Shared posts

20 Apr 02:15

The Things You Learn

The Things You Learn

Submitted by: Unknown

Tagged: biology , coyotes , science , learn , speed , roadrunners , g rated , School of FAIL Share on Facebook
20 Apr 02:06

Doutes sur la fiabilité des neurosciences

by Pierre Barthélémy

C'est une des interrogations les plus angoissantes pour les chercheurs : le phénomène que je mets en évidence est-il bien réel, d'autres équipes le retrouveront-elles ou bien n'est-ce qu'une illusion provoquée par mon protocole expérimental ? La question peut sembler étonnante à première vue mais elle est de plus en plus d'actualité dans le domaine du vivant, pour lequel on ne peut obtenir le degré de certitude exigé dans la découverte du boson de Higgs. Il a ainsi été démontré que de nombreuses études biomédicales, si ce n'est la plupart d'entre elles, étaient... fausses dans le sens où elles décrivaient des effets qui n'existaient probablement pas et que l'on n'arrivait pas à reproduire. Le même constat a été fait en génétique et en psychologie. Aujourd'hui, c'est au tour des neurosciences de se retrouver sur la sellette suite à une étude américano-britannique publiée le 10 avril par Nature Reviews Neuroscience.

L'origine du mal est connue. Il s'agit de la fameuse pression mise sur les scientifiques, la loi du "Publie ou péris" ("Publish or perish" dans la version anglo-saxonne), puisque l'évaluation des chercheurs et les budgets décrochés par leurs laboratoires dépendent notamment du nombre d'articles publiés. Cette course à la référence incite les acteurs de la science à multiplier les études et les expériences avec des protocoles pas toujours rigoureux sur le plan statistique. Le manque de moyens alloués aux laboratoires participe aussi à cette dérive puisque les contraintes budgétaires restreignent la taille des échantillons qui fournissent les données à analyser. Le tout a pour conséquence de réduire la puissance statistique de ces études, c'est-à-dire la probabilité pour qu'elles découvrent un effet et pour que celui-ci soit réel. Avec une puissance statistique de 80 %, qui est une norme correcte, quatre études sur cinq mettront en évidence un phénomène et il y a, à l'inverse, assez peu de chances pour que ce qu'elles trouvent soit un artéfact.

Un autre facteur concourt au manque de fiabilité dans certains domaines : le biais de publication. Les revues préfèrent les découvertes, les résultats "sexy" et nouveaux, aux expériences qui n'ont rien mis en évidence (ce qui est aussi un résultat...) et aux articles dont les auteurs ont simplement voulu vérifier les mesures de leurs collègues, activité peu flamboyante mais indispensable à la bonne marche de la science. Ce biais a donc pour conséquence de passer sous silence un certain nombre de travaux modérant la portée des découvertes tonitruantes qui se retrouvent parfois à la "une" des gazettes... et dont on n'entend plus jamais parler ensuite.

Si les auteurs de l'étude publiée par Nature Reviews se sont intéressés aux neurosciences, c'est parce que la discipline est envahie par des études s'appuyant sur de petits échantillons. Pour illustrer ce propos, je me permets de citer le "papier" que la chercheuse britannique Deevy Bishop a récemment critiqué sur son blog : il s'agit d'une étude italienne montrant que les enfants dyslexiques lisent mieux après avoir pratiqué des jeux vidéo d'action. Magnifique pour les médias. Le problème, c'est que cette étude a été réalisée avec deux groupes de seulement dix enfants et que sa puissance statistique est inférieure à 20 %... Toute la question consistait donc à savoir si ce genre de publication était une exception ou bien la règle en neurosciences. Pour le déterminer, l'équipe américano-britannique s'est appuyée sur une cinquantaine de méta-analyses réalisées en 2011 dans la discipline. Une méta-analyse est un travail qui, en regroupant toute une série d'études portant sur un problème particulier, permet d'augmenter la puissance statistique du tout et donc de se faire une idée plus juste des effets découverts... ou illusoires ! En réalisant en quelque sorte une méta-analyse de méta-analyses, ces chercheurs ont pu faire des statistiques sur les méthodologies de leurs petits camarades.

Le résultat est assez édifiant ou attristant selon le point de vue selon lequel on se place. Suivant les domaines (neuro-imagerie, modèles animaux, etc.), la puissance statistique moyenne des études en neurosciences est comprise entre 8 et 31 %, soit bien loin de la barre des 80 %. Les chercheurs prennent ainsi l'exemple des études où l'on place des rats dans un labyrinthe de Morris, qui est en fait un bassin dans lequel une plateforme est cachée, immergée, que les animaux apprennent à trouver en fonction de certains indices. L'objectif est d'évaluer la mémoire des rongeurs sans qu'ils puissent s'aider de leur odorat comme cela peut être le cas avec des labyrinthes classiques. Pour obtenir une puissance statistique de 80 %, il faudrait au minimum 134 animaux par expérience. Pour monter à 95 %, il en faudrait 220. Or, en moyenne, les études en question n'en utilisaient que... 22, soit dix fois moins.

En étant courantes, ces négligences méthodologiques font peser un doute légitime sur la fiabilité des neurosciences, qui ne le méritent évidemment pas. De bonnes pratiques existent aussi puisque l'analyse montre que près de 15 % des études ont une excellente puissance statistique, supérieure à 90 %. C'est avec les autres que les auteurs de l'article de Nature Reviews sont impitoyables, soulignant qu'une recherche à laquelle on ne peut se fier est inutile et coûteuse. Pour eux, il est anormal qu'après des décennies de recherches en neurosciences la taille moyenne des échantillons n'ait pas crû de façon substantielle alors même que les phénomènes restant à découvrir ont toutes les chances d'être de plus en plus subtils. Ils préconisent donc de multiplier les collaborations entre équipes, de manière à augmenter la taille des échantillons sans que chaque chercheur soit accablé de travail pour autant. Ils conseillent également une totale transparence sur les méthodologies et les données, pour éviter la tentation du cherry picking, cette pratique qui consiste à sélectionner les résultats qui vous arrangent et à laquelle le "Publie ou péris" conduit parfois.

A l'heure où des sommes colossales sont investies dans les neurosciences, que ce soit avec le Human Brain Project (plus d'un milliard d'euros alloués par la Commission européenne) ou la BRAIN Initiative que vient de lancer Barack Obama (avec un budget de 100 millions de dollars), il est bon de renforcer la crédibilité de la discipline en rappelant certaines bases...

Pierre Barthélémy (suivez-moi ici sur Twitter ou bien là sur Facebook)

Post-scriptum : le Passeur disparaissant de la circulation pendant deux semaines de vacances non connectées, les commentaires postés au cours de cette période resteront en attente. Il n'y aura pas non plus de sélection hebdomadaire, désolé. Je vous donne rendez-vous le dimanche 28 avril...

20 Apr 02:02

Le sang, le cœur et les poumons sentent-ils les odeurs ?

by Pierre Barthélémy

La Société américaine de chimie (ACS selon l'acronyme anglais) est, avec plus de 160 000 membres, la plus grande société savante du monde – et sans doute aussi la plus riche. Chaque année, elle organise deux congrès qui sont de véritables grands-messes scientifiques et industrielles. La 245e  se tient à la Nouvelle-Orléans jusqu'au 11 avril et c'est un chercheur allemand qui a fait sensation lors de la journée d'ouverture, dimanche 7 avril. Peter Schieberle, qui dirige le Centre de recherche allemand pour la chimie des aliments, a ainsi annoncé avoir découvert des récepteurs olfactifs en divers endroits du corps humain où on ne les attendait franchement pas, comme le sang, le cœur et les poumons... Le nez n'a donc pas le monopole des odeurs.

Les annonces faites lors des congrès sont un peu les équivalents scientifiques des avant-premières au cinéma, au cours desquelles la profession découvre un film que personne n'a encore vu : souvent, les recherches en question n'ont pas encore fait l'objet d'une publication dans une revue et c'est le cas ici. Mais cela n'a pas empêché Peter Schieberle de décrire une expérience réalisée par son équipe. Pour schématiser, ces chercheurs ont placé, dans une boîte compartimentée, des cellules sanguines d'un côté et un composé odorant de l'autre. Et que s'est-il passé ? Les cellules sanguines se sont déplacées en direction de l'odeur, montrant par là-même qu'elles étaient capables de la sentir, à tous les sens du verbe.

Toute la question est de savoir à quoi cette fonction olfactive peut bien servir en dehors de nos fosses nasales. On comprend bien le rôle des récepteurs d'odeurs situés dans notre nez, qui, avec l'aide du bulbe olfactif installé juste derrière eux, transforment les composés volatils issus de la nourriture ou de notre environnement en messages d'alerte ou de plaisir. Mais que vont chercher à détecter les cellules du sang ou celles du cœur ? On pense évidemment à des informations contenues dans la nourriture mais Peter Schieberle reconnaît qu'"une fois que les composants de l'odeur se trouvent à l'intérieur du corps, on ne sait pas bien s'ils fonctionnent de la même manière que dans le nez". Pas sûr, donc, que votre sang renifle l'odeur du café que vous venez d'avaler ou celle du chocolat qui l'accompagnait.

Néanmoins, le chercheur allemand soupçonne les composés olfactifs présents dans les aliments de n'avoir pas pour seul rôle de titiller ou d'alerter nos narines. Comme il l'a expliqué au site Discovery, les boissons et la nourriture émettent énormément de signaux et "seulement une toute petite fraction de ces arômes et saveurs sont exploités par les récepteurs que nous possédons dans le nez et sur la langue". Ainsi, un millier de molécules différentes se dégagent du café mais les récepteurs olfactifs contenus dans le nez sont capables de n'en identifier que vingt-cinq. "La majeure partie de ces molécules descendent dans notre estomac et pourraient ensuite atteindre le réseau sanguin et, in fine, les organes". Les organes où ces composés pourraient avoir une fonction qui reste à déterminer.

Même si cette découverte a de quoi intriguer, ce n'est pas la première fois que l'on détecte des récepteurs olfactifs ailleurs que dans l'appendice cher à Cyrano. On s'est ainsi aperçu en 1992 que des gènes commandant ces récepteurs s'exprimaient... dans les usines à gamètes que sont les testicules. Surprenant ? Pas tant que cela. En 2003, une autre étude a confirmé ce que l'on supposait, à savoir que les spermatozoïdes, tels des chiens de chasse remontant une piste, se servent de ces récepteurs pour localiser l'ovule, lequel relâche des molécules signalant sa présence. Si nous sommes tous là, si la reproduction humaine est si efficace malgré le faible stock d'œufs dont disposent les représentantes féminines de l'espèce, c'est aussi parce que les spermatozoïdes ont du flair. Une manière d'illustrer que les récepteurs olfactifs n'ont pas pour seule vocation de nous faire monter l'eau à la bouche ou de détecter une fuite de gaz.

Pierre Barthélémy (suivez-moi ici sur Twitter ou bien là sur Facebook)

Cette entrée a été publiée dans Chimie, Physiologie, avec comme mot(s)-clef(s) Aliments, Chimie, Cœur, Nez, Odeurs, Olfaction, Poumons, Récepteurs olfactifs, Sang, Sens, Spermatozoïdes. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien. | Alerter |
18 Apr 21:52

The Super-Powerful Long-Lasting Smartphone Battery Has Just Been Invented - Maybe

by Brian S Hall

As any smartphone owner knows all too well, even the best of today's mobile devices are completely dependent on batteries that can't often keep up with the rest of the technology.

Even the savviest hardware makers are bumping up against the limits of what they can extract from existing battery technology. They're forced to spend enormous efforts creating various engineering "cheats" to coax out the maximum battery life and performance for our most favored gadgets.

Despite frenzied research into both battery hardware and power-management software, the best you can say is that the industry is almost managing to keep up with the demand for more and more portable power. 

10 Times Better Than Today's Batteries

Finally, help may be on the way.

According to a recently published article in the journal Nature Communications, researchers at the University of Illinois claim to have developed lithium ion microbatteries with power densities up to "2,000 times" more powerful than comparable batteries. Or more helpfully, technology that could support batteries either 10 times smaller or 10 times more powerful than today's typical lithium-ion batteries. 

Professor William P. King, who led the university team, clearly has high hopes for the battery technology. In a statement, he said:

In recent decades, electronics have gotten small. The thinking parts of computers have gotten small. And the battery has lagged far behind. This is a microtechnology that could change all of that. Now the power source is as high-performance as the rest of it.

"You could jump-start a car with the battery in your cellphone," the researchers crow in their report. They also claim their battery tech can be recharged 1,000 faster than today's batteries. Put it all together and you could theoretically have a "credit-card-thin phone" that could be recharged in less than a second. 

The new battery tech remains in the labs, however, although the team hopes to trial it in commercial settings later this year. If viable, it could revolutionize the market for consumer mobile electronics such as smartphone and tablets - and spur a new outpouring of innovative hardware and screen designs. 

How Does It Work?

In simple terms, a chemical reaction inside a battery causes the anode to release electrons. When the battery is "on" these electrons flow from the anode to the cathode - which is on the opposite side of the battery. The University of Illinois team claims its breakthrough "integrates the anode and cathode at the microscale." Meaning, this allows for even a very small battery to have a "very high surface area" - and thus provide far greater power density (output) and simultaneously support much faster charging.

Battery Life Is Everyone's Problem

Battery performance continues to limit what smartphones and other mobile devices can do. Apple maintains a webpage devoted solely to helping customers improve battery life of their iPads. The company suggests users "update to the latest software," "use your iPad regularly" and 15 other actions to boost battery life, including "let it breathe." Seriously.

In 2012's J.D. Power smartphone satisfaction survey, "battery life" was listed as "a significant drain on customer satisfaction and loyalty." J.D. Power even noted that battery issues for smartphones resulted in "higher rates of merchandise returns and customer defections."

Is It Safe?

The new microbattery could help solve those problems, if they don't catch on fire. The BBC quoted University of Oxford chemist Peter Edwards wondering if the technology could meet the competing demands of cost, manufacturing scalability and safety:  

I'd want to know if these microbatteries would be more prone to the self-combustion issues that plagued lithium-cobalt oxide batteries which we've seen become an issue of concern with Boeing's Dreamliner jets.

Here's hoping the team at Illinois, or one of the many other groups working on this problem, achieve a commercially viable - and safe - battery breakthrough soon. I hate it when my iPhone runs out of power just when I need it most.

Lead graphic representation of new battery technology courtesy of the University of Illinois.  

18 Apr 21:21

Writing a will, Google style

by CommitStrip

18 Apr 21:20

Noobs… Noobs everywhere…

by CommitStrip

18 Apr 06:57

Should You Eat That?

Should You Eat That?

18 Apr 06:43

Google's Inactive Account Manager

by Alex Chitu
Google has recently added a feature that lets you decide what happens when you no longer use your account. It's called Inactive Account Manager and the goal was to offer a feature that tells Google "what you want done with your digital assets when you die or can no longer use your account".

You need to set a timeout period (3/6/9/12 months), add your phone number and contact details for up to 10 trusted friends or family members (email addresses and phone numbers), then decide if you want to share Google Takeout for services like Blogger, Picasa Web Albums, YouTube with those people and delete your account once it's inactive. Google will alert you one month before the timeout period expires.


It's a feature that seems to be useful if you want Google to automatically delete your account when you're no longer alive and share some data with the people you trust. Unfortunately, not all the Google Takeout data is easy to use. YouTube videos, Picasa photos, Drive files and Gmail's contact files are easy to open, but the data from Google+, Blogger, Reader is more difficult to read. When you set up this feature, you can pick the services you want.

You can also use the Inactive Account Manager just to notify friends and family members that you no longer use that account or to send an automated response to all incoming Gmail messages once your account becomes inactive.
17 Apr 07:04

Prehistoric Googling.



Prehistoric Googling.

13 Apr 09:40

Safari pourrait bien devenir le cauchemar Internet Explorer 6 de la navigation mobile

by aKa

Tristant Nitot écrivait récemment sur son blog dans un joli billet dédié aux 15 ans de Mozilla :

Pourtant, l’avenir numérique n’est pas tout rose. La nouvelle frontière est dorénavant celle du mobile, et l’ouverture du Web est bien loin d’être d’être la norme dans ce nouvel univers. Le Web a offert à tous la liberté de créer et de diffuser sans demander la permission; la liberté d’apprendre en faisant un simple “View Source”; la liberté de faire une application qui tournera partout, avec une technologie qui n’est pas la propriété d’un acteur en particulier.

Mozilla s’est lancé le défi de s’attaquer à ce problème, de faire du Web un citoyen de premier rang sur le mobile. Première étape : Firefox pour Android. Deuxième étape : Firefox OS.

Comme il y a 15 ans, il s’agit de fabriquer l’Internet (mobile) qu’on veut, pas celui qu’on veut bien nous laisser. Comme il y a 15 ans, cela peut sembler à certains un objectif délirant. Ca l’est peut-être. Sûrement. Mais pour ceux qui entrevoient le potentiel de cette idée, l’attrait est irrésistible. Je vois le potentiel de cette grande idée. Et vous ?

Une belle et optimiste introduction à la (plus inquiétante) traduction ci-dessous.


Babak Farrokhi - CC by


Le cauchemar d’IE6 pourrait être de retour

The IE6 nightmare might be back soon

James Creixems - Avril 2013 - Blog personnel
(Traduction : Fly, ProgVal, aKa, Sphinx, Léo, fcharton, Moosh + anonymes)

J’y réfléchissais ces derniers temps, et je pense que j’ai trouvé le nouvel IE6 et oui… je suis terrifié.

Chaque développeur web se souvient des années d’horreur d’IE6. Un navigateur, qui était fourni par défaut sur un système utilisé par 90% des gens (Windows) a fini par avoir une telle part de marché que ses développeurs se moquaient d’améliorer le produit, de respecter les standards, ou même de mettre à jour le produit.

Ainsi, pendant des années, les développeurs web ne pouvaient profiter des avantages qui étaient apportés par l’amélioration des standards (PNG transparents, flottants CSS, etc.). Tout le monde devait « supporter » IE6 et c’était un vrai et terrible cauchemar.

Actuellement, les navigateurs sont mis à jour par intervalles de quelques semaines, ajoutant de nouvelles fonctionnalités et supportant de nouveaux standards, encore plus vite que précédemment. Et avec un système de mises à jour automatiques qui est encore plus transparent pour l’utilisateur.

Mais il y a une exception à cet âge d’or que nous vivons. C’est un navigateur, qui se met à jour seulement une fois par an sur une plateforme qui n’accepte pas d’autre navigateur et qui a 50% de parts de marché. Oui, je parle de Safari Mobile.

Safari Mobile pourrait devenir le nouvel IE6.

Dans la mesure où iOS n’autorise aucun autre moteur de rendu, il n’y a aucune réelle alternative à Safari Mobile. Par exemple, Chrome sur iOS ajoute de nouvelles fonctionalités en surcouche, (synchronisation des onglets, etc), mais au final, il s’agit toujours du rendu de Safari Mobile. Pas de moteur V8, pas de support sur mesure des nouveaux standards.

Et avec l’adoption par Chrome d’un nouveau moteur de rendu dans les prochaines semaines, la divergence entre Chrome sur ordinateur (et sur Android) et Chrome sur iOS sera bientôt beaucoup plus évidente.

Mozilla ne propose pas Firefox sur iOS par ce qu’ils ne peuvent pas utiliser leur moteur Gecko. Donc, sur iOS, nous sommes coincés avec le moteur de rendu de Safari mobile.

Si Safari Mobile était magiquement mis à jour à la même vitesse que les autres navigateurs avec les dernières spécifications WebKit, ce serait un moindre mal. Mais il se met à jour seulement une fois par an, et commence à avoir l’air « dépassé » quand on le compare aux derniers navigateurs.

Par exemple, prenez le support CSS Flexbox. La spécification a changé de manière significative au cours des derniers mois. Chrome embarque déjà la dernière implémentation, Firefox aussi ; mais Safari et Safari Mobile… eh bien non car ils n’ont pas été mis à jour.

Or en tant que développeurs, nous devons supporter Safari Mobile. Cela représente environ 61% du marché des mobiles. On ne peut l’ignorer. Bienvenue à nouveau dans l’enfer IE6.

C’est pour l’instant à peine visible, mais alors que Chrome passe à Blink et que Firefox continue à innover rapidement, Safari Mobile va probablement devenir l’IE6 de la course. Nous détesterons tous devoir le supporter et être incapable d’utiliser les dernières spécifications parce que Safari Mobile ne les supporte pas.

Je ne pense pas cependant que ce sera aussi horrible que dans les années d’IE6. iOS a une part de marché beaucoup plus petite que celle qu’avait IE6, ils sont en concurrence avec Android et Chrome qui s’amélioreront certainement beaucoup plus rapidement ; et Safari Mobile est construit à partir d’un moteur open source, ce qui garantit que chaque mise à jour effectuée par Apple obtiendra les trucs les plus récents.

Donc, ça ne sera pas aussi horrible que IE6 mais je pense que dans les prochaines années, Safari Mobile va devenir le navigateur que tous les développeurs web vont détester devoir supporter.

J’espère vraiment qu’Apple va autoriser d’autres navigateurs (avec d’autres moteurs de rendu) sur iOS 7. Cela réglerait tout automagiquement, ou au moins qu’ils décident d’aller vers un système de mises à jour silencieuses de Safari Mobile. Mais oui, je sais que c’est d’Apple dont je parle… un développeur peut toujours rêver.

Crédit photo : Babak Farrokhi (Creative Commons By)

13 Apr 07:46

Les relations humaines sont fragiles et nécessitent des efforts pour être préservées

by Xavier de la Porte

La lecture de la semaine est un élément dans la discussion qui a eu lieu ces dernières semaines dans la presse américaine au sujet de la politesse dans les réseaux. C’est un papier publié sur le site de Wired par Evan Selinger (@EvanSelinger), qui enseigne au département de philosophie du Rochester Institute of Technology. Il s’intitule “comment nous transformons les natifs numériques en sociopathes de l’étiquette”.

Evan Selinger réagit à un article publié il y a quelques semaines dans le New York Times par Nick Bilton. Dans son article, qui a suscité pas mal de discussions sur les réseaux américains, Bilton expliquait qu’il fallait en finir avec la trop grande politesse dans nos échanges numériques, il dénonçait le temps perdu à recevoir et envoyer des messages disant simplement “merci”, qu’il fallait aller au plus vite, ne pas saturer les répondeurs de messages inutiles, utiliser les voies les plus concises, les plus rapides, les plus efficaces.


Image : Le temps des textos de remerciements, photographié par par Alex Washburn pour Wired.

Quelques éléments de la réponse que lui fait Evan Selinger dans Wired :

“Si une vie obéissant strictement à l’efficacité technologique et à la communication parfaite est bonne pour l’éthos innovant de la Silicon Valley, elle relève néanmoins d’une éthique sociale carrément déprimante.”

“Prenez ma fille de 6 ans, poursuit Evan Selinger. Quand elle a reçu son nouvel iPod Touch à Noël, elle s’est dit qu’à la place des pénibles lettres de remerciements qu’elle avait dû écrire à la main après son anniversaire, elle pourrait envoyer de courts textos à ses amis et sa famille. Les mois ont passé et elle ne comprend toujours pas pourquoi nous, ses parents, lui avons interdit de le faire. Et elle ne le comprendra pas. En tout cas pas tout de suite.

La raison à cela, n’est pas que nous les vieux, considérons que nous n’avons rien à apprendre des jeunes, mais parce que je considère que les vieux savent quelque chose que ceux qui parlent haut et fort au nom des natifs du numérique ignorent : les relations humaines sont fragiles, et elles nécessitent des efforts pour être préservées. Et ce ne sont pas les raccourcis communicationnels qui y aideront ; en général, il est besoin d’en dire plus que les faits essentiels. Considérer la communication personnelle en des termes trop réducteurs risque de fragiliser encore plus des relations déjà ténues.

Au-delà, ajoute Selinger, il y a un point commun entre le désir d’une politesse technologique basée sur la seule efficacité et l’envie de ma fille d’avoir plus de temps pour jouer : c’est la volonté égoïste de dicter les termes de la relation. Ma fille ne réfléchissait pas à ce que ressentiraient ses grands-parents, et ses oncles et tantes. De la même manière, quand Bilton concède du bout des lèvres que, certes, certains de ses interlocuteurs peuvent avoir d’autres attentes, mais que lui, il veut que sa mère communique avec lui par Twitter, il se comporte en égoïste. C’est pourquoi ma fille n’est pas autorisée à envoyer des textos de remerciement. Sa mère et moi essayons de combattre sa tendance à l’auto-centrage qui, en dépit de tout ce que les médias sociaux ont de bons, peut être exacerbée dans un monde où les statuts du type “à propos de moi” dominent sur ceux qui demandent “que fais-tu ?”.

“On pourrait me reprocher d’être une sorte de luddite qui fétichise l’écriture manuscrite et qui ignore que les nouveaux médias peuvent aussi être porteurs d’authenticité, concède Evan Selinger. Mais d’autres apprécieront que j’encourage un comportement social et les aptitudes positives qu’il favorise, comme l’empathie. Et je crois que des messages authentiques, ressentis, peuvent être transmis par différents médias et technologies : un coup de téléphone donné avec attention, des cartes numériques personnalisées avec des images fabriquées sur Photoshop, des textos avec vidéos chorégraphiés, des mp3 avec des chansons choisies, et ce ne sont là que quelques exemples. Les gens ont le choix, tant que le but n’est pas la seule rapidité et qu’il y a une réflexion derrière ce choix.”

Selinger poursuit en expliquant que faire l’efficacité le grand critère est une idée dangereuse. Notamment parce qu’elle consiste à traiter toute relation humaine comme une communication professionnelle.

Pour autant, Selinger dit voir une vertu aux courts messages, même en dehors d’un contexte professionnel. “Par exemple, dit-il, j’encourage ma fille à envoyer régulièrement de courts textos aux gens qui sont importants pour elle. Après tout, tout échange n’est pas profond et pensé. Un “salut” spontané et simple “comment ça va ?” sont une manière de rappeler aux autres qu’ils ne sont pas seuls et que vous pensez à eux. Mais si un grand parent n’utilisait pas les textos, je trouverais incroyablement impoli et dénué d’empathie si ma fille lui envoyait un ultimatum – comme Bilton l’a fait à ses parents – pour qu’ils la rejoignent dans son monde communicationnel. Le but poursuivi depuis longtemps par la technologie – à savoir aller vers plus d’efficacité – nous est utile dans bien des occasions, conclut Selinger. Mais nous devons éviter de le faire primer sur la sincérité des relations.”

Voici pour ce texte un peu moralisateur, mais qui participe à une discussion que je trouve toujours passionnante : comment se redéfinissent les règles de savoir-vivre quand apparaît un nouveau médium.

Xavier de la Porte

“Xavier de la Porte (@xporte), producteur de l’émission Place de la Toile sur France Culture, réalise chaque semaine une intéressante lecture d’un article de l’actualité dans le cadre de son émission.

L’émission du 6 avril 2013 s’intéressait au féminisme et au sexisme chez les geeks en compagnie de Mar_Lar (@Mar_Lar), une gameuse féministe qui travaille dans l’industrie du jeu vidéo et qui est l’auteur de l’excellent billet Sexisme chez les geeks : pourquoi notre communauté est malade et comment y remédier et de Anne-Charlotte Husson (@A_C_Husson), enseignante en littératureau Trinity College de Cambridge, militante féministe, et qui a accueillit cet article sur son blog, dédié à l’étude du Genre.”

économie de l'attention, écriture, confiance, identités actives, jeunes, pdlt
12 Apr 16:43

FairSearch.org alerte l'Europe sur ce "cheval de Troie" que serait Android

L'alliance FairSearch.org est composée d'un regroupement de 17 sociétés spécialisées dans le high-tech et la recherche en ligne parmi lesquelles on retrouve des noms comme Microsoft, Nokia, Oracle, mais aussi Expedia ou TripAdvisor.

Elle avait été fondée lors du rachat de la société ITA Software, spécialisée dans la gestion de données liées aux transports aériens et qui alimentaient les moteurs de recherche pour trouver des billets d'avion, par Google.

Cette acquisition avait été vue comme l'intrusion du géant de la recherche dans ce secteur en vue d'imposer son propre service de recherche de billets d'avion et de détruire les acteurs présents en les référençant moins bien.

FairSearch.org avait été formée dans le but de faire pression sur les régulateurs et autorités pour obtenir des garanties et une surveillance accrue des pratiques de Google. Cette arme anti-Google vient de se trouver une nouvelle cible avec la plate-forme Android, accusée d'être utilisée comme une arme anti-concurrentielle permettant de dominer sans partage sur le secteur mobile.

FairSearchL'alliance annonce avoir déposé une requête auprès de la Commission européenne pour dénoncer cette stratégie anti-concurrentielle de Google grâce au "cheval de Troie" Android et de verrouiller l'accès aux données personnelles des utilisateurs à son seul profit pour en tirer les fruits avec la publicité mobile.

" Nous demandons à la Commission d'agir rapidement et efficacement pour protéger le jeu de la concurrence et l'innovation sur ce marché stratégique. Une absence de décision ne peut que conduire Google à reproduire ses abus de position dominante dans les ordinateurs alors que les consommateurs se tournent en masse vers le mobile, dominé par la plate-forme Android de Google ", affirme Thomas Vinje, conseiller à Bruxelles de FairSearch.org.

Il dénonce notamment le fait qu'au-delà de la gratuité d'Android pour les fabricants de terminaux, l'accès aux services mobiles de Google constitue en fait une mise en avant de ces derniers dans les appareils, au détriment des autres fournisseurs de services, et donnant à Google un contrôle massif sur les données et pratiques des consommateurs.

Ces données sont notamment essentielles pour la publicité mobile à l'heure où l'utilisation du Web mobile devrait dépasser celle sur les PC. " Etant donnée l'habitude répétée de Google d'ignorer la loi, les utilisateurs de l'Internet mobile devraient être très inquiets", conclut Thomas Vinje.

08 Apr 06:32

LinkedIn begins rolling out Facebook-like mentions feature

by Brian Sin

LinkedIn is now rolling out a new feature very similar to a feature already offered by Facebook. When you begin typing out a person’s name or a company’s name in your status update, a drop-down menu will pop up that will allow you to “mention” the person or company you’re discussing. The other party will be notified about your mention in real-time, providing much more engaging conversations.

LinkedIn begins rolling out Facebook-like mentions

LinkedIn states that its starting to roll out the new feature to English-speaking users at first, however, it plans on rolling out the feature to its global members soon. You can also utilize the new “mentions” feature in the comments section on your LinkedIn pages as well. You will be able to hold much more organized conversations with individuals in a community, enabling convenient one-on-one conversations.

LinkedIn begins rolling out Facebook-like mentions 1

This new rollout works seamlessly with Twitter as well, despite the two companies severing ties with each other back in July of 2012. If your Twitter account is linked with your LinkedIn account, the mentions in your status updates will transfer over to Twitter seamlessly. The mentions, while appaering as a full name on your LinkedIn status update, will change itself to the mentioned person’s Twitter username.

LinkedIn begins rolling out Facebook-like mentions 2

LinkedIn provides professionals with an easy way to connect to other professionals in their fields, as well as search for new and better jobs. Speaking of jobs, LinkedIn also rolled out a revamp to its jobs page back in February that made it even easier for people to find jobs relevant to their interests and work experience. LinkedIn says that “there’s more to come”, but we should expect no less from a network whose members “are some of the most engaged professionals online.”

[via LinkedIn]

Story Timeline


LinkedIn begins rolling out Facebook-like mentions feature is written by Brian Sin & originally posted on SlashGear.
© 2005 - 2012, SlashGear. All right reserved.
07 Apr 20:47

On empty return values - Larry Garfield

Earlier today, I posted a brief tweet (isn't that redundant?) about return values in PHP (or really, any language). Originally it was about return values from functions (such an exciting topic, I know), but it ended up generating a fair bit of lively conversation, as well as a patch against Drupal 8. So lively, in fact, that I think it deserves more than 140 characters.

New rule:

If your function returns a collection, its null value return must also be a collection.

read more

07 Apr 20:46

Good design is no excuse for wasting time - Lukas Smith

Symfony 1.x I would put into a category of frameworks focused on RAD, aka rapid application development. There are many other frameworks I would put into this category like CakePHP, Yii, CodeIgniter. All of these frameworks have their roots in the pre 5.3 days of PHP. I say this mostly because there has been a considerable shift in development methodology since then towards more decoupling and application of design patterns. As such these older RAD frameworks to me cut corners to be able to focus on the use cases they wanted to focus on. Now this is a quite legitimate approach, we all know that in order to make a solution truly generic it takes a considerable increase in effort and complexity. So focusing on 80% of what web developers need to do on a daily basis makes sense. This is mostly achieved by providing either base classes or the ability to use configuration files and conventions to reduce the amount of code needed to achieve functionality. However these frameworks tend to become quite painful when dealing with those other 20%. At that point they can actually become a hinderance and so you start to loose some of the benefits you gained for the 80% you worked on before. With Symfony2 we took a different approach. I would not call it a rapid application development framework. All it really does is add some more high level abstractions but it stays short of providing an out of the box solution. You still need to write the code and that code tend to be very explicit.

So for those people who were happy focusing on the 80% use case Symfony2 is a step back. Suddenly the same features take longer to implement, take longer to modify later on and on top of that the learning curve is steeper. I think the people that most appreciate Symfony2 today are therefore people that keep themselves busy with projects that mostly deal with the 20%. These people are in fact more productive with Symfony2 than they were with any of the RAD options I mentioned above. For these people the learning curve was also not that steep, because the type of work they were doing already required a deeper understanding of architecture and design patterns.

Now even those mostly dealing in the realm of 20% will spend at least some of their time with repetitive tasks like whipping up a few CRUD forms, ie. exactly the type of stuff the RAD frameworks cover pretty well. Furthermore just because Symfony2 is verbose at its core, doesn't mean that one cannot add RAD layers on top. The nice thing with a RAD layer on top of such a powerful framework like Symfony2 is that if you reach the end of what the conventions cover you can drop down one layer and keep going without hitting a brick wall as one tends to hit with a RAD framework like symfony 1.x. There have been some initiatives in this direction. For example FOSRestBundle provides a solution to generate routes from Controller method names. SensioFrameworkExtraBundle provides similar capabilities powered by Annotations and helps with mapping request data into model instances. SonataAdminBundle can do a lot of the heavy lifting when dealing with CRUD forms. KnpRadBundle is one of the few approaches that tries to really provide a comprehensive solution for RAD development. In general I was hoping that now almost 2 years after the first stable release we would be much further. That the solutions would be much better polished, mature, well documented and widely in use. So lets stop wasting time and lets get to work on providing a proper RAD tools chain!

07 Apr 12:45

Former la prochaine génération de bidouilleurs libres

by aKa

Comment des hackers adultes peuvent-ils s’assurer de faire émerger une nouvelle génération de hackers libres ?

La réponse d’un père de famille dynamique et avisé ;)


See-Ming Lee - CC by-sa


Former la prochaine génération de bidouilleurs open source

Growing the next generation of open source hackers

Dave Neary (Red Hat) - 26 février 2013 - OpenSource.com
(Traduction Framalang : Antoine, cherry, psychoslave, Jeff_, Eijebong, biglittledragoon, goofy, Vero, mathilde, tcit, Quentin, Metal-Mighty, jtanguy, Penguin, Pat, Asta, arnaudbey + anonymes)

En tant que père de trois enfants de 5, 7 et 10 ans, j’ai hâte de partager avec eux les valeurs qui m’ont attiré vers l’open source : partager et créer ensemble des choses géniales, prendre le contrôle de son environnement numérique, adopter la technologie comme moyen de communication plutôt qu’un média de consommation de masse. En d’autres termes :

Comment des bidouilleurs adultes peuvent-ils s’assurer de faire émerger une nouvelle génération de bidouilleurs open source ?

Une des choses que j’ai apprise est qu’il ne faut pas aller trop vite. J’ai mis mes enfants devant Scratch et Sugar à l’âge de 5 et 8 ans, et, bien qu’ils se soient amusés à changer les nombres sur un petit programme que je leur ai montré et aient aimé dessiner leurs propres voitures pour ensuite les diriger sur l’écran, ils étaient trop petits pour comprendre le concept de lier des fonctions entres elles pour arriver à obtenir des comportements plus sophistiqués.

Voici quelques-unes des leçons que j’ai apprises en tant que parent qui, je crois, peuvent être adaptées selon l’âge et les centres d’intérêt de vos enfants.

Un espace à vivre bidouillable

Nous avons encouragé nos garçons à décorer leur chambre, à organiser leurs meubles comme ils voulaient et à avoir leurs propres petits fiefs. Parfois cela nous rend complètement dingues en tant que parents, et, régulièrement, nous devons les aider à ranger, mais leur espace leur appartient.

De même, chaque enfant de plus de 7 ans peut avoir un vrai couteau qu’il peut utiliser pour tailler du bois et couper de la ficelle.

Ingénierie préscolaire

J’adore les jouets qui permettent aux enfants de donner libre cours à leur imagination. En plus c’est génial, parce qu’en tant qu’adulte, je prends autant de plaisir qu’eux à jouer ensemble ! Mes jeux de construction préférés (achetés à peu près au moment où les enfants ont l’habileté nécessaire pour les manipuler) sont les Kapla, les trains en bois, les lots de Duplo, Playmobil, Lego et les voitures Meccano.

Lego et Meccano notamment font un super boulot pour faire des kits adaptés aux enfants de tout âge. Une autre petite astuce est d’encourager le mélange et d’assembler différentes marques de jouets. Nous avons des ponts Kapla passant par-dessus des trains Ikea et des camions Lego qui transportent des personnages Playmobil.

Les Kapla aussi sont très intéressants. Ce sont des planchettes en bois découpées selon des proportions très précises ; elles sont trois fois plus larges qu’épaisses, et cinq fois plus longues que larges. Avec ces simples proportions et la précision des découpes, il est possible de construire des objets très complexes, comme la Tour Eiffel ou une maison Kapla.

Se lancer dans l’électronique

Nous avons un kit Arduino, et mon aîné commence à avoir le niveau pour comprendre comment câbler un circuit, mais il n’a pas encore découvert comment programmer dans le dialecte C propre à Arduino.

Mais même avant quelque chose de ce genre, les arts et les activités artisanales sont un excellent entraînement pour le DIY (NdT : Do It Yourself, c’est-à-dire « Faites-le vous-même »), et nous avons toujours quelques bâtonnets de glaces ou des pinces à linge et un pistolet à colle pour des cadeaux « faits main ».

Puis vous pouvez laisser traîner des tournevis, pinces, multimètres et autres fers à souder, pour que les enfants puissent désosser leurs vieux jouets, ou des appareils électroniques cassés, réparer les choses par eux-mêmes avec de simples circuits électriques, lorsque que quelque chose ne marche pas, et récupérer des pièces détachées pour les intégrer dans leurs futurs projets. Une supervision parentale est recommandée avec le fer à souder jusqu’à ce qu’ils maîtrisent son utilisation.

Apprendre aux enfants à bidouiller

J’adorerais entendre parler de ressources pour que les enfants apprennent à maîtriser la programmation ! Je connais l’existence de la Code Academy et la Khan Academy qui apprennent aux enfants à coder ; et Scratch and Sugar, que j’ai déjà mentionné.

Merci de partager vos propres conseils sur la manière d’endoctriner la prochaine génération de bidouilleurs open source !

Crédit photo : See-Ming Lee (Creative Commons By-Sa)

07 Apr 10:45

Un retour d'ergo sur les utilisateurs normaux (Stéphane Deschamps)

by Stéphane Deschamps
Christophe.colombier

Il faut penser aux utilisateurs aux gros doigts

Il appelle ça "les 99%". C'est toujours important de repartir de la base. Et de parler de facteurs anxiogènes, parce que oui, l'informatique est anxiogène pour qui ne baigne pas dedans. Annotations: Oui, la notion de peur est importante. Les utilisateurs ont peur sur une machine. Ils sont stressés. Faites l’expérience : prenez un utilisateur qui n’a pas Skype, demandez-lui de l’installer, créer un compte, se connecter et passer un coup de fil. Prenez son pouls pendant la procédure (et un chrono pour juger du temps). C’est hallucinant.