Shared posts

28 Jun 07:34

Le Bikini, salle de concert incontournable à Toulouse, fête ses 30 ans

by florianbardou

1983-2013. 30 ans que la célèbre salle de concert toulousaine fait vibrer l’agglomération au son des grands noms du rock français et internationaux. Au total, plus de 5000 concerts ont été organisés au Bikini, entre Lacroix-Falgarde [NDLR, avant l’explosion de … Lire la suite →

Cet article Le Bikini, salle de concert incontournable à Toulouse, fête ses 30 ans est apparu en premier sur Carré d'info.

28 Jun 07:33

Laurence Parisot : A moi les bons plans de l'état providence !

by Slovar
Laurence Parisot, la grande pourfendeuse des dépenses publiques vient de rejoindre le Conseil économique social et environnemental où elle touchera 3786,76 euros mensuels issus du budget de l'état. Institution où elle pourra continuer à fustiger le gouvernement et ses dépenses improductives.


Depuis mardi, le Conseil Economique, Social et Environnemental compte un nouveau membre. Il s'agit de Laurence Parisot qui comme l'écrivent Les Echos : « (...) profite d’être encore en poste pour intégrer le Conseil (...) pour un mandat de cinq ans (...) » Elle y retrouvera plusieurs membres du Medef qui siègent déjà dans le groupe des entreprises dont Benoît Roger-Vasselin, l'actuel Président de la Commission Relations du Travail, Emploi et Formation de l'organisation patronale.

Mais au fait, direz-vous c'est quoi, et à quoi ça sert le Conseil Economique, Social et Environnemental ?

C'est une institution consultative : « Représentant les principales activités du pays, le Conseil favorise leur collaboration et assure leur participation à la politique économique, sociale et environnementale de la Nation. Il examine les évolutions en matière économique, sociale ou environnementale et suggère les adaptations qui lui paraissent nécessaires.» 

Oui mais encore ?

Le CESE est composé de 233 membres nommés pour un mandat de cinq ans selon deux modes de désignation. La plupart sont nommés par les organisations qu’ils représentent. Les salariés sont ainsi représentés par 69 membres, choisis par les syndicats eux-mêmes, tandis que le patronat choisit 27 représentants, les artisans 10, etc. Il compte aussi des membres représentant les professions libérales, les agriculteurs, le monde associatif... précise Slate

Autre particularité de l'institution : Etre un point de chute amical pour des amis politiques. Si la nomination de Georgette Lemaire, alors dans la misère, par François Mitterrand avait fait les choux gras de la presse de l'époque, Nicolas Sarkozy fait partie de ceux qui s'en sont le mieux servi. 

Rue89 nous donnait une liste des titulaires de cette « charité » d'un nouveau genre : « (...) deux ont été de proches conseillers de Nicolas Sarkozy (Pierre Charon et Raymond Soubie), dix-neuf ont été candidats (et souvent élus) à des mandats sur des listes de l’UMP ou de partis associés, deux sont impliqués dans de savants jeux de chaises musicales : la conseillère générale des Hauts-de-Seine Danièle Duchaussois a libéré « son » canton pour assurer la réelection d’Isabelle Balkany, le maire de Meudon, Hervé Marseille a démissionné de l’Epad au profit de Jean Sarkozy »

En ce qui concerne ces impétrants, on parle, dans ce cas, de nommés : « au titre des personnalités qualifiées choisies, en raison de leur expérience dans le domaine économique ».

Et que font les membres du Conseil Economique, Social et Environnemental  ?

Public Sénat n'est pas tendre : « (...) Produire des rapports et des avis qui, la plupart du temps, passent complètement inaperçus (...)  La 3ème chambre constitutionnelle, située place d’Iena, n’est souvent qu’un Palais désert (...) »

Et combien ça coûte ?

« Le budget du Conseil économique, social et environnemental est voté chaque année par le Parlement, dans le cadre de la loi de finances, au titre de la mission “Conseil et contrôle de l’État”. En 2011, il représente 37,42 millions d’euros » peut on lire sur le site du Conseil Economique, Social et Environnemental. Quant à la rémunération des membres, elle est assez correcte en ces temps de disette budgétaire, puisqu'elle s'élève à ... 3 786,76€ mensuels.

On pourra s'étonner que notre amie Laurence qui déclarait, il y a encore peu : « Nous avons besoin de faire des économies. La France est addicte à la dépense publique et il faut qu'on sorte de cette logique-là » ne fustige pas le coût exhorbitif d'une institution dont l'utilité reste à prouver. 

Tout comme on pourra également s'étonner que madame Parisot, afin de montrer l'exemple, n'ait pas décidé de siéger bénévolement. Car, avec sa rémunération issue de l'IFOP et ses jetons de présence d'administratrice de société du CAC 40, la logique aurait voulu qu'elle ne touche pas son indemnité de membre afin de ne pas augmenter le déficit de l'état.

Oui, mais l'état providence que Laurence Parisot et le Medef rêvent de démanteler à parfois de bon côtés. Il suffit simplement de connaître ses bons plans ...


Crédit et copyright photo
28 Jun 07:33

"Si l'éditeur ne fait pas son job, il est normal que l'auteur réagisse" (Montagne)

by ao@actualitte.com (Oury Antoine)

Entretien exclusif : L'assemblée générale qui a eu lieu ce matin même dans les salons de l'hôtel Lutetia est de loin l'un des événements les plus importants pour le Syndicat national de l'édition, permettant à tous ses membres de se tenir au fait des différentes actions entreprises. Pour ActuaLitté, le président du syndicat Vincent Montagne a accepté de revenir sur l'année écoulée, en répondant au passage à quelques questions périphériques.

 

 

Vincent Montagne, Président du Syndicat national de l'édition

 

 

De l'année écoulée, sa première à la tête du Syndicat, Vincent Montagne retient deux idées importantes, qui concernent « à la fois la relation entre les auteurs et les éditeurs, et celle entre les éditeurs et les libraires ». Pour la première, il s'agit bien entendu des accords passés entre les auteurs et les éditeurs autour du contrat d'édition, revu et amélioré.

 

« La confiance de partenariat est restaurée », se félicite ainsi le directeur général de Média Participations, qui s'est beaucoup impliqué dans la finalisation de l'accord depuis septembre 2012. « Les auteurs à succès auront peut-être à coeur de mettre le numérique à part, mais l'éditeur reste un partenaire pour l'auteur, un véritable professionnel qui ne se débarrasse pas de la relation ou du travail avec un auteur. » Et le président de citer l'exemple de Frédéric Mistral, écrivain à la culture locale, mais au succès global, couronné par un Prix Nobel. Pour ces auteurs encore méconnus, la mise à jour du contrat serait alors primordiale.

 

La contrepartie est également valable, en cas de souci : « Si l'éditeur ne fait pas son job, il est normal que l'auteur ait la capacité de sortir [du contrat], avec des conditions automatiques. » Par exemple en cas de droits d'auteur impayés ou de rééditions de compte non suivies : dans la plupart des cas, sans le passage devant un juge, l'auteur pourra récupérer ses droits.

 

Le second volet concerne évidemment la librairie : « L'implantation locale de ces dernières est indispensable à la diversité éditoriale », souligne Vincent Montagne, en insistant sur le déploiement et le développement de ce réseau. Rappelons que les éditeurs verseront, par le biais d'une contribution volontaire non-obligatoire, 7 millions € au bénéfice des librairies, par le biais de l'Adelc. Cette somme n'a pas été calculée selon la baisse de la TVA sur le livre (qui s'arrêtera à 5 % en janvier 2014), mais s'organise dans une temporalité similaire.

 

 

"L'implantation locale des librairies est indispensable à la diversité éditoriale"

Vincent Montagne, président du SNE

 

 

« À partir du moment où l'État fait des efforts pour aider la chaîne du livre  et renonce à des recettes, il est logique que d'une façon volontaire et stratégique les éditeurs aident la librairie, sans que cela ne pèse sur le consommateur » explique Vincent Montagne. En effet, un taux de TVA resté à 7 % aurait pu aboutir sans problèmes sur un taux à 10 % en 2014...

 

À l'occasion de l'annonce du plan, des libraires avaient pu critiquer l'absence de véritable action sur le plan des remises, par exemple. Sur ce point, Vincent Montagne confirme que la Commission Usages commerciaux du SNE, présidée par Francis Lang, est en discussion permanente avec les libraires. « Autant le plan librairie est ponctuel, autant la discussion sur le volet du commerce est permanente. Comment améliorer fluidité dans le temps, éviter le trop-plein de retour, fluidifier le coût entre consommateur et créateur... Ces questions nous préoccupent à temps plein. » 

 

Enfin, l'actualité fut marquée, hier, par l'adoption d'un traité sur le droit d'auteur et l'exception handicap par l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI). Sur ce point, pour lequel il avait rencontré le commissaire européen en charge du marché intérieur et des services, Michel Barnier, Vincent Montagne reste prudent.

 

« Nous n'avons pas le traité, donc nous ne pouvons pas juger, mais j'attire l'attention sur la vitalité économique du secteur. L'exception locale, avec le papier était une chose, mais faire des trous dans le numérique peut laisser la possibilité à des gens, par des moyens détournés, de  contourner le droit d'auteur. » Le président souligne que le traité peut avoir des effets bénéfiques, notamment en Afrique, mais qu'il pourrait là aussi avoir des incidences sur le milieu de l'édition. « Sans droit d'auteur, il n'y a pas de création », conclut-il.

28 Jun 07:33

Antistress : La gestion des PDF avec LibreOffice

by Antistress

PDF 1.5 specification

Un des points forts à mon avis de la suite bureautique LibreOffice est sa gestion des PDF, puisqu'elle permet d'exporter facilement un document un PDF mais aussi, depuis la version 4, d'en importer.

Importer un document PDF

LibreOffice version 4 vous permet désormais d'importer facilement des documents au format PDF pour les modifier. C'était déjà possible précédemment via une extension, mais la fonctionnalité est désormais incluse dans LibreOffice. Attention toutefois, sous GNU/Linux il est possible que vous ayez à installer un paquet supplémentaire ; c'est le cas par exemple sous Debian où il vous faudra installer le paquet libreoffice-pdfimport qui active la fonctionnalité et gère les dépendances correspondantes (poppler) (c'est aussi le cas par exemple du paquet fonts-linuxlibertine qui installera les polices Linux Libertine qui sont pourtant fournies avec la suite bureautique depuis la version 3.3).

Le document s'ouvre alors dans Draw pour pouvoir être édité comme dans la suite professionnelle de Acrobat, c'est-à-dire ligne à ligne (car un fichier PDF c'est un fichier Postscript compressé et dont on a changé l'en-tête, Postscript étant lui-même un langage d'imprimante qui décrit l'impression ligne par ligne). Chaque page est importée dans une feuille différente de Draw.

Il n'empêche que l'édition ligne à ligne, je trouve ça personnellement horrible !

Ah, si seulement on pouvait éditer un document PDF aussi facilement qu'on l'a créé sous LibreOffice ! Et bien figurez vous que c'est possible, à condition que cela ait été prévu au moment de la création du fichier PDF sous LibreOffice.

Créer un PDF hybride avec LibreOffice

Si vous choisissez d'exporter au format PDF en passant par le menu Fichier plutôt qu'à l'aide de l'icône dédiée de la barre d'outils, vous aurez accès à des réglages avancés (même chose par exemple pour l'impression).

L'entrée « Exporter au format PDF » du menu Fichier vous ouvre une belle et grande fenêtre à cinq onglets : Général, Vue initiale, Interface utilisateur, Liens et Sécurité. Je vous laisse les parcourir, c'est fou tout ce qu'on peut faire avec ce format, comme de régler la compression des images embarquées (pour alléger le poids final du document), de régler les options d'affichages du document dans le lecteur comme par exemple en demandant l'ouverture du document en mode plein écran etc. Le menu Aide du logiciel, qui vous renvoie à cette page, vous donnera tous les renseignements utiles.

Pour la partie qui nous intéresse, rendez-vous à l'onglet Général et sélectionnez « Incorporer le fichier OpenDocument » : ce mode va créer un PDF hybride, juxtaposant un fichier PDF classique et le fichier OpenDocument (ODF). De cette façon, un lecteur PDF accédera à la partie PDF comme si de rien n'était alors que LibreOffice saura éditer le fichier sans les contraintes héritées du format Postscript.

À noter que cette opération est réalisable avec les différents modules de LibreOffice (Impress...) et pas seulement avec Writer.

Par ailleurs, une fois votre PDF créé, si vous devez vous en servir pour une présentation, vous apprécierez sans doute Impressive qui a l'air de proposer des options bien utiles. Là je crois qu'on tient un duo de logiciels libres bien sympa :)

Gravatar de Antistress
Original post of Antistress.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

28 Jun 07:20

Grande-Bretagne : salariés et services publics cibles de mesures drastiques d’austérité

by POI
Dans le cadre de la lutte contre les déficits publics, le Chancelier de l’Échiquier, George Osborne, a annoncé le 26 juin des économies budgétaires de 11,5 milliards de livres pour l’année budgétaire 2015-2016 commençant en avril 2015, aggravant les mesures déjà prises depuis 2010. En ce qui concerne les fonctionnaires, 144 000 postes doivent disparaître. Il […]
28 Jun 07:16

Pour faire face aux besoins en personnel des CAF ce sera 500 emplois d’avenir et peut-être quelques autres

by Michel ABHERVE

Le compte-rendu d’une séance du Sénat consacré à des questions cribles sur les Caisses d’allocations Familiales montre que sur tous les bancs il y a une forte concience que les CAF sont saturées, que leurs salariés sont débordés face à une charge de travail accrue par la difficulté de la situation sociale, et confrontés à une complexité croissante des procédures, alors que dans le cadre de la RGPP leurs effectifs ont baissé, ce qui conduit Jacqueline Alquier, sénatrice socialiste du Tarn à affirmer “Le recrutement de 1 257 postes avait été autorisé par l’État dans le cadre de la dernière convention, pour faire face à la prise en charge du RSA. Il n’a pas eu lieu”

tetiere__logo_new.png (lire la suite…)

28 Jun 07:12

L’Irlande va verser 35 millions d𠆞uros aux victimes des couvents Madeleine

Le gouvernement irlandais a décidé de dédommager les victimes des couvents dits « Blanchisseries de Sainte Madeleine. » Entre 1922 et 1996, la républ...
28 Jun 07:09

Un guide pour passer à Linux "en douceur"

by Toolinux

Besoin de lecture cet été ? Linux Essentiel publie le "LE GUIDE pour passer en douceur à Linux et prendre en main Ubuntu 13.04". En kiosque dès ce vendredi.

- Revue de presse
28 Jun 07:08

Le Mexique sera bientôt plus compétitif que la Chine

by H.H.
D'après une étude publiée, ce vendredi 28 juin, par le Boston Consulting Group, le Mexique pourrait bientôt devenir plus compétitif que la Chine, notamment grâce au coût de ses salaires et de son énergie.
28 Jun 07:03

Faire face avec lucidité

by Socialisme Critique

Je vous offre ces quelques modestes réflexions, issues des derniers débats, notamment ceux qui ont entouré la fameuse élection législative partielle, dans la troisième circonscription du Lot. La question est simple, mais épineuse : quelle attitude adopter face au Front national ? Inutile de dire que je ne dispose que de peu d’éléments de réponse. J’ai déjà dit dans ces pages ce que je pensais de la « stratégie patriotique » et des références républicaines. Mais voyons désormais ce que nous pouvons faire de concret pour tenter de faire pièce à l’extrême-droite. Je précise tout de suite que ce billet concernera un peu plus les attitudes à abandonner face au Front national plutôt que les tactiques à adopter… Mes réflexions sur ces dernières sont encore embryonnaires, même si j’y ai déjà passé plusieurs mois.

1. Ne pas les sous-estimer

Première constatation, malheureusement d’évidence, et malheureusement très peu comprise par nos camarades. Cela fait plus de quarante ans que notre camp sous-estime l’extrême-droite, avec les résultats que l’on sait. Cette terrible erreur stratégique s’incarne dans l’attitude adoptée dans les années 1980 face à Jean-Marie Le Pen. Le fait est que la gauche socialiste, mise devant le visage de brute de Le Pen et ses jeux de mots ahurissants, l’a tout de suite pris pour un abruti, et l’a traité comme tel. C’est tout à fait flagrant lors des fameuses émissions de L’heure de vérité, en 1984 et 1985. Jean-Louis Servan-Schreiber, Jean-François Kahn ou Franz-Olivier Giesbert l’ont tous, à un moment ou à un autre, considéré comme un idiot. Le problème, c’est que Le Pen n’est objectivement pas un idiot. Il est même sans doute l’un des hommes politiques les plus retors de sa génération ; il suffit juste de le comparer avec un Giscard ou un Balladur pour s’en convaincre. Donc les représentants des media dominants ont voulu renvoyer Le Pen dans les cordes en usant d’arguments de troisième zone, l’accusant d’apologie de la torture, de fascisme, d’antisémitisme, de captation illégale d’héritage. Ces éléments sont peut-être exacts du point de vue factuel, mais en choisissant d’attaquer la personne Le Pen au lieu de son programme, trop grotesque pour être selon eux débattu, ils sont directement tombés dans le piège du Breton. Heureux de démontrer qu’il était seul contre tous, et donc seul à être véritablement opposé au système qu’il dénonçait, le leader du Front national a fait preuve d’une indéniable virtuosité médiatique : indignation outrée, ironie, humour (de très mauvais goût), refus des règles imposées. Le Pen a ainsi réussi le tour de force de susciter une certaine sympathie autour de sa personne, sans jamais discuter ni de la faisabilité de son programme ni de ses conséquences.

La même méprise fondamentale a eu lieu autour du Front national dans son ensemble. Il est plus que courant, à gauche, d’entendre traiter les militants du FN de « gros cons ». Il est certain que le niveau intellectuel de la base militante du Front national peut paraître assez faible, mais il s’agit sans doute d’une illusion. Ceux-ci ne sont ni plus bêtes ni plus intelligents que ce que l’on peut trouver à gauche, et peuvent en partie être comparés avantageusement aux adhérents de l’UMP, notamment sur le plan de la culture politique. Ceci même s’il s’agit d’une culture politique assez orientée, où l’on parle plus de Doriot que de Gandhi… Mais le problème principal concerne la direction. Il est tentant de voir en François Duprat, Jean-Pierre Stirbois, Carl Lang, Jean-Claude Martinez ou Bruno Mégret une bande de fascistoïdes sans idées ni programme qui prospèrent simplement sur la haine que quelques électeurs abrutis vouent à l’étranger. Rien n’est plus faux. Ces gens-là avaient une vision du monde, une stratégie, et une tactique. Ils ont émis des idées, les ont appliquées. Ils se sont souvent trompés, et ont tiré les conséquences de leurs erreurs. Ils ont même surmonté, en partie, les tendances groupusculaires de l’extrême-droite. Ceci, couplé à une persévérance étonnante, explique le succès électoral d’une droite que l’on croyait disparue dans les oubliettes de l’Histoire. Le dernier venu dans cette longue succession, Florian Philippot, se place dans la droite lignée des Le Gallou et Mégret : des hauts fonctionnaires opportunistes mais malins, qui se jouent avec facilité des tactiques éculées de leurs adversaires.

Aussi, mais cela ne nous concerne pas directement, il serait intelligent de ne pas se servir de l’extrême-droite pour gêner la droite parlementaire. Ce genre de raisonnements pseudo-machiavéliens ne mènera qu’à des répétitions du 21 avril. Comme le disait déjà CSP il y a trois ans, la gauche socialiste n’a jamais compris le fascisme. Par contre, celui-ci a toujours su comment utiliser la gauche de gouvernement. Mitterrand le savait sans doute, et a laissé cet héritage empoisonné à ses successeurs en toute connaissance de cause.

Comment, alors, ne pas sous-estimer l’adversaire ? La réponse est simple, camarades : connaître l’histoire de l’extrême-droite française. De Joseph de Maistre à Obertone en passant par Maurras, des Émigrés à Serge Ayoub en passant par Marcel Bucard, il y a fort à faire. Je place ce blog, comme vous avez sans doute pu le remarquer, dans cette perspective.

2. Ne pas s’indigner

J’avais déjà abordé ce problème il y a quelques mois, mais je me vois forcé de réitérer, ne serait-ce que depuis la mort de notre camarade, deux semaines plus tôt. C’est probablement le point le plus difficile : n’importe quel gauchiste normalement constitué sombre dans l’hystérie la plus totale face au discours d’extrême-droite lambda. C’est tout à fait normal, et même naturel. Ces opinions paraissent inacceptables car elles sont inacceptables. Le monde tel qu’ils le conçoivent est monstrueux. Un réflexe d’horreur face à de telles idées est une réaction salutaire, car elle prouve que nous ne sommes pas comme eux, et que nous ne le serons jamais. Cependant, cela se transforme très rapidement en désavantage, en annihilant toute réflexion préalable. L’indignation morale est un bon carburant, mais devient souvent un terrible handicap. On assiste donc à d’innombrables confusions terminologiques en ce qui concerne les idées d’extrême-droite, qui émoussent une bonne partie de nos tentatives de contrer la réaction sur le terrain idéologique. La pire est à mon sens la confusion entre xénophobie et racisme. La première est incomparablement plus développée que le second ; les sentiments xénophobes, insupportables, sont une des constantes des sociétés humaines. Mais en qualifiant systématiquement de racisme les xénophobes, nous avons occulté un phénomène très inquiétant, à savoir la diffusion de plus en plus large de thèses véritablement racistes (c’est-à-dire prônant la supériorité naturelle d’un groupe humain lié par le sang sur un autre). Un peu de sang-froid aurait pu nous éviter cette mésaventure, et nous aurions peut-être réagi à temps. Ce qui est surtout en cause dans cette histoire, c’est la vision purement morale du problème : « le racisme est inacceptable car il est mauvais ». Certes. C’est tout à fait juste. Mais nous faisons de la politique, pas de la morale. Il convient de ne pas l’oublier. Nos buts sont moraux, mais notre réponse doit être politique : il faut savoir en quelles circonstances se développe le racisme, pourquoi, quels sont ses buts, sa dangerosité, pour pouvoir ensuite trouver les bonnes décisions à prendre. Mais ce travail d’introspection a justement été délaissé, à cause de la nature purement éthique de notre attitude face à l’extrême-droite, tétanisée devant la cruauté de l’adversaire.

3. Critiquer nos tactiques

Je veux aborder ici le problème de la tactique Front contre front. Comment la définir ? C’est assez difficile, mais l’on peut dire qu’il s’agit d’une tactique initiée par Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche à partir de février 2011 privilégiant la confrontation directe avec le Front national plutôt qu’avec la droite classique ou la gauche gestionnaire. Jean-Luc Mélenchon est donc rapidement devenu le meilleur ennemi de Marine Le Pen, s’opposant à chacune de ses prises de position. Le but était simple : arrêter la progression du Front national dans l’électorat populaire en démontrant que son programme économique et social était foncièrement droitier, et donc contraire aux intérêts des classes laborieuses. L’idée était séduisante, la forme aussi. Mélenchon est un excellent orateur, un très bon débatteur, sans doute meilleur que la fille Le Pen. Seulement voilà : le Front national se moque bien de Jean-Luc Mélenchon. Marine Le Pen, suivant sans doute les conseils de son entourage, n’a fait que se dérober aux coups de son adversaire, comme par exemple lors de ce stupéfiant passage de Des paroles et des actes où elle refusa de répondre au coprésident du Parti de gauche. Le bénéfice de cette tactique n’est guère apparu à l’issue de la campagne présidentielle, mais cela n’arrêta pas Jean-Luc Mélenchon, qui s’en alla défier Le Pen dans son fief d’Hénin-Beaumont, avec les résultats que l’on sait. Cette tactique semble être un peu abandonnée depuis.

Les causes de cet échec sont multiples. Premièrement, il y a eu une sous-estimation évidente de l’imprégnation des idées du Front national dans l’électorat. Ce n’est pas par un assaut ponctuel que les choses changeront. Deuxièmement, cela a conforté l’un des éléments centraux du discours du Front national : il se prétend anti-système. Cette prétention lui donne une certaine aura, et chaque attaque contre lui renforce son caractère anti-systémique. Qu’importe que cela soit faux dans la réalité. Le Front national use fort bien des artifices rhétoriques, comme le montre ce fabuleux exemple de double-bind. Cela montre également que le socle électoral de l’extrême-droite est devenu assez stable, et qu’il y a peut-être maldonne en ce qui concerne la sociologie électorale. En effet, les classes populaires qui constituent le fondement du vote Front national sont peut-être celles qui sont le moins sensibles au discours anticapitaliste : les ouvriers et employés qui votaient auparavant pour le RPR. Difficile de trancher cette question. La raclée d’Hénin-Beaumont (même s’il faut la relativiser) montre également les limites du volontarisme politique et de l’usage médiatique de la télévision. Mélenchon, malgré toute sa faconde et sa virtuosité rhétorique, n’a pas su convaincre la majorité. L’histoire, comme souvent se répète : Bernard Tapie avait utilisé la même tactique lors du second mandat de François Mitterrand face à Le Pen, là aussi avec des résultats mitigés.

4. Etre lucide

Exercice des plus délicats, mais indispensable. Examiner la situation présente avec le plus d’acuité possible est la condition préalable d’une prise de décision politique efficace. Et là, les faits vont contre nous. Le meilleur exercice de lucidité de ces derniers jours provient sans doute du blog de Seb Musset. L’auteur a tout à fait raison. Dans les circonstances présentes, tout, des embouteillages au prix du gaz, de Tapie à Cahuzac, de l’Europe aux licenciements, tout profite au Front national. Le nier, prétendre que l’on peut aujourd’hui capitaliser sur le mécontentement, est un aveuglement quasi-criminel. Si la France se retrouvait demain dans la situation de la Grèce, ce n’est pas le Front de gauche qui en bénéficierait. Il n’y aura pas d’ « effet Syriza ». Par contre, le Front national deviendrait rapidement le plus grand parti de France. A partir de là, tout serait possible. Il suffit de connaître les cadres et les militants du parti frontiste pour faire des cauchemars à la simple idée de leur accession au pouvoir.

Il est ainsi tout à fait risible de voir des militants sincères rappeler sans cesse les affaires de corruption qui ont émaillé les mandats municipaux FN. Cette manœuvre n’aura aucun effet. Le FN ne dispose plus de mairies d’importance depuis bien longtemps. Il le sait et il en joue. Et, surtout, les électeurs savent très bien que le Front national ne se comportera pas forcément de meilleure façon que les partis de gouvernement s’il arrive un jour au pouvoir. Cet argument n’a aucune prise sur eux. Ce qu’ils veulent, c’est simplement briser la classe politique telle qu’on la connaît. Faire rentrer dans le jeu gouvernemental les sbires du national-populisme est la voie la plus facile pour cela. La voie la plus funeste aussi, mais les thèses du Front national ont presque toutes été légitimées par la droite classique, et l’original vaut supposément mieux que la copie… Pour l’instant, et heureusement, le Front national reste bloqué dans sa progression par sa sociologie. Cela fait plusieurs années, certes. Mais qu’arrivera-t-il s’ils percent dans l’électorat de la droite classique, retraités, professions libérales et bourgeoisie d’affaires ? Nous sommes peut-être à la veille d’un cataclysme.


27 Jun 14:07

T’as que six travers.

by Maëster

.

.

Loin d’évoquer ici les énièmes tristes frasques d’un acteur à la dérive

(on a assez ri), j’ai ressorti de mes cartons un dessin commencé

il y a 3 ans (déjà) pour participer à l’expo-vente "The Movie Show"

qui aura lieu dès ce soir et jusqu’au 27 juillet à la Galerie Maghen.

.

Taxi-WIP_4182

.

Taxi-WIP_4183

.

Taxi-WIP_4188

.

Taxi-WIP_4189

.

Taxi-WIP_4193

.

Taxi-WIP_4195

.

Taxi-WIP_4196

.

Le résultat final (scanné, donc couleurs plus fidèles) :

Taxi-Driver-1

.

.


Classé dans:Caricatures, Hommage
27 Jun 14:06

Au Portugal, 24 heures de grève contre l’austérité

Une grève générale à l’appel des deux principales confédérations syndicales, ponctuée de manifestations, se tient ce jeudi 27 juin au Portugal pour protester contre les mesures de rigueur du gouvernement. Le patronat lui-même exprime son mécontentement.

27 Jun 07:38

L’appareil photo Lytro désormais compatible avec l’iPhone

by Par Marc Zaffagni, Futura-Sciences
Voilà un an et demi sortait le Lytro, un appareil photo numérique qui ne ressemblait à aucun autre, qualifié de plénoptique. En enregistrant, grâce à un réseau de microlentilles, les rayons lumineux provenant de multiples directions, il capte une scène avec une netteté qui...
26 Jun 22:23

Hu Pépette !

by ...


Pour revenir sur un sujet abordé dans les commentaires du post précédent (je l'abandonne à son triste sort), je vais revenir un peu sur les problèmes du droit d'auteur. On va tout de suite évacuer le sujet de l'UPP. Les mecs qui critiquent en permanence le combat  (oui il s'agit d'un combat) mené par cette organisation, je les connais bien. Ce sont des types qui de façon générale, ne sont pas les derniers à profiter des droits obtenus au profit de tous, par ceux qui vont au casse-pipe. Tout est une question de circonstances finalement et c'est seulement en situation de crise qu'on voit le maçon au pied du mur. Donc tous ces mecs, je leur pisse dans l'oeil. Ça, c'est fait. Ça me fait penser à ce journaliste aux thèses ultra-libérales qui le jour où il a été viré a invoqué ses droits, la convention collective et les syndicats pour toucher son gros chèque. Ça me file la gerbe.

Après, le droit d'auteur peut et doit s'apprécier de façon individuelle et personnalisée sans pour autant remettre en cause tout ce fragile édifice. L'essentiel est comme toujours de savoir jusqu'où on peut aller sans se prendre une tôle ou faire du tort à la profession. Le droit d'auteur est donc forcément un truc à géométrie variable qu'on apprécie au coup par coup en fonction du travail et de l'interlocuteur que nous avons en face de nous. Ça fait partie du jeu et du métier et prétendre le contraire est le signe d'un esprit dérangé ou de quelqu'un qui vit dans un monde parallèle, ou encore signifie qu'on s'appelle Riton ou Nestor et qu'on boit trop de Chablis. Après il existe aussi des intégristes du doit d'auteur qui se montent le bourrichon. Ça les regarde.

Pour les photographes qui ont un nom (et un avocat ou même plusieurs), le problème ne se pose pas. Les diffuseurs ont bien trop peur de se faire assigner et prendre cher. Donc sauf quelques hurluberlus ou des chinois, personne ne se risque à faire de la voltige. Ceux qui se font gauler auront des souvenirs à raconter pour plus tard et c'est tant mieux, ça leur passera l'envie de recommencer à ces crevards.

Pour les autres (moi compris), c'est pas la même histoire. 
Il y a des gens avec lesquels on aborde même pas le problème du droit d'auteur. Tout simplement parce que dés le départ, on va négocier un prix qui est équitable pour les 2 parties et donc, on ne va pas revenir dessus pour les réutilisations éventuelles de photos (et il n'y en a pas tant que cela). Ça tombe bien parce que il n'y a pas de tarif non plus. Le service com d'une multinationale qui ne m'avait pas fait travailler depuis 3 ans vient de me re-contacter pour un boulot (il parait que je fais des bonnes photos). J'ai appliqué une augmentation de 50% sur le tarif précédent pour voir et c'est passé comme une lettre à la Poste. La preuve que j'étais descendu bien bas et la preuve que eux, ils n'ont pas de mémoire.

Bien entendu, on a pas les mêmes exigences concernant le droit d'auteur, selon qu'on fait de l'illustration, du "corporate", de la pub ou du rédactionnel. Parce que évidemment, les photographes mélangent les genres, la plupart du temps par obligation, n'en déplaise aux théoriciens de l'image.

Il y a aussi des gens qui piétinent  le droit d'auteur contre ta volonté en te laissant le choix entre ça et la porte ou le tribunal. Certains le font aussitôt que tu as le dos tourné, invoquant la méconnaissance de la législation (un mensonge éhonté), mais surtout le fameux "bon sens" si cher au café du commerce et aux admirateurs de Pierre Poujade qui serait toujours selon-eux un argument imparable pour s'affranchir de la loi. Ceux-là sont l'objet d'un petit dossier bien au chaud qu'on pourra ressortir en cas de besoin au grand dam de ces délinquants minables. À condition que les magistrats ne jugent pas que ton oeuvre de l'esprit, c'est de la merde et que tu mérites seulement un coup de pied au cul. Bien sûr ... Dans ce pays ce sont les magistrats qui t'accordent ou non un brevet d'originalité sur la création d'une oeuvre en cas de litige. De quoi se marrer pour les siècles des siècles.

La semaine prochaine, je vous filerai la recette de la morue à la portugaise.

Frozen Piglet

Pour venir à l'appui de leurs thèses, les sapeurs du droit d'auteur invoquent l'inadéquation entre la production des images et l'usage qui en est fait. Ils nous désignent souvent pour nous salir comme faisant partie d'un "secteur marchand" orchestré par des commerçants. Ce mépris affiché pour les métiers de la création s'exerce surtout au profit des utilisateurs des oeuvres qui nous volent notre travail.




26 Jun 20:06

Augmentation de plus de 600% des menaces sur smartphones

by Christophe Lagane
26 Jun 07:49

De notre servitude involontaire d’Alain Accardo: « Vive la révolution ! Tout le reste est verbiage de petit bourgeois… »

by Le Barbu

couv_2917Depuis le mois de mai 2013 les éditions Agone nous proposent un ouvrage plein de rage dans sa collection Elements. De notre servitude involontaire d’Alain Accardo s’inscrit dans une ligne éditoriale contestataire qui ouvre le champ des possibles et met à l’honneur le débat d’idées. Chroniqueur pour la revue Décroissance, Alain Accardo est sociologue. Il est l’auteur de Introduction à une sociologie critique (2006), Le petit bourgeois gentilhomme (2009) et Engagements (2011).

De notre servitude involontaire est un ouvrage motivé par le sentiment d’indignation devant l’état du monde : destruction matérielle et spirituelle, renforcement des inégalités sociales, déshumanisation, pensée unique, pression conformiste… Le monde est perçu comme une marchandise dont la seule fonction est le profit d’un petit nombre. Le reste de la masse de l’humanité n’est qu’un troupeau de moutons manipulé par les maîtres à Ne-pas-penser.

Plus encore que notre adhésion consciente, c’est notre adhésion inconsciente qui fait la force du système capitaliste. Rentrons dans le vif du sujet. Le coupable de nos maux actuels est désigné : le capitalisme effréné. Mais nous avons les mains sales, car nous sommes complices de la bonne marche du système. Le système fonctionne grâce à notre adhésion. Et nous adhérons à ce système car c’est lui qui nous a produit. Il est en nous. Les obligations et devoirs que nous lui rendons ne sont donc pas perçus comme des contraintes. Notre adhésion spontanée est la propriété intrinsèque du fonctionnement durable du système. Le peuple adhère à sa propre dépossession et à son propre avilissement, tout en étant baigné d’illusions de réussite et d’égalité des chances, de pluralisme d’opinion, et de véritable pouvoir politique.

Pour éviter d’avoir à casser des têtes, il vaut mieux façonner durablement les corps et « l’esprit » qui les habite. Pour la longévité d’un système, il faut impérativement que ceux qui le font fonctionner soient disposés à le faire de leur plein gré, au moins pour ce qui touche à l’essentiel. Et plus leur adhésion gagne en spontanéité, moins ils ont besoin de réfléchir pour obéir, mieux le système se porte.

Se pose alors la question de la légitimité de nos institutions démocratiques, et plus précisément du droit de vote, et de la réelle utilité de notre bulletin dans l’urne…

C’est ainsi que depuis des lustres nous apportons, au moins au second tour du scrutin (et à contrecœur pour nombre d’entre nous), nos voix aux candidats de partis qui se prétendent de gauche, qui se réclament du socialisme mais qui, une fois élus, font, et avec quel zèle, la politique dont le capitalisme a besoin pour  soumettre la planète.

Les dés sont pipés. Il est naïf de croire qu’il suffit de changer de gouvernement pour changer de société. Le débat est réduit à une pensée unique, la pensée de marché. Les opinions ont l’air contradictoires en apparence, mais finalement sont équivalentes. Le débat est réduit à la seule thématique de la politique économique et sociale. Quelle que soit la tendance politique, il n’y a pas de débat, ni de réel affrontement. C’est la mort du débat d’idée.

Quand le pouvoir change de main il ne change pas forcément de logique. […] Les partis sociaux démocrates ratissent le plus largement possible les suffrages des salariés, surtout des plus modestes, pour leur faire épouser le principe même de leur propre dépossession. […] Les classes populaires sont réduites à un rôle subsidiaire, purement électoral et formel.

De_notre_servitude_involontaire500Comment changer le monde ?

Bonne question. En prenant le risque de la dissidence… Attention Hérésie ! La dissidence est une menace intolérable d’un totalitarisme déguisé… Toute critique provoque la mobilisation immédiate des préposés à la défense du système qui étouffent l’opinion hérétique ou la déconsidèrent en l’accusant d’être politiquement incorrecte…

La bêtise et la mauvaise foi auront vite fait de dénoncer ces opinions sulfureuses, et de les ranger dans le populisme, l’intégrisme, voir même le fascisme… Alors qu’il n’y a rien de pire que d’entretenir un système déshumanisé et criminel sous couvert d’un humanisme de bonne conscience politiquement correct.

Soyons sérieux. Changer le monde, c’est surtout se réformer soi-même, changer de mode de vie. Devant l’insuffisance du combat politique traditionnel il est de notre devoir d’envisager les choses sous un autre angle, et d’agir. Il est nécessaire d’amener les gens à comprendre qu’il faut travailler à se réformer soi-même, et peut-être s’orienter vers la sobriété heureuse. Au delà de ce constat accablant, qui pour l’instant n’est composé que de mots couchés sur le papier, Alain Accardo prône l’éducation, l’action, la Révolution.

Un énorme travail d’information et d’explication est plus que jamais nécessaire pour remettre sur les rails un mouvement révolutionnaire.

De notre servitude involontaire est un ouvrage qui a la vertu de vous sortir la tête de l’eau. Lu comme on prend un coup de pied au cul, ce livre enragé et engagé ne doit pas être pris que pour un coup de gueule. Il doit être perçu comme une analyse critique de notre société, de nos maux, et de notre rôle évident dans le maintien d’un système qui nous broie. Il est devenu évident qu’aujourd’hui il y a urgence, et qu’il est vital que nous apportions le changement sans attendre que ce changement vienne de la politique d’un gouvernement. Regardons du côté du Brésil, de la Turquie… A quand la mondialisation de la contestation… ? Qu’attendons nous pour changer ? Qu’attendons nous pour agir ? Qu’attendons pour redevenir enfin humain ?

Lisez ce livre !

Extraits :

Ce constat nous autorise à penser que le monde effarant dans lequel nous vivons est bien le produit de notre action, c’est à dire le produit d’une société où dominent la niaiserie intellectuelle et la médiocrité morale de la plus grande partie de la population et plus particulièrement des classes moyennes qui ont érigé […] la bêtise prétentieuse en un art de vivre.

Une des critiques les plus justifiées, adressées au système capitaliste actuel, c’est de tout transformer en marchandise et corollairement, de transformer tout individu en consommateur […]. C’est cela qui est insoutenable. Le tout-marché capitaliste, parce qu’il n’a pas d’autre finalité que le profit, tend aveuglément, sans souci du crime contre l’humanité qu’il commet, à réduire les êtres humains à du bétail qu’on mène de la crèche à la pâture, de la pâture à la saillie, et de la saillie à l’abattoir.

C’est ça la démocratie libérale : la saloperie des riches légitimée par la bêtise des pauvres.

De notre servitude involontaire d’Alain Accardo, éditions Agone, collection Elements, édition actualisée et augmentée, mai 2013, 155 pages, 8 euros.

Première parution dans la collection « Contre-feux » (Agone, 2001)

26 Jun 07:26

Allemagne : Fin prochaine de la plateforme d'ebooks Libreka

by clements@actualitte.com (Solym Clément)

C'est à l'occasion de la Foire du livre de Leipzig que la plateforme Libreka avait été dévoilée, le 12 mars 2009. Le but était d'offrir d'ici trois à cinq ans tout ce qui est disponible en allemand aux lecteurs, par le biais de ce service en ligne. On évoque ainsi de 500 à 700.000 livres. Leur prix sera fixé par les éditeurs et les fichiers seront lisibles par différents lecteurs. Eh bien le sujet est presque clos.

 

 


 

 

Le prestigieux projet avait été monté voilà quatre ans par la Börsenverein (Fédération allemande des éditeurs, distributeurs et des revendeurs, réunissant les libraires, les grossistes et les chaînes), il avait été rejoint par plus de 1000 éditeurs, soucieux de prendre part au projet. Pourtant, dès son lancement, le portail de vente avait souffert de vives controverses dans le pays. L'offre était maigrelette et loin de l'ergonomie particulièrement appréciée des Allemands, que l'on pouvait retrouver sur le site Amazon. 

 

En outre, en dépit d'investissements massifs, le projet encaissait une volée de bois vert, dès l'automne 2009, toujours sur les mêmes questions. Avec 14.000 titres au catalogue à l'époque, et en dépit de la fin des DRM, auxquels on avait privilégié le watermarking, la plateforme ne décollait pas. De fait, Libreka préfigurait une autre aventure catastrophique, en France, 1001libraires. 

 

Le libraire devait s'inscrire à un programme, sorte d'affiliation, et quand une vente était opérée, l'éditeur percevait 70 %, puis 25 % revenaient au libraire et 5 % à la plateforme. 

 

Or, dans un récent document, le Börsenverein a affiché des résultats financiers en recule, avec un retrait même de ses membres. Libreka aurait vendu 10 millions de fichiers, mais accusait une légère baisse des ventes, avec une diminution du bénéfice allant au MVB, Marketing und Verlagsservice des Buchhandels, le syndicat des libraires, qui prévoyait d'en faire la plateforme centrale pour la commercialisation de livres numériques. (via BuchReport)

 

Le chapitre Libreka devrait donc prochainement prendre fin, explique Roland Schild à Lesen, actuellement à la tête di portail. En 2010, Libreka avait pourtant ouvert ses portes aux éditeurs américains et étrangers, plus largement, pour s'assurer  une meilleure présence sur le réseau. À cette époque, elle contenait 130.000 ouvrages, libres de droits, et 25.000 titres à la vente. 

 

Côté français, c'est Numilog qui avait signé avec la plateforme, pour commercialiser les 80.000 titres de son catalogue. « La coopération avec libreka! est une étape importante pour proposer aux lecteurs européens l'accès le plus large aux livres numériques européens. De plus, c'est une démarche qui permettra aux librairies indépendantes de commercialiser le même catalogue global que les acteurs mondiaux », expliquait alors Denis Zwirn, PDG de la société, fraîchement libérée du joug de Hachette Livre. 

24 Jun 10:37

Le parc Gezi : dessous d'une transformation très politique

by Jean-François Pérouse
Le parc Gezi et la place Taksim, théâtres des événements actuels, sont des espaces emblématiques d'une politique d'aménagement urbain qui les dépasse largement. Jean-François Pérouse replace les projets aujourd'hui contestés dans les enjeux nationaux et métropolitains turcs. Le projet de réaménagement/réduction du parc Gezi dans le centre touristique et consommateur de l'arrondissement de Beyoğlu à Istanbul doit être pris comme l'indice d'une politique urbaine plus générale qui affecte l'ensemble d'Istanbul - Débats / espace public, aménagement, parc, Gezi, Taksim
23 Jun 17:58

Gâteau de pommes de terre (la recette)

by Isidore Poireau
Cet article n'est pas une allusion politique.



Pour 4 personnes

Préparation : 35 min | Cuisson : 25 à 30 min

Ingrédients : 250 g de pommes de terres cuites - 75 g de farine - 60 g de beurre - 2 œufs - 12,5 cl de crème fleurette - 1/2 cuillère à café de sel - 1/2 cuillère à café de sucre en poudre - 10 cl de lait - 50 g de lardons non fumés - 50 g de Cantal - 1 pincée de levure chimique.

Préparez une pâte à choux :
. Portez à ébullition le lait avec 60 g de beurre coupé en dés, le sucre et le sel.
. Hors du feu, ajoutez la farine.
. Remettez sur feu doux, remuez jusqu'à ce que la pâte se détache des parois.
. Hors du feu, ajoutez les œufs, un par un.

. Mettez la crème fleurette sur feu vif et réduisez de moitié.
. Faites rissoler les lardons puis égouttez-les et réservez.
. Beurrez les moules à soufflés.
. Entreposez-les au congélateur pour en faciliter le démoulage.
. Ecrasez les pommes de terre encore chaudes.
. Incorporez-les à la pâte à choux et mélangez.
. Ajoutez la crème, les lardons, la levure et le Cantal coupé en dés.
. Préchauffez votre four à 210° (th. 7).
. Remplissez les moules de pâte et cuire au four, durant 20 min.

. Sortez les gâteaux du four et laissez poser une dizaine de minutes.
. Passez une lame sur le bord des moules puis démoulez et servir.


Nota : à Bruxelles, je n'ai pas trouvé de Cantal, j'ai opté pour du Comté. La recette peut fonctionner avec plusieurs type de fromages, il faut tester.
23 Jun 12:15

PUF : Que sais-je ? 400 titres en numérique

by ng@actualitte.com (Gary Nicolas)

Après six mois de commercialisation en version numérique, les titres du catalogue PUF ont pris un peu plus d'ampleur. Vendus pour 6,49 € pièce, et sans DRM, on vient de constater chez ePagine que l'offre avait maintenant passé le cap des 400 titres. 

 

 

 

 

Un premier lancement avec 104 titres avait commencé en novembre 2014 et maintenant les Presses Universitaires de France accentuent l'effort. 

 

Au menu, comme toujours, des sujets les plus divers et variés possiblesn avec religion, politique, philosophie, droit, économie, psychologie et psychanalyse, et on en passe et on en oublie. 

 

Depuis leur création, la collection Que sais-je a publié près de 4000 titres, mais aujourd'hui seuls 800 sont encore disponibles, expliquait l'éditeur en décembre 2011, à l'occasion de ses 70 ans. Si certains titres ne sont plus édités, le principe de la collection est de pouvoir les faire vivre le plus longtemps possible. C'est pourquoi dans une période comprise entre 18 et 24 mois, il est possible de les réactualiser.

 

En papier, les « Que sais-je ? » ne connaissent pas le succès qu'en France : une centaine de titres de la collection sont traduits tous les ans et la collection est diffusée dans 42 langues. Elle est aussi la collection française dédiée aux sciences humaines la plus traduite.

 

 

23 Jun 12:14

Hive Reader, une alternative gratuite, prometteuse et fidèle à Google Reader

by Aref JDEY
Plus que quelques jours avant la disparition de Google Reader, le lecteur RSS emblématique de ces dernières années. Les alternatives se démultiplient, les positionnements évoluent et les offres nouvelles voient le jour. Le dernier en date s’appelle Hive Reader. Si le projet existe et se construit depuis 2011, c’est depuis quelques semaines que l’interface a [...]
21 Jun 22:25

Les cadres bancaires n'ont guère confiance dans l'avenir des... banques

by Christine Lejoux
Seulement 40% des cadres bancaires se disent activement à l'affût des opportunités d'emploi dans le secteur, contre près de 60% quatre mois plus tôt. L'annonce d'une chute de 30% des recrutements dans les banques françaises, en 2012, est passée par là.
21 Jun 22:24

J-12

Depuis que je suis aux soins palliatifs, je passe mes journées à lire ou à converser avec ma famille.

La frénésie de vie qui s'était emparée de moi à l'annonce de ma condamnation s'est soudainement arrêtée. Je me repose, ma liste de choses à faire avant de mourir n'est qu'un souvenir. À une exception près : finir « Du côté de chez Swann ».

Finalement, que fais-je sinon attendre la mort ? La fatuité de vouloir vivre à tout prix avant de mourir me frappe en plein visage. Pourquoi ? Pourquoi voulons-nous vivre telle expérience plutôt qu'une autre ? Pourquoi voulons-nous satisfaire nos plaisirs avant de disparaître ? Quelle différence cela fera-t-il après la mort ?

Après la mort ? Aucune. La différence a probablement lieu dans l'ultime seconde, l'infime instant où l'esprit comprend qu'il disparaît. Si l'homme emporte des regrets, des occasions manquées, des non-dits, ce dernier moment sera source de désespoir. Mais si la vie fût bien remplie, il partira satisfait, un petit sourire aux lèvres comme pour dire : « C'était bien. Un peu trop court mais bien ! ».

Peut-être est-ce le sens profond de la vie : préparer cette ultime minute. Nous ne vivons que dans l'attente de notre dernier souffle.

Malheureusement, pour beaucoup d'entre nous, la vie se révèle aride, chiche en instants magiques. Nous construisons notre sécurité afin de pouvoir, un jour peut-être, jouir du bonheur. Lorsque l'échéance se fait pressante, nous espérons nous ruer, boulimiques gloutons, afin de nous rassasier de plaisirs, nous tentons d'étancher une soif trop longtemps occultée par la bien-séance, le qu'en dira-t-on et l'illusion sécuritaire.

Au fond, le bonheur est l'alimentation de l'humain. Nous devons le varier, l'équilibrer mais jamais nous en priver.

Ce n'est pas aux soins palliatifs que se construit le bonheur de la dernière seconde. Il est trop tard. En vérité, je suis déjà mort.

À demain…

21 Jun 22:22

300 000 emplois non pourvus ? Hollande repart à l'assaut d'un mythe

Article - observatoire :
Et revoilà les emplois non pourvus. Ces fameux emplois qui ne trouvent pas preneurs malgré le nombre toujours plus élevé de chômeurs. Lors de son discours d'ouverture de la conférence sociale, ...
21 Jun 22:00

Emplois vacants : l’enfumage continue

by Yves Barraud
Les majorités se succèdent, mais les bons vieux enfumages prospèrent… sous la houlette du Medef. Depuis dix ans, un chiffre revient sur la table. Il varie d’une année sur l’autre. Parfois 300.000, parfois 500.000 ou 700.000… Il s'agit du chiffre des emplois soit-disant non pourvus. Décryptage d’un enfumage en «bande organisée».

Lire la suite...

20 Jun 14:15

Difficile et pénible transition de l'économie

by Daniel Labaronne
La conjoncture économique roumaine est marquée par la récession et les séquelles de l'ère Ceausescu. Son appréciation est difficile, du fait des carences de l'appareil statistique. Du temps du dictateur, les données chiffrées avaient la réputation, au sein même du COMECON, d'être fabriquées ou (...) / Roumanie, Banque, Économie, État, Finance, Politique, Commerce, Privatisation - 1992/11
20 Jun 14:10

Le Brésil est proche d'une nouvelle période de conflits pour la redistribution des richesses (Rede Brasil Atual) -- Vitor Nuzzi

by Vitor Nuzzi

Les protestations qui ont surgi dans plusieurs villes brésiliennes, il y a quelques semaines, ont gagné l'ensemble du pays, dépassant le seul thème du transport au profit d'une réflexion plus vaste sur le devenir du pays. Les vagues de manifestations du Lundi 17 juin 2013 qui ont réuni près de 250.000 personnes ont sans aucun doute modifié la conjoncture politique et sociale.
« N'oubliez jamais que c'est cette même jeunesse, cette même classe moyenne, qui a lutté contre la dictature en provoquant la (...)

Nos lecteurs proposent / Bresil
20 Jun 14:07

Retraites : l’allongement des cotisations reste « la mesure la plus juste » selon François Hollande

Monolecte

La mesure la plus juste, c'est de récupérer le pognon que nous a braqué la finance au lieu de lui en filer encore plus.

Le chef de l’État a estimé, jeudi 20 juin, premier jour de la conférence sociale, que l’allongement de la durée de cotisation était « la mesure la plus juste » dans le cadre de la réforme des retraites.

François Hollande a réaffirmé sa volonté d’inverser la courbe du chômage fin 2013 grâce aux emplois d’avenir et à de nouvelles mesures de simplification et d’incitations à l’emploi.

18 Jun 22:05

Retraites : Le Medef propose de travailler plus ... tout au long de la vie et tout au long de l'année !

by Slovar
Dernière ligne droite pour Laurence Parisot avant de céder son siège de présidente du Medef. En forme de cadeau souvenir aux salariés, elle propose : « d'augmenter notre quantité de travail tout au long de la vie et tout au long de l'année ». Donc, travailler plus, sans la moindre garantie d'avoir le droit, un jour, à une retraite décente.

Dans quelques jours, Laurence Parisot va pouvoir passer plus de temps dans sa maison de Saint Barth et peut être un peu mieux justifier les 22 000 euro mensuels qu'elle se versait en tant que patronne de l'IFOP, en tant que : chargée de la veille stratégique de l'IFOP, le tout pour : « une demi-journée par semaine ». Néanmoins, cela ne semble pas suffisant pour apaiser le dépit qu'elle doit ressentir à l'idée de laisser sa place, alors qu'elle espérait bien rempiler pour un nouveau mandat.

Est ce ce dépit qui l'a poussée à commenter de façon vindicative le rapport de Yannick Moreau sur les retraites qui doit servir de base de négociation aux partenaires sociaux pour la énième « réforme » des retraites ?

Laurence Parisot : « A court terme, les leviers d'action envisagés [dans le rapport Moreau] sont une fois de plus des pistes fiscales, de hausse des cotisations des employeurs et des salariés. C'est inacceptable, inenvisageable, irresponsable. C'est faire comme si personne n'avait entendu parler de la chute de la compétitivité des entreprises françaises, du décrochage de l'économie et de la régression du pouvoir d'achat des salariés ( ...) La piste de l'âge et celle de la durée de cotisation sont considérées marginalement. Notre message sera celui du travail. Nous ne sortirons des difficultés qu'à condition d'augmenter notre quantité de travail tout au long de la vie et tout au long de l'année »

Les chômeurs actuels et futurs, de tous âges apprécieront !

Néanmoins, à y regarder de plus près, on constate que notre amie Laurence mélange allègrement les torchons et les serviettes. En effet, quel est le lien entre la durée légale du travail qu'elle n'a cessé de combattre en réclamant son abrogation, la compétitivité et l'avenir des régimes de retraites ?

Réponse : aucun. Si ce n'est une crise d'hystérie ultra libérale, due probablement à la frustration de ne pas avoir réussi à imposer aux salariés français des semaines de 48H00 payées au tarif de 35, licenciables à volonté et sans recours possible et, surtout, de ne pas avoir apporté aux banques et assureurs adhérents du Medef la rente de la retraite par capitalisation.

Analysons la situation par rapport à cette boulimie d'heures de travail réclamée par madame Parisot

Les carnets de commande des entreprises sont pleins à ce point qu'il soit nécessaire de faire travailler les salariés plus et plus longtemps ?

La réponse est non !

Les entreprises française relocalisent-elles au point qu'elles manquent de salariés ?

La réponse est non !

Les salariés sont-ils responsables d'une situation où les entreprises ont préféré ignorer l'innovation ou s'installer à l'étranger pour des raisons de normes sociales inexistantes ?

La réponse est non !

Les entreprises se battent-elles pour conserver à l'effectif les salariés de plus de 55 ans pour leur savoir-faire ?

La réponse est non !

Les entreprises recrutent-elles des chômeurs de plus de 55 ans ?

La réponse est non !

Dans ces conditions, comment exiger qu'on repousse la date de départ à la retraite. Et surtout pourquoi ?

Tout d'abord, par pure idéologie libérale. Ensuite, et surtout parce que le marché français de la capitalisation retraite est marginal. Il est clair qu'en allongeant et en déplaçant sans fin l'âge de départ à la retraite, les jeunes génération finiront par être demandeuses de plan retraites capitalisation leur permettant, de partir avant d'avoir obtenu le taux plein.

Ce qui, vous diront les économistes proches du patronat, sauvera définitivement notre système de retraites, puisqu'il ne versera quasiment plus que des pensions amputées par le fait que quasiment personne ne sera susceptible de cotiser au delà de 42, 43 ou 44 ans.

Conclusion de cette théorie fumeuse : Une paupérisation des retraités qui n'auront pas pu bénéficier d'un salaire décent pour épargner correctement sur un plan de capitalisation individuel. Or, lorsque l'INSSE indiquait  que :  50% des salariés gagnent moins de 1675 euros, et que les ouvriers sont payés en moyenne 1583 euros, on prend toute la mesure du désastre à venir. D'autant qu'il n'y a aucune raison pour que le loyer, les dépenses de nourriture ou d'habillement, de transports ou de santé diminuent.

Certes mais les banques et les assureurs qui ont tous laissé des plumes dans la crise des subprimes ou la crise des dettes des états ont besoin d'argent frais investi sur le long terme. Et dans la mesure où les plans de capitalisation retraite rendraient captive l'épargne des français sur des durées de 30 à 40 ans, cela représenterait une formidable aubaine et ... de beaux bénéfices pour les actionnaires de ces fonds de pension à la française. 

Alors, madame Parisot, arrêtez de vous servir de la compétitivité et de la régression du pouvoir d'achat pour justifier l'injustifiable en matière de retraites. A cause de la mondialisation, vous savez pertinemment que les emplois ne reviendront pas, à moins bien évidemment, que les salariés français acceptent d'être payés au tarif roumain, chinois ou Bengalis. Vous savez de toute façon que l'informatisation accrue des moyens de production réclamera toujours moins de personnel. Tout comme vous savez que le tout export initié par l'Allemagne prendra fin un jour faute d'acheteurs.

Expliquez plutôt aux salariés français que l'avenir de la retraite par répartition est probablement le cadet de vos soucis et que le rêve, partagé par de nombreux dirigeants de votre organisation patronale, d'éradiquer le programme du Conseil National de la Résistance reste un des objectifs prioritaires. Là au moins, vous serez crédible !
16 Jun 15:47

Repousser l'âge de la retraite : Que le Medef balaye d'abord devant sa porte !

by Slovar
Le futur patron du Medef demande à ce que soit repoussé l'âge légal de la retraite. Il faudrait tout d'abord que le Medef et ses adhérents s'engagent à changer d'attitude et de méthodes à l'égard des plus de 55 ans !


Ses deux principaux rivaux ayant jeté l'éponge en échange de postes de vice présidents du Medef, c'est donc Pierre Gattaz, qui va présider dans quelques semaines le mouvement patronal. Interrogé sur l'avenir des retraites en France, il a repris le couplet de dame Parisot : Il faut repousser l'âge légal de la retraite. Il en parle dans une interview au Monde

Le Monde : Que préconisez-vous au sujet des retraites ?

Pierre Gattazz : « Le débat doit être dépassionné. Regardons ce que font les autres pays. Nous vivons de plus en plus vieux. Le pourcentage d'actifs par rapport aux retraités ne cesse de baisser. C'est un problème mathématique, pas politique. Sur quels paramètres peut-on jouer ? Les cotisations ? Non, il ne faut pas les relever. Les pensions ? Il ne faut pas les baisser ou alors à la marge, par la désindexation. La durée de cotisation peut en revanche être augmentée en passant de 41 à 43 années à l'horizon 2020. Et il y a l'âge légal de départ à la retraite, qui peut être repoussé . Si on ne règle pas ces problèmes-là, que laisse-t-on aux générations futures ? »

Pourquoi cette subite pudeur, alors qu'il a clairement indiqué à quel âge il devait être repoussé

Il l'a précisé à de nombreuses reprises lors de sa campagne : « On n'accepterait pas d'augmenter encore le poids des cotisations des retraites. Il faudra faire quelque chose, sans doute augmenter l'âge de départ à la retraite, sans doute à 65 ans dans une première étape » comme le rappelle Challenge citant ses déclarations sur Europe1

Nous poserons donc la même question que nous posions au mois de mai à madame Parisot. Comment faites vous pour modifier le taux de seniors dans l'emploi ? compte tenu que : un dossier étude de l'INSEE, en mars 2013 indiquait que : « Le taux d’activité des personnes de plus de 55 ans est particulièrement faible en France, surtout pour les hommes, dont le taux d’activité est l’un des plus bas de l’Union européenne (...)  » Tout en sachant que ce taux est de 19,8% pour ... les 60-64 ans.

Nous y ajouterons quelques questions

Quand le Medef et ses adhérents cesseront-ils d'utiliser la rupture conventionnelle pour se séparer des plus de 55 ans, devenue comme l'expliquait l'Expansion : « Une pratique courante chez les seniors » ?

Quand le Medef obligera t-il les entreprises, quelle que soit leur taille, à mettre en place des solutions efficaces contre les TMS qui touchent en priorité les salariés âgés ?

Quand le Medef obligera t-il ses adhérents à former les 55 ans et plus ? alors qu'on constate que : « Les personnes de plus de 55 ans ont un taux d’accès à la formation de 9%, contre 26% pour les 35 – 44 ans (...) »

Sans le moindre doute, le Medef répondra : Code de bonne conduite, mobilité, flexibilité, adaptabilité, ... Car si le Medef refuse qu'on lui impose la moindre contrainte, il n'hésite jamais à demander à l'état d'imposer les contraintes qu'il juge nécessaire aux salariés.

Néanmoins, monsieur Gattaz ne pourra pas s'exonérer d'une réponse précise sur le fait que le tour de passe passe qui consiste à se séparer de salariés à qui, il ne reste tout plus qu'un ou deux ans avant la retraite, ne fonctionnera plus si on passe l'âge légal de 62 à 65 ans.Ce qui signifierait au passage, pour les salariés, d'attendre 69 ans pour obtenir le taux plein. Vous imaginez bien combien atteindront cet âge en restant dans l'emploi !

Mais, que deviendront les 55/62 ans qui perdront leur emploi ?

Compte tenu du peu d'appétence et d'engagement des entreprises pour ces salariés, ils devront se limiter à toucher les indemnités chômage pendant 3 ans. Ensuite, les plus chanceux toucheront l'Allocation équivalent retraite (AER) si la droite revenant au pouvoir ne la supprime pas une fois de plus, pour les autres ce sera le RSA ou ... rien du tout !

Mais comme un malheur ne vient jamais seul, monsieur Gattaz souhaite rendre leur sort encore plus difficile ! Dans l'interview accordée au Monde, il évoque au passage, l'assurance chômage et glisse : « (...)  Il faut mettre en place un système d'incitation pour les demandeurs d'emploi qui reprennent une activité rapidement (...) Il faut également jouer sur la dégressivité des allocations »

Et Pierre Gattaz de conclure : « (...) Quand vous croulez sous le poids des charges, vous ne pouvez plus investir, vous ne prenez plus d'apprentis, de stagiaires, de jeunes en alternance (...) » les vieux quant à eux ....

Voila le message que monsieur Gattaz souhaite laisser aux « générations futures » qui, après tout, auront probablement, entre temps, découvert les joies de la retraite par capitalisation, cheval de bataille de Denis Kessler son conseiller occulte et patron de l'assureur SCOR qui aurait, selon Le Figaro, obtenu en échange de son ralliement : « (...) que les questions des retraites et de protection sociale reviendraient à la fédération de l'assurance (...) »

Sans commentaire !


Crédit et copyrighjt photo
Libération