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07 Jul 18:42

«Le mot Big data a été kidnappé par le marketing» Fabrice Epelboin

by Les Experts
Par Fabrice Epelboin, expert Frenchweb.
07 Jul 08:45

Gif: iTyperwriter

This is iTyperwriter.(Read...)

07 Jul 07:07

Le management trop souvent en mode auto-destruction

by Eric Scherer

Par Philippe Deloeuvre, directeur de la stratégie

La plupart des outils de management et des principes d’organisation, pensés et recommandés depuis des décennies, se retournent en ce moment contre nous. Lorsque c’est le prestigieux Boston Consulting Group (BCG) -- par la voix d’Yves Morieux[1] -- qui le dit, çà mérite de tendre l’oreille.

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Tout le monde est d’accord, les changements qu’induit la révolution numérique, et le rythme rapide auquel ils se produisent, sont tels qu’il y a urgence à repenser les principes d’organisation qui prévalent dans nos entreprises, ont estimé les experts, qui ont planché il y a quelques jours à Paris, lors de la 8ème conférence annuelle de l’USI.

Car la plupart des grandes firmes continuent de travailler globalement comme par le passé, constate Aaron Dignan, en lançant la conférence. Il faut admettre que nous sommes entrés dans un monde plus complexe et plus incertain qu’il ne l’a jamais été. « Il est impossible de prévoir ce qui vient. », prévient le CEO d’Undercurrent, cabinet de conseil en organisation et stratégie à New York.

En cela, le mathématicien français Cédric Villani qui se demande ce qui fait naître les idées, ne le dément pas, citant Poincaré à loisir avec facétie sur l’évolution des sciences : « Je crois que l’on obtiendra des résultats étonnants. C’est justement pour cela que je ne puis rien vous en dire. Car, si je les prévoyais, que resterait-il d’étonnant ?»

Dignan enchaîne : aux Etats Unis, 68% des salariés des entreprises se déclarent non investis. Au rythme où vont les choses, 50% des plus grosses entreprises changeront tous les 5 ans. Ce serait un « crime » de ne pas adapter nos organisations à ce nouveau contexte.

« Personne n’a de théorie », poursuit il.

Alors, où trouver l’inspiration ? Dans l’observation des fourmis, par exemple ! La reine ne fait que procréer, c’est la directrice des Ressources Humaines. Lorsque le soleil est trop présent, les fourmis ne travaillent pas et si l’une est défaillante, une autre la remplace instantanément. Recrutement, polyvalence, adaptabilité, tels sont les concepts à méditer…

6 évolutions fondamentales

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Mais parce qu’une keynote reste une keynote, Dignan nous propose de repartir avec 6 évolutions fondamentales, et parfois disruptives, à garder en tête au moment de penser l’organisation de demain :

  1. Arrêter de se focaliser sur le profit, mais se recentrer sur le but, ce qui donne du sens. Ce que l’on fait a-t-il du sens pour les gens ?
  2. Plus communément admis : bannir les silos et privilégier les réseaux. Est ce qu’en agissant, on profite des leviers et on fait grandir les réseaux de gens et de technologie ?
  3. Ne pas passer trop de temps à planifier mais être attentif à « l’émergence ». Faire des plans n’a plus de sens au regard du rythme des changements en cours. Etre attentif à ce qui émerge, c’est se fier aux données, renoncer à avoir trop de conviction : « one day of data is better than one year of planning ». Pour cela, il faut tester et apprendre. L’empirisme encore et toujours, Hume contre Descartes.
  4. Dans le même esprit, plus question de trop s’intéresser à l’efficience. Il s’agit de valoriser l’adaptabilité. Est ce qu’on ne cherche pas trop à organiser et contrôler les choses pour protéger nos acquis, nos statuts ?
  5. Fi du contrôle a posteriori qui ne produit que de la frustration, vive « l’empowerment ». Qu’est ce que l’autorité et à quoi cela sert il ?
  6. Enfin, l’ère du secret a fait long feu. Il s’agit maintenant d’agir dans la transparence.

On comprend qu’il y a du pain sur la planche de la plupart des grandes entreprises. A défaut d’un exemple applicable immédiatement, Aaron Dignan rapporte comme un point de fuite et de réflexion que l’entreprise Valve, studio US de développement de jeux vidéo n’inscrit sur le descriptif de poste de ses nouvelles recrues que deux choses :

  1. find other great people like you
  2. go find something to do

« Passion + Purpose = Win »

Au chapitre de « l’empowerment », Mark Randall, Chief Strategist, VP of creativity chez Adobe , vient présenter sa « boîte rouge », un processus créé pour stimuler l’innovation produit. Tous les collaborateurs (sans exception, sans choix a priori) reçoivent une boîte rouge qui contient 1.000 dollars, un crédit chez Starbucks pour consommer café et céréales et des instructions pour imaginer une évolution des produits de la maison.

Pas de contrôle des dépenses, pas même de justificatif de frais, pas de friction et… un énorme taux d’échec revendiqué. Au final, 92% des collaborateurs passeront la première étape des instructions qui en comptent six, celle de la motivation et 6% parviendront à la dernière. Et après ? Une boîte bleue. 23 d’entre elles furent distribuées et donnèrent lieu à des projets qui changèrent les produits d’Abode. Et Randall de conclure : « Passion + Purpose = Win »

Moins disruptif, mais aligné sur les mêmes concepts, Gilles Babinet, entrepreneur et Digital Champion de la France à Bruxelles, y va de ses 4 fondements pour entamer la transformation digitale des entreprises :

  • D’abord, reconnaît il, si le top management n’est pas intimement convaincu de ce que change le numérique, s’il ne ressent pas cela comme un profond changement de la donne, çà n’arrivera pas. Car ce n’est pas une partie de plaisir que de s’attaquer aux baronnies et autres modes opératoires cristallisés dans l’histoire.
  • Ensuite, former le personnel « du sol au plafond » est indispensable. Il faut expliquer, un gigantesque travail d’acculturation est à mettre en œuvre. Et ici pas de miracle, il est long.
  • C’est aussi une gestion double de la temporalité justement. Il s’agit de mener en parallèle des plans d’évolution des systèmes et des process et de réaliser quelques preuves de succès rapides.
  • Enfin, il faut penser le futur ouvert, il s’agit de construire une culture de l’ouverture. Et de recommander l’exposition par l’entreprise de ses APIs. Dit autrement, de bénéficier de la richesse de la multitude.

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Tous « responsive » !

A des degrés divers, tous les intervenants sont d’accord : l’entreprise de demain, comme le design aujourd’hui, sera « responsive », c’est à dire qu’elle mettra en place ce qu’il faut pour évoluer en temps réel. La désormais fameuse méthode agile appliquée à la théorie des organisations. Pour cela, il faut accepter un peu de flou et de redondance. Tout un programme.

[1] Yves Morieux est Senior Partner et Managing Director au Boston Consulting Group

05 Jul 20:26

YouTube : un développeur crée une version Android Wear

by Sebastien Veyrier
YouTube : un développeur crée une version Android Wear
Une application indépendante développée par un éditeur tiers permet de visionner les vidéos YouTube sur Android Wear

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© Rédigé par, Sebastien Veyrier pour Begeek.fr le dim, 05 juil 2015 à 11h30
03 Jul 10:03

Metal Gear vs. Gundam: US inventors challenge Japanese rivals to robot duel

by James Vincent

For all the horrible possible outcomes of killer robots on the battlefield, we are, apparently, quite happy to get behind non-killer robots duking it out in stadiums. Earlier this week, US company and giant robot maker MegaBots Inc. challenged its Japanese rivals Suidobashi Heavy Industry to a duel via YouTube. "Suidobashi. You have a giant robot, we have a giant robot," announces one of MegaBots' cape-wearing patriots in the video. "You know what needs to happen."

MegaBots has already tried to crowdfund its robot tournament

The challenge appears to be the latest marketing stunt from MegaBots, which previously tried to raise $1.8 million on Kickstarter to create the "sport of the future," otherwise known as giant robot fighting...

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03 Jul 06:50

Super Non-Stick Mayo Bottles Could Cut Wastage

by JLister

liquiglide

A Norwegian company wants to help you get every drop of mayo out of the bottle. It’s licensing a non-stick coating from a US company that already works with glue manufacturers.

The US firm, LiquiGlide, says it can coat the inside of food containers in a totally safe way. It customizes its coating manufacture process for individual uses and says in this case it could make the coating entirely from food materials, thus meeting health and safety standards.

According to LiquiGlide, its product isn’t simply a super-hydrophobic material that creates a cushion of air between itself and a product. Instead it’s a liquid-impregnated surface. In effect it’s a flat surface with a raised matrix (looking a little like a city grid from above). The matrix is designed so that a liquid not only perfectly fills the gaps between the raised bumps but is held permanently in place.

The result is an overall surface that’s consistently slippery and allows the relevant liquid in the container to pass smoothly. As well as using custom materials, the company also adjusts the structure to give a custom level of slipperiness: that is, controlling the speed at which the liquid in the container passes by.

Earlier this year the company licensed its technology to glue manufacturer Elmers with the aim of making it easier to get glue out of the container. Now it’s done a deal with Norwegian food manufacturer Orkla. The initial deal covers mayonnaise products across Northern Europe.

The theory is that as well as customers feeling they get a better deal by not wasting any of the product, it could boost recycling, either by customers reusing products at home, or by making it easier for waste management products to reclaim the container without having to deal with gunk on an epic scale.

LiquiGlide is selling it as a boost for the manufacturers as well: it argues that customers who can get the product out easier will finish it off quicker and buy replacements, rather than give up out of frustration but be unwilling to make a new purchase while there’s still some left in the bottle.

Of course, while the logic of the coating makes sense, and it may well work perfectly with mayo, here in the UK shoppers will be forgiven for wondering how it will cope with Marmite, a yeast extract spread (similar to Australia’s Vegemite) notorious for the last few servings being irretrievable.

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02 Jul 06:39

A Look At The Tech That Could Mean We Never Have To Charge Our Phones Again

by Sarah Buhr
unnamed Technology that can wirelessly power our devices on the go could change our world. Imagine never having to plug in your cell phone again, or technology that continuously keeps your electronic car battery running. According to Energous Corporation, that day is just around the corner. Energous’ WattUp is a wireless charger for electronic devices. It can charge your cell phone and… Read More
01 Jul 17:46

Nutella Jar Revisited with Eye-Catching Illustrations

by Daniella

L’artiste parisien Nairone, bien connu pour ses compositions détaillées et colorées a été appelé par la marque Nutella pour styliser le célèbre pot de pâte à tartiner. Un projet nommé « L’Atelier », décliné en trois illustrations typographiques qui seront appliquées au packaging. À découvrir en images.

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30 Jun 16:59

Microsoft prêt à acquérir AMD ?

by Serge Leblal
Après Nokia mobiles, c'est au tour d’AMD. C’est en tout cas la rumeur qui court depuis ce matin suite à un sujet du site spécialisé (...)
30 Jun 13:37

Pushbullet, the ultimate cross-platform app, is now a messenger as well

by Vlad Savov

The world doesn't need yet another messaging app. You already have WhatsApp, Hangouts, Facebook Messenger, Telegram, and a litany of others to choose from, so anyone else trying to get involved in this field must have something unique to offer. Pushbullet is one such unique proposition. This multi-platform app already has a loyal following of fans who use it to "push" files, links, photos, and notifications across their devices and among friends. Like Apple's Continuity, Pushbullet allows you to send and receive SMS messages on your desktop computer without ever touching your phone.

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29 Jun 15:18

Médecins, banquiers... ces métiers qui pourraient bientôt être "uberisés"

by Jacques Le Bris

Quelles sont les professions susceptibles d'être "uberisées" au cours des prochaines années ? Olivier Ezratty, spécialiste du sujet, revient sur un phénomène amené à encore se développer.

 

Médecins, plombiers, banquiers… le spectre de "l’uberisation" - la transformation rapide d’un secteur professionnel suite à une innovation technologique - plane sur de nombreuses professions.

Olivier Ezratty, conseil en stratégies de l’innovation et spécialiste du sujet, revient sur les domaines qui pourraient être chamboulés dans les prochaines années.

 

Peut-on prévoir aujourd’hui quels secteurs sont susceptibles d’être "uberisés" ?

- La meilleure manière de prévoir les domaines qui risquent d’être uberisés consiste à identifier ceux qui génèrent de l'insatisfaction client. Les consommateurs sont de plus en plus exigeants : ils cherchent notamment à gagner du temps, une qualité de service, un choix, des prix raisonnables et prédictibles, qu'ils estiment correspondre à la prestation demandée.

L’insatisfaction peut par exemple tenir aux délais d’attente de consultation de certains médecins ou à la difficulté d’accéder à certains types de service. C’est le cas notamment des services à domicile (réparateurs, plombiers).

Le client cherche des prestataires fiables, éventuellement évalués par d'autres consommateurs, facilement et rapidement. Ces métiers sont susceptibles d’être désintermédiés par des plateformes d’évaluation comme Quotatis.

 

Une catégorie de métiers est-elle particulièrement visée ?

- L’uberisation touche au moins deux catégories d'acteurs : les grandes entreprises et les métiers de service issus de professions libérales. Elle émerge surtout dans des situations de quasi-monopole, comme les taxis. Dans un marché régulé par la pénurie, dès que la technologie permet d'élargir l'offre, le poids économique des acteurs en place est forcément menacé.

Le phénomène est en cours depuis dix ans dans le monde de l’hôtellerie, avec l’émergence de sites comme Booking, qui sont des intermédiaires entre le client et l’entreprise : ils jouent un rôle critique dans les marchés dont l'offre est très fragmentée. Les banques et les assurances sont aussi concernées avec l'émergence de comparateurs de services ou de plateformes entièrement numériques, sans la moindre agence physique.

On peut également citer les métiers de services dans le domaine de l’aide à la personne : les sites permettant de trouver une nounou ou des cours particuliers sont déjà en train de se multiplier. Il s'agit cependant de services proposés par des particuliers à temps partiel et en complément éventuel d'une autre activité, comme dans le cas d'Uber Pop, qui ne doit pas être confondu avec Uber, dont le service est fourni par des conducteurs professionnels.


 

L’uberisation repose-t-elle forcément sur une innovation technologique et l’émergence d’un intermédiaire ?

- La plupart des cas de figure combinent les deux, ce qui est logique puisque le numérique est idéal pour mettre en relation une offre et une demande en volume, en particulier à partir des smartphones.

Aux Etats-Unis, on utilise des plateformes pour noter les professeurs depuis près de dix ans : cela permet aux parents d’avoir une idée des établissements où ils souhaitent placer leurs élèves. Mais il est difficile d'imaginer cela en France en l'état.

Evidemment, les métiers professionnels - comme dans la santé - ne peuvent pas être remplacés par des particuliers, mais ils peuvent voir émerger des intermédiaires.

 

Les médecins sont-ils particulièrement concernés ?

- Ils risquent d’être "uberisés" à plusieurs titres : par l’émergence d’intermédiaires sur internet et par la numérisation d'une partie de leur valeur ajoutée dans des objets connectés et des logiciels.

Aujourd’hui, très peu de médecins ou d'hôpitaux proposent la prise de rendez-vous par internet : ils partagent pour la plupart une secrétaire téléphonique, ce qui génère une perte de temps considérable pour les patients. Il faut parfois des heures pour obtenir un rendez-vous, alors qu’il existe des systèmes de réservation en ligne, provenant notamment de start-up françaises, comme Doctolib.

Un autre phénomène devrait se développer dans les années à venir : la numérisation d’une partie des services. Le savoir des médecins pourra par exemple être déplacé dans les objets connectés, pour mesurer soi-même sa tension, son rythme cardiaque et réaliser diverses analyses de laboratoire. Mais aussi pour obtenir un pré-diagnostic à l'aide de logiciels et bases de connaissances en ligne : c'est ce que propose déjà IBM dans certains cas médicaux.

Cette numérisation partielle de métiers existants pourrait aussi toucher les experts comptables, les notaires et même les avocats. Cette évolution de l’homme vers la machine a déjà touché les agences bancaires : en 15 ans, avec les comptes en ligne et les distributeurs automatiques, une bonne partie du travail dans les agences a été transférée vers les logiciels et les clients. 

 

Comment lutter contre ce phénomène d’uberisation ?

- En règle générale, il faut innover rapidement et avant que d'autres le fassent à votre place ! Mais, dans tous les cas de figure, l’union fait la force, soit à l’intérieur de l’entreprise, lorsque celle-ci propose de remédier aux difficultés des clients, soit à l’extérieur, quand une autre entreprise propose de résoudre ces problèmes. Aujourd’hui, malheureusement, ça vient plutôt de l’extérieur.

Il y a donc deux possibilités : soit des entreprises s’interposent entre le producteur et le client pour offrir une solution aux clients mécontents, soit le producteur lui-même décide de lutter contre cette insatisfaction en proposant sa propre solution.

Le groupe Accor se bat par exemple à la fois contre les systèmes de réservation comme Booking et l'économie collaborative promue par Airbnb en proposant un système de réservation qui inclut désormais des hôtels extérieurs au groupe.

C’est évidemment plus compliqué pour les professions libérales, comme les médecins, qui devraient mettre en place chacun de leur côté leur propre application de prise de rendez-vous. C’est donc l’occasion pour les fédérations professionnelles de jouer un rôle essentiel pour l’ensemble du secteur concerné : dans les secteurs fragmentés, l'union doit faire la force.

 

Les mouvements de contestation des domaines concernés, comme les taxis, sont-ils productifs ?

- Bien au contraire ! Les chauffeurs de taxi ont lancé le pire plan de communication possible contre Uber. Leur grosse erreur stratégique consiste à s’appuyer uniquement sur la loi, en se protégeant derrière les textes, sans jamais parler du client alors qu’il est au centre du problème.

Leur raffut est sur le moyen terme le meilleur service à rendre à Uber, qui compte déjà un million de clients en France ! C’est une situation semblable à la révolte des luddites en Grande-Bretagne, fin 18ème-début 19ème siècle, en pleine révolution industrielle, lorsque les artisans du tissage se sont mis à brûler les machines à tisser émergentes. A l'époque, le gouvernement britannique avait maté cette révolte. Le pays est devenu leader de la révolution industrielle, notamment dans la production de machines à tisser.

 

Le gouvernement aurait donc plutôt intérêt à soutenir l'innovation ?

- Le gouvernement français est schizophrène : au moment même où Axelle Lemaire et Emmanuel Macron sont à New York pour promouvoir la "french tech" auprès des investisseurs américains, il soutient les taxis qui bloquent les routes et brûlent des pneus, sans mettre en avant le besoin d'innovation propre au secteur ni tenir compte des consommateurs.

Il devrait trouver le moyen d'être plus cohérent et de penser plus au long terme. D'autres métiers seront affectés par le numérique. Il faut s'y préparer et notamment continuer de favoriser l'éclosion de champions locaux : il vaut mieux que les disruptions viennent de chez nous que des Etats-Unis !

Propos recueillis par Alexis Orsini



28 Jun 15:05

This CGI Skin Looks Unbelievably Real! [Video]

by Geeks are Sexy

From the USC Institute for Creative Technologies:

We present a technique for synthesizing the effects of skin microstructure deformation by anisotropically convolving a highresolution displacement map to match normal distribution changes in measured skin samples. We use a 10-micron resolution scanning technique to measure several in vivo skin samples as they are stretched and compressed in different directions, quantifying how stretching smooths the skin and compression makes it rougher. We tabulate the resulting surface normal distributions, and show that convolving a neutral skin microstructure displacement map with blurring and sharpening filters can mimic normal distribution changes and microstructure deformations. We implement the spatially-varying displacement map filtering on the GPU to interactively render the effects of dynamic microgeometry on animated faces obtained from high-resolution facial scans.

[ICTGraphicsLab]

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26 Jun 23:05

The Tech Industry Is In Denial, But The Bubble Is About To Burst

by Tallat Mahmood
techbubble Euphoric reaction to superstar tech businesses is rampant — so much so that the tech industry is in denial about looming threats. The tech industry is in a bubble, and there are sufficient indicators for those willing to open their eyes. Rearing unicorns, however, is a distracting fascination. Read More
25 Jun 21:27

UPDATE: Man Sends Thousands of Bottle Caps to Bethesda to Pre-Order Fallout 4; Bethesda Agrees!

by Geeks are Sexy

falloutcaps

Remember the story we posted last week about a gamer who sent in 11.2 pounds of bottle caps (About 2,240) to Bethesda as currency to pre-order Fallout 4? Well geeks, Bethesda as answered his request, and since he was the first to attempt this, they will honor the pre-order!

Now how unbelievably cool is that, right? I certainly hope they send him one of those super cool Pip-Boy editions of the game!

(Pre-Order Fallout 4 on Amazon.com Right here!)


Yes, my office smells like beer #Fallout4 pic.twitter.com/0VSGMV7NNF

— Matt Grandstaff (@gstaffinfection) June 24, 2015


@gwilburn @Bethblog for being first, he deserves the recognition. :)

— Matt Grandstaff (@gstaffinfection) June 25, 2015

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25 Jun 21:01

Mettre en place une veille sécurité

by Frédéric Martinet
La veille sécurité est finalement un maillon essentiel de la mise en oeuvre de l’intelligence économique. Faisant référence aux 3 piliers de l’intelligence économique, la veille s’occupe de l’aspect renseignement et information, la veille sécurité est elle directement rattaché au pilier “sécurité de l’information”.
25 Jun 19:55

La sculpture de Erwin Wurm s'est pris une prune

by The Creators Project ()

Image via @sham_jaff

Au yeux de la loi, tout contrevenant doit payer. Et l’art n’est pas une excuse. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que la justice est aveugle, elle n’en a rien à faire que ce soit joli ou intéressant. Le sculpteur autrichien Erwin Wurm l’a apprit à ses dépends puisque son installation dans les rues de Karlsruhe, en Allemagne, s’est pris une prune. On ne sait pas encore si le ticket a donné ou non plus de valeur à l’oeuvre ou s’il est possible de l’acheter quelque part. 

Découvrez les travaux de Erwin Wurm sur son site.

via

Via This Is Colossal

25 Jun 09:27

Windows 10 pourrait aussi arriver sur une clé USB

by Yohann Poiron

Vous voulez acheter une copie de Microsoft Windows ? À l’heure actuelle, vous pouvez payer pour une version téléchargeable ou acheter un DVD que vous pouvez utiliser pour installer le système d’exploitation. Mais lorsque Windows 10 sera lancé le 29 juillet prochain, il semble Microsoft soit prête à offrir une autre option : vous pourriez être en mesure d’acheter une clé USB de Windows 10, que vous pourriez utiliser pour installer le système d’exploitation.

En effet, et contrairement à son rival du côté de Cupertino, en Californie, Microsoft va officieusement s’appuyer sur une clé USB pour distribuer son nouveau système d’exploitation. De son côté, Apple a abandonné la distribution d’OS X en utilisant des supports physiques, optant sur les téléchargements sur Internet à travers le Mac App Store.

Bien que surprenante, cette nouvelle initiative est logique : un nombre croissant d’ordinateurs portables, tablettes, et même quelques ordinateurs de bureau sont commercialisés sans un lecteur de disque optique. Bien sûr, vous pouvez brancher un lecteur DVD par un port USB, mais à un moment où la plupart des films, musiques, applications et jeux sont disponibles en téléchargement, il y a peu de raisons que la plupart des gens achètent un lecteur de disque qu’ils peuvent brancher sur un ordinateur.

Windows 10 pourrait aussi arriver sur une clé USB

Un coût semblable pour le modèle USB

Donc, la vente de Windows 10 sur une clé USB permettra de faciliter l’installation du système d’exploitation pour les utilisateurs sur des ultrabooks, des mini-ordinateurs de bureau, et d’autres ordinateurs qui peuvent ne pas avoir de lecteur de disque.

Plus tôt ce mois-ci, Paul Thurrot a noté qu’il se pourrait que Microsoft puisse vendre Windows 10 sur des clés USB. Aujourd’hui, les minis ordinateurs sous la forme d’une clé USB commencent à apparaître, et c’est donc un cheminement classique pour le géant de Redmond.

Selon Winfuture.de, le coût de Windows 10 sur une clé USB sera le même que celui de la version en téléchargement, et des versions numériques. L’avantage de choisir la méthode par USB est que les versions 32 bits et 64 bits du système d’exploitation sont préinstallées sur le périphérique. Cela signifie que les consommateurs peuvent choisir la version qu’ils veulent quand ils l’installent. Avec la version DVD, les consommateurs doivent choisir s’ils veulent le système 32 bits ou 64 bits au moment de l’achat, et ils ne peuvent pas changer par la suite (à moins de recommander cette version).

Malheureusement, Microsoft n’a pas fourni de détail sur ses plans de distribution pour Windows 10 à ce jour.

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24 Jun 20:05

Niptech Explore – Les drones commerciaux

by ben


Aujourd’hui nous retrouvons Simon Johnson, mon partenaire pour l’organisation de DroneApps et nous parlons des applications des drones commerciaux. De la télévision aux colis postaux, en passant par l’agriculture et les chemins de fer, si vous voulez comprendre les grandes tendances du secteur, c’est l’émission à ne pas manquer ;)

Podcast: Téléchargement

24 Jun 09:04

Eye Sculpture with 1252 Balls Playing on Anamorphosis

by Donnia

Le sculpteur américain Michael Murphy, connu pour ses oeuvres dimensionnelles et jouant avec l’anamorphose, vient de signer une récente création appelée « Perceptual Shift » et présentée à la galerie IMAGE à New York, jusqu’au 3 juillet. Selon l’angle, nous pouvons voir une sculpture d’oeil, faite à partir de 1252 balles en bois suspendues, soit avec une perspective de relief, soit à plat.

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23 Jun 23:03

Lexy Co présente le premier robot avec des états d’âme

by newsroom@humanoids.io

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Vous êtes lassés du ton monotone de votre smartphone lorsque vous conversez avec lui ? Ce robot est fait pour vous. Lexy est un robot de conversation et de compagnie, imitant les caractéristiques d'un interlocuteur humain. Il s'agit de l'un des derniers-nés de la silicone valley russe, Skolkovo, et il sera présent à Innorobo 2015. Lexy est un robot de conversation. L'objectif de l'entreprise était de créer un robot capable d'interactions suffisamment poussées pour passer du statut de simple interlocuteur à celui d'ami. C'est la raison pour laquelle l'équipe de Skolkovo a programmé tout un éventail d'émotions dans leur robot. Celui-ci sera capable de refuser de répondre à une question ou même de mentir un peu. Le tout avec modération pour le rendre plus similaire à une personne réelle. C'est également la raison pour laquelle l'interaction avec Lexy repose sur un processus de communication orale et non visuel. Au lieu de devoir écrire une question, il suffit de la poser au robot pour que celui-ci y réponde. Lexy, le robot aux états d'âme Lexy est une petite sphère noire et verte équipée d'une caméra pour permettre l'interaction visuelle avec le robot. Il sera capable de comprendre des ordres et de répondre à des questions via une connexion internet. Lexy sera toutefois également capable de fonctionner en mode offline, ce qui est une nouveauté dans le domaine, la plupart des robots requérant une connexion constante pour fonctionner. Lexy pourra commencer lui-même une conversation, sans attendre que l'utilisateur la débute. L'utilisateur pourra également interrompre Lexy et lui donner une nouvelle instruction que celui-ci effectuera. C'est l'une des innovations principales de la sphère, puisque les robots actuels finissent généralement l'ordre donné avant de pouvoir en accepter un nouveau. Le projet est encore en développement, mais l'équipe espère finaliser le concept et produire une première série de 100 robots rapidement. La production de masse débutera une fois les retours des premiers utilisateurs enregistrés et pris en compte. Lexy n'est pour l'instant capable d'interagir qu'en russe mais l'équipe désire développer des versions dans d'autres langues si la première version est une réussite. Le prix de lancement du robot se situera entre 20 000 et 25 000 roubles, soit entre 325 et 400 €. LExy le robot de conversation vert Crédits photo : Lexy Co
23 Jun 15:41

Facta lance une gigantesque base de données en ligne

by Guillaume Galpin
  • Facta, le pureplayer dédié à l’information factuelle, vient de mettre en ligne une base de données regroupant des centaines de milliers de données issues des organisations de statistiques internationales.

    Cette nouvelle devrait ravir les professionnels de l’information. Facta, le site d’information en ligne dédié à l’information factuelle, au fact-checking et aux données, vient d’ouvrir sa base de données en ligne. Ce nouveau service regroupe des centaines de milliers de données issues des organisations de statistiques internationales.

    Accessible et mise à jour en permanence, la partie « data » du site devrait donc rencontrer un franc succès parmi les professionnels. Face à l’infobésité du web, ce genre d’outil pour trier et vérifier l’information est extrêmement utile.  

    [...] Lire la suite de cet article sur Archimag.com
  • 23 Jun 14:59

    Amazon Echo Connected Speaker Goes Up For U.S.-Wide Pre-Order, For $180

    by Natasha Lomas
    amazon-echo Amazon has opened up U.S. availability of its connected speaker-cum-virtual-assistant, the Echo. Previously it was limiting who could buy it to invite-only. It’s now put the speaker on general pre-order release, for $180, with a shipping date of July 14. The Echo is still only available in the U.S. Read More
    23 Jun 09:21

    Comment sont fabriqués les bagdes de la NYPD ?

    by Geoffrey Dorne

    En théorie, vous ne devriez jamais voir un vrai badge de la police de New-York d’aussi très près ;-) Je ne suis particulièrement fan de l’uniforme de police mais j’aime énormément le savoir-faire traditionnel et artisanal des uniformes, que ce soit sur les armes, les vêtements, les coiffes, etc. Tout est très codifié et fait dans les règles de l’art.

    J’ai donc été assez touché lorsque j’ai regardé la conception de l’insigne de la police de New-York. Représentés sous forme d’un bouclier, le moulage se fait sur une plaque de métal mais l’assemblage des chiffres implique une part de travail manuel assez élégant.

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    Selon la police de New York, la conception actuelle date de 1902.

    Comment sont fabriqués les bagdes de la NYPD ?

    Pour vous raconter cela plus en détails, il faut savoir que le bouclier est en argent, qu’il est tout d’abord moulé et frappé dans un marteau-pilon qui lui donne l’impression de sa forme, puis il est martelé jusqu’à ce que la hauteur désirée des caractères soit atteinte. Le tour est ensuite blanchi et embossé et les chiffres sont soudés. Le badge est ensuite nettoyé, trempé dans une solution, puis poli jusqu’à obtenir une brillance maximale.

    Bon et ça ressemble à quoi un badge de policier en France ? ;-)

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    Predpol : la prédiction des banalités

    by Hubert Guillaud

    Depuis 2011, l’enthousiasme autour de Predpol, le logiciel de police prédictive américain, électrise la terre entière. Son algorithme secret, toujours comparé aux précogs de Minority Report, c’est-à-dire à une forme de perception extra-sensorielle, semble tenir plus de la magie que de la science, comme si les mathématiques étaient miraculeuses. La société, elle, affiche partout des résultats là où sa technologie est déployée – à savoir si l’on en croit le site de Predpol, une petite dizaine de villes américaines pour l’instant, Los Angeles et Atlanta étant les plus importantes – : une baisse de la criminalité de 10 à 30% selon le type de crimes.

    Si des discours critiques existent, ils se situent plus à un niveau d’analyse politique que technique. Comme le soulignait récemment le sociologue Bilel Boubouzid sur Rue89 : “PredPol, pour moi, c’est un algorithme de droite. Il permet de réduire les dépenses publiques, les effectifs dans la police, de faire des économies. En plus, il s’appuie sur l’idée qu’on agit auprès des plus pauvres. Or quand on organise l’action sociale auprès d’une minorité, et seulement d’une minorité, c’est une conception libérale. Les sociologues qui critiquent PredPol ont une approche d’État social solidariste, alors que la protection des victimes via PredPol correspond à une approche plus libérale.”

    CorteX_Carte_Predpol
    Image : capture d’écran de l’interface cartographique du logiciel de Predpol et sa prédiction de zones à risques.

    Pourtant, on trouve peu d’études critiques sur les résultats mêmes de Predpol. Notamment parce que si la société communique beaucoup, elle livre bien peu de données. Comme si son algorithme secret devait être parfait parce que secret.

    D’où l’idée d’Ismaël Benslimane, qui dans le cadre d’un master en physique à l’université Joseph-Fourier de Grenoble et en tant que membre du CorteX, un collectif d’enseignement et de recherche en esprit critique, de s’attaquer aux résultats mêmes de Predpol – Cortex est une association de chercheurs qui cherche à créer du débat public par l’analyse critique et scientifique.

    Bien sûr, le chercheur grenoblois n’a pas eu accès aux données de Predpol. Mais il a utilisé des données accessibles comparables et la rare littérature grise publiée par les scientifiques de Predpol pour construire un modèle similaire et l’interroger avec d’autres types d’algorithmes. Dans son remarquable et très accessible article (voir également cette présentation .pdf et cet article plus technique (.pdf)), Ismaël Benslimane dresse une très convaincante critique des limites de Predpol, en soulignant que l’algorithme de la société américaine prédit surtout de bien piètres banalités. A l’heure où se profile un PredPol à la française, comme le révélait il y a peu Mediapart, voilà l’occasion de nous intéresser concrètement aux limites de ces outils.

    Les biais de la mesure de la criminalité

    Dans son article, après avoir souligné les limites de la communication scientifique de la société américaine, Ismaël Benslimane rappelle les biais inhérents à la mesure de la criminalité. Tout d’abord, ne sont comptés que les crimes et délits constatés. Il suffit donc d’un changement dans les procédures d’enregistrement pour faire varier les chiffres. Or, Predpol est aussi et d’abord un outil d’enregistrement et de classification des délits. Ce qui pose la question des types de délits enregistrés et de ceux utilisés pour l’évaluation et la prédiction, ainsi bien sûr que leur géolocalisation. Si Predpol est efficace là où il est déployé, que sait-on de l’augmentation de la criminalité dans les quartiers où il n’est pas présent ? Comme le montrent plusieurs études sur les caméras de surveillance (voir notamment les enquêtes de Jean-Marc Manach), Predpol ne risque-t-il pas avant tout de déplacer la criminalité ?

    Autre problème comment valide-t-on l’efficacité du logiciel ?

    Imaginons un policier, en pause, en train de manger un donut gras et collant dans sa voiture, l’ordinateur signale une zone à risque :

    1. il va sur les lieux, il remet le donut à plus tard :
    A. il y a un délit qui se produit, le policier valide donc la prédiction du logiciel.
    B. il n’y a pas de délit, le policier valide aussi la prédiction du logiciel, car il a empêché tout incident.

    2. il ne va pas sur les lieux, il finit son donut :
    A. Il y a eu un de délit, le policier apprend la nouvelle, il validera la prédiction du logiciel, car il aurait dû finir son donut et se déplacer.
    B. Il n’y a pas eu de délit, le policier finira son énième donut et oubliera l’événement, car personne ne lui rappellera qu’il n’y a pas eu de délit.”

    Visiblement, comme le souligne l’exemple, Predpol gagne à tous les coups !

    Enfin, l’usage de Predpol repose sur l’augmentation des patrouilles de police, ce qui a pour effet logique de diminuer la criminalité. Cette diminution est-elle alors le fait du logiciel ou de l’augmentation du nombre de patrouilles ?

    Ces biais signalés, intéressons-nous maintenant à la démonstration.

    80% des délits ont lieu dans 20% du territoire… ou la démonstration du principe de Pareto

    N’ayant pas eu accès aux données de Predpol, Ismael Benslimane a dû construire son propre modèle. Pour cela, il a exploité la base de données de criminalité de la ville de Chicago publiée en accès libre par la police de la ville depuis 2001 qui a d’ailleurs servi de base aux rares études accessibles de Predpol. À partir de cette base répertoriant plus 5 millions de délits, il a pu créer une cartographie reproduisant le quadrillage de Predpol et l’exploiter avec des données les plus proches de celles indiquées par Predpol dans ses articles de recherche. Il a ensuite utilisé plusieurs algorithmes assez basiques pour générer pour chaque jour une carte de prédiction dont il pouvait vérifier la pertinence avec les enregistrements des crimes des jours suivants. Il a développé un algorithme de prédiction aléatoire (où chacune des zones du territoire a chaque jour une chance sur l’ensemble d’être tirée au sort), un autre pondéré par le taux de criminalité (favorisant les zones avec une plus forte activité criminelle), et un dernier qui favorise les zones à plus haut risque sur les autres.

    Ce dernier algorithme obtient des scores de prédiction très proche de la courbe de Predpol et même meilleure si on élargit la carte du territoire. Le problème, souligne Ismaël Benslimane, c’est que lorsque l’on quadrille la ville, la plupart des délits ont toujours lieu dans les mêmes secteurs, suivant la classique loi de Pareto qui date du XIXe siècle : à savoir que 80% des délits à arme à feu ont lieu dans 20% du quadrillage.

    CorteX_exemple_ROC
    Image : exemple de courbe de roc permettant de comparer l’efficacité de deux algorithmes. C’est cet outil qu’utilise Ismaël Benslimane dans son article pour comparer ses résultats à ceux de Predpol. Predpol avait utilisé le même outil pour montrer la supériorité de son logiciel sur son ancêtre, Promap.

    “Cette découverte relativise grandement l’autosatisfaction de Predpol qui se félicite de prédire 50% des délits en pointant 10,3% de la surface de la ville. Le graphique nous montre que 50 % des délits ont lieu dans 7,5 % de la ville. Étant donné que la criminalité évolue peu, il suffit de prédire toujours les mêmes lieux « à risque » pour être aussi performant que Predpol : c’est ce que démontre notre algorithme concurrent.”

    Pour résumer simplement, ce que nous dit cette étude, c’est que Predpol réinvente l’eau chaude.

    C’est certes une banalité de la criminologie que les crimes se répètent dans le temps et l’espace, mais pour le sociologue Dominique Cardon, ce n’est pas pour autant que la loi, que la théorie, est fausse. Cette répétition de la victimisation est d’abord inscrite dans le social. On sait que le crime est contagieux spatio-temporellement, qu’une victime qui ne se protège pas risque de se faire à nouveau cambrioler, elle ou ses voisins. “Les policiers à l’ancienne savent que les crimes reviennent. C’est pour cela qu’ils maraudent aux mêmes endroits. Pourtant, ils ne savent pas faire la liste des 20 lieux qu’ils doivent visiter dans la journée, qu’ils auraient potentiellement faite. L’algorithme de Predpol permet juste de déployer ce qu’ils auraient fait naturellement.”

    En fait, si les calculs peuvent être compliqués, les outils sont à disposition. Les universitaires produisent les théories et les algorithmes et les sociétés qui les exploitent font des ajustements : ce que semble montrer Ismaël Benslimane, c’est que dans le cas de Predpol, il ne semble pas y avoir beaucoup d’ajustements… Encore que. L’ajout de variables environnementales sur les données peut permettre d’ajouter des règles et de modifier les résultats, qui ne se voient pas nécessairement sur l’ensemble des données, mais sur les coeurs, sur la prédiction de lieux et de moments.

    Le jeune chercheur, lui, est modeste et prudent. Il nous explique surtout que son analyse est bien lacunaire à ce stade, qu’il n’a fait qu’un test, avec des algorithmes de base, naïfs… scolaires pourrait-on presque dire. “Mon étude montre que leur analyse manque d’information. Quand on construit un algorithme simple consistant à envoyer les unités de polices dans les zones les plus criminogènes d’une ville, on obtient des résultats équivalents”.

    “Mon analyse n’est qu’un premier pas. Mes résultats sont incertains du fait de manque de données. (…) On pourrait aussi reproduire leur algorithme depuis leur formule mathématique pour faire une simulation… Ce pourrait être une vérification supplémentaire qu’il serait nécessaire de faire”, confie-t-il encore comme pour montrer que les pistes pour démonter Predpol peuvent être encore nombreuses.

    Pour le physicien Pablo Jensen de l’Institut rhônalpin des systèmes complexes, il est important que des chercheurs des sciences se mettent au rétro-ingéniering, c’est-à-dire “à démontrer ce que ces systèmes font”. Il faut démythifier les boites noires, sans les prendre au sérieux. “Quand on le fait, on constate alors que nous ne sommes pas vraiment dans Minority Report”. Pour lui, Predpol est survendu, sans avoir réellement montré qu’il était vraiment capable d’améliorer les prévisions, comme souvent quand on cherche à tirer du sens de bases de données pour apprendre des choses du monde réel. “Sur des domaines où la sociologie ou les sciences sociales ont déjà un passé, on ne voit pas beaucoup de choses très concluantes sortir de l’analyse de données.”

    Pour Yves-Alexandre de Montjoye, chercheur au laboratoire Human Dynamics du Media Lab du MIT, ce très bon travail technique pose des questions intéressantes. Le machine learning, l’apprentissage automatisé qui consiste à faire que les algorithmes apprennent de leurs données, rappelle-t-il a, été inventé pour résoudre des problèmes techniques, comme pour classer des images ou des données. Mais l’appliquer aux politiques publiques pose beaucoup de questions, notamment parce qu’il encode nos propres biais. Certes, même avant Predpol, les policiers n’ont jamais patrouillé au hasard. Cela ne veut pas dire que nous n’avons pas besoin d’une méthode plus scientifique, mais il ne faut pas oublier qu’au bout du compte cela revient à mettre des gens en prison. Il n’y a aucune magie dans les calculs qui ont lieu. Mais il est plus que jamais nécessaire de se poser la question du sens de la prédiction que l’on veut réaliser, des données dont on dispose pour se faire, de celles qu’on omet de prendre en compte et du mécanisme de contrôle que l’on met en place.

    Comme nous le confie Benslimane : “il faut rester prudent avec les prédictions, car on peut souvent en être satisfait”, notamment si on ne les compare pas avec d’autres analyses. “Or Predpol, entreprise privée, n’a aucun intérêt à comparer son algorithme ou à en montrer ses limites. Ce qui est moins le cas de la société civile qui va être amenée à les utiliser” ou à en subir les conséquences.

    Qu’est-ce que la prédiction cherche à prédire ?

    Dans un article qui vient de paraître dans la revue Champ pénal, le sociologue Bilel Benbouzid retrace la récente histoire de la prédiction algorithmique du crime. Pour lui non plus, Predpol ne prédit pas des banalités, mais s’appuie sur la “théorie de la répétition de la victimisation”. La force des outils prédictifs est d’intégrer des variables spatiales et temporelles qui vous indiquent qu’aux alentours d’un lieu où il a déjà eu un crime, il y a une forte chance qu’il se répète avec un risque très fort qui chute rapidement au bout d’un mois. “Un crime précédent est lié au crime à venir, un peu comme le cancer : si vous en avez un, vous devenez un terrain, comme disent les médecins. On prédit mieux les cancers aux gens qui en ont déjà eut un”.

    “Predpol tire d’ailleurs son modèle de la sismologie. Une science où l’on prédit assez mal les tremblements de terre, mais très bien les répliques”, ajoute Bilel Benbouzid. Dans le modèle mis en place par Predpol, le crime n’est plus qu’un point chaud, nettoyé de son histoire et de son contexte social. Les paramètres s’ajustent par auto-apprentissage.

    Le problème de ce modèle, c’est qu’il se concentre sur la répétition des victimisations. Or la réalité est qu’on est dans un modèle où on a beaucoup de gens qui ne sont jamais victimes de crimes, un petit groupe qui est victime de manière chronique et un autre plus aléatoire. Faut-il se concentrer sur la seule répétition quand la dynamique d’ensemble est plus complexe ? C’est la critique qu’adresse le chercheur Tim Hope, éminent spécialiste du sujet, à ses confrères à l’origine de Predpol et de son ancêtre Promap. Les gens qui ont été victimes d’un crime ont néanmoins plutôt tendance à devenir des victimes immunes. Pour Benbouzid, “comprendre une société qui a un haut niveau de sécurité est très liée à la vulnérabilité extrême d’un petit groupe”. Pour les critiques de Predpol, comme Time Hope, il faut envisager la lutte contre la victimisation dans une logique de solidarité, afin de pouvoir la redistribuer à ceux qui n’en bénéficient pas. Pour le dire autrement : le fait que la quasi-totalité des crimes se répète sur un petit groupe de la population est avant tout lié à la surprotection de la majorité. L’enjeu n’est alors pas tant de surveiller ce petit groupe que d’élargir la protection. Comme Bilel Benbouzid le souligne dans son article : “fonder une politique publique sur le seul modèle de l’exposition au risque, c’est ignorer le fait que l’immunité des uns est liée à l’exclusion des autres de la sécurité”. La manière dont les gens se protègent a certainement plus à nous apprendre pour protéger la population que la manière dont le crime se répète.

    Pour Bilel Benbouzid, Predpol intègre dans son algorithme même une conception de l’action publique des plus libérales. Les données et les traitements ne sont pas neutres, elles intègrent une conception de l’action de l’État. Il est intéressant de souligner que la prédiction nait à l’heure où la criminalité recule, aux Etats-Unis comme dans beaucoup de pays industrialisés, et ce n’est pas tant l’efficacité de la police qui s’est améliorée. C’est une tendance longue qui montre que les changements en cours sont profonds et qu’ils nous offrent l’occasion de repenser nos institutions et nos programmes d’action publique et envisager une autre conception de la police.

    Les services publics peuvent-ils fonctionner sur des boîtes noires ?

    Pour Ismaël Benslimane, Predpol semble surtout exprimer d’une manière politiquement correcte, grâce à des données chiffrées sur une carte, qu’il y a plus de délits dans certaines zones d’une ville, sans rien dire de la précarisation de ces zones. “Predpol est un moyen de cacher une réalité sociale. Au lieu de dire que c’est un quartier pauvre, on va dire que c’est une zone de criminalité.” On donne ainsi une valeur de probabilité à un délit, alors qu’on pourrait corréler la criminalité à d’autres facteurs, comme la densité de population par exemple…

    Le jeune chercheur souligne encore une autre limite de Predpol. Il semble que ce soit surtout des villes américaines qui ont eu des problèmes de budgets avec leur police qui se sont lancées avec cette entreprise. “Mis de côté les problèmes éthiques ou moraux d’avoir recours à Predpol, si ça marchait si bien, pourquoi il n’y aurait pas plus de villes qui l’utiliseraient ? Le seul projet en Europe, dans le Kent, est toujours au stade d’expérimentation. En fait, Predpol n’a pas montré que leurs résultats étaient aussi probants qu’ils l’affichent. C’est ce que montre mon article. Et quand bien même leurs résultats seraient probants, vu le nombre de biais, cela ne montrerait pas pour autant l’efficacité de leur logiciel”.

    Ce que montre l’étude d’Ismaël Benslimane en tout cas, c’est, comme nous l’avons déjà répété, l’importance d’interroger les modèles. Les algorithmes, contrairement à ce que semble indiquer leur nom, ne sont pas obscurément magiques, car complexes. Leurs fonctionnements peuvent même être très simplement expliqués, comme le montre le très pédagogique article d’Ismaël Benslimane.

    Cette étude illustre en tout cas l’importance et l’urgence de comprendre ce à quoi on est confronté. Et combien ces systèmes techniques doivent être ouverts et ce d’autant plus qu’ils agissent sur des systèmes aussi publics que la police. Or, comme le souligne Ismaël Benslimane, “le problème est qu’on ne connaît pas les variables qui font tourner l’algorithme”. Peut-on faire reposer des services publics sur des boîtes noires, sur des systèmes dont nul ne peut observer ou discuter des modalités ? Assurément, plus que les services privés, les services publics doivent reposer sur des systèmes techniques ouverts, vérifiables, dont les modalités doivent pouvoir être contrôlables par les citoyens ou par des experts. Pour Benslimane, Predpol pose une question morale plus que politique. “Est-ce si utile pour la société civile comme pour la police ?”

    En tout cas, pour l’instant, cela ne semble pas le cas. La police prédictive n’aligne, sous le sceau du secret, que des évidences. De quoi relativiser bien des certitudes sur notre avenir.

    Hubert Guillaud

    Voir aussi : Predpol, le big data au service de la police, par Yves Eudes pour Le Monde, son enquête avec une équipe de police de Modesto, en Californie, qui utilise le logiciel.

    algorithmie, analyse des réseaux, big data, politiques publiques, prospective, smart city, surveillance, vie privée, villes2.0
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    Je plaisante évidemment mais je reste bouche bée devant PhotoMath, une application assez incroyable qui résout l’intégralité des calculs et équations qu’on lui soumet. L’application vous permet donc :

    • de lancer l’appareil photo de votre smartphone pour scanner un calcul
    • de reconnaître ce calcul
    • d’afficher le résultat directement
    • d’afficher la démarche pour atteindre ce résultat (et ça, c’est top!)

    L’application

    math

    math2
    math222

    Démo vidéo de PhotoMath

    Cliquer ici pour voir la vidéo.

    Haaa, et dire qu’à l’époque (au collège) j’allais sur CyberPapy pour m’aider à faire mes devoirs de latin… mais chuuut ;-)

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