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29 Jan 01:44

Le « Lapin de jade » chinois en difficulté sur la Lune

Aleixo.karl

tain xiaoli j ai oublie une vis

Le véhicule téléguidé d'exploration lunaire chinois, le « Lapin de jade », a rencontré une anomalie mécanique, a affirmé samedi l'agence de presse officielle Chine nouvelle.






10 Jan 11:24

Pushing Daisies – Le vers dans la pomme

by Pierre Sérisier

par Tite Lisette

Une délicieuse couche de sucre…

Pushing Daisies fait partie de ces séries dans lesquelles on aime à se plonger quand il pleut dehors, que les nouvelles du jour ne sont pas bonnes et qu’on n’a vraiment pas envie de regarder Les Experts nous décortiquer froidement un assassinat, autopsie à l’appui. Alors on se glisse dans ce monde sucré et coloré, qui sent bon la tarte chaude, comme on se glisse sous une grosse couette en plumes.

L’histoire est digne d’un conte de fée : Ned, le pâtissier, a le don inhabituel de réveiller les morts. Or, quand il retrouve l’amour de sa vie, Charlotte, elle est morte, et Ned décide de la ramener à la vie. Mais les deux amoureux sont condamnés à s’aimer sans se toucher, car un nouveau contact du pâtissier replongera sa belle dans la mort, pour toujours. Et malgré tout, ils s’aiment, simplement et tendrement et avec eux, tout paraît facile. Finalement on se dit que si ces deux-là arrivent à être heureux, on peut tous y arriver.

Oui mais voilà, si on commence à gratter un peu la couche de sucre, on se rend compte que tout n’est pas si simple…

…qui cache de bien lourds secrets

La première fois où l’on se rend compte qu’il y a un loup, c’est quand on essaie de raconter le pitch de la série à quelqu’un qui ne l’a jamais vue. Vous arrivez, sur votre petit nuage rose, avec l’envie de faire partager ce pur moment de bonheur… et vous vous lancez : « Cette série est géniale ! C’est l’histoire d’un pâtissier qui ramène les morts à la vie et comme l’amour de sa vie a été assassiné, il la ramène à la vie. Mais comme il la fait rester plus d’une minute, un autre homme meurt – c’est la règle- et il ne peut plus jamais la toucher à nouveau, sinon, elle tombera raide. » En général à cet instant, les gens vous dévisagent un peu bizarrement et arborent un petit sourire gêné…

Alors vous laissez tomber et vous visionnez une nouvelle fois le premier épisode, parce que visiblement, vous n’avez pas bien su raconter. Mais là, la vérité vous frappe… Dans les première 10 minutes, vous devez faire face à trois morts brutales : Ned est enfant, et il voit son chien mourir sous les roues d’une voiture. Puis, sa mère tombe raide morte dans sa cuisine, devant ses yeux.

Comme Ned la ramène plus d’une minute, c’est le père de Charlotte, son grand amour, qui meurt brutalement. Plus tard, la mère de Ned meurt à nouveau, en embrassant son fils et pour parfaire le tableau, le père de Ned l’abandonne dans un orphelinat parce que… il a juste envie d’aller vivre sa vie ailleurs, sans son fils... Pushing Daisies réussit le tour de force de nous relater des histoires totalement sordides d’une manière si charmante que l’on en redemande.

C’était pourtant là sous nos yeux

Essayer de comprendre comment Pushing Daisies a ainsi pu nous berner, c’est un peu comme chercher à expliquer un tour de magie : c’est mal et quelque part, ça tue notre âme d’enfant. Mais quand même, on a envie de savoir comment on s’est fait embobiner.

Si l’on regarde la série version light (sans sucres ajoutés), on remarque rapidement que les indices étaient sous nos yeux. Déjà, le titre. Pour les non anglophones « Pushing Daisies » vient d’une expression que l’on pourrait traduire par « manger les pissenlits par la racine » … version pâquerettes. Ce qui a le mérite de planter de décor.

Ensuite, comme dans tous les contes de fées, la série possède son narrateur omniscient qui relate les scènes du passé et du présent. Ce qui est assez frappant dans sa narration, c’est d’une part sa capacité à expliquer les choses anodines comme terribles sur un ton quasiment monocorde, et d’autre part, son habitude à préciser très exactement le moment : « Emerson Cod était âgé de 5 mois, 3 jours et 4 heures, lorsque sa mère orchestra sa mort. Elle serait rapide, et sans douleur ».

Cette extrême précision temporelle peut être vue comme un lien direct avec l’inéluctabilité et la précision de la Mort, surtout si l’on fait le parallèle avec l’autre série de Bryan Fuller, Dead Like Me, dans laquelle les Faucheurs doivent donner la mort à un instant précis. Cette extrême précision nous rappelle ainsi insidieusement à chaque instant du récit que la Mort rôde.

Car c’est quand même le thème central de la série, et de façon extrêmement crue. Le Pâtissier, en plus de faire des tartes, travaille en collaboration avec un détective privé, Emerson Cod, pour résoudre des affaires de meurtre. Et quels meurtres ! Entre la femme tuée par une nuée de guêpes, l’homme au visage écrasé par une voiture, celui plongé dans l’huile bouillante et la femme fondue sur la lampe de son phare, il y a de quoi tourner de l’œil…Ou se dire que Bryan Fuller nourrit une obsession pour la Grande Faucheuse ou/et les mutilations comme le prouve un peu plus Hannibal, le préquel des ouvrages de Thomas Harris.

Et ces morts sont, qui plus est, réveillés par le Pâtissier l’espace d’une minute pour les interroger sur l’auteur de leur meurtre. Les images de ces corps mutilés sont extrêmement brutales et dans un autre décorum, elles seraient sûrement très difficiles à supporter.

Un personnage invisible

Et c’est en cela que Pushing Daisies est une série hors du commun. Elle a su nous faire accepter un personnage central, omniprésent et invisible : la mort. On peut essayer de se concentrer sur l’histoire d’amour des protagonistes, ou sur la résolution des affaires, mais le thème qui reste au centre de chaque épisode, c’est la mort.

Ce personnage invisible rôde autour des deux héros à chaque instant où ils sont réunis et cette situation instaure finalement un climat d’angoisse et de tristesse permanent. On aimerait croire que tout finira pour le mieux, comme dans tous les contes de fées, mais il devient de plus en plus évident que l’histoire entre le pâtissier et sa belle ne peut que mal se terminer. Il n’y a aucun avenir possible entre ses deux personnages qui ne peuvent se toucher et s’ils restent ensemble, la mort finira tôt ou tard par les rattraper.

Alors finalement, on peut se demander où la série veut nous mener et quel est son message ? La réponse à cette question n’est vraiment pas évidente et c’est peut-être pour cela qu’elle n’a pas été en mesure de durer plus de deux saisons. Au cours de la deuxième saison, on a l’impression que la série ne sait plus trop où elle va. Elle répond à de nombreuses questions sur le passé des personnages, mais on reste dubitatif sur la suite de l’histoire.

Une bonne idée gâchée ?

La série est une véritable réussite sur le plan visuel : l’image est magnifique, librement inspirée de l’atmosphère d’Amélie Poulain, les personnages comme les costumes et les lieux sont hauts en couleurs et très attachants. De plus, elle repose sur une trame originale, mais cela ne suffit pas à faire une série qui peut s’inscrire dans la durée.

Bryan Fuller est tombé dans le même travers que dans Dead Like Me. Toutes deux reposent sur des idées très intéressantes, mais l’essai ne parvient pas à être transformé, car l’histoire ne suit pas. Du coup, regarder la série est très plaisant, mais pas assez pour nous tenir en haleine sur une longue durée. Elle était vouée à disparaitre rapidement, dans la mesure où faire avancer l’histoire induirait obligatoirement de voir se finir tragiquement tout ce que l’on apprécie dans la série. Le ver était donc dans la pomme dès le début, ou plutôt, le fruit gâté était dans la tarte.

Une renaissance annoncée

Ce mélange de douceur, de bons sentiments et de candeur sur une trame noire et angoissante fait toute l’originalité de ton de la série. Il est finalement difficile de la cataloguer et c’est sûrement aussi pour cela qu’elle a eu du mal à trouver son public. Mais pour autant qu’on arrive à se sentir à l’aise dans ce mélange très particulier, on développe un attachement fort à la série, de laquelle on a beaucoup de mal à sortir.

Pour preuve, bien que la série soit terminée depuis 2009, sa base de fans, très active, milite encore et toujours pour son retour. Bryan Fuller a reconnu s’être replongé régulièrement dans l’univers de Pushing Daisies pendant l’écriture de sa nouvelle série pour contrebalancer la noirceur froide d’Hannibal Lecter.

Du coup, il a annoncée en mars dernier qu’il avait l’intention de lancer un projet « Kickstarter » afin de pouvoir réaliser un film de Pushing Daisies et ainsi pouvoir mettre un point final digne de ce nom à cette série dont les répliques (et c'est aussi une de ses caractéristiques déroutantes) sont prononcées en jouant sur les allitérations, comme s'il s'agissait d'une poésie.

Le vers était dans la pomme.

 

18 Dec 04:40

Mariages chinois: Le sénateur-maire de Tours, Jean Germain (PS), mis en examen

by no-reply@20minutes.fr
Aleixo.karl

Ils me poursuivent jusque ma hometown

SOCIETE – Il est mis en cause dans l'affaire dite des «mariages chinois», entourés de malversations présumées dans sa ville...






17 Dec 01:59

Emilia Clarke : de Daenerys à Sarah Connor

by Pierre

Le rôle de Daenerys dans Game of Thrones a propulsé Emilia Clarke au rang de star de l’écran. Mais la jeune actrice ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et a la ferme intention de ne pas rester enfermée dans son rôle de Khalessi. En effet, la belle Targaryen vient d’être embauchée pour incarner la future Sarah Connor.

287-daenerys

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28 Nov 16:19

Top 22 des preuves que les chats sont des branleurs

by Romain D Moostik

Les chats sont des gros batards et on a pas attendu ce top pour vous le prouver. En revanche quelques images particulièrement probantes nous rappellent à quel point ces gars n’en branlent pas une et pire encore quand il fait chaud. On les déteste mais on est prêt à se saigner pour leur acheter des […]
22 Nov 03:57

L'EDF fait exploser Marc Dorcel.

by SO FOOT
Marc Dorcel est un homme généreux.

Le producteur de films pour adultes avait annoncé hier sur Twitter son intention de laisser en accès libre l'intégralité de ses chefs d'œuvre en cas de qualification de l'Équipe de France. Si l'histoire ne dit pas si cette offre a eu une quelconque influence sur la motivation des Bleus, il n'en demeure pas moins que des milliers de mâles ont pris d'assaut le site au coup de sifflet final.

Un engouement démesuré qui a causé le plantage de la plateforme de diffusion, empêchant ainsi les heureux supporters de se palucher sur autre chose que la performance des hommes de Didier Deschamps.

Comme un certain pic de trafic hier soir ! pic.twitter.com/LjGVHoEKgi

— Marc Dorcel (@dorcel) 20 Novembre 2013
12 Nov 22:10

Films.allemands.PACK2.German.XXX.DVDRip.XviD-CHiKANi

Aleixo.karl

ARRHHH UNE GROSSE DIKE

Taille: 13.46 GB | Ajout: 01 Nov à 06:48 | Catégorie: Toutes les categories | cat_id: 3346496564
04 Nov 15:34

«La fête à la maison» pourrait faire son retour

by no-reply@20minutes.fr
Aleixo.karl

avec les jumelles olsen en drug addict

TÉLÉVISION – Le créateur de la série écrit la suite du feuilleton culte des années 1990…
31 Oct 01:53

Blessée lors d'un rapport sexuel, elle demande des dommages et intérêts

by no-reply@20minutes.fr
JUSTICE - Mais la justice n'a pas donné raison à cette jeune femme, qui poursuivait son employeur...






22 Oct 09:19

Tim Burton en négo pour Beetlejuice 2

by Pierre

Beetlejuice est l’un des premiers films de Tim Burton et il a marqué son époque avec son ambiance macabre et ses personnages hauts en couleurs. Aujourd’hui, nous apprenons que le réalisateur serait dans des négociations très avancées pour réaliser la suite.

Beetlejuice

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17 Oct 11:17

Football Manager : une vraie source de divorce - FM ou SM ?

by olivier cortinovis@gameblog.fr (Olivier Cortinovis)

Alors que l'édition 2014 est attendue pour le 31 octobre prochain par les mordus de ballon rond, la série Football Manager a une telle emprise sur ses fans, qu'il est parfois synonyme de longues…






20 Aug 05:01

Kim Jong-Un mécontent de la pénurie de femmes vierges

La pauvreté et la famine qui mettent à mal le petit Etat poussent de plus en plus de femmes vers la prostitution.






16 Aug 03:28

Décès de l’actrice de That ’70s Show, Lisa Robin Kelly

by Alda
Aleixo.karl

l'alcool c'est pas bien

L’interprète de la pétulante Laurie Forman et soeur aînée d’Eric Forman dans la série THAT ’70s SHOW, Lisa Robin Kelly, est décédée hier dans son sommeil, à l’âge de 43 ans, au centre de désintoxication dans lequel elle s’était volontairement faite admettre il y a quelques jours. Elle aurait succombé à un arrêt cardiaque.

Voici une vidéo d’un des épisodes de la série où elle entre en conflit encore une fois contre Jackie (Mila Kunis) pour l’attention de Kelso (Ashton Kutcher) :

 

En effet, depuis l’arrêt de la comédie il y a 10 ans, l’actrice n’avait pratiquement plus tourné et était plus connue dans les tabloïds pour des affaires de conduite en état d’ivresse et de violences conjugales. Sa beauté juvénile avait complètement disparu pour un visage marqué par l’abus d’alcool et de drogues :

Son problème d’alcool avait d’ailleurs déjà commencé lors du tournage de la série puisqu’elle l’avait quitté au terme et de la 5ème saison et une nouvelle actrice, Christina Moore, a repris le rôle de Laurie.

Quoi qu’il en soit, une triste nouvelle pour les fans de That 70′s Show…

source : zap2it.com

12 Jul 02:26

Breaking Bad – Jesse Pinkman, la couleur des sentiments

by Pierre Sérisier

par Jeoffroy Vincent*

"Vince Gilligan, et le reste de l’équipe scénaristique, un grand merci pour ne pas m’avoir tué". Telles furent les quelques paroles qu’Aaron Paul prononça lorsqu’il reçut, en 2012, son deuxième Emmy Award du meilleur second rôle masculin. Une récompense plus que méritée envers un acteur qui est loin, très loin, de démériter face à son Bryan Cranston, son prestigieux partenaire. C’est un événement que nul n’ignore désormais : la série de Vince Gilligan entamera sa conclusion définitive à partir du mois prochain.

Alors que nombre de personnes s’interrogent toujours quant au sort que le récit pourrait bien réserver à Walter White, alors que l’on a beaucoup parlé de Walter sur ce blog, il paraissait normal, nécessaire même, de rendre hommage à ce perdant magnifique qui évolue dans l’ombre dévorante d’un pur génie du mal. Ne serait-ce que pour rappeler l’importance fondamentale de Jesse Pinkman au sein de cette infernale mécanique de précision narrative qu’est Breaking Bad. Et, diable, pour suggérer peut-être qu’il pourrait bien incarner l’élément par lequel tout se dénoue…

De l’inexpérience à l’empathie

"Que voulais-tu savoir déjà ? Ah, oui : pourquoi je voulais que tu achètes une bassine en plastique. L’acide hydrofluorique n’attaque pas le plastique mais il peut dissoudre le métal, la pierre, le verre… et la céramique. Voilà pourquoi »

Walter White
Le choix
(The cat’s in the bag), saison 1, épisode 2

Lorsqu’il se sait incurable de son cancer des poumons, Walter White décide de se lancer dans la conception de la méthamphétamine avec un seul objectif en tête: amasser rapidement le maximum d’argent avant de mourir. Du moment qu’il laisse en héritage un capital suffisant à sa famille, il se fiche bien de savoir à qui la drogue sera vendue.  Mais s’il est résolument confiant dans la qualité du produit qu’il entreprend de fabriquer, Walter a un dernier problème à résoudre: trouver quelqu’un. Quelqu’un qui connaisse le terrain. Quelqu’un qui puisse écouler le stock. Quelqu’un qui sache vendre, vite et bien, toute cette drogue susceptible de rapporter gros en un temps record. Le choix de Walter, quant à cette personne intermédiaire, est alors tout aussi spontané que sa décision initiale.

Sweatshirt, bonnet, baskets… Jesse Pinkman a beau d’abord être l’ancien élève de Walter White, il demeure surtout un jeune blanc-bec qui s’habille en caïd et qui se rassure à coup de « Yeah bitch ! » pour se convaincre qu’il joue dans la cour des grands. Or, Jesse est devenu dealer par défaut[1]. C’est un petit trafiquant de troisième catégorie qui s’accommode de cette activité au jour le jour. Sa seule fierté, aussi limitée qu’elle puisse être, réside dans l’ajout de piment dans sa composition; Jesse revendiquant crânement sa signature sous le stupide pseudonyme de… Captain Cook.

Pour le reste, Jesse ne vise aucune ambition. Il ne possède (ni ne désire d’ailleurs) la logique et l’envie de conquête d’un baron de la drogue. Encore moins qu’il ne se soucie, ni des instruments qu’il utilise, ni de la toxicité des produits qu’il manipule. Son inconscience idiote est telle que, lorsque Walter lui rappelle la dangerosité de la fabrication de methamphétamine, Jesse rétorque: "Vous pouvez vous habiller en pédé si vous voulez, mais je ne le ferais pas".

Dans un premier temps, c’est son attitude maladroite, ne coïncidant pas avec la posture qu’il souhaite renvoyer, qui est mise en avant, et qui fait de Jesse un personnage aux attraits principalement comiques faisant ressortir le caractère grotesque, absurde, des débuts de la série. Pour s’en convaincre, il suffit de revoir la scène où Jesse se plaint d’avoir à nettoyer les bourdes de son ancien professeur.

Au cours d’un monologue hilarant, on en oublierait presque la teneur morbide qui règne autour de ce jeune s’apprêtant tout de même à dissoudre un cadavre dans sa salle de bains[2]. Car le décalage entre le savoir conséquent de Walter, mais détourné à des fins amorales, et l’inexpérience de Jesse, la risible juvénilité de l’adolescent va s’en trouver renforcée. Elle va également être le vecteur de toute notre sympathie pour lui.

 Certes, s’il est celui qui trouve l’idée du laboratoire ambulant, via le désormais illustre camping-car, Jesse est aussi celui qui le met en panne par étourderie (Seul au monde, saison 2, épisode 9). Pourtant, en dépit de toutes ces erreurs et de toutes ces gaffes, Jesse se révèle infiniment touchant, ne serait-ce que parce qu’il demeure une personne chez qui l’empathie est quasiment naturelle.

C’est Jesse qui suspecte les raisons réelles de la reconversion de Walter. C’est Jesse qui arrache à son ancien professeur le fait qu’il est atteint d’un cancer (Bluff, saison 1, épisode 6). C’est toujours Jesse qui couvre son petit frère alors que ce dernier fume de la marijuana en cachette (Retour aux sources, saison 1, épisode 4). Et c’est encore Jesse, alors que Walt privilégie sur le moment un mutisme des plus couards, qui trouve le courage de se confronter à Gus Fring pour la raison invoquée ci-dessous :

Gus Fring : «Ecoute-moi bien : tu as un ami dans cette pièce. Cet homme. Les hommes dehors sont mes hommes de confiance. Quand j’ai su ce que tu voulais faire… Sans cet homme et le respect que j’ai pour lui, j’aurais traité ce problème tout à fait différemment. Ne le regarde pas, regarde-moi. Voilà ce qui va se passer : mes hommes vont revenir, tu vas leur serrer la main et faire la paix.»
Jesse : « Non »
Walter : « Jesse… »
Gus Fring : « Pardon ? »
Jesse : « Ils utilisent des gosses. Ces salauds ont fait tuer un type par un gamin de 11 ans. Vous êtes censé être un homme d’affaires raisonnable. C’est comme ça que vous travaillez ? (A Walt) Et vous êtes d’accord ? Vous n’avez rien à dire ? »

Demi-mesures (Half measures, saison 3, épisode 12)

En cela, Règlements de compte (Peekaboo, saison 2, épisode 6) est un épisode fondamental pour deux raisons. D’une part parce qu’il montre toute la déchéance, crasse et barbare, qu’entraîne l’addiction à la methamphétamine (celle-là même que Walter refuse de voir) et, d’autre part, parce qu’il argumente de manière indéniablement subtile autour de cette incohérence criante de Jesse à évoluer dans un milieu qui n’est pas fait pour lui.

Jesse n’est pas plus un impitoyable caïd qu’un meurtrier de sang-froid. Plutôt un être profondément sensible qui ne peut faire abstraction de ceux qui l’entourent. Tout au long de l’épisode Peekaboo, Jesse s’évertuera toujours à protéger le gamin abandonné par le couple de junkie qu’il était venu descendre. A jouer avec lui. A le nourrir.

Avec le temps, cette sensibilité va prendre le pas sur le caractère involontairement burlesque de Pinkman, a fortiori lorsque survient le deuil de sa petite amie Jane; sa mort par surdose est dévastatrice pour le jeune homme et le conduit en cure de désintoxication. Plus tard après le triste évènement, dans une scène infiniment touchante, Jesse ne peut s’empêcher d’appeler le téléphone de sa petite amie disparue, ne serait-ce que pour entendre sa voix sur son annonce de répondeur.

Sous un apparat clinquant qui tente, vainement, de masquer tout son altruisme, Jesse est finalement quelqu’un qui absorbe l’action et ses conséquences pour tenter de dresser, en toute conscience, son propre état des lieux:

Jesse: « Vous avez suivi l’accident d’avion ? C’est le père de Jane qui est responsable,  vu qu’il était traumatisé. »
Walter: « Je vais t’arrêter tout de suite. Tu n’es pas responsable. En aucune façon, d’accord ? Je suis informé, sûrement plus que toi, et nombre de facteurs entrent en jeu. »
Jesse: « Ah oui ? »
Walter: « Par exemple, il y a un radar pour les collisions qui était défaillant. C’est un fait public, tu peux vérifier. On utilise une technologie qui date des années 60. Non,  en fait, j’en veux au gouvernement. »
Jesse: « Soit on fuit les choses, soit on les affronte M. White. »
Walter: « Ca veut dire quoi ? »
Jesse: « Je l’ai appris en cure. On doit accepter qui on est. J’accepte qui je suis. »
Walter: « Et qui es-tu ? »
Jesse : « Le méchant. »

Crash (No màs), saison 3, épisode 1

Celui qui cherchait le père

Bien sûr, les choses sont loin d’être aussi radicales : Jesse n’est pas un "méchant " à proprement parler. S’il ne demeure pas innocent pour autant, il ne s’élève pas au niveau d’un Walter White. Pour la simple raison que Jesse, à la différence de Walter, n’est pas dans le déni ou la manipulation. Sans doute est-ce pour cela que la relation qu’il entretient avec son ancien professeur est extrêmement fusionnelle, et qu’elle perdure dans une sorte de passion destructrice. L’ironie veut que, même lors de leurs conflits les plus physiques (les deux hommes en venant régulièrement aux mains), Jesse persiste à marquer son respect envers celui qu’il continue d’appeler "Monsieur White".

Car, à bien des égards, Walter représente la figure d’un père que Jesse n’a jamais eu. Une figure de savoir, d’exigence et, aussi paradoxal que cela puisse paraître, d’autorité. Tandis qu’il agit au quotidien comme une bonne pâte envers Walt Junior, Walter se prive rarement de rappeler à Jesse qu’il n’est qu’un subordonné. Un incapable, tout juste bon à l’assister sommairement. Tout en prêchant hypocritement une attitude vertueuse, responsable, il prend régulièrement Jesse comme responsable personnel de ses propres échecs pour asseoir pleinement la virulence de ses propos blessants :

- Walter: « Te garer juste devant chez moi. Avec ce véhicule ! Mais qu’est-ce qui ne va pas chez toi ?! Franchement je me le demande ! »
- Jesse : « Rien. Pardon. Je… »
- Walter: « Et si Skyler t’avait vue ? Hein ? Qu’est-ce que tu aurais fait Einstein ? »
- Jesse : « Je ne sais pas »
- Walter: « Et tu sais pourquoi ? Tu sais pourquoi tu ne sais pas ? Parce que tu ne réfléchis pas. Tu n’as jamais su ce qu’était de réfléchir ! »
- Jesse : « Je me suis excusé. Je prends ma part du fric et je me tire »
- Walter: « Ta part ? Il n’y a aucune part qui te revienne. Ce fric est à moi, tu comprends ? Pourquoi devrais-je pâtir de ton manque de rigueur ? »
- Jesse : « Eh ce n’est pas cool, on avait dit associés à 50-50 ! »
- Walter: « Associés ? De quelle façon ? A quoi tu sers exactement ? Je me posais la question car, vois-tu, c’est moi qui produis. Et d’après ce que j’ai pu voir, tu n’es qu’un toxicomane. Un junkie pathétique, trop bête pour comprendre et suivre des instructions rudimentaires ! »

Au fond du gouffre (Down), saison 2 épisode 4

La soif de reconnaissance, paternelle plus que personnelle, est exploitée avec beaucoup d’ambiguïté par Walter; ce dernier n’y allant pas par quatre chemins dans son rapport avec son élève, et usant à de nombreuses reprises d’un chantage affectif pour le convaincre de continuer à cuisiner en sa compagnie. Toutefois, si Walter fait le choix d’une reconversion qui l’entraîne aveuglément dans les abymes de la déchéance, et entretient ce choix sous de faux motifs, Jesse est le premier à destituer son partenaire de son piédestal. Pour tenter de rompre cette spirale, dévastatrice et incontrôlable, qui l’a amenée jusqu’au point de non-retour.

Walter : « Que je comprenne bien. Tu refuses l’offre d'un million et demi de dollars ? »
Jesse : « Je ne refuse pas l’argent, je refuse de travailler avec vous. Vous comprenez ? Je ne veux plus rien avoir affaire avec vous. Depuis que je vous ai rencontré, tout ce qui m’était cher a disparu.  Ruiné, merdé, mort, depuis que je bosse avec le génial Heisenberg. Je n’ai jamais été aussi seul, je n’ai plus rien ! Plus personne ! C’est clair ? Tout a disparu, compris ? Mais pourquoi…? Pourquoi est-ce que vous comprendriez ? Pourquoi ça vous intéresserait du moment que vous avez ce que vous voulez ? Pas vrai ? Vous n’en avez rien à foutre de moi. Vous avez dit que j’étais un incapable, un moins que rien ! Pourquoi est-ce que vous me voulez ? Vous disiez que ma meth était beaucoup moins bien non ? Vous disiez que ma cuisine, c’était de la merde !  Alors allez vous faire foutre !»

Vendetta (One Minute), saison 3, épisode 7

Mais Walter n’est pas dupe. Il sait que l’autre qualité de Jesse est également sa plus grande faiblesse : celle d’être une personne loyale. Tel un fils dévoué, cédant à la vicieuse manipulation de ce père sans amour, Jesse va, non sans douleurs, exécuter Gale Botticher sur le pas de sa porte[3]. Pour tenter de suivre une quelconque logique née d’un homme sans scrupules qui l’a, certes, bel et bien sauvé de sa dépendance, mais qui prétexte un service inhumain seulement pour ne pas avoir à ne pas se salir les mains.

C’est précisément cette "faiblesse" qui est le maillon psychologique exploité tout au long de la saison quatre, et le fruit d’une convoitise immense pour lequel Gus et Walter s’entredéchirent jusqu’à la mort. Et c'est cette même source d’empathie qu’utilise Walter pour prendre le dessus, faisant croire à Jesse que son rival avait empoisonné Brock, le fils d’Andrea.

Tandis que se profile une rupture évidente entre le père et le fils, rupture qui finit par être consommée en deux temps[4], Jesse rejoint l’équipe de Gus et se rapproche de Mike, taciturne homme de main et, quelque part, une autre figure paternelle autrement bienveillante. Paradoxalement, même à ce stade de son parcours personnel, le jeune disciple ne cesse d’être fidèle à l’égard de celui qui lui a transmis un savoir pour lequel il a appris à exceller.

Lors d’un dîner chez Gus, Jesse met directement les pieds dans le plat et ne manque pas de rappeler à son nouveau patron que s’il en venait à éliminer Walter, il devrait le tuer par la suite. Il ne manque pas, à nouveau, de souligner ce point, marquant encore une fois son dévouement et son attachement à un lien qu’il ne peut rompre aisément.

Gus Fring : « Tu sais ce qui se passe en haut ? »
Jesse : « J’ai ma petite idée, oui »
Gus Fring : « C’est à cause de ton ancien partenaire. Tu comprends ? Tu vois pourquoi on doit intervenir ? »
Jesse : « Je comprends, ce mec est un emmerdeur. Mais je ne peux pas, je ne changerai pas d’avis. Comme je l’ai dit, si quelque chose de définitif arrive à M. White, je ne vais pas apprécier »

Echec (End times), saison 4, épisode 12

Détail anecdotique, et pourtant des plus intrigants, c’est lors de cette même quatrième saison que Jesse se rapproche le plus physiquement de Walter. En se rasant le crâne…

Crime et châtiment
Modérateur des Narcotiques Anonymes : « Te faire des reproches ne t’aidera pas »
Jesse : « Alors je dois arrêter de me juger et accepter ? »
MNA : « C’est un début »
Jesse : « Peu importe ce que je fais, tout roule parce que je suis un type bien ? Peu importe le nombre de chiens que j’abats, j’en fais un inventaire et je l’accepte ? Bon sang, vous, vous avez écrasé votre gamine et vous l’acceptez ? Quel ramassis de conneries ! »
MNA : « Ecoute Jesse, je sais que tu souffres… »
Jesse: « Vous savez quoi ? Vous savez pourquoi je suis venu ici au départ ? C’est pour vous vendre de la meth. Vous n’êtes rien d’autre pour moi que des clients. Je me suis servi de vous, ça vous va ? Vous l’acceptez ? »
MNA : « Non »
Jesse : « Il était temps »

Négociations (Problem dog), saison 4, épisode 7.

Si Walter White caractérise à merveille toute la saveur amorale et pernicieuse de la série, Jesse Pinkman incarne en revanche les effets douloureux de toutes leurs mauvaises actions. Jesse souffre de ne pouvoir partager véritablement son fardeau avec la seule personne susceptible de le comprendre. Le seul individu qui, ironiquement, est à l’origine de ses maux. Sans doute vous souviendrez-vous de cette scène où Jesse, presque penaud, propose à Walter de l’accompagner à une séance de karting. Sans véritablement révéler pourquoi ni, d’ailleurs, sans avoir la force d’insister. Parce qu’il n’a pas envie d’avouer qu’il redoute le moment où il sera seul.

Seul face à lui-même, dans un silence qui le renvoie inévitablement à sa conscience qui hurle dans la bataille de son âme, et qui lui fait monter le volume de sa sono de plus en plus haut (Snub 38, saison 4, épisode 2). La culpabilité qui habite Jesse le dévore tellement qu’elle finit par s’inviter, au sens littéral, dans sa maison; sa maison devenant un gigantesque squat représentant de facto toutes les pulsions sordides et morbides qui pourrissent la santé psychologique du jeune homme.

"Le crime ne paie pas", comme dit le proverbe. L’addition salée qui se présente à Jesse est celle d’une solitude absolue. Un comble pour ce martyr de la culpabilité, puisque  sa différence avec ses semblables se traduit par une humanité qui se révèle ironiquement dans un milieu qui, précisément, ne fait pas dans le sentiment. Face à ce spectacle, noir, pessimiste et pourtant grandiose de la déchéance, Jesse est le miroir de notre propre condition d’être humain. Le seul qui pourrait ramener la jauge de la morale à un niveau supérieur.

Alors qu’une quelconque rédemption est désormais impossible pour lui,  Jesse symbolise à lui seul la possibilité, aussi latente et infime soit-elle, que l’individu est toujours capable du meilleur. Ce n’est qu’une question de choix. Pour cela, et parce qu’il est un personnage construit sur une accumulation de remords, on ne peut que le comprendre. Et l’aimer.

Jeoffroy Vincent anime les chroniques du site Gammazik : http://gammazik.com/

(Crédit photos : AMC (1 et 2)/ Ursula Coyote (3))


[1] Jesse quittera prématurément le lycée pour s’occuper de sa tante Jenny, atteinte d’un cancer, et cela jusqu’à sa mort. Ses parents lui laisseront alors la possibilité de pouvoir habiter dans la maison de la défunte.

[2] «Oui, oui, allons chez toi ! Quoi de plus normal ? Foutons le bordel chez toi pour que tu ne puisses plus y dormir. Pourquoi pas ? Et si je t’envoyais ma femme psychopathe pour te casser les couilles et me menacer ? Ce serait drôle. Tu sais, l’assassin dans la cave, celui dont je suis responsable, j’ai bien envie de le laisser vivre et de lui donner à manger trois fois par jours. Ca a été fabuleux, merci pour l’expérience. J’ai toujours rêvé de dissoudre des corps »

Le choix (The cat’s in the bag), saison 1, épisode 2

 

[3] Scène issue de l’épisode Pleine Mesure (Full Measure), saison 3, épisode 13

[4] D’abord par une bagarre mémorable dans l’épisode Incontrôlables (saison 4, épisode9) puis par le retrait, pur et simple, de Jesse par rapport à Walter (Divergence, saison 5, épisode 6).

05 Jul 08:57

Photo : Brandao prend du bon temps.

by SO FOOT
Aleixo.karl

lui non plus ne veut pas retourner à Saint étienne

Déjà qu'ils étaient agacés par le retard de Brandao , qui n'est toujours pas rentré du Brésil alors que ses coéquipiers s'entraînent depuis plus d'une semaine, les dirigeants stéphanois risquent de s'étrangler en allant sur le compte Twitter du Brésilien.

Brandao s'est en effet permis de poster cette photo en très charmante compagnie, prise mercredi soir dans un club de São Paulo.

Il voudrait provoquer son départ qu'il ne s'y prendrait pas autrement.