A découvrir BibAndClic, un excellent blog consacré aux bibliothèques numériques patrimoniales. Alors que les portails se multiplient, c'est une initiative qui manquait sur la toile et qui donne une riche vision d'ensemble au travers d'articles parfaitement documentés. A vos onglets! Merci à Claire Jeantet sur twitter pour la découverte.
Shared posts
BibAndClic : un blog à suivre
SuperDemain : Fête de la culture numérique à Lyon du 13 au 14 mai
Super demain, événement ludique et gratuit dédié à la culture numérique, revient les 13 et 14 mai 2017 aux Subsistances (8 bis Quai Saint-Vincent, Lyon). Une nouvelle expérience interactive à vivre en famille !
Développer son sens critique
Apprendre le numérique en s’amusant : c’est ce que propose Super Demain, rendez-vous gratuit des cultures numériques. Cet événement annuel est organisé par Fréquences écoles, une association régionale, qui apprend aux jeunes de manière ludique à développer leur sens critique sur les médias, les outils numériques, les écrans et les nouvelles technologies.
20 conférences, 45 ateliers, 8 thématiques
Lors de cette nouvelle édition seront proposés 20 conférences et 45 ateliers, articulés autour de 8 grandes thématiques : école / formation, emplois / métiers, cultures / sports, consommation, petite enfance, génération Z, émancipation.
Par l’intermédiaire des ateliers, le public est invité à tenter l’expérience à travers:
- la fabrication de robot,
- le décryptage de jeux vidéo,
- les tests des dernières nouveautés technologiques,
- la découverte du monde de la data, etc.
Comprendre les grands enjeux du numérique
Pour les plus grands, des conférences et tables rondes organisées en partenariat avec l’Observatoire des Mondes numériques en Sciences Humaines, permettront également de répondre à des questions de l’actualité numérique :
- Peut-on espérer un jour vraiment communiquer avec les machines ?
- Les Youtubeurs vont-ils tuer la télévision ?
- Avec le développement du jeu-vidéo, passe-t-on désormais trop de temps à jouer ?
Construire son identité numérique : Cours complet en ligne
Construire son identité numérique, c’est l’intitulé d’un cours en ligne complet mis à disposition gracieusement en ligne par l’Université Claude Bernard Lyon 1 pour le grand public afin d’aider les internautes et mobinautes à maîtriser aujourd’hui cet aspect très important dans nos vies connectées.
Ce cours d’une durée d’1 heure propose de :
- d’expliciter ce que recouvre l’expression identité numérique,
- de faire le point sur votre situation individuelle et personnelle,
- d’apprendre à créer, paramétrer ou supprimer des comptes sur les réseaux sociaux.
Un cours à base de tutoriels et mini-quiz
A travers des vidéos courtes (de type tutoriels) et des mini-quiz, il est proposé sur un mode pédagogique de créer et gérer ses comptes profils sur plusieurs réseaux sociaux numériques, de s’attacher aux traces laissées sur Internet et de protéger sa vie privée et ses données personnelles en ligne.
Ce module de cours appréhende donc l’identité numérique sous un angle essentiellement pratique en fournissant des clés de compréhension et des modes d’actions.
Sommaire du cours : Construire son identité numérique
Votre situation
Etre visible sur Internet
– Tuto : Créer son compte LinkedIn
– Tuto : Créer son CV DoYouBuzz
– Tuto : Créer un compte de Facebook
– Tuto : Gérer son profil Copains d’Avant
Protéger votre identité
– Tuto : Rendre son profil Facebook invisible
– Tuto : Choisir ce qui est affiché par Facebook
– Tuto : Débloquer son compte Facebook
Rétablir sa vérité
– Maîtriser votre identification dans une photo
– Utiliser le droit à l’oubli sur Google
Evaluez-vous
Pour conclure
Maîtriser le Web : Livret conseil pour les collégiens et les parents
Maîtriser le Web, c’est un livret conseil librement téléchargeable (en PDF, 20 pages) mis à disposition des collégiens de La Loire lors de séances « promouvoir les bons usages d’Internet » au sein des établissements scolaires. L’édition 2016-2017 de ce guide a été confiée à l’association Fréquence Ecoles. Il est complémenté par une plaquette pour les parents : Vos enfants et Internet (en PDF, 4 pages).
Ces 2 dossiers entrent dans le cadre du dispositif Cybercollège (conseil départemental de La Loire), depuis 2011, il est conduit une action de sensibilisation aux usages responsables d’Internet, en partenariat avec la direction des services départementaux de l’Éducation nationale de la Loire.
Guide pratique : Des situations à solutionner
Conçu comme un guide pratique, le livret conseil Maîtriser le Web reprend des points essentiels sur des thématiques pratiques pour les jeunes avec une introduction générale sur l’économie du Web (et plus spécifiquement les réseaux sociaux numériques).
Originalité de ce dossier, ces propos sont suivis par des 8 fiches de situations tirées de faits réels qui exposent un cas précis avec un mémo rappel exposé, et 2 types de solutions adaptées : solution d’urgence et solution durable.
Autrement dit, une vision concrète de ce que vivent les adolescents avec le numérique pour répondre à leurs questionnements.
Sommaire du guide conseil Maîtriser le Web
1. Faites le point sur les réseaux sociaux numériques
- Choisir des services numériques adaptés
- Panorama des médias sociaux en 2016
- Comprendre le mode de financement des réseaux sociaux
2. Situations numériques des jeunes
Situation 1 : Emma et Facebook
« Je me suis disputée avec un ami sur Facebook et la conversation est visible par tous. Que faire ? » Emma, 15 ans
Situation 2 : Théo & Instagram
« Je reçois souvent des messages de gens que je ne connais pas sur Instagram. Que dois-je faire ? » Théo, 14 ans
Situation 3 : Samia & YouTube
« J’ai publié une vidéo dont j’ai honte sur YouTube et je ne me souviens pas de mon mot de passe. Que faire ? » Samia, 12 ans
Situation 4 : Lucas et le prêt à l’emploi
« J’ai un devoir à rendre demain. En cherchant sur le net, j’ai découvert beaucoup de modèles prêts à l’emploi. Que faire ? » Lucas, 13 ans
Situation 5 : Thomas et les réseaux sociaux
« Tous mes copains ont des comptes sur des réseaux sociaux, mais mes parents refusent que j’en crée. Comment les convaincre ? » Thomas, 12 ans
Situation 6 : Inès et Google
« J’aimerais « être introuvable » sur Google et avoir des comptes sur les réseaux sociaux. Comment faire ? » Inès, 12 ans
Situation 7 : Kenza et les YouTubeurs
« J’ai créé une chaîne YouTube et un copain m’a dit que je pouvais gagner de l’argent. Comment faire ? » Samia, 13 ans
Situation 8 : Jules et Snapchat
« On se moque souvent de moi sur Snapchat… Parfois très méchamment. Comment s’en sortir ? » Jules, 14 ans
Léon : un album illustré interactif pour les enfants
A découvrir Léon, une application pour les petits lecteurs. Elle est développée par le studio français WittyWings, aidé par l'éditeur Plug In Digital, et comble un vide, en s'aventurant dans les albums pour enfants. Léon c'est l'histoire d'un jeune garçon qui vivra une aventure souvent extraordinaire devant vous, et dans laquelle vous pourrez changer de nombreux éléments... en déplaçant des mots! Des interactions ludiques, pleines de surprises et d'humour. Un délicieux travail d'illustration et un concept excellent. Cette application est disponible au prix de 4,99€ sur iPad comme sur Android. Lire la fiche complète sur KickMyGeek. Elle a été présentée dans le cadre du Festival Numok dans les bibliothèques de la ville de Paris qui se poursuit ce printemps.
La BNF lance Gallicadabra
Disponbile depuis le 7 mars 2017, la toute nouvelle bibliothèque numérique pour enfants, Gallicadabra, intègre une sélection de trente histoires sur le thème des animaux et offre une fonctionnalité de lecture audio. Initiée par la Bibliothèque nationale de France (BNF) Gallicadabra est une application, petite sœur de sa bibliothèque numérique Gallica, dont l’objectif est de "faire découvrir la richesse de ses collections aux enfants" de 3 à 12 ans, selon un communiqué. Disponible gratuitement sur l’App Store, l’application propose une sélection de trente ouvrages dont "la plupart ne sont plus édités, et choisis pour leur importance au sein du patrimoine littéraire pour la jeunesse et la qualité de leurs illustrations", comme les Contes des Mille et une nuits, les albums illustrés de Benjamin Rabier, célèbre pour le dessin de La vache qui rit, ou encore les fables de La Fontaine.
Aidez-moi SVP : Site pour faire retirer une photo ou une vidéo en ligne à destination des jeunes et aider
AidezMoiSVP.ca est un site pratique inédit qui a subi un lifting très récemment : une source d’information pour les jeunes qui ont des ennuis à cause d’une photo ou d’une vidéo à caractère sexuel diffusée auprès de leurs pairs (cyberharcèlement, cyberintimidation, cyberviolence, menace ou chantage). Ce site canadien conseille sur ce que le jeune (de 13 à 17 ans) peut faire pour résoudre la situation avec des solutions pratiques.
Il s’agit d’un projet du Centre Canadien de protection de l’Enfance, bien connu pour ses actions auprès des publics jeunes.
Solutions pratiques pour agir contre le cyberharcèlement
Sur AidezMoiSVP.ca, on trouve l’information sur les démarches à entreprendre, pour faire retirer une photo ou une vidéo d’un site internet ou d’un service en ligne, sur la façon d’agir vis-à-vis de ses pairs, sur l’importance d’obtenir du soutien moral et sur certaines infractions.
Le site propose également des ressources aux parents et aux adultes de confiance appelés à intervenir auprès de jeunes confrontés à des situations semblables. Il constitue aussi une aide précieuse aux enseignants, animateurs multimédia, éducateurs, travailleurs sociaux…
Le leitmotiv du site :
« Tu as des problèmes ou quelqu’un que tu connais a des problèmes à cause d’un incident d’autoexploitation juvénile? On va t’aider! »
Le type d’aide fournie par AidezMoiSVP.ca
- J’ai besoin d’aide pour retirer une photo ou une vidéo à caractère sexuel d’Internet
- J’ai besoin d’aide pour savoir comment faire face à la cyberintimidation et agir avec mes pairs
- J’ai besoin d’aide pour savoir comment parler à un jeune en détresse et le réconforter
- J’ai besoin de conseils pour aider une ou un ami pour qui je me fais du souci
Via des images cliquables disponibles sur la page d’accueil du site, le jeune peut identifier immédiatement le problème qui se pose (voir le point précédent) et trouver une solution pratique.
8 rubriques d’infos pratiques et fiches téléchargeables
Autre manière de naviguer dans ce site fourmillant d’infos et de conseils, 8 rubriques d’infos :
- Retirer des photos ou des vidéos
- Agir avec ses pairs
- Obtenir du soutien moral
- La loi canadienne et le signalement
- Questions-réponses
- Infos pour les parents
- Aider une ou un ami
- Intervenir auprès d’un jeune en détresse
… Ainsi que des ressources téléchargeables sous la forme de fiches pour les jeunes et pour les adultes.
Guide de lutte contre le cyberharcèlement pour les parents : Faciliter le dialogue avec les enfants
La firme de solutions de sécurité Norton a mis en ligne très récemment un guide de lutte contre le cyberharcèlement : Cyberharcèlement : Un guide pour faciliter le dialogue entre parents et enfants (16 pages, en PDF) illustré par des victimes de cyberharcèlement âgées de 11 à 18 ans.
Ce dossier met en avant un travail de définition de cyberharcèlement, de détection de celui-ci et de conseils pour établir le dialogue avec la jeune victime.
Travail de définition et outils pour dialoguer avec les jeunes
En complément, un questionnaire peut aider les parents à déterminer si leur enfant a déjà été confronté à une situation de cyberharcèlement afin de s’intéresser au vocabulaire employé par les jeunes sur Internet.
Table des matières du guide cyberharcèlement
Définir le cyberharcèlement
Cerner les formes de cyberharcèlement
Reconnaître les signes
Savoir en discuter
S’agit-il de cyberharcèlement ?
L’argot d’Internet
Liens vers d’autres ressources
Comment accompagner les publics éloignés de l’Internet à la dématérialisation ? Schéma décisionnel pour les EPN
La dématérialisation accélérée des services publics au niveau national (inscription à Pôle Emploi, démarches CAF, déclaration d’impôt sur le revenu, Ameli, identifiant unique France Connect…), au niveau local (prises de rendez-vous en mairie et en préfecture…) et de services en ligne (achat de billets de train, offres de La Poste…) met en avant les espaces publics numériques et les animateurs multimédia y officiant en première ligne comme structure d’accueil et d’accompagnement des publics éloignés ou en difficulté avec Internet sur tout le territoire… via un maillage de plus de 4500 lieux d’accès publics.
Cet accompagnement à l’administration en ligne n’est pas une nouveauté pour bien des EPN (espace publics numériques).
3 types de fracture numérique identifiées pour les usagers
Mehdi Serdidi, directeur de l’ASTS, expert des EPN avec plus de 15 ans d’expérience dans ce champ, en particulier dans l’accompagnement au numérique des chercheurs d’emploi et personnes éloignées de l’Internet, est un fin observateur et acteur de ces pratiques via notamment la coordination d’EPN associatifs à Paris.
Il est par ailleurs Docteur en Sciences de l’Information et de la Communication et auteur d’une thèse sur le sujet : Contribution à l’analyse des politiques françaises pour l’appropriation des NTIC – Le cas des Espaces Publics Numériques :
« Le champ de l’interrogation que traite cette thèse est la contribution que peut apporter l’initiation aux TIC et leur apprentissage à la résorption des fractures numériques et à la cohésion sociale. Plus précisément, elle pose la question suivante : les notions de « Bien Commun » et de « justice sociale » issues de la science politique peuvent-elles améliorer le sens et le rôle des EPN ?
(…)
Les données recueillies relati ves aux usagers montrent l’existence, non pas d’une mais de trois fractures numériques. La première couvre la croyance générale et met en évidence la fracture d’accès physique à l’Internet et au multimédia. La deuxième explore la question d’une fracture au niveau des objectifs liés aux TIC que se fixent les usagers. Enfin, la dernière et sans doute la plus importante, étudie le concept de fracture socio- cognitive. La première partie de l’analyse débouche ainsi sur l’élaboration d’un triangle numérique et d’un questionnement sur les usages des TIC et la notion d’appropriation. »
Comment accompagner les usagers dans un système administratif qui se dématérialise
A l’automne 2016, Mehdi Serdidi a mis à disposition une infographie décisionnelle (à la fin de cet article) qui montre les enjeux de l’accompagnement des usagers dans un système administratif qui se dématérialise en montrant les difficultés socio-numériques et le cycle de résolution possible.
Le rôle et la position de l’accompagnement au numérique (animateur multimédia, travailleur social….) est essentiel, ne peut pas se substituer à des solutions en ligne (FOAD, elearning…) et cet accompagnement demande des compétences spécifiques.
(Cliquez ici pour afficher l’image en grand ou ici sur le site de l’ASTS)
Un hackathon pour imaginer la bibliothèque du futur
Notre identité numérique sur les réseaux sociaux : Cours complet mis à jour
Comment aborder la notion d’identité numérique ? Comment sensibiliser à cette notion, en particulier, des publics jeunes ? Le Réseau CERTA dispositif ressource de la Direction Générale des Enseignements Scolaires – DGESCO – Ministère de l’Éducation nationale) a mis à jour en janvier 2017 un cours complet avec ressources sur l’identité numérique : Notre identité numérique sur les réseaux sociaux (version 2.0) avec 2 composantes à télécharger :
- Le cours identité numérique à destination des élèves (14 pages, en PDF),
- Le cours identité numérique complet : élèves et ressources enseignants (en dossier compressé ZIP).
Destiné à des terminales (lycées), ce dispositif peut aussi être utilisé par des EPN.
Scénario pédagogique sur l’identité numérique
Ce dispositif pédagogique permet de découvrir que l’ensemble des données qu’on communique sur les réseaux sociaux est visible par les contacts mais également exploitées à des fins commerciales.
En se plaçant du côté de l’internaute puis du côté opposé, ce cours essaye d’apprendre à exploiter le potentiel caché de ces outils pour en tirer parti.
Les notions d’identité numérique et d’e-réputation sont également mobilisées.
Lectures ressources, consignes, questions se succèdent pour une approche très complète de l’identité numérique.
Plan du cours : Notre identité numérique
I. Que savent les réseaux sociaux à notre propos et que font-ils de ces informations?
1. Les habitudes des 15-24 ans sur les réseaux sociaux et l’utilisation de leurs données
2. Découvrir les réseaux sociaux qui comptent en 2016 et comprendre leur impact
2.1. Notre identité numérique
2.2. Découvrir sa e-réputation
2.3. Gérer sa e-réputation sur Facebook
2.4. Comment maîtriser mes données ?
3. Comment les réseaux sociaux vous reconnaissent-ils ?
4. Quelles sont les données que je laisse visibles sur le web ?
II. Comment utiliser les réseaux sociaux à son avantage ?
1. La gestion de nos informations
1.1. Découvrir notre image sur les réseaux sociaux
1.2. Se protéger sur les réseaux sociaux
1.3. Lutter contre les traces involontaires
2. Développer son identité en ligne pour des raisons professionnelles
Annexe 1 : Les 15-24 ans ne sont pas comme vous le croyez
Annexe 2 : Usage, chiffre d’affaires et bénéfice des réseaux sociaux et des géants d’internet en temps réel
Annexe 3 : Facebook : 10 ans de big data !
Annexe 4 : Réseaux sociaux : quelle est votre plateforme de prédilection ?
Annexe 5 : Identité numérique, mode d’emploi…
Annexe 6 : Fiche pratique : Gare aux faux amis
Annexe 7 : Droit à l’oubli : Google fait appel de la condamnation de la CNIL
Annexe 8 : Découvrir Marc L. ou la genèse d’un buzz médiatique
Annexe 9 : Social Life 2016 – Baromètre annuel des réseaux sociaux en France
Numok : seconde édition du festival numérique des bibliothèques
VALARDPlein d'idees
Etude – Les parents, les enfants et l’apprentissage par le numérique
12 tutoriels pour apprendre à utiliser Qwant Junior, moteur de recherche français sécurisé pour enfants
VALARDIntérêt pour nous ?
Lancé en décembre 2015, le moteur de recherche Qwant Junior est destiné aux enfants de 6 à 13 ans.
Il se présente en 2 versions : grand public avec Qwantjunior.com et Edu.qwant.com pour les professeurs des écoles et les classes (via un code fourni par le Ministère de l’Education nationale).
Qwant Junior, moteur de recherche français, est recommandé et utilisé par l’Education nationale.
La solution est respectueuse de la vie privée et des données personnelles : anonymat garanti, pas de publicité et pas de système de tracking.
Les EPN sont invités à tester et à utiliser Qwant Junior.
Quel filtrage sur Qwant
Qwant Junior offre un système de filtres qui évacue et n’affiche donc pas dans ses résultats les contenus inaproppriés (pornographie, violence, racisme, drogue…) et les sites de commerce électronique.
Les contenus sont triés sur la base d’une liste noire constamment mise à jour par l’Université Toulouse 1 (sites inappropriés et mots-clés bannis) et avec une liste blanche de sites ludiques et pédagogiques soutenue par l’Education nationale.
12 tutoriels Qwant Junior
NetPublic a sélectionné 12 ressources pour apprendre à utiliser le moteur de recherche pour enfants Qwant Junior :
Livret officiel Qwant Junior (pdf)
L’Académie de Versailles a eu la bonne idée de mettre à disposition le livret officiel de présentation de Qwant Junior avec :
Propos introductif ; caractéristiques ; liste noire ; liste blanche ; actualités ; moteur participatif ; carnets junior.
Foire aux Questions Qwant Junior
La FAQ officielle Qwant Junior vous permet de tout savoir sur les fonctionnalités du moteur de recherche pour enfants.
Qwant Junior par Qwant
Présentation de Qwant Junior par Qwant en 3 volets : Introduction ; pour l’Education nationale ; pour le grand public.
Qwant Junior par SOS PC
L’un des tutoriels textuels les plus complets sur Qwant Junior qui montre l’intérêt de ce moteur de recherche pour les enfants (et les parents)! Avec un testeur enthousiaste, il est présenté l’ouverture de compte et la mémorisation de préférences. Efficace!
Qwant Junior : l’essentiel de l’essentiel
Présentation avec synthèse de la solution Qwant Junior par Geek Junior : moteur de recherche ; onglet Education ; Qwant Junior pour la classe.
Qwant Junior : moteur de recherche sécurisé
L’Académie de Versailles se penche sur l’intérêt de Qwant Junior avec un descriptif des fonctionnalités… tout en soulignant qu’il est nécessaire « d’accompagner les enfants dans l’usage d’un moteur de recherche, de ne pas accorder une confiance aveugle à un dispositif technique, de mettre en place l’indispensable éducation aux médias et à l’information associée et d’informer les élèves de la posture à tenir en cas d’incident. »
Présentation vidéo de Qwant Junior
En décembre 2015, Cedric Teletuto présente Qwant Junior en testant le filtrage actif : des mots clés bannis. Résolument efficace.
Installer Qwant Junior comme page d’accueil sur un ordinateur sur Mozilla Firefox, Google Chrome ou Apple Safari (pdf)
Tutoriel en 3 pages de l’Académie de Bordeaux pour faire de Qwant Junior, la page d’accueil de son navigateur favori.
Qwant Junior à l’école (pdf)
Un mode d’emploi en 1 page pour utiliser Qwant Junior avec le navigateur Mozilla Firefox et installer le bloqueur de publicités AdBlock Plus. Par l’Académie de Dijon.
Comment utiliser Qwant Junior à l’école
L’Académie de Caen présente un dossier sur l’utilisation de Qwant en classe avec un tutoriel vidéo et des propos explicatifs.
Installer Qwant Junior dans Mozilla Firefox (vidéo)
Les quelques étapes simples à suivre pour, d’une part, utiliser Qwant Junior comme moteur de recherche par défaut sur un poste élève, d’autre part, pour afficher Qwant Junior comma page d’accueil à la connexion.
Installer Qwant Junior dans Google Chrome (vidéo)
Tutoriel pas à pas.
Pour en savoir plus sur Qwant Junior
… Il suffit de suivre l’actualité des nouveautés du moteur de recherche pour enfants via le blog officiel Qwant.
Vidéo de lancement de Qwant Junior par Qwant
Un musée entièrement numérique dédié à l’art à Paris
VALARD1 an pour le voir !
Une bibliothèque numérique particulière dédiée à Faulkner
VALARDBelle idée
Des liseuses à la médiathèque
VALARDChez nous c'est acheter une liseuse et partez avec 2 livres de la bibliotheques !
Empruntez une liseuse et partez avec plus de 100 romans dans votre valise.
Etude : Les jeunes aiment lire !
Construire des ponts entre le livre numérique et le jeu vidéo
VALARDA suivre surtout pour Bastien Vivès Lastman
Les Tiny People sont de retour dans une série de photos
PROJET ANIMAL LECTEUR – ANIMATION EN BIBLIOTHEQUE
VALARDJe ne connaissais pas. A suivre ou à envisager ?
RUBRIQUE : J’donne mon point d’vue ; Ca ne se fait pas en France
Il y a un projet qui me tient particulièrement à cœur : le (Projet Animal Lecteur).
Tout le monde connait Dewey, le chat bibliothécaire des Etats-Unis qui avait marqué de sa présence les usagers et les bibliothécaires de sa structure. Je vous propose d’aller bien plus loin avec le Projet Animal Lecteur en associant Zoothérapie et difficultés de lecture.
Ce projet existe depuis 1999 dans les écoles et les bibliothèques (pas celles de France bien entendu) et met en contact un enfant et un animal. Il s’agit en fait de zoothérapie destinée aux enfants ayant des troubles ou des difficultés de lecture.
L’enfant va lire un album à un chien dressé spécialement (celui-là même que l’on retrouve dans les hôpitaux ou les maisons de retraite). Cela parait tout simple mais l’enfant ne se sent pas jugé par l’animal et de nombreux progrès significatifs ont été notés par l’association R.E.A.D. à l’initiative de ce projet.
J’ai donc l’aval de ma responsable pour (tenter de) mettre en place un projet de ce genre (du moins faire un bon dossier de projet) dans notre ville (messieurs, mesdames les élus, pensez au Buzz : cela n’existe pas ENCORE en France), j’ai eu un retour par mail très positif des associations R.E.A.D. des Etats-Unis, mais je me heurte aux réactions totalement contradictoires des acteurs français avec lesquels j’entre en contact (et qui – entre autre – me font dire que nous avons dix ans de retard dans notre pays) :
- Ayant rencontré des zoo-thérapeutes d’une association de zoothérapie de la ville de B., une des animatrices stagiaire m’a répliqué qu’elle ne « voyait pas l’intérêt pour les animaux ». Mais pardon ma p’tite dame ? Ai-je bien entendu ? Que faites-vous dans une association de zoothérapie, alors ? Les petits-vieux seraient-ils plus intéressants que les enfants ? Voilà donc tout le problème de la France : si même les zoo-thérapeutes ne sont pas convaincus et font des manières avant même d’essayer, nous ne sommes pas rendus. Je suppose que ce point de vue, défendu par la nana stagiaire, est partagé par les autres assos’ contactées par mail qui n’ont même pas pris le temps de me répondre.
- Une bibliothécaire pro-bibliothèque-troisième-lieu m’a fait remarquer avec de grands yeux qu’il faudrait « faire entrer les animaux dans les bibliothèques ». Je ne suis pas spécialement accro au concept, mais la signification de « bibliothèque troisième lieu » n’est-il pas de s’ouvrir au monde, rendre l’espace accueillant « comme à la maison » ? Nous autorisons désormais la nourriture, les boissons, nous voyons des espaces ouverts multiculturels et multi-usages. Alors pourquoi ne pourrions-nous pas laisser les animaux entrer dans nos structures ? J’ai trouvé plutôt amusant cette remarque venant d’une personne prônant la mutation totale des bib’.
Quelle ville aura assez de sang chaud et de motivation pour monter un projet de ce type ? Bien entendu, je ne dis pas que tout le monde doit absolument être convaincu par mon projet ou ressentir un amour immodéré des chiens, chats et autres bêtes à poil. (Ou même croire en la zoothérapie)
Mais le PAL ne s’approche-t-il pas de nos missions de bibliothèques et médiathèques ? Si je reprends la charte de l’UNESCO, ce projet pourrait recouper au moins 7 points :
- « créer et renforcer l’habitude de lire chez les enfants dès leur plus jeune âge;
- soutenir à la fois l’auto-formation ainsi que l’enseignement conventionnel à tous les niveaux ;
- fournir à chaque personne les moyens d’évoluer de manière créative ;
- assurer l’accès aux différentes formes d’expression culturelle des arts du spectacle ;
- développer le dialogue inter-culturel et favoriser la diversité culturelle ;
- soutenir la tradition orale ;
- soutenir les activités et les programmes d’alphabétisation en faveur de toutes les classes d’âge, y participer, et mettre en oeuvre de telles activités, si nécessaire. »
==> Pour aller plus loin : Association Américaine R.E.A.D. (The Reading Education Assistance Dogs ) ramifiée en Italie, au Canada, Angleterre, Finlande, Suède, Afrique du Sud, Espagne, Slovénie…
« Unfortunately, we don’t have any active R.E.A.D. teams registered in France. » me répondait le coordinateur du programme R.E.A.D. de Salt Lake City.
==> Découvrez les actions en Lettonie, Finlande… avec mon tout-petit dossier de presse sur le thème. (Résumé de la conférence IFLA J »e suis là pour écouter : Lire à un chien dressé » ; articles ENSSIB … )
==> Dossier PAL <==
Mots clef : Bibliothèque publique; service d’aide à la lecture; Médiathèque; Zoothérapie; Difficultés de lecture; Lire avec un chien…
Classé dans:Ca n'existe pas en France, J'donne mon point de vue, Pour la Bib
Ebook – Ici une bande dessinée interactive très intriguante
VALARDEbook à 19,90€
Trois applications pour réviser le Bac français intelligemment
La Voix des Highlands, lire un roman numérique autrement
Patrimoine numérique : La presse locale des origines à 1944 en accès libre
VALARDPour Christophe
Taka t’amuser – site de jeux gratuits et applications pour tablettes
Kit iRespect : Outil pédagogique sur la protection de la vie privée en ligne
VALARDImportant
Utile et à découvrir à l’occasion du Safer Internet Day (journée de l’Internet plus sûr), le 9 février 2016 sur le thème « Agir pour un meilleur Internet », un évènement initié par la Commission Européenne (cf. la coordination pour la France), le kit iRespect à télécharger gratuitement (en pdf) réalisé et mis à disposition par des acteurs institutionnels et associatifs en Belgique (dont Child Focus).
Ce nouvel outil pédagogique conçu les enseignants et que peuvent également utiliser les animateurs multimédia en EPN, initie un débat sur la protection de la vie privée en ligne avec des jeunes âgés de 10 à 14 ans.
Projet éducatif et pédagogique
Ce projet éducatif consiste à mettre en place une action efficace de sensibilisation des jeunes à l’usage sûr, responsable et constructif des réseaux sociaux.
Le résultat de ce projet consiste en un kit pédagogique composé de vidéos situationnelles (hébergées sur YouTube) et d’un manuel permettant aux professionnels et bénévoles d’organiser des ateliers interactifs et créatifs sur la sécurité en ligne et particulièrement sur la notion de vie privée.
Le groupe-cible
L’accent se situe principalement sur les enfants âgés entre 10 et 14 ans.
Un kit en 10 leçons
Le kit iRespect propose 10 leçons, chacune basée sur une capsule vidéo présentant une situation concrète de la vie quotidienne des jeunes et 3 (ou 4) déroulements possibles. Une fiche pédagogique par vidéo vient illustrer et expliquer une méthodologie d’animation :
Les sujets suivants sont couverts :
1. Secret et intimité
2. Protéger ton compte
3. Alerte sur le Net
4. Internet et respect
5. Internet et créativité
6. Internet et les défis
7. E-réputation
8. Information personnelle
9. Cyber-harcèlement
10. Information en ligne
Réfléchir aux conséquences de ses actions en ligne
L’idée est de permettre aux jeunes de visualiser très concrètement les conséquences des choix qu’ils posent en ligne. Grâce à plusieurs déroulements possibles d’une même scène, l’objectif est de le faire prendre conscience, visuellement, que ces conséquences peuvent être très différentes d’une décision à l’autre et engendrer des situations positives ou… négatives.
La réflexion collective et les débats confrontent les perceptions des enfants et adolescents quant à l’acceptabilité d’une réaction ou d’une situation.
Chaque capsule vidéo se clôture avec une série de conseils pratiques et éducatifs. Dans la plupart des cas, il n y’ a pas de bonne ou de mauvaise réponse : l’esprit critique et le discernement seront les compétences à renforcer pour d’une part une bonne interprétation des situations illustrées dans chacune des vidéos et d’autre part une bonne gestion de situations délicates rencontrées sur Internet.
Les fiches pédagogiques constituent un soutien efficace pour l’enseignant et l’animateur multimédia afin de renforcer ces compétences sociales chez les jeunes de manière créative.
Créer des adresses mail sécurisées
Permanence bibliothécaire…
Après 41 années d’activité professionnelle assez intense dans les bibliothèques, je m’apprête à prendre ma retraite dès le premier jour de l’an 2016.
C’est vraiment une retraite au sens professionnel, un « retirement » comme disent éloquemment les Anglais. Pour de multiples raisons, j’ai fait le choix délibéré d’arrêter toute activité bibliothécaire, de passer à d’autres centres d’intérêt. Je n’ai pas envie de m’imposer sur un terrain occupé si longtemps, au risque inévitable de scléroser ma pensée et mes réflexes. Je laisse aux nouvelles générations le soin d’apporter leurs idées géniales et bien sûr leurs erreurs. Donc c’est ici mon 149e et dernier billet de ce Carnet de notes, mon dernier article en tant que bibliothécaire, après l’entretien que Bambou – le blog de la MIOP – m’a fait l’honneur de me demander il y a un mois.
Un dernier billet, ça tient un peu d’une récapitulation, ou au moins d’une esquisse de bilan, d’un ultime message. Je me contenterai de vous proposer juste une réflexion ou deux, nées de près d’un demi-siècle de traversée bibliothécaire quand même pas mal agitée : changements de modèles, intrusion du numérique, place politique de la bibliothèque, etc. !! Après tout ce temps, et tous ces bouleversements, s’impose pour les bibliothèques – de mon point de vue – la persistance de fondamentaux, bien plus que la sidération devant les innovations….
« Je pompe, donc je suis »
Quatre théorèmes pour la bibliothèque
- La bibliothèque n’est pas un acteur terminal de la « chaîne du livre », elle constitue en elle-même un système original et très ancien, dont l’objectif est de collecter et mutualiser les documents (ces traces de connaissance, de création, de savoir…) dans une perspective d’enrichissement des populations. Jean-Michel Salaün, dans un petit livre lumineux, « Vu, lu, su », explique à la fois que la bibliothèque représente le media le plus ancien et celui qui connait le plus de succès (un rapport d’OCLC évaluait à 1 million le nombre de bibliothèques dans le monde, 16 milliards le nombre de documents ainsi collectés, et relevait qu’un habitant de la planète sur 6 est inscrit dans une bibliothèque) :
« Dans l’Antiquité par le travail des scribes, puis par les moines copistes, plus récemment par le prêt entre bibliothèques et aujourd’hui par la numérisation et la mise en ligne des documents, les bibliothèques nourrissent leur écosystème. La bibliothèque est donc une entreprise de service fondée sur le partage. Le cœur de son métier n’est pas, comme pour l’édition, de produire des biens (des objets tangibles ou intangibles, pour nous des documents) et de s’en départir, ou comme le spectacle de transmettre directement des informations au spectateur, mais d’enrichir des entités humaines par l’accès à des documents ou plus largement par l’accès au savoir contenu dans ces documents que la bibliothèque accumule »
Quoi que puisssent inventer les bibliothèques en termes d’innovation, il me semble que cette vocation première de collecte des traces à l’intention des hommes et des femmes demeure la fonction essentielle de la bibliothèque. Peu importe que nous soyons parait-il entrés dans l’ère de l’abondance de l’information, la fonction demeure… Peu importe également que le livre voisine avec l’URL ou le fichier numérique, tant que tous font trace et sens pour un « lecteur ». Tout cela inscrit la bibliothèque dans un temps long, comme le relève encore J.-M. Salaün :
« Média le plus ancien, c’est aussi celui où l’on peut s’abstraire du cycle trop rapide des médias plus jeunes qui tend à écraser les informations par leur renouvellement continu et à perdre l’attention du lecteur dans une surabondance. Le flot des médias contemporains est trop puissant, trop abondant pour autoriser un filtrage efficace. On va à la bibliothèque pour y découvrir, dans le calme, des documents que les autres médias noient dans le flux insatiable de leur production. On utilise les services d’un bibliothécaire ou d’un documentaliste afin de retrouver des informations utiles perdues dans le chaos général. Ainsi la bibliothèque est-elle le média du temps long, s’adaptant à l’évolution des sociétés et tempérant la précipitation des médias plus jeunes, plus tempétueux et plus éphémères. »
-
Qui dit collecte, conservation et partage dit nécessairement sélection, tant l’abondance informationnelle impose le principe de réalité à toute entreprise mémorielle. Chacun se rappelle Funes, ce personnage d’une nouvelle de JL Borges (dans Fictions), qui ne savait pas oublier, et dont Borges relève d’ailleurs : « Je soupçonne cependant qu’il n’était pas très capable de penser. Penser c’est oublier des différences, c’est généraliser, abstraire. Dans le monde surchargé de Funes il n’y avait que des détails, presque immédiats. » La mémoire totale paralyse. Jusqu’à notre époque, les éditeurs, mais aussi les guerres et catastrophes, comme la consomption des supports, se chargeait d’effectuer un tri et un filtre dans les collections accumulables. Désormais, à l’heure du numérique, il faut bien mettre la main à la pâte et oser effectuer cette sélection et ce filtrage en amont de leur inclusion dans le stock bibliothécaire.
Ce n’est pas qu’une question de masse critique à collecter, ordonner et partager, c’est aussi une question d’intelligence de cette mémoire. Umberto Eco relève l’importance du filtrage dans la construction de la culture (notamment dans « Entretiens sur la fin des temps« ), en s’interrogeant d’ailleurs sur la capacité d’Internet à endosser cette fonction essentielle. Il y revient d’ailleurs très souvent :
« Une des grandes fonctions de la culture est d’imposer un savoir partagé par tous. Cela ne veut pas dire immuabilité de ces connaissances. Mais même leur nécessaire mise en question, même la révolution ne peuvent avoir lieu sans qu’existe cette base du savoir partagé : pour que Copernic puisse affirmer que la Terre n’est pas au centre de l’Univers, il faut qu’on ait accepté auparavant la théorie de Ptolémée qui disait le contraire. Il existe une sorte de Larousse encyclopédique admis par tout le monde, même si celui d’un homme de 70 ans est plus fourni que celui d’un jeune de 25 ans. Internet peut signifier à terme la mise en miettes de ce Larousse commun au profit de six milliards d’encyclopédies, chaque individu se construisant la sienne, chacun pouvant à loisir préférer Ptolémée à Copernic, le récit de la Genèse à l’évolution des espèces. Nous courons le risque d’une incommunicabilité complète, l’impossibilité d’un savoir universel… Evidemment, les contrôles traditionnels continueront de s’exercer, notamment par l’école, mais ils entreront de plus en plus en conflit avec les revendications particulières. Revendiquer sa propre encyclopédie est typique de la bêtise ! La culture est là justement pour empêcher les Bouvard et Pécuchet de triompher » (Umberto Eco, entretien dans Télérama, 10/10/2009).
Dans ce contexte nouveau, on peut se demander si les bibliothèques elles-mêmes n’ont pas à jouer elles aussi cette fonction de filtre, au moins à leur niveau, et donc devenir en quelque sorte les éditeurs des collections qu’elles constituent et transmettent. On se savait sélectionneur compte tenu des moyens limités alloués aux politiques d’acquisition, on se confirme presque éditeur dès qu’il s’agit de lancer des campagnes de collecte du dépôt légal du web, nécessairement sélectives et appuyées sur un projet intellectuel. Ce chantier en est au début de sa maturation, mais il devra sûrement être conduit.
Un point important et préoccupant : cette sélectivité quasi-éditoriale est complexe, elle devrait pouvoir s’exercer le plus librement possible sur l’ensemble des productions intellectuelles documentées. Je voudrais juste relever qu’il serait très dommageable à cette institution de mutualisation publique qu’est la bibliothèque de se voir contrainte par le rétrécissement de l’accès à l’information, confisqué par des intérêts privés de plus en plus avides. Et je constate malheureusement que la France, pays emblématique d’une culture qui se veut universelle, est un des pays les plus frileux qui soit en matière d’ouverture voire de reconnaissance du domaine public…
- La bibliothèque construit efficacement le partage de ses ressources en les confrontant à la réalité historique de la société,dans un jeu à la fois diachronique et synchronique. Conserver pour conserver est sûrement nécessaire, mais de mon point de vue manque de dynamique. Tout l’intérêt de la bibliothèque est de confronter cette mémoire accumulée aux préoccupations, tensions et interrogations de ses contemporains. Ce faisant, elle s’inscrit de façon délibérée dans l’actualité de la société où elle exerce. Je cite souvent l’exemple du succès important remporté par la BM de Lyon lorsque son exposition d’estampes anciennes sur le thème de « La catastrophe » se trouva coïncider avec le terrible tsunami qui ravagea le Sud-est asiatique en 2004 : l’émotion d’aujourd’hui pouvait ainsi se nourrir d’une généalogie, et l’ancienne estampe prenait une actualité singulière. Inversement, la bibliothèque doit être attentive à l’actualité des problèmes et interrogations contemporaines, afin de savoir en nourrir l’approfondissement au moyens de ressources mémorielles choisies. On est ainsi conduit à penser la collection dans son historicité, tout en la pensant dans son actualité, l’environnement social et culturel contemporain constituant la navette qui tisse la compréhension sur le métier de la connaissance. C’est fondamentalement une vision exigeante de la bibliothèque dynamique, relevée d’ailleurs par Daniel Parrochia :
« Bien sûr, la bibliothèque doit continuer de conserver, retenir, thésauriser, accumuler, certes, car le « multiflot » des connaissances est aujourd’hui si diffus, ses sources si multiples, ses chemins si divers et sa durée si « volatile » que le laisser à lui-même conduirait non seulement à sa dispersion ou à son « évaporation » mais, localement même, à l’impossibilité de sa propre circulation.[…] Mais la bibliothèque doit aussi assurer, selon nous, une fonction de circulateur. Elle doit être, comme nous l’avons déjà suggéré, un accélérateur du savoir et de la recherche. Tel l’Ars inveniendi leibnizien, elle doit pouvoir stimuler le développement des connaissances, favoriser les rencontres, les télescopages d’idées nouvelles et, par conséquent, l’interaction et la combinaison des savoirs existants. Concentrant localement les flots d’information, elle doit être ainsi capable de favoriser leur mixage, afin de susciter de nouvelles ressources, et de relancer ainsi la machine informationnelle »
- Arrêtons de parler de « la » bibliothèque : la réalité de l’institution réside dans les capacités actives de médiation des bibliothécaires ! Cette dynamique-là ne se construit pas ex nihilo, par le seul miracle de ressources accumulées et proposées à une population. Elle exige une mobilisation des acteurs. C’est sans doute, à mon sens, la principale émergence de ce dernier demi-siècle : bien plus que l’informatique ou le numérique, c’est l’urgence de la médiation humaine des connaissances qui est réclamée pour construire du sens. Les bibliothécaires (et les autres acteurs professionnels œuvrant dans les bibliothèques et autour d’elles) peuvent entrer en scène ; mieux, ils le doivent. A eux de mobiliser les échanges, de dynamiser les partages, d’inventer la surprise, bref de donner du sens au Léviathan informationnel toujours plus énorme. C’est un magnifique défi pour les nouvelles générations de professionnels ! Il faut le réussir !
« Fais-le, ou ne le fais pas, mais il n’y a pas d’essai »
A bien y réfléchir, voilà les principales leçons que je tire de ma traversée des bibliothèques, dans leur version la plus épurée et la plus essentielle. Bien sûr, les conditions de ce merveilleux métier évoluent sans cesse et ô combien, mais les fondamentaux demeurent solidement ancrés, je crois.
A vous d’inventer la suite !!
Post-Scriptum très personnel et indécrottable. Oui, je cesse mes activités bibliothécaires. Désormais, c’est la photographie qui constitue mon nouvel horizon. Mais j’aime bien rattacher des morceaux qui vont ensemble. Et c’est comme contributeur « civil » (membre du public) que je participe activement à l’entreprise de mémoire photographique régionale de la BmL (Photographes en Rhône-Alpes), qui associe numériquement collections anciennes et contributions contemporaines de photographes amateurs ou professionnels, sous la dynamique impulsion de bibliothécaires passionnés. Une belle illustration de ce que j’ai essayé de décrire, il me semble ?!
Photographes en Rhône-Alpes (BmL)