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03 Feb 06:49

(sans titre)

by Unknown

C'est
Deux corps étendus
Double page insolente de mots crus
De mots léchés
Mordillés.

C'est
L'arbre qui ploie sous la pluie
Les feuilles qui embrassent
La boue et les anges
En bottes de pluie, maman qui crie.

C'est
Un cou où respirer
Des mains à réchauffer
Un jour à baiser,
Avec un S pour les minots en ciré,
En un verbe licencieux pour les amants bien abrités.

20 Dec 09:32

Décembre – jour 20 : la sobriété de la perfection

by antiquecoryphee

Paradoxe : je me rends compte en écrivant ce « calendrier de l’avent » que mes plus grands chocs esthétiques, les pièces qui m’ont le plus marquée, au triple sens où elles m’ont d’une part profondément émue, d’autre part laissé un souvenir intact et enfin donné à penser, ce sont des pièces contemporaines.

Par « contemporaines », j’entends ce que beaucoup refuseraient d’admettre comme œuvres contemporaines. Ce sont des presque classiques : Forsythe, Kylian, Pina Bausch, Maggy Marin, Maliphant, Mats Ek… ce sont donc des auteurs classiques en ce sens que leur vocabulaire l’est. Les rares vraies pièces contemporaines que j’ai pu voir (celles où les danseurs ne font montre d’aucune technique classique), je crois que je les ai oubliées – ou alors je me suis endormie ? Ou peut-être en ai-je occulté le traumatisme ?

 

(comme cette pièce atroce où les « danseurs » passaient 20 minutes à tripoter le visage des autres – pas de noms…)

 

Bref, je suis une grande grande grande admiratrice de la danse classique. J’aime la technique. (Je sais, on pourrait croire que j’ai dit le contraire hier, ce qui serait mal croire.) J’aime le corps de ballet – peut-être au-delà de tout. J’aime les ensembles rectilignes, les diagonales, les quinconces, les dessins sur le sol produits par 32 danseuses. J’aime la propreté et pureté du classique. J’ai mal quand je vois des pièces où les pieds ne sont pas tendus, où les genoux et les coudes sont mollassons, où les danseurs n’arborent pas cette ligne classique exceptionnelle (si critiquée par ceux qui ne l’ont pas). J’aime les tutus. J’adore les tutus. Même si j’aime aussi les justaucorps-collants. J’aime les pointes plus que tout au monde.

Et pourtant… et pourtant, je crois qu’aucun grand ballet classique ne m’a jamais fait l’effet que peut produire In the middle somewhat elevated ou Le Sacre du printemps

Le ballet classique ne me provoque que peu de bouleversement (à part le dernier acte de Manon, certains passages de la Dame aux camélias et, parfois, la toute fin de Giselle – bon, à y réfléchir, la fin du Lac de Noureev aussi), en tout cas, il m’en provoque peu. Ce qu’il produit en moi c’est ce que Kant appelle « l’harmonie des facultés ». Pour Kant (promis, je ne fais pas ma prof longtemps) le sentiment de la beauté consiste en une harmonie de nos facultés intérieures : entendement (intellect, si vous préférez), sensibilité (faculté de sentir, de percevoir) et imagination. La plupart du temps, l’une de nos facultés prend le pouvoir sur les autres (par ex. si vous faites des maths, l’entendement dirige ; si vous vous heurtez au coin d’une table, la sensibilité dirige etc.). La beauté est le seul « moment » où toutes sont à égalité : on pense autant qu’on sent et qu’on imagine. (C’est mal dit, pardon Kant).

 

Le ballet est beau. Jamais bouleversant.

Les « contemporains » que j’ai cités sont pour moi frappants, bouleversants, renversants.

 

Et curieusement (ce n’est pas qu’une question de confort) je préfère toujours et encore le calme de la pureté, le silence des lignes, la sobriété de la perfection.

30 Sep 18:16

Sauvons les patrons

by netromain

De toutes les espèces menacées que comptent notre planète, la plus fragile de toutes est sans aucun doute celle du patron français. Le patron français est plus fragile encore que le panda ; il est sensible au coût du travail, au nombre de réglementations, à la facilité de sa relation avec ses employés, au propre niveau de sa rémunération, à sa protection en cas de faute ou de révocation, à sa protection en cas de non-paiement des salaires, à la qualité de son éco-système fiscal qui doit être luxuriant d’avantages et à l’amour que lui expriment les responsables politiques. Que l’un ou l’autre de ces paramètres change, et comme un champignon il se transformera en spore, cessera aussitôt son activité saprophyte en attendant le retour de conditions favorables tout en assurant qu’il est à l’étranger plein d’autres pieds d’athlètes plus favorables à son développement.

Face à lui, le patronat doit compter avec une espèce qui lui est hostile et qui a montré son absolue résistance à tout ce qui lui a été appliqué pour la contenir, celle du salarié: du temps partiel subi, des heures de transport en commun le plus souvent en retard, suspendus ou surpeuplés, du management de petit chef d’atelier, des changements annuels de stratégie, une explosion du coût du logement, des ponctions du pouvoir d’achat pour toutes les raisons imaginables, la dégradation des services publics, la baisse des prestations corrélative avec des systèmes de contrôle aussi absurdes qu’inefficients. Et malgré cela, le salarié continue d’être productif et pire, de réclamer;

Face à la menace de disparition du patronat et à la nécessité (pour des motifs qu’on discutera ensuite) de le protéger, toutes autres considérations sont apparues secondaires, depuis vingt ans au moins. Le patronat français, depuis qu’il a renoncé à l’intelligence, n’a survécu qu’à la faveur de stagiaires non payés, d’emplois aidés, de baisses du coût du travail absorbant ses erreurs de gestion, du recours à une main d’oeuvre immigrée plus docile, mais ce n’est pas encore assez : car le patronat français n’est pas en mesure d’appliquer la loi, qui dépasse des facultés de compréhension, et il n’a de cesse de demander un régime juridique spécial : comme il n’est pas sûr de pouvoir justifier du paiement des salaires convenus, il a demandé et obtenu une durée de prescription incroyablement courte en ce domaine ; comme il n’est pas sûr de se comporter normalement envers ses salariés il a demandé et vient d’obtenir qu’on plafonne sa responsabilité à la faute moyenne – comme si un tueur en série exigeait de ne pouvoir être condamné, au pire, qu’à la peine d’un criminel ordinaire; comme il tempête contre ses salariés absents dès lors qu’ils sont à l’hôpital, il sent bien qu’il faut leur financer une couverture maladie mais il entend bien, non sans une pointe de sentiment communiste, que ce soit la collectivité qui finance cet avantage ; comme parfois il manque de boeuf pour les lasagnes qu’il fabrique sous l’intitulé lasagne au boeuf, il veut pouvoir y mettre du cheval de temps à autres et peste contre les réglementations qui lui défendent de le faire et compromettent ainsi notre compétitivité.

On le voit, protéger cette espèce demande des mesures fortes, à la mesure de la somme des transferts d’argent public qui auront été concédés au patronat, entre CICE, crédit impôt recherche et autres syphonnages. Le patronat ne le demande pas pour des raisons d’agrément, car il n’est pas sûr — malgré quelques initiative récentes comme cheveux de riches qui visent à éduquer notre regard— d’être une espèce recherchée pour sa beauté ou sa conversation. Mais quoi, enfin, s’il y a de l’emploi, n’est-ce pas grâce aux patrons ? La seule source de création de richesse n’est-elle pas l’entreprise ? N’est pas le risque ahurissant que prennent les patrons qui forment le moteur unique et fragile du développement ? On aimerait donner dans cette comptine pré-scientifique mais hélas on est allé à l’université et on y a suivi des cours d’économie. Sans imposer ses fiches de cours (le débat public français a ceci de constant qui est qu’en matière économique on n’y introduit jamais ni la théorie économique contemporaine ni les faits économiques contemporains; il suffit qu’on se rappelle le temps qu’il lui aura fallu pour digérer la chute de l’Union soviétique et plus récemment, la crise grecque) mais pour donner dans le petit jeu actuel de la comparaison avec les autres pays européens, il me semble à moi qu’au regard du rapport entre coût salarial et productivité, de la mesure des protections attachées à la relation de travail, de la disposition d’équipements publics et de protection sociale, et de l’histoire récente de la chute de quelques grandes entreprises, la vraie variable qui distingue notre pays est bien la qualité de notre patronat. Un patronat qui sous investi, qui continue de penser son activité comme au temps de la manufacture, qui entend régner comme un chef d’atelier, qui ignore qu’un client reste libre, lui qui a l’habitude de payer d’une manière ou d’une autre pour obtenir de la commande publique, et qui ne se maintient dans son inefficacité qu’au prix d’une altération du libre fonctionnement des marchés — qu’il ne supporte que pour le marché du travail — par le biais d’une socialisation toujours plus importante de ses coûts.

 

01 Jun 14:03

Jeu de mots

by Florent Cotton
Poste 1

Le week-end dernier, en parcourant rapidement mes archives, j’ai remarqué que ce blog soufflera sa première bougie d’ici quelques jours. Genre… Demain. Pas de quoi faire un plat de ce non-événement, je vous l’accorde. Mais cela ne m’a pas empêché d’être un peu surpris : ce n’est pas si vieux et pourtant ça me paraît avoir toujours été là. Paradoxalement, malgré cette fausse évidence, cette quasi-régularité dans l’écriture reste inattendue. Je ne m’en estimais plus vraiment capable depuis de longs mois. J’en étais même arrivé à douter de l’utilité de l’acte. Si le besoin d’expression était constamment présent, l’envie était variable et les efforts à consentir pour une reprise me semblaient bien disproportionnés pour ce que j’estimais pouvoir en retirer un jour. Si seulement même il y avait quelque chose à en retirer. En écrivant cela aujourd’hui, la stupidité d’un tel frein me saute aux yeux. Je mesure à quel point je peux me montrer expert dans l’art de me tromper moi-même.

Bien sûr, écrire un billet dans un format (relativement) long demande quelques efforts. Pour moi, en tout cas, c’est indiscutable. Je sais que ce blog a, petit à petit, pris un côté « carnet noir ». Du genre de ceux dans lesquels on se raconte, on se construit, on s’analyse, voire on pleurniche. Je ne le nierai pas. Je ne chercherai même pas à le minimiser. C’est bel et bien le cas. Ça risque même de le rester pour une durée indéterminée et ce pour une raison simple : ce tournant n’a pas été décidé, ni même souhaité. Il s’est invité, imposé de lui-même, et j’ai consenti à lui laisser de la place. Mais, bizarrement, puisque je tiens déjà un tel « carnet noir » papier, pourquoi laisser déborder ici ? Je me suis vraiment posé cette question. Sans être évidente, la réponse a rapidement fait surface.

Nous ne devons pas oublier, non plus, que l’« influence » n’est pas une relation simple, comme celle de « cause » à « effet », mais au contraire une relation très complexe dans laquelle l’« effet » est « cause » de la « cause ». Nous ne sommes pas influencés par tout ce que nous lisons ou apprenons. Dans un certain sens, et le plus profond peut-être, nous déterminons nous-mêmes les influences que nous éprouvons et auxquelles nous nous soumettons ; nos ancêtres intellectuels ne nous sont pas imposés, mais sont librement choisis par nous-mêmes. Du moins jusqu’à un certain point.

Alexandre Koyré - “Du monde clos à l’univers infini”

Avec la mise en ligne, l’éventualité que des personnes extérieures lisent ces textes augmente subitement. Cela m’impose alors une relecture en vue d’une formulation plus « juste », plus commune que celle, très personnelle - et donc approximative -, que j’utilise au sein de la version papier. Cette étape introduit alors une nouvelle phase de recul. Un pas de plus en arrière pour mieux apprécier la scène ou mieux appréhender le sujet. Ainsi, il m’arrive d’avoir des doutes sur le bien-fondé de l’utilisation de tels ou tels mots auxquels j’accorde une définition personnelle. Intrinsèquement, celle-ci peut ne pas être dénuée d’une part de projection ou de transfert. Ces doutes m’obligent à un exercice de vérification des définitions communes, établies, ou acceptées. Au-delà du bon usage de la langue, voici donc quelque temps que je travaille à la confrontation des sens philosophiques, psychologiques et parfois sociologiques des termes que j’emploie. Non parce que je maîtrise ces sujets, mais, bien au contraire, parce que je ne cesse de prendre la mesure de l’importance de ces domaines de connaissances qui me sont si étrangers.

Ce travail d’écriture, puis de la reformulation, a pour effet de développer mon appétit de lecture. C’est l’un des effets de bord inattendus, loin d’être désagréable, de la reprise régulière du chemin du carnet et du blog. Plus surprenant est le fait que cela m’entraîne bien au-delà de ma zone de confort, des seules connaissances acquises que je me contenterais d’aiguiser. En laissant libre cours à ce jeu de vases communicants, je me vois confronté à l’ensemble de mes lacunes, de mes incompréhensions, de mes imprécisions, et de mes acquis partiellement erronés et incomplets. Je gagne en connaissance de mon ignorance et, contre toute attente, ce constat quotidiennement renouvelé ne vient pas nourrir un sentiment d’infériorité. Au contraire, je ressens une réelle émulation qui semble me préserver d’une torpeur intellectuelle dans laquelle il serait si aisé de me laisser glisser. Mais cela ne va pas sans m’attirer vers une situation paradoxale.

Néanmoins, il peut arriver que pendant tout le temps qu’une personne se trouve en présence immédiate des autres personnes, il ne se passe pas grand-chose qui puisse leur fournir d’emblée les informations décisives dont elles ont besoin pour orienter correctement leur conduite, de nombreux faits essentiels se situant en dehors du moment et du lieu de l’interaction, ou demeurant cachés dans la relation d’interaction elle-même. On ne peut saisir en effet des attitudes, des croyances et des émotions « vraies » ou « réelles » chez quelqu’un qu’à travers ses aveux ou, de façon indirecte, à travers ce qui apparaît comme un comportement involontairement expressif. De même, il n’existe souvent aucune occasion de mettre à l’épreuve durant l’interaction quelqu’un qui propose un produit ou un service : on est obligé d’accepter certains événements comme les signes conventionnels ou naturels de quelque chose qui n’est pas directement donné aux sens. Pour reprendre les termes d’Ichheiser, l’acteur doit agir de façon à donner, intentionnellement ou non, une expression de lui-même, et les autres à leur tour doivent en retirer une certaine impression.

Erving Goffman - “La mise en scène de la vie quotidienne : la présentation de soi”

Alors que je m’efforce d’écrire sans masques, de me présenter presque nu dans bon nombre de mes récentes pièces de prose, le fait d’y mentionner mon besoin de lecture actuel, d’en étayer chacune - ou presque - d’une ou plusieurs citations extraites des livres qui m’absorbent à ce moment-là, ne risque-t-il pas de contribuer à l’impression fausse d’un nouveau masque d’une prétendue érudition ? Là où je ne pense qu’exposer mon cheminement, qu’illustrer la reconnaissance de mon ignorance et la démarche qui en découle, ne serais-je pas en train de construire une fausse expression de qui je suis ? Là encore, je me pose régulièrement ces questions, surtout lorsqu’il m’arrive de relire après quelque temps ce que j’ai pu laisser dans ces pages. Plus que des questions, c’est devenu une véritable inquiétude. Cela irait tant à l’encontre de mes intentions que je ne saurais quelles réactions engendrerait un tel cas de figure.

(…) Le scripteur n’est plus esclave du déroulement du temps comme le parleur : il peut revenir en arrière, se corriger, se relire… Ce qui autorise notamment des constructions stylistiques plus raffinées à l’intérieur de phrases parfois assez longues permettant d’exprimer des idées complexes. Ce qui le conduit à employer un vocabulaire plus riche et plus varié, à préférer les constructions subordonnées aux énumératives… Mais surtout, alors que l’expression orale se développe en une seule dimension, le temps (un mot après le mot précédent), ce langage écrit peut se manifester en deux et même trois dimensions. Deux dimensions : celles de la page, présentant son architecture globale avant qu’on aborde les phrases particulières. C’est le philosophe-pédagogue Alain qui a écrit sur ce sujet : « […] les pages éclairées par ce regard d’exploration qui va de l’ensemble aux détails. Car enfin toute la page est vraie en même temps, et il arrive souvent que la fin explique le commencement. » Trois dimensions : celles du livre (ou de la liasse de feuillets) qui permettront par feuilletage d’explorer l’ensemble de l’ouvrage.

François Richaudeau - “Méthode de lecture rapide”

L’inquiétude est d’autant plus forte lorsque je considère ces proches et ces amis susceptibles de lire mes mots alors même qu’il s’agit de sujets que je n’aborde que très rarement en direct avec eux, qui ne peuplent que très rarement nos échanges même les plus riches et chaleureux. J’ai parfois peur que cela soit pris comme une forme de mépris, comme si je ne daignais pas discuter de ces choses avec eux parce que leurs avis ne m’importeraient guère ou pas du tout. L’absence de commentaires sur ce blog est à ce point ironique que je ne fais que renforcer ce sentiment. De fait, je suis dans une posture inverse : ces sujets, bien qu’assez légers, peuvent rapidement plomber une bonne ambiance s’ils sont traités avec maladresse. C’est cette maladresse que je crains de ma part et que je me contrains ainsi à garder à distance. Mon esprit n’est pas assez vif pour que je puisse convenablement construire mes pensées et les phrases adaptées en temps réel, au fil de la discussion.

Il m’apparaît désormais évident que l’écriture fait office de fil d’Ariane lorsque je m’aventure dans le labyrinthe de mes pensées et de mes réflexions. J’avais conscience que la construction personnelle est un processus s’étendant sur la durée de sa propre vie, cette fameuse ontogenèse dont il est également fait cas en psychologie. J’ai maintenant la conviction que ces derniers mois à appliquer la transparence et à bénéficier de la persistance de cette écriture m’ont permis d’accélérer sainement dans la définition de ma personnalité. Je serais donc stupide de m’arrêter en si bon chemin : le temps dont je dispose, lui, s’amoindrit sans relâche. Pour la première fois depuis la reprise de ce blog, je saisis maintenant que je ne doute plus de sa longévité. Il durera le temps qu’il faudra. Il prendra la forme qui lui siéra le mieux. Il se remplira du contenu qui viendra naturellement. Il devient la meilleure représentation de ce qui peuple ma tête et par là même d’une part essentielle de qui je suis aujourd’hui, tout comme de qui j’aspire à être pour l’instant.

Et je dois le confesser : aussi sérieux que cela puisse parfois sembler, au fond…
Qu’est-ce que je m’amuse !

21 Jan 11:08

Journée lisse

by Alice
Double Sofia avec Philippe. Il fait très beau et très froid, si froid que nous transpirons à peine. Les doigts se réchauffent lentement. J'ai essayé les moufles, mais cela emprisonne les mains et je ne me sens pas rassurée en bateau court de ne pas avoir ma liberté de mouvement. J'essaierai en...