, des règles de rachats d’exemplaires usagés ou perdus, etc. A chaque fois, on veillera à éviter l’absence ou  l’excès, comme à représenter une diversité de courants (sans pour autant les vouloir équivalents en volumétrie).

Et on laissera ensuite la place au cerveau du bibliothécaire, comme à son souci de n’exclure rien ni personne, en sachant qu’une inappétence persistante vaudra désherbage inéluctable …

Source : ArtsLivres Forum

La nécessité de la médiation

Est-ce tout ? Eh bien non, et c’est là que la politique documentaire peut et doit dépasser les cadres strictement formalisés. Plus encore que pour d’autres thématiques documentaires, la littérature appelle des actions nombreuses de médiation. Les lecteurs sont avides de surprise, de découverte, et c’est bien la fiction qui offre le plus large spectre d’opportunités ! On pense inévitablement aux mises en valeur de présentation : espace découverte de type "fouillothèque", ‘facing‘, présentations sur tables. On pense aussi aux manifestations culturelles comme les expositions, les rencontres, les lectures/spectacles, etc.

Les romans se prêtent particulièrement bien à la recommandation (type ‘coups de cœur’ – ou ‘coups de gueule‘), comme ils se prêtent à la mise en perspective par des bibliographies originales, des mises en questionnement (voyez par exemple cet article de Points d’actu, ou celui-là), comme on peut développer des blogs ou sites qui leur soit en grande partie consacrés (par exemple l’excellent Everitouthèque de Romans. Je suis preneur d’autres suggestions de sites de bibliothèques s’intéressant aux romans).

Intégrer la collaboration des lecteurs : une proposition

Les romans, comme toutes les écritures fictionnelles, offre une opportunité singulière d’associer les lecteurs à la définition des collections et à leur valorisation.
On connait les traditionnels (et bienvenus) clubs de lecteurs. Ceux-ci peuvent également connaitre un développement  sur Internet, comme le club Jane Austen – encore à Romans.

Je vous livre une autre suggestion : compte tenu de la faible inventivité apportée au classement des romans dans les bibliothèques publiques (voir l’article de Marianne Pernoo déjà cité), pourquoi ne pas jouer de la surprise avec la complicité des lecteurs ? On pourrait lancer un (ou deux ?) espaces thématiques de classement originaux, qui regrouperaient (avec le décorum ad hoc) des romans autour d’un thème que les lecteurs alimenteraient avec leurs propres suggestions, comme "le labyrinthe" ou "victoire sur soi-même" ou "rouge sang"… Une thématique de rassemblement exposition serait maintenue par exemple six mois.

Il s’agirait de réunir un nombre significatif de romans (au moins 200 ?) soit sélectionnés sur les rayons par les lecteurs (et alors retirés pour intégrer momentanément le nouvel espace), soit suggérés à l’achat par ceux-ci, soit proposés par des membres du personnel…
Logistiquement, un système de fantômes-pastilles et/ou de bascule informatique de cotes permettrait de ne pas désorganiser le fonds.
Bien sûr, il faudrait accompagner cette offre temporaire par des productions médiatrices (bibliographies, analyses critiques espaces d’échanges et de critiques spontanées,…) et de valorisation (conférences, rencontres,…).

Je rejoins ici  l’idée d’Yves Aubin, qui souhaitait dynamiser les espaces documentaires du libre accès en les emplissant de sens (au pluriel)… Et la mise en scène de ce secteur participe aussi grandement d’une originalité de l’offre ! smileys Forum

Merci à la Revue Le Libraire

La politique documentaire, c’est quoi au fond ?

Le passage par les romans montre bien les limites d’une démarche qui se voudrait démiurgique. Non, les bibliothécaires ne peuvent pas tout mettre en équations, non il ne peuvent pas davantage aboutir toujours à des programmations fines, pas plus qu’ils ne peuvent se passer d’une appréciation subjective de l’instant, éclairée et orientée par leur culture, leurs contacts, leur capacité immersive dans le savoir et les publics.

En revanche, si la politique documentaire a parfois du mal à se laisser modéliser de façon strictement normative, elle doit se pratiquer au contact avec ses destinataires, ses acteurs, ses débats intellectuels, et moult contraintes mal formalisables. Bref, peut-être pourrait-on plutôt parler de stratégie documentaire ?

Bref, il n’existe pas de "modèle" immanent de politique documentaire. Je suis convaincu que celle-ci  n’est que processus et tension. Ce qu’on appelle volontiers politique documentaire n’est que cadrage d’une action en train de se faire. et l’important, c’est justement l’action en train de se faire, le ballet des acteurs, l’intention productive émergente, …

La politique documentaire exige un minimum de formalisation partagée par tous, elle exige également une compétence in-formalisable de la part des chargés de collections. La face "cachée" de la politique documentaire est celle qui ne se laisse pas résoudre dans des programmes ou des cahiers des charges : la face active d’une médiation inventive, et avec les lecteurs aussi respectueuse que connivente et à l’écoute, autant qu’occasion de surprise et de découverte. Si l’écriture fictionnelle rend difficile la référence à des normes ou catégories stables, elle met en évidence qu’une politique documentaire n’est jamais une affaire de plomberie.

P.S. : Mille mercis à Jérôme Pouchol, dont le travail conduit avec les collègues de Ouest-Provence m’a bien aidé à réfléchir à quelques-unes de ces pistes !


Classé dans:Non classé
12 Jul 09:01

Une collection de qualité ?

by bcalenge
VALARD

Re-Lire avant désherbage

La semaine dernière était la semaine de soutenance des mémoires des élèves conservateurs. Une élève s’est vue questionner sur une expression qu’elle avait employée, parlant d' »une collection de qualité ». La candidate s’en est tirée avec élégance, mais la question a persisté à me tarabuster, tant j’ai lu ou entendu souvent cette expression.

Contraint de garder la chambre, j’en profite pour essayer d’y aller voir plus loin, et peut-être de tracer quelques esquisses de pistes à sérieusement compléter.
Pour essayer de répondre, il me fallait d’abord dépasser une limite et éviter deux pièges :

  • la limite est constituée par un recours aveugle aux indicateurs et autres paramètres mesurables. J’en connais l’intérêt comme outils de gestion, j’en perçois les limites dès qu’on veut s’attacher à la notion de qualité, difficilement réductible à des comptages ou à des échelles ;
  • le premier piège est de partir à la recherche de la bibliothèque idéale, illusion déconnectée des trivialités de son environnement et au fond bibliothèque très personnelle à mi-chemin entre les convenances académiques et la représentation valorisée de soi ;
  • le second piège consiste à décomposer la collection titre à titre, afin d’analyser la qualité de chacun des composants, oubliant que la qualité d’un raisonnement ou d’une écriture n’en garantit pas l’intérêt, et négligeant le fait que beaucoup de collections jugées unanimement excellentes ne comprennent pas que des joyaux intrinsèquement parfaits.
Merci à la Revue Le libraire

Merci à la Revue Le libraire

Bref, il me fallait parler d’un ensemble singulier, d’un système global précisément situé, pour essayer d’en percevoir les contours en termes mêlant confusément le jugement de valeur et l’appréciation esthétique. Exercice difficile, dont l’intérêt n’est pas tant d’aboutir à des conclusions indiscutables que d’encourager à creuser les points de repère qualitatifs qui peuvent s’appliquer à cet ensemble collection. Au point où j’en suis, j’en ai repéré 10 facettes, que je vous livre articulées en trois ensembles de critères.

Critères internes

  • Une « bonne » collection présente d’abord des « unités de sens » significatives. Au-delà des documents individuels toujours singuliers, on relève des masses critiques de documents  balayant les différents intérêt d’un sujet ou d’un genre. Sinon, on tombe dans la collection prétexte ou alibi, telle la bibliothèque décidant qu’elle s’offre à des publics élargis juste en prenant un abonnement à Jeune et jolie. La collection doit être redondante, ou plutôt rebondissante, permettant d’approfondir, de contextualiser…
  • Par ailleurs, et j’en suis désolé pour les établissements jeunes ou émergents, je pense qu’une collection ne peut se juger qu’au travers d’une certaine persistance. Il faut du temps pour construire de la cohérence, diversifier les approches, tracer des chemins originaux. C’est une des leçons apportée par les collections privées qui abondent dans le patrimoine de nos établissements : œuvres de passionnés guidés par l’intérêt de toute une vie, telle la collection Sauvy sur la démographie.
  • Enfin, une collection de qualité propose toujours une diachronie du regard. Cela rejoint un peu le point précédent, mais cette fois-ci vu du point de vue des documents proposés. Une collection intéressante ne se limite jamais à l’exposition seule de l’état de l’art, mais en construit subtilement la généalogie : les dernières avancées de la linguistique voisinent avec les travaux de Saussure. Généalogie subtile, qui évite évidemment de transformer un fonds en témoignage historique, mais veille à signaler la périodicité des émergences.
Licence Creative commons - François Arnal - Flickr

Licence Creative commons – François Arnal – Flickr

Critères d’appropriation

J’entends par cette expression la capacité d’une collection à être appropriée en ses contenus par la population à laquelle elle est destinée. En effet, toute estimation de la valeur d’une collection répond nécessairement à la subjectivité d’un regard, et c’est de ce regard qu’il faut partir.

  • Une collection de qualité est capable de répondre avec pertinence aux questions d’actualité qui préoccupent ses concitoyens. Je n’entends pas l’actualité au sens strictement éditorial (encore que celle-ci ait une réelle valeur d’usage), mais au sens d’une capacité à proposer des regards sur une question qui agite la population. Prenons par exemple le débat actuel sur le mariage pour tous : la collection permet-elle d’aborder cette question ?
  • Une plasticité des contenus est également nécessaire, proposant une diversité de niveaux d’approche. Bien sûr, il ne s’agit pas par exemple dans une bibliothèque publique moyenne, d’aller jusqu’à la sophistication des travaux de recherche, mais d’offrir des possibilités d’appropriation multiples : le débutant, l’étudiant, etc. Une collection n’est jamais monolithique.
  • La neutralité et la pluralité critique sont également de mise. Évidemment pas en termes d’accumulation de certitudes et de discours militants, mais en proposant sur chaque thèse la critique qu’elle a pu recevoir, et en ne jamais acceptant la critique d’une thèse sans que cette thèse soit présentée également. La collection n’est jamais dogmatique. Si un texte ou une thèse est critiquable, c’est à l’honneur de la bibliothèque d’en exposer la teneur comme la critique.
  • Ce qui, de façon plus générale, réclame de la bibliothèque qu’elle documente les contenus qu’elle propose. Les collections patrimoniales sont pour moi un terrain significatif : loin d’être un mausolée figé soigneusement entretenu et dégagé des questionnements du monde, il sera complété par les études plus contemporaines, les analyses, critiques, toutes jeunes pousses permettant d’en mieux saisir l’intérêt, sans jamais céder à la sidération devant l’œuvre ou l’auteur.
Merci à La Revue Le libraire

Merci à La Revue Le libraire

Critères de médiation

Comme la collection n’est jamais un simple appareil de documents organisés, mais réclame des lecteurs et des lectures pour accéder au statut de collection, sa qualité demande aussi de faire l’objet de médiation, et c’est cette dernière qui contribuera à en faire percevoir justement la qualité.

  • La séduction m’apparait comme une première condition : foin de reliures ternes, de livres sales ou détériorés. La collection de qualité est comme la personne de qualité : propre, élégante, pleine de respect pour autrui comme respectueuse d’elle-même. Elle peut être ordonnée comme elle peut présenter à l’œil un sympathique fouillis, peu importe, elle doit donner envie aux publics à qui elle est destinée. Ce qui explique aussi le parti souvent pris de différencier des espaces au sein d’une bibliothèque, tant dans les usages que dans les apparences.
  • La lisibilité est une autre condition de qualité. Cette lisibilité s’entend à la fois comme mise en scène (ah, les plans de classement !) et comme mise en sens. En effet, les mises en perspective, les dimensions critiques, les profondeurs généalogiques ne naissent pas que de la superposition de documents, mais doivent être suscités et constamment régénérés, au gré notamment de l’évolution des intérêts et de la demande  de surprise. Bref, la médiation des contenus est devenue un impératif pour donner à la collection sa qualité…

La relecture de ces neuf critères de qualité d’une collection me conduisent à oser mon dixième critère : pour une collection de qualité, il faut des bibliothécaires à la fois versés dans les contenus qu’ils manipulent et transmettent, et toujours attentifs aux intérêts divers des publics qu’ils servent. Sans bons bibliothécaires, il ne peut jamais y avoir de bonne collection….

Ces dix critères restent encore insuffisamment définis, j’en conviens. mais je crois qu’ils sont tous indissociables pour aboutir à ce qu’on appellera peut-être une collection de qualité. Il sera intéressant d’en vérifier la validité pour les collections numériques, lorsque les premiers soubresauts de la création des bibliothèques numériques se seront calmés et qu’on pourra envisager leur maturité.

Qu’en pensez-vous ?


Classé dans:Non classé
12 Jul 08:57

Actualité de S.R. Ranganathan

by bcalenge
VALARD

On pourrait se l'afficher !

Récemment consterné par (l’inculture de jeunes collègues quant à l’histoire de : corrigé, voir commentaires) l’absence de références historiques sur la bibliothéconomie de la part de jeunes collègues (les bibliothécaires n’ont pas d’histoire alors qu’ils doivent maitriser la mémoire, quel paradoxe !! Tout au plus ont-ils un mythe, celui d’Alexandrie…), je choisis de rendre hommage aujourd’hui à un maitre toujours actuel, S.R. Ranganathan, mort il y a à peine plus de 40 ans.

Shiyaly Ramamrita Ranganathan (1892-1972) est un bibliothécaire indien. Pour un aperçu rapide de sa biographie, voyez ici, pour aller plus loin dans ses idées et les concepts qu’il a développé, il y a cet article de Marie-France Blanquet, ou plus ancien cet article d’Eric de Grolier à l’occasion de la mort de Ranganathan.

ARV_S_R_RANGANATHAN__12488e

Ce n’est pas le lieu de relater tous les travaux de ce grand bibliothécaire. Rappelons le caractère visionnaire de la classification « à facettes » qu’il a créée, dite classification de Colon. Si sa structure a été peu appliquée dans les collections des bibliothèques, l’arrivée du numérique en a montré le caractère prémonitoire, tant le web sémantique s’inspire d’un principe de classification à facettes, et tant la plasticité des classifications même ‘traditionnelles’ trouve une nouvelle jeunesse sous cette approche.

Une autre approche continue d’être vivante : ce sont les cinq lois de la bibliothéconomie, qu’il a édictées en 1933 :

  1. Les livres sont faits pour être utilisés
  2. À chaque lecteur son livre
  3. À chaque livre son lecteur
  4. Épargnons le temps du lecteur
  5. Une bibliothèque est un organisme en développement

Bien sûr, Ranganathan écrivait en 1933, où le livre était le vecteur essentiel de transmission de la connaissance. A l’heure où le numérique joue aussi sa partie (et combien !), il suffit de remplacer ‘livre’ par ‘savoir’ – au sens de savoir documenté – pour juger de la pertinence toujours actuelle de ces cinq lois :

  1. Les savoirs sont faits pour être utilisés : l’activité du bibliothécaire ne se comprend que dans son exigence de  partage social, en dehors de toute sacralisation.
  2. À chaque lecteur son savoir : il est indispensable de repérer les besoins cognitifs adéquats à l’utilisateur singulier que l’on sert.
  3. À chaque savoir son lecteur : tout savoir est utilisable, au bibliothécaire de partir en quête des utilisateurs auquel ce savoir sera utile.
  4. Épargnons le temps du lecteur : le bibliothécaire vit sous la pression du « just on time », car l’utilisateur est premier.
  5. Une bibliothèque est un organisme en développement : la bibliothèque est plastique, se modifie et se renouvelle sans cesse, « vit » tel un organisme en symbiose avec sa communauté.

Ces exigences continuent de guider les bibliothécaires. J’avais d’ailleurs trouvé une discussion intéressante sur Linkedin, sur la toujours vivante actualité de Ranganathan, et en quoi il continuait d’être une présence nécessaire.
Il est quelquefois bon de connaitre son arbre généalogique…

12 Jul 08:54

Comment intégrer les ressources numériques dans une politique documentaire ?

by bcalenge

Récemment animateur d’un stage de formation continue sur la conduite d’un projet de développement de collection, j’ai entendu plusieurs stagiaires regretter la faible part accordée aux ressources numériques, en regard des procédures nombreuses existant pour les collections « matérielles ». Cela n’est guère étonnant, la question étant relativement récente et surtout éminemment mouvante. Mais soit, osons quelques pistes encore mal balisées, en posant juste quelques points de repère qui pourraient aider à architecturer une politique documentaire des ressources numériques.
Je ne me suis pas lancé dans les arcanes des outils et contraintes techniques, ni des indicateurs spécifiques (sur ce point, voyez l’excellente présentation de Renaud Aioutz et Lionel Maurel), mais me suis limité aux axes stratégiques majeurs.
Dans ce domaine, j’ai repéré dix points clés pour articuler collections et ressources électroniques, en n’entrant pas – je le répète –  dans les (très) nombreuses pistes techniques ou procédurales. A vous de m’en signaler d’autres…
(désolé pour la longueur du billet. Prenez votre respiration ! smileys Forum)

1 – Ne pas se tromper de poldoc

La politique documentaire s’exprime dans des processus réglés, elle n’y est pas toute entière contenue. Les analyses, démarches et productions engagées autour d’une collection de documents matériels se trouvent en général prises en défaut dès qu’on aborde ces étranges objets numériques : les décompter devient difficile, les sélectionner hasardeux tant pas la pérennité de leur accès que par la maitrise qu’on peut en avoir, etc. Il est essentiel de comprendre que la démarche de politique documentaire est, comme son nom l’indique, une politique – Politeia -, et donc renvoie à la « la structure et le fonctionnement (méthodique, théorique et pratique) d’une communauté, d’une société, d’un groupe social » (Wikipedia). La politique documentaire ne renvoie pas tant à la collection qu’à la collectivité pour laquelle elle est constituée, gérée et animée, ce qu’on bien compris les universités qui, lorsqu’elles évoquent leur politique documentaire, évoquent plus les appareils de soutien à la connaissance que les documents qui pourraient y servir. Le numérique nous affirme une évidence : la question bibliothéconomique n’est pas la maitrise des supports, mais la plus-value cognitive possiblement apportée…

2 – Appliquer les processus fondamentaux de la poldoc à la construction de la problématique

Cet argument préalable ne signale pas pour autant l’inanité des processus patiemment engagés par les pilotes de politiques documentaires pour leurs collections ‘physiques’. Des objectifs de publics et d’usages ont été définis, des partenaires repérés, des répartitions de tâches actées, des habitudes de formalisation comme des réflexes d’évaluation intégrés, des identifications de contenus précisés au-delà des supports manipulés, etc., tout cela conserve sa vertu dans l’espace numérique ou électronique. Le responsable des collections de biologie a construit sa démarche en direction des besoins de publics qu’il a identifiés, et d’usages qu’il a repérés : ces besoins et usages perdurent dans l’espace numérique, même s’ils connaissent des évolutions – en termes de supports, et d’usages surtout -. L’important est bien toujours le public visé – ou souvent les publics visés. C’est essentiel …
A partir de cette base évidente, il est utile autant que nécessaire d’avoir éprouvé la capacité à discuter et formaliser des objectifs de contenus bien identifiés, donc d’avoir construit une politique des collections appuyée sur les ressources matérielles existantes. Non parce qu’elles seraient centrales, mais parce qu’elles sont une propédeutique de la démarche à conserver pour assembler, ordonner, valoriser, promouvoir toutes les opportunités de connaissance, quelle que soit leur forme.

(c)  Frieda-raye Green

(c) Frieda-raye Green

3 – Évaluer en s’adaptant aux spécificités de cet univers

Un premier désarroi parait au moment de l’évaluation des ressources disponibles. Les collections matérielles ont permis la construction d’indicateurs adaptés à la singularité monographique des documents (le taux de rotation en étant le meilleur exemple), comme elles ont autorisé la construction de tableaux de bord appuyés sur ces indicateurs. Leur construction réside sur la maitrise des volumes manipulés par le bibliothécaire, et l' »évanescence » des données numériques déconcerte dans cet univers réglé. C’est là qu’il faut comprendre que l’évaluation n’est pas acte mécanique de comptage, mais agglomération de faisceaux d’indications (je n’ai pas dit d’indicateurs) nécessairement hétéroclites ou du moins de constructions différenciées. De tels repérages sont particulièrement utiles sur l’utilisation des accès aux ressources numériques. Malgré les différences de données restituées par des fournisseurs ou en interne  par des analyseurs de logs, on peut déceler des tendances, repérer des déficits, etc. C’est une aide à la décision en matière de ressources payantes, c’est une aide à la médiation en matière de ressources libres ou payantes. Il faut accepter de composer avec ces approximations : d’ailleurs, un livre emprunté était-il un livre lu ?

4 – Poser la question de la médiation et de l’ « intermédiation » au cœur de la problématique

En quoi consiste une politique documentaire, au fond ? S. R. Ranganathan l’a exprimé en deux « lois » lapidaires mais explicites : « à chaque livre son lecteur », et « à chaque lecteur son livre ». La politique documentaire veut fournir à des publics la meilleure ressource utile, au regard du contexte et en fonction des priorités affirmées par la collectivité. On comprend bien que l’objet premier de la politique documentaire ne réside pas dans les documents, mais bien dans les publics à servir. Et tous les processus mis en œuvre autour de ces collections n’ont pour but que d’accroitre les opportunités cognitives de publics identifiés.
Face à des ressources numériques, la difficulté bibliothécaire réside dans l’incapacité à maitriser ces ressources. En revanche, les besoins et usages demeurent une constante. Et la véritable question des ressources numériques – librement accessibles ou cantonnées à des bouquets payants – est au fond celle de l’accès à ces ressources. Elles existent, elles sont théoriquement accessibles, mais elles sont noyées pour l’utilisateur dans un maelström de moteurs de recherche, interfaces propriétaires, etc. La politique documentaire consiste essentiellement à ménager les portails, points d’accès, réseaux de circulation, qui autoriseront et faciliteront l’appropriation des ressources utiles par l’utilisateur final. Il est indispensable dans ce domaine de penser à une articulation complémentaire – et non substitutive – des contenus numériques et des collections matérielles.

Comment faciliter l’accès d’un utilisateur singulier à des ressources gigantesques en même temps qu’aux contenus de ses collections ? Voilà la vraie question posée au bibliothécaire soucieux de politique documentaire. Voilà le champ essentiel des politiques documentaires revisitées (Joëlle Muller a mis en ligne une présentation éclairante sur cette question) !

5 – Réfléchir en termes de « masses critiques » de contenu plutôt qu’en identification individuelle d’unités documentaires

Une politique d’acquisition suppose dans un univers « physique » la sélection d’objets monographiques singuliers, alors que l’accès à des ressources numériques évacue volontiers ce caractère monographique, en lui substituant la notion mal perçue de gisement ou même de flux. Le premier réflexe de nombre de bibliothécaires face à la proposition d’un bouquet numérique est de repérer si LA  ressource spécifique y est présente : Europresse argumente son offre par son monopole sur l’accès au journal Le Monde… tout en y adjoignant des centaines d’autres titres. Posons-nous la question : est-il vraiment raisonnable de payer un droit d’accès très coûteux à ce ‘bouquet’ au seul prétexte de la présence d’un seul titre ?
Il est réducteur de croire qu’un lecteur vient dans une bibliothèque pour  trouver un titre particulier. Ou si cela survient, c’est parce que que ce lecteur a déjà éprouvé les capacités informatives de l’établissement. Nul ne cherchera un ouvrage de physique nucléaire dans la bibliothèque de Soucieu-en-Jarrez (?), comme nul n’ira chercher un assortiment de romans de SF dans une bibliothèque de recherche. Instinctivement – et logiquement -, le lecteur jauge sa ressource. Et il serait erroné de penser que seule l’accumulation documentaire produirait une telle ressource, et les questions instinctives du lecteur face à une bibliothèque – comme vis-à-vis de toute source identifiée – sont plutôt : quelles sont les compétences et excellences des bibliothécaires ? Dans quels réseaux de savoirs s’inscrit-elle ? quels services adéquats à ‘mes’ besoins’ propose-t-elle ? Sur quelle antériorité s’appuie-t-elle ? Tels sont quelques-uns des mouvements qui orientent nos lecteurs…

Offrir l’accès à un agrégateur proposant  10 000 ressources en sciences exactes n’est pas pertinent pour une bibliothèque municipale moyenne. Tout simplement parce que les bibliothécaires ne sont pas compétents dans ce domaine, et parce que l' »histoire documentaire » de cet établissement est étrangère à cette ‘spécialisation’. Un titre n’est rien. L’intention documentaire se construit à travers une persistance, des compétences, des dialogues entre documents parlant la même langue. Il faut vraiment abandonner l’idéal flaubertien de l’œuvre totale.
Plus prosaïquement, une offre de bouquet électronique ne vaut pas tant par l’excellence de tel ou tel titre, que par sa cohérence au regard du projet documentaire de l’établissement, des compétences mobilisées, et il faut bien l’avouer des antécédents (documentaires aussi) de l’institution qui les propose ! Bref, une ressource numérique singulière – un titre de périodique par exemple – n’est qu’exceptionnellement recherchée comme telle : elle ne prend sens qu’au cœur d’une institution qui a su développer collections, compétences et services auprès d’un public, plus qu’autour d’un champ documentaire.

15832932-executif-sur-le-point-de-briser-son-ordinateur-portable-avec-un-marteau

6- Poser la question des acquisitions et des collections en termes de construction d’accès facilités

Un réflexe naturel des bibliothécaires, nourri par le modèle de l’édition des imprimés, suppose que la quasi-totalité des collections matérielles est construite autour de l’achat sélectif de produits éditoriaux. Le tropisme professionnel conduit ainsi à se préoccuper essentiellement des ressources accédées à titre onéreux. N’est-ce pas un renversement de la priorité des moyens sur la fin ? Les ressources électroniques libres d’accès, voguant avec plus ou moins de succès sur Internet sans entraves, sont immensément nombreuses – à commencer par les bibliothèques numériques des institutions publiques.
A quand des politiques documentaires œuvrant, avant même de s’engager dans des abonnements coûteux, dans le repérage, l’interfaçage et la médiation de ces millions de ressources accessibles en accès libre ?! Bien sûr, il apparait des bibliothèques structurées de documents numérisés (Gallica, Numelyo,…), mais quid des ressources libres contemporaines ou ne relevant pas de collections locales numérisées ? Les bibliothèques musicales montrent une voie possible avec par exemple la proposition de bornes d’accès à des musiques contemporaines libres de droits ; mais il existe aussi de multiples réservoirs textuels ouverts (le Projet Gutenberg par exemple) sans parler de la possible exploitation partagée de tous ces documents libres de droits numérisés dans le monde par des bibliothèques de statut public  !…. Une offre cohérente ne se cantonne pas à ce qui est « acheté »

7 – Différencier les questions de plomberie et les questions de contenus

Poser des problèmes de sélection ou d’accès se dilue dans la complexité de négociation d’un accès aux ressources désirées. Écartelé entre les marchés d’achat de livres et les négociations avec les agrégateurs de ressources électroniques, le bibliothécaire réduit volontiers l’ambition de sa politique documentaire au champ des contraintes juridiques, budgétaires et procédurales générées par les fournisseurs possibles de ressources. S’il serait évidemment aberrant de dédaigner ces carcans, il est tout aussi aberrant de laisser ces contraintes prendre le pas sur l’ambition de service documentaire. La fonction essentielle du bibliothécaire engagé dans la politique documentaire n’est pas de réguler les tuyaux complexes et très contraignants des accès négociés, mais vraiment de repérer les sources alternatives, les ensembles qui « feront sens ». Évidemment en tenant compte de ces contraintes juridico-économiques, mais en cherchant d’abord à les contourner, à inscrire sa recherche de sources utiles dans une perspective globale (masse critique), sans doute non exhaustive, mais sûrement pertinente. Comment se fait-il que l’univers de l’Open access, pourtant en forte émergence, soit si faiblement actionné dans la plupart des politiques documentaires ?

8 – Rendre présentes ces ressources dans la bibliothèque

Un bon nombre de travaux s’engagent heureusement à construire des modes d’accès unifiés (ou plutôt fédérés, pour tenir compte des usages différenciés) pour l’ensemble des ressources des bibliothèques : qu’une requête adaptée propose ensemble ressources numériques et matérielles.. Les expérimentations sont heureuses et bienvenues : penser une politique documentaire, c’est d’abord penser appropriation de connaissances par un public déterminé. Mais j’aimerais souligner une question particulière, celle des visiteurs du lieu. Ils attendent aussi, pour un certain nombre d’entre eux, une appropriation inscrite dans leur corps, et/ou dans leur activité sociale.
Je suis frappé par le fait que les ressources électroniques qui ont pu être sélectionnées, gratuites ou le plus souvent fort coûteuses, restent invisibles à leur public destinataire notamment au sein des espaces de la bibliothèque. Innerver les publics au cœur de leurs pratiques en mutation n’est évidemment pas simple, mais une voie plus élémentaire me semble faire trop souvent défaut : rendre visibles ces ressources « virtuelles » dans l’espace physique de la bibliothèque. Le chercheur fonctionne sur ses réseaux et n’a guère besoin de fréquenter le lieu bibliothèque pour repérer ses sources d’information. En revanche, l’étudiant comme le grand public ont besoin d’identifier ce à quoi ils peuvent se référer. Une BM a cessé d’acheter les magnifiques volumes de l’Encyclopaedia Universalis – et pour cause ! – ? Comment diable ses publics peuvent-ils comprendre que cette source est désormais numérique ? Avec combien de postes informatiques peuvent-ils y accéder ? Bref, comment VOIENT-ils cette disponibilité parfois chèrement acquise ?

Conduire une politique documentaire, c’est donner accès. Négocier cet accès ne suffit pas, il faut le construire physiquement avec nos publics tellement physiques, tellement humains…

Œuvre de Cédric Loth

Œuvre de Cédric Loth

9 – Penser diversité des usages, et non dichotomie de ceux-ci

Les usages sont trop souvent segmentés en termes de supports alternatifs et exclusifs les uns des autres. Pourquoi continuer un abonnement au Monde imprimé si on en dispose en ligne ? A ce titre, pourquoi acheter les livres de Victor Hugo puisqu’il est totalement disponible en ligne, libre de droits ? Sans préjuger des stratégies éditoriales qui forcent au choix (cf. par exemple l’Encyclopaedia Universalis devenue indisponible sous forme imprimée), le réflexe bibliothécaire doit interroger d’abord les usages de ses publics. Caricaturalement, si l’étudiant jouira d’un accès domiciliaire aux articles du Monde utile à ses travaux, le visiteur butineur sera fort déconfit de ne pouvoir feuilleter le quotidien imprimé… Une des clés de la politique documentaire tient dans cette orientation public : de quoi a besoin mon public, et de quelles façons ou sous quelles modalités ? Un jour viendra peut-être où le prix Goncourt sera évidemment découvert sous sa seule forme numérique, mais aujourd’hui il nous faut penser une hybridation des usages. Jonglerie difficile et parfois hasardeuse, mais jonglerie nécessaire !  Aux professionnels de s’emparer de cette incertitude pour construire leur offre, nécessairement incomplète et inachevée….

10 – Ne plus travailler seul

En matière de politique documentaire, l’irruption du numérique enseigne un impératif majeur : on ne peut plus penser de façon repliée sur son seul établissement. Qu’il s’agisse des consortiums, des cartes documentaires, des licences nationales, et des accès réciproques… La question de la conservation est emblématique de ce point de vue : si on attend normalement d’une bibliothèque qu’elle « conserve la trace », nulle pérennité des documents numériques n’est envisageable sans recours à des partenariats, des appareils complexes et coûteux inimaginables à un niveau moindre que national. Dans le contexte numérique, un partage des tâches s’impose, la fonction de chaque bibliothèque visant plus à dynamiser cette mémoire auprès de ses publics, qu’à s’échiner seule à en garantir la conservation pérenne.
Une politique documentaire devient nécessairement une stratégie concertée, un jeu d’ententes sur les accès, sur la pérennité des sources, sur la négociation avec des fournisseurs, sur des stratégies. La politique documentaire se complexifie, certes, mais elle embrasse plus largement une stratégie concertée d’établissements.

A creuser…

Ce ne sont que quelques pistes pour une stratégie documentaire à l’heure du numérique, hors diverses méthodologies expérimentées avec succès (je renvoie encore à  la présentation Maurel-Aioutz déjà citée). En jetant ces quelques idées dans ce bloc-notes, je n’ai ni la prétention de donner des leçons ni de balayer toute la problématique ! A vous de jeter votre pierre, ou mieux d’apporter votre contribution !

12 Jul 08:45

Apple offre l'Atlas du monde Barefoot

by mq
VALARD

À ne pas rater Herve

A l’occasion des 5 ans de l’App Store, 10 applications payantes sont téléchargeables gratuitement sur la boutique en ligne, jusqu’au 14 juillet.
12 Jul 08:45

Une médiathèque s'associe avec La Poste pour porter les livres à domicile

by mq
VALARD

Il ne ferait pas aussi la navette ?

La médiathèque Jean Cocteau de Saint-Seurin-sur-l'Isle (Aquitaine) a passé un accord avec La Poste pour livrer les documents au domicile de l’emprunteur.
12 Jul 08:44

Découvrez les meilleurs jeux iOS du début 2013 avec l’Hebdo Digital 67

by Koïos
L'Hebdo Digital étant en vacances cette semaine, c'est un nouvel épisode hors-série auquel nous avons le droit aujourd'hui. Celui-ci est consacré aux meilleurs jeux sortis depuis ce début d'année 2013. Une fois encore, la liste des jeux concernés est disponible juste un peu plus bas. Pour conclure, notez que le retour de la formule habituelle est [...]
10 Jul 09:02

Paris fait son cinéma sur iPhone

by Denis
Cette nouvelle plate-forme, disponible sur smartphones, vous permet de (re)vivre des scènes d’anthologie du cinéma tout en se baladant dans les rues de Paris… «Redécouvrir le cinéma grâce à Paris, et redécouvrir Paris par le cinéma». Le pôle Web d’Arte et le studio transmédia Small Bang ont lancé ce mardi leur nouvelle plate-forme web, Cinemacity, [...]
10 Jul 09:02

« Jazz Petite Bourgogne » : l’histoire du jazz à Montréal

by admin

Le jazz et Montréal ont toujours été intimement liés. Un webdocumentaire raconte cette longue histoire d’amour, de l’émergence du jazz dans le quartier de La Petite-Bourgogne, dans les années 1920, au succès du Festival international de jazz aujourd’hui.

Lien de l’oeuvre : http://jazzpetitebourgognedoc.radio-canada.ca/

Cet article « Jazz Petite Bourgogne » : l’histoire du jazz à Montréal est apparu en premier sur Webdocu.fr.

10 Jul 08:59

Applications pour les enfants, gratuites ou en promo, 9 juillet 2013

by DéclicKids

Prenez-vous un peu de temps pour vous ? Bel été à tous !

PS. Attention ! Toutes ces applis sont intéressantes, mais certaines sont plus ou moins abouties. Regardez les tranches d’âge et les notes ! Les prix sont valables au moment de la mise en ligne. Ils peuvent avoir changé depuis !

Vous aimez nos articles ? Soutenez Déclickids ! Partagez cet article avec vos amis et téléchargez vos applis depuis notre site. #merci :-)  Vous pouvez aussi suivre la newsletterFacebook ou Twitter.

Nouveau ! Désormais une page stable pour recenser toutes les applications en promotion exceptionnelle, ainsi que toutes les applications exceptionnellement gratuites !

Et une nouvelle rubrique, celle des bonnes applis gratuites pour les enfants, qui va s’enrichir régulièrement.

Atlas du monde (Barefoot Atlas)

Touch Press, Flammarion - Atlas du monde (Barefoot Atlas)Atlas du monde (Barefoot Atlas) est une mappemonde virtuelle magique absolument géniale pour explorer le monde du bout des doigts. Et un Déclic !

Âge : 5 ans + | Coup de cœur : 19/20 | Langue(s) d’origine : anglais. Également disponible en : français, espagnol.
4,49 € >> 0 €

Voir sur l’AppStore (iPad + iPhone). >>> Lire la chronique de Déclickids.

War Horse

Touch Press - War HorseWar Horse est une bookapp consacré à la version anglaise du Cheval de guerre de Michael Morpurgo. Avec de nombreux enrichissements qui en font une version vraiment exceptionnelle.

Âge : 11 ans + | Coup de cœur : 17/20 | Langue(s) d’origine : anglais. Également disponible en : c’est tout.
5,99 € >> 1,79 €

Voir sur l’AppStore (iPad). >>> Lire la chronique de Déclickids.

Toca Band

Toca Boca - Toca BandToca Band est un orchestre un peu fou fou à créer avec 16 personnages totalement déjantés.
Amusant et créatif pour découvrir en jouant quelques éléments musicaux : chant, instruments de musique, rythmes, orchestration, etc.

Âge : 18 mois + | Coup de cœur : 17/20 | Langue(s) d’origine : suédois, anglais. Également disponible en : anglais, français, et d’autres langues. C’est sans importance dans le jeu.
2,69 € >> 0 €

Voir sur l’AppStore (iPad + iPhone). >>> Lire la chronique de Déclickids.

La marche des dinosaures

Touch Press - La marche des dinosauresLa Marche des dinosaures est une application qui renouvelle le documentaire, à la lisière entre « livre » et « vidéo », pour partir à la découverte de la vie des dinosaures de l’Arctique, il y a 70 millions d’années.

Âge : 7 ans + | Coup de cœur : 17/20 | Langue(s) d’origine : anglais. Également disponible en : français.
6,99 € >> 1,79 €

Voir sur l’AppStore (iPad). >>> Lire la chronique de Déclickids.

Rinky Dinky Rhyme Book

Rinky Dinky, Simon Alexander - Rinky Dinky Rhyme BookRinky Dinky Rhyme Book rassemble 16 historiettes illustrées en anglais rimé, à écouter en complétant l’image avec de petits autocollants virtuels.
Un univers original et poétique, plutôt réservé aux enfants bilingues ou avec un bon niveau d’anglais.

Âge : 7 ans + | Coup de cœur : 14/20 | Langue(s) d’origine : anglais. Également disponible en : c’est tout et le niveau est assez soutenu.
2,69 € >> 0 €

Voir sur l’AppStore (iPad) | ou Lite gratuite. >>> Lire la chronique de Déclickids.

Luka et les copains du Brésil

Webdokid - Luka et les copains du BrésilLuka et les copains du Brésil est une application de jeux et de découverte autour du Brésil. De bonnes idées (petites scènes animées, diaporamas commentés), mais une réalisation largement perfectible (jeux sans réel rapport avec le Brésil, ergonomie non intuitive, aspect documentaire à développer). On attend la V2 et les prochaines aventures de Luka !

Âge : 4 ans + | Coup de cœur : 12/20 | Langue(s) d’origine : français. Également disponible en : c’est tout.
1,79 € >> 0,89 €

Voir sur l’AppStore (iPad + iPhone) | ou pour Android. >>> Lire la chronique de Déclickids.

Pour rappel, cette rubrique signale des applications gratuites ou en promotion pour les enfants, toutes téléchargées et testées avec Ulysse (11 ans), Achille (30 mois) (parfois Théo, presque cinq ans et Alice, six ans, aussi). Les fiches ou les chroniques qui accompagnent les petites présentations sont les résultats de ces tests. Notre note est subjective et familiale. Elle prend en compte les critères de qualité définis ici.

De nombreuses applications présentées les jours précédents sont toujours gratuites ou en promo ! Tentez votre chance et vérifiez nos bons plans récents.

Par ailleurs, quand vous voyez un petit   à côté de la rubrique « Liens publicitaires », cela signifie tout simplement que l’application ne comporte pas de liens externes non protégés ou d’achats in-app. C’est important !

Les applications sélectionnées sont toutes vérifiées et testées (sur iPad, sauf mention contraire). Elles sont au prix indiqué (gratuité ou promotion) au moment de la mise en ligne de l’article. Mais les prix évoluent vite sur l’AppStore ou sur Google Play, aussi nous vous invitons à vérifier le prix ou la gratuité au moment du téléchargement. Nous ne contrôlons pas les prix (ce sont les éditeurs qui le font) et n’avons aucun moyen de prolonger une promotion ! Merci de votre compréhension.

Si vous aimez, n’hésitez pas à nous faire connaître, en partageant le site ou cet article. Vous pouvez aussi nous rejoindre sur Facebook ou Twitter. Et si vous avez des précisions ou des critiques à formuler, les commentaires sont ouverts !

 

Cet article Applications pour les enfants, gratuites ou en promo, 9 juillet 2013 est un contenu signé DeclicKids, applis enfants - catalogue critique d'applications iPad iPhone Android Web.

10 Jul 08:57

Jo à Paris

by odile

Une balade interactive dans la capitale.

Jo est un globe-trotteur. Jo est un jeune garçon d’une dizaine d’années qui aime faire découvrir les villes et les pays qu’il découvre. Et c’est en effet la sincérité d’un enfant passionné que l’on retrouve dans cette nouvelle application de Sikanmar Editions, spécialiste du carnet de voyage pour enfant.

Jo était déjà parti à Londres l’année dernière sous forme d’E-book enrichi. Pour Paris, il a choisi un nouveau format et se présentera sur votre tablette comme une application.

Jo à Paris • Teaser • App iOS & Android par joetmoi

Ce que l’enfant va faire
  • Parcourir  en glissant son doigt deux grandes frises: une sur la ville de Paris et une sur les musées de la capitale.
  • Cliquer sur les points d’interrogation pour afficher le texte et les photos.
  • Cliquer sur l’icône voix pour écouter le texte lu.
  • Cliquer sur la valise pour ouvrir le quizz et répondre aux questions sous forme de QCM.
  • Faire tourner le mappemonde de Jo pour découvrir quelques pays qu’il a visité.
Les +
  • Une jolie ligne graphique qui s’inscrit bien dans la tradition des carnet de voyages sous forme de croquis et aquarelles.
  • De nombreux éléments à découvrir et une variété des informations interessantes. Les textes sont courts et faciles à assimiler.
  • Les quiz permettent de renforcer les connaissances.
  • Même si on ne comprend pas très bien ce qu’elle fait dans une application consacrée à Paris, la mappemonde interactive est une chouette option. On tourne le globe et on découvre quelques pays en cliquant sur les punaises rouges.
Les -
  • Cette voix synthétique lors de la lecture des points clés. Nous sommes conscients que le coût d’une appli est très important mais faire des économies sur le son ne nous paraît pas une bonne idée. Le texte n’est pas lu par une actrice professionnelle mais par un logiciel de synthèse vocal. Difficile de mettre en lumière un texte pourtant bien écrit.
  • Des incohérences ergonomiques qui ne nuisent pas à la balade mais qui ont tout de même perturbé notre navigation: ces points d’interrogations sur la page d’accueil qui ne mènent nulle part, la planète de Jo qui se présente alors que nous n’avons même pas commencé la balade dans Paris… pourquoi les musées ne sont-ils pas inclus dans la visite de la ville.
  • C’est peut-être voulu mais un plan de la ville aurait été bienvenu.
Applimini vous en dit plus

Sikanmar Editions éditent depuis 2010 des carnets de voyages pour les enfants. Depuis un an et demi, comprenant que les familles voyageaient de plus en plus souvent avec leur tablette tactiles, il fut naturel pour eux d’adapter leur concept aux tablettes.

 

Jo à Paris-Sikanmar Interactive-Applimini

Jo à Paris A partir de 5 ans Prix 4,49€ Langues Français Editeur: Sikanmar interactive disponible sur Appstore 

 

Cet article Jo à Paris est apparu en premier sur Applimini.