Shared posts

16 Jun 15:17

A Calais, on envisage de remplacer des aides à domiciles contractuelles par des emplois d’avenir

by Michel ABHERVE

Tout programme d’incitation à l’emploi court le risque de se prêter à des effets d’aubaine. Celui des emplois d’avenir ne peut en être à l’abri, même si peu de dérives ont été constatées jusqu’à présent

petit-logo-emplois-davenir.gif (lire la suite…)

16 Jun 15:08

Les Australiens peuvent choisir le 3ème sexe

afp"Nous admettons que les individus puissent être reconnus ou identifiés au sein de la communauté, par un genre autre que celui qui leur a été assigné à la naissance ou par un genre non déterminé".
13 Jun 18:28

Compter pour rien

by hypathia
Compter pour du beurre, compter pour des cacahuètes, compter pour des clous, travailler pour la peau, counting for nothing !

Traduction du tableau : les femmes, 50 % de la population mondiale fournissent les DEUX-TIERS (75 %) des heures de travail (corvées domestiques, de soins au enfants, aux malades et aux vieux...), reçoivent 10 % du revenu, et détiennent 1 % de la propriété mondiale.
En ces temps de réforme des régimes de retraite, il est bon de rappeler que le travail des femmes ne compte pas. Les PIB masculins, c'est "l'annulation de la valeur du travail effectué par les femmes".

Marilyn Waring, économiste, plus jeune élue (à 23 ans) au parlement néo-zélandais de 1975 jusqu'en 1984, activiste pour l'environnement, le désarmement et le contrôle des armes, féministe, a écrit en 1988 "If women counted" (Si les femmes comptaient), une analyse démontrant que la contribution des femmes à l'économie et à la production de richesses est ignorée. 30 ans plus tard, nous en sommes au même point.

Produire des richesses, d'après Waring, c'est exploiter et détruire l'environnement, fabriquer des armes, les surveiller, comme à l'Île Longue au large de Brest, faire la guerre (bin oui, il faut bien qu'elles servent les armes fabriquées), forer en mer du Nord ou sous l'Alaska, ce qui provoque des accidents ou des marées noires qui tuent la biodiversité, et que les compagnies d'assurance et de réassurance  remboursent (mal) en sous-évaluant leur impact, puisque la nature ne vaut rien et que les services qu'elle nous rend ne comptent pas non plus. Il y a des pêcheurs de crevettes dans le coin ? Tant pis, qu'ils changent de métier, flexibilité ça s'appelle. Soigner des cancers du colon ou du poumon aussi, ça rapporte plein de pognon : il faut acheter à Siemens ou Philips Médical des scanners et des IRM pour en faire le diagnostic, puis des produits chimiques aux  industries du médicament pour les soigner. J'oubliais l'industrie nucléaire qui laisse derrière elle, après ses catastrophes (Tchernobyl, Fukushima...) des friches empoisonnées, à charge pour les compagnies d'assurance de (mal) indemniser les victimes.Et puis "rien ne vaut une bonne guerre" pour relancer ensuite l'industrie du bâtiment et des travaux publics pour réparer les infrastructures détruites.

Ne pas confondre : les mecs travaillent, les femmes font du bénévolat. Ce qui revient à ne rien faire. Même dans les associations défendant pourtant les vaches à traire (les vraies, celles qui ont fourni le modèle à leur corps défendant), on exploite les femmes ! Comment ça, vous n'êtes pas libre le prochain week-end ? Votre voiture est au garage et votre ordinateur n'est pas équipé de la dernière version Word pour Windows 7 : mais quelle emmerdeuse, celle-là ! Et quelle pauvre nouille en plus, qui travaille sur un logiciel libre, comme si on avait que ça à faire, des downgrade de nos documents pour elle ! Même quand ça se donne, ce n'est pas bien, pas à l'heure, il faut négocier, et si de surcroît, elle a des opinions politiques, la vache à traire, mais ouvaton ?


Woman, shut up ! Pendant que tu bavardes et récrimines, le temps passe et les corvées n'avancent pas !
Et puis ça sert bien, un réservoir de pauvres désespérées : ça fournit en main d’œuvre l'industrie de la prostitution, bien commode quand on a des "besoins irrépressibles à satisfaire", hors des liens du mariage.
C'est vrai qu'ils ont tous tellement l'habitude que la soupe soit prête, le linge lavé-repassé, la case propre, les enfants nourris et couchés, le chien promené ! Figurez-vous qu'en Grande-Bretagne, selon cet article du Guardian, le nombre d'âgés ou handicapés malades soignés par unE "bénévole" de la famille a augmenté de 11% (plus 600 000) durant la dernière décennie, et que toutes ces femmes (ce sont en majorité des femmes) gratuites dans la domesticité bénévole, font économiser au budget anglais 119 milliards de Livres sterling !  
119 MILLIARDS de £ ! 

Pour ensuite, comme en France, puisque c'est pareil, rejoindre les gros bataillons des pauvres retraitées, une sur deux avec moins de 900 € pour survivre, et en tout état de cause, percevoir une retraite de MOINS 48 % par rapport aux hommes, composer l'immense majorité des récipiendaires du minimum vieillesse, moins de 400 € par mois, le prix du mépris du patriarcat à ses "bénévoles". Marilyn Waring : "Si vous n'êtes pas visible en tant que producteur dans l'économie d'un pays, vous n'aurez pas de visibilité au moment de la répartition des avantages". Les femmes paient le prix pour les décisions prises par les hommes : ils ont le pouvoir partout, depuis les salles de marché des banques où ils font joujou avec notre argent (privé et public), jusqu'au Parlement où ils peuvent décider de nous couper les vivres pendant nos vieux jours ! Il est plus que temps de changer ces outils obsolètes de comptabilité des richesses mondiales ! Les femmes trinquent et les services rendus par la nature sont en voie d'épuisement. Un sursaut, avant qu'ils ne nous aient salopé la planète ? Car nous n'en avons pas de rechange.

Lien : "Who's counting" - Sexe, mensonge et mondialisation.

13 Jun 18:22

Egypte : une fille de 13 ans décède après une excision

En Égypte, une jeune fille de 13 ans est décédée le 6 juin après avoir subi une excision dans une clinique privée du gouvernorat de Dakahleya, dans le...
12 Jun 14:41

La fédération du patronat hospitalier public revendique le pouvoir de déroger au Code du travail

by Rodolphe Helderlé
12 Jun 14:16

La SNCF porte plainte contre un jeune suicidaire

by Constance Jamet
12 Jun 13:51

L’anneau vaginal, un cercle vertueux

by Dominique Salomon
Monolecte

Comme une pilule, l'oublie en moins

L’anneau vaginal est un contraceptif se présentant sous la forme d’un anneau flexible en plastique poreux. Contenant une association d’estrogènes et de progestérone, il délivre ces hormones au quotidien. Comme l’explique le Dr David Serfaty dans la vidéo ci-dessous, l’anneau est une méthode contraceptive très efficace et pratique. Elle présente toutefois les mêmes effets secondaires [...]

Cet article L’anneau vaginal, un cercle vertueux est apparu en premier sur Destination Santé.

11 Jun 15:30

Le parquet requiert un non-lieu pour DSK dans l'affaire du Carlton

Monolecte

Justice pour tous...

AFP InternetLe parquet de Lille a requis un non-lieu en faveur de Dominique Strauss-Kahn dans l'affaire de proxénétisme dite du Carlton de Lille. "En ce qui les concerne, le parquet estime qu'il n'existe pas de charges suffisantes."
11 Jun 15:21

De mauvaises habitudes numériques

by Thierry Crouzet

Je commence par un point sur ma situation avant ma déconnexion en avril 2011.

  1. J’utilisais une messagerie qui me signalait sur la barre des tâches les nouveaux mails. Distraction inutile.
  2. La nuit, quand je me réveillais pour pisser ou boire, je vérifiais si je n’avais pas été pingué (mail, blog, réseaux sociaux, articles sur le Web…). Si oui, je ne répondais pas nécessairement tout de suite, mais je commençais à gamberger. Nuit fichue.
  3. À table, j’avais toujours mon téléphone avec moi. Je m’esquivais très souvent de la situation IRL.
  4. En randonnée, en promenade avec les enfants, en déplacement, j’éprouvais toujours le besoin de raconter ce que je faisais. Comme si déranger les autres était une nécessité.
  5. J’avais besoin de recevoir des signes d’amour numériques. Quand personne ne réagissait à mes messages, j’étais mal. Quand beaucoup de gens réagissaient, j’éprouvais un vif plaisir qui me poussait à envoyer de nouveaux messages. Un vrai chien de Pavlov.
  6. Je ne cessais de dire que Facebook et Twitter étaient géniaux. J’étais devenu un commercial non rémunéré, et non pas d’un auteur que j’aime par exemple, mais de multinationales inhumaines.
  7. « Publier, publier, publier… » Je n’avais que ça en tête, c’était devenu ma façon d’exister, de m’insérer dans le temps numérique, un temps qui n’a rien de biologique, un temps des machines et nom des humains, un temps dont le rythme m’a conduit au burnout. J’avais oublié que certaines choses doivent se construire tranquillement dans le recoin des alcôves.
  8. Quand j’étais pas devant mon écran, je ressentais comme un appel… La curiosité de ce qui se disait en ligne me dévorait.

Voilà un portait rapide du Crouzet d’avant, du Crouzet au bord du burnout. Où j’en suis deux ans plus tard.

  1. Plus aucune alerte. Pour voir mes mails, je dois faire l’effort d’ouvrir la messagerie. Je ne me sens plus obligé de répondre tout de suite. Parfois je le fais, souvent pas. La dictature du temps réel est une monstruosité, un dogme imposé par ceux-là mêmes qui profitent de cette frénésie ridicule.
  2. Je pisse et bois toujours la nuit, mais je touche plus à une tablette ou un téléphone. Quand je n’arrive pas à me rendormir, je bouquine avec mon Kindle. Je plonge dans des textes longs déconnectés de la temporalité numérique.
  3. Plus de technologie à table.
  4. J’aime prendre quelques photos. Je les publie en temps réel, sinon je les laisse mourir sur un disque dur. Une façon de documenter ma vie, et celle de ma famille. J’ai encore cette faiblesse. Isa me la reproche. Maintenant que Flickr offre un téraoctet, j’envoie les photos de famille dans un espace fermé.
  5. Je ne suis plus proactif sur les réseaux sociaux. Je me fiche de ce qui s’y passe. Des mails me préviennent de l’activité me concernant. Je n’attends plus aucun petit plaisir de ce côté.
  6. Je suis beaucoup plus critique sur nos outils…
  7. Je bloque toujours, parce que j’aime cette écriture et qu’elle me paraît centrale… mais en ayant réduit les autres nuisances, j’arrive à retrouver du temps pour les textes plus longs. J’ai enfin réussi à boucler mon Ératosthène.
  8. L’appel de l’écran est moins violent, mais toujours là… Quelque chose naît dont j’aime voir l’évolution.
11 Jun 07:39

"Être une heure, une heure seulement..."

by Claudio Orlando

20 mars 2013 (18)

C'est dur d'être gentil et bien élevé. Croyez-en ma longue expérience. Je ne me lance pas des fleurs, je vous livre les épines de mon âme.
Parfois quelques évènements me font regretter d'avoir à porter ces caractéristiques comme des fardeaux. Et je me mets à rêver d'être une heure, une heure seulement...

J'ai rencontré un connard. Mais attention pas le connard lambda. Pas un connard de L2. Non. Un connard. Un vrai. La crème du connard. Le haut du pavé. Hors catégorie. Le connard de compétition avec jantes en alliage et tout et tout. Le connard expérimenté, celui qui a de la bouteille. Un connard fini... ou presque.
Je n'insulte personne ici. Je ne juge personne. Je délivre la vérité. Je partage mes découvertes.
J'aurais aimé l'éclairer lui aussi. J'aurais aimé lui dire "Vous êtes un connard" car peut-être l'ignorait-il. Une main dans la gueule en option aurait pu lui remettre un peu d'humanité dans sa cervelle d'abruti et lui apprendre le discernement. On peut toujours rêver.
Tenez-vous bien, il s'agissait d'un diplômé, d'un CSP+, d'une blouse blanche, d'un Bac+7, d'un cerveau bien rempli. Tout cela ne met pas à l'abri d'être un connard. Tiens, dans la foulée, décorons-le d'une majuscule, Connard.
Mais ma philosophie, mes engagements, mes croyances et ma bonne éducation m'ont juste fait dire : "Je crois, Monsieur, que vous devenez désagréable". Zen bien sûr. Calme bien sûr. J'aurais voulu quinze secondes, quinze secondes seulement pouvoir m'énerver et lui faire ravaler sa maladresse et sa prétention de la façon la plus primaire qui soit. J'aurais voulu faire s'exprimer mes compétences de karateka plus que mes qualités d'aïkidoka. J'aurais voulu le renvoyer à ses chères études, sinon les pieds devant mais au moins la gueule par terre.
Je ne l'ai pas fait.
Comme je ne peux me résoudre à me servir des mêmes armes que l'armée des connards, médiocres individus. Car Monsieur n'est pas tout seul, loin s'en faut. Il y a des prétendants et des prétendantes à la majuscule.
Que cette noblesse d'esprit et cette grandeur d'âme soient toutes à mon honneur ne me fait pas toujours du bien. Il y a bien des jours où je mettrais gentillesse et bonne éducation entre parenthèses...
...le temps d'un écart salutaire, le temps de savater quelques chevilles qui enflent et exploser quelques têtes qui gonflent, le temps de rendre monnaie et pièce et qu'on sache de quel bois je suis capable de me chauffer.
Mais l'impossibilité est bonne camarade, elle limite les dégâts. Elle a trop peur que je ne sache pas arrêter le curseur à temps. Je l'en remercie.
"Je suis un non-violent capable d'une rare violence" écrivait un vieil ami.

11 Jun 07:38

*Un exemple d'autoréification : le _make-up_.* ❝Un exemple d'acceptation de la réification nous est…

by Agnès Maillard (@monolecte)

Un exemple d'autoréification : le make-up.

Un exemple d'acceptation de la réification nous est fourni par cette auto-réification qu'est le « make-up ». Il n'est pas question pour les girls de voir du monde si elles ne sont pas maquillées. Cela ne signifie pas simplement qu'elles ont honte, comme leurs mères et leurs grands-mères, de se montrer négligées et sans atours : l'important, c'est de savoir quand - ayant entrepris de s'apprêter - elles se sentent assez soignées, quand on considère qu'elles le sont, et quand elles croient ne plus pouvoir avoir honte. Réponse : quand elles se sont transformées (pour autant que la matière première de leurs membres et de leur visage le permet) en choses, en objets décoratifs, en produits finis. Il est « impossible » de paraître en public en ayant les ongles des mains « nus » : leurs ongles ne sont prêts pour le salon, le bureau et même la cuisine que s'ils sont élevés à un « rang égal » à celui des instruments que leurs mains doivent manipuler ; s'ils présentent la même « finition » froide et lisse que les choses, s'ils peuvent renier leur passé organique. Ils donnent alors l'impression d'avoir, eux aussi, été fabriqués. Les mêmes standards valent pour les cheveux, les jambes, l'expression du visage, en fait pour le corps entier (la nature est finalement assez peu récalcitrante) : car aujourd'hui un corps « nu » n'est pas un corps dénudé, mais un corps qui n'a pas été travaillé, un corps dénué des attributs d'une chose, privé de toute référence à la réification. Et l'on a bien plus honte du corps « nu », pris en ce nouveau sens, même s'il est couvert, qu'on avait honte du corps « nu » au sens traditionnel - jusqu'à ce qu'on le réifie d'une manière satisfaisante. Toutes les plages le prouvent, et pas seulement celles qui sont fashionable. Pour paraphraser une phrase de Nietzsche, le corps est quelques chose « qui doit être dépassé ». Mieux : il est déjà « dépassé ».

Günther Anders, L'Obsolescence de l'homme, Sur l'âme à l'époque de la deuxième révolution industrielle (1956), Éditions Ivréa, Paris, 2002, pp 46-47

#transhumanisme #femmes #beauté cc @beautefatale

11 Jun 07:38

Les remords d’un pilote de drone

by Editor

 

Le témoignage bouleversant d’un ex-pilote de drone à la télé US pourrait marquer le départ d’une indignation de masse du peuple américain contre l’hystérie sécuritaire de l’Oncle Sam et les abus qu’elle provoque depuis le 11 septembre. 

 

Un mini reportage diffusé sur NBC news le 6 juin lors de l’émission d’investigation Open Channel, pourrait bien marque le début de la « révolte » du peuple américain malmené comme jamais au plan économique depuis la seconde guerre mondiale, contre la tentation totalitaire de plus en plus évidente de l’administration Obama.

 

Une coïncidence troublante près de 40 ans après la sortie en salle de « 7 jours en Mai » film culte de John Frankenheimer sur un coup d’état militaire avorté aux States, qui faisait déjà la part belle au bon usage de la peur pour augmenter la popularité… 

 

Un diplôme traumatisant

 

Il faut dire que la conjoncture s’y prête : à commencer par la prise de conscience aussi brutale que tardive de l’espionnage à grande échelle des communications téléphoniques privées et via l’Internet des ennemis étrangers de l’Amérique bien sûr, mais aussi et surtout des américains eux-mêmes auquel se livrent le Ministère de la Justice, la NSA le Department of Homeland Security et la flopée d’officines diverses enrôlées au prix fort sous la bannière de la sécurité intérieure. Une dérive dont nous nous étions d’ailleurs fait l’écho dans Bakchich bien avant que l’affaire ne connaisse son retentissement mondial actuel (cf. Vent Stellaire’  une tempête sur la vie privée  du 17/4/2012)

 

Le revirement des grands médias américains jusque là d’une mansuétude inexplicable envers les abus de l’exécutif yankee empêtré dans des scandales à répétition, pourrait aussi contribuer à un sursaut démocratique.

 

Sans parler du procès Manning qui vient de s’ouvrir, des invraisemblances de plus en plus criantes entourant les circonstances de l’attentat de Boston et ses prolongements, et de la gêne manifeste de la Maison Blanche pour faire toute la lumière sur celles dans lesquelles l’ambassadeur américain a trouvé la mort en Libye.  

 

Il ne manquait – peut être – que le déclic constitué par le témoignage de Brandon Bryant qui, sondages obligent, paraît avoir eu un impact psychologique inattendu.

 

L’homme a en effet passé 5 années de 2006 à 2011 le cul dans un fauteuil dans des bases aériennes militaires du Nevada et du Nouveau Mexique à manœuvrer la caméra thermique de drones exterminateurs lancés au nom et pour compte de la CIA sur Bagdad, le Pakistan et l’Afghanistan. 

 

Videogames

 

Enrôlé dans l’Air Force fin 2005 à la suite de tests concluants suivis de 3 mois et demi de formation, il a fait du « très bon boulot » au point de recevoir en 2011, un document attestant de sa participation à des missions ayant rayé de la carte 1 626 personnes, et de retourner dans son bled natal du Montana affecté d’un très sérieux « désordre post-traumatique causé par le stress ».

 

« J’aurais préféré ne jamais recevoir ce morceau de papier » a-t-il confessé en direct-live sur NBC News avant d’ajouter, manifestement ému : « j’ai vu mourir des soldats américains, des civils innocents, des insurgés et ce n’était pas beau à voir. Ce n’est vraiment pas le genre de diplôme que je souhaitais obtenir ».

 

De retour à la vie civile, le Vétéran Bryant a rapidement commencé à s’interroger sur le nombre d’innocents répertoriés par l’Air Force et/ou la CIA sur son « tableau de chasse » : « les gens disent que les frappes de drones ressemblent à celles d’attaques de mortiers. C’est pas vraiment ça. Les artilleurs ne voient pas les résultats de leurs actions. Pour nous, c’est une tout autre histoire car l’on voit absolument tout ».

 

Bryant affirme avoir été immédiatement troublé par la distanciation physique entre son environnement professionnel immédiat et la puissance dévastatrice des drones balancés de l’autre côté de la planète : « vous ne ressentez pas les changements de cap d’un avion, vous n’entendez pas le bruit du moteur, juste le ronflement de la ventilation de l’ordinateur devant vous, ce n’est pas un jeu vidéo, une sorte de fantasme, c’est la guerre et des personnes y perdent la vie ».

 

L’homme semble particulièrement hanté par le souvenir d’une mission ordinaire en Afghanistan. Il a perdu le sommeil et se demande toujours qui pouvaient bien être les trois cibles au sol et si elles constituaient une véritable menace pour les troupes amies distantes de 7 kilomètres des trois « ennemis » désignés qui semblaient se disputer au moment de l’attaque.

 

Son drone a tiré deux missiles qui ont fait mouche. Les images thermiques d’une énorme flaque de sang chaud qui grossissait à vue d’œil lui ont ôté le sommeil à jamais : « Ils ne semblaient pas particulièrement pressés ; celui des 3 gars qui marchait devant a perdu la jambe droite ; et j’ai regardé le type pisser le sang ; le sang est très chaud ; je pouvais distinguer chaque pixel ». Bryant a décrit comment au fur et à mesure que la victime perdait connaissance, son corps se refroidissait et les images thermiques exprimant son ultime parcours changeaient de couleur jusqu’à ce qu’elles deviennent de la même teinte que le sol…

 

Une autre fois, il a eu le sentiment de voir un enfant juste avant l’impact d’un missile bien que ses collègues lui aient affirmé, après débriefing et examen attentif des images enregistrées, qu’il s’agissait d’un chien…

 

Victimes : des comptes de marchands de tapis

 

Il commence à se faire jour que les comptes de la CIA quant au nombre et à l’identification des victimes des drones US laissent sérieusement à désirer, et que, quoi qu’elle en dise, l’Agence ne sait pas toujours véritablement qui elle vise. Un constat aussi scandaleux qu’effrayant.

 

Selon des documents classifiés qu’elle aurait préféré garder loin des yeux des médias, une victime sur quatre des frappes de drones au Pakistan – contre lequel l’Oncle Sam n’est pas en guerre ! – et en Afghanistan recensées entre le 3 septembre 2010 et le 30 octobre 2011, a été en effet répertoriée dans la case « autres militants ». 

 

Une appellation approximative qui traduit l’incapacité de l’Agence à déterminer à quel groupe – terroriste ou non - elles appartenaient. 

 

 

La question qui vient tout naturellement à l’esprit est comment, dans ces conditions, la CIA pouvait-elle savoir qu’elles constituaient une menace pour la sécurité nationale et décider de les éliminer par la manière forte ?

 

 Les documents en question, qui recensent 114 attaques de drones sur une période de 14 mois, décrivent les lieux précis, le nombre de morts et de blessés, le nom des groupes terroristes présumés des victimes et, cerise sur le gâteau, s’ils étaient combattants ou non-combattants au moment de leur rappel à Dieu !

 

Près de la moitié des victimes recensées sont désignées comme membres de Al-Qaida. Toutefois, dans 26 cas ayant tout de même occasionné le quart des victimes de ces 114 attaques, elles sont simplement enregistrées sous la désignation « autres militants » laissant la porte ouverte à toutes les interprétations. 

 

 

 

Dans 4 attaques les victimes sont mêmes désignées comme « combattants étrangers » sans autre précision. L’une des frappes portées dans les registres fait état d’un nombre de victimes compris « entre 7 et 10 » ; une autre affirme en avoir flingués « entre 20 et 22 », c’est tout dire. Par « miracle », sur les 600 victimes recensées sur ces documents, une seule est désignée comme « civile ».

 

L'invraisemblable chiffre des victimes civiles

 

Un chiffre considéré comme « invraisemblable » par Mica Zenko, ancien conseiller politique au ministère US des affaires étrangères et aujourd’hui expert reconnu en affaires de drones auprès du Conseil des Relations Extérieures. 

 

Associated Press, dont les communications téléphoniques professionnelles et privées d’une vingtaine de ses journalistes sur une période de deux mois ont d’ailleurs été obtenues de manière totalement illégale par le ministère de la justice dirigé par le sinistre Eric Holder qui recherchait leurs sources, avait effectué sa propre enquête en 2012 auprès de villageois pakistanais et de personnalités politiques locales.

 

D’après cette source, 70% des victimes étaient des militants actifs, le solde étant constitué de civils et de policiers tribaux. La « fameuse » attaque du 17 mars 2011 aurait fait selon les mêmes sources 38 victimes non-combattantes…

 

Face à une telle inqualifiable approximation, on comprend mieux les raisons pour lesquelles Brandon Bryant a été perturbé à ce point suite à la remise de son « diplôme » de l’US Air Force.

 
 

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mar, 11/06/2013 - 00:15
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11 Jun 07:36

La page Facebook n'est pas un lieu public

by Didier Porte
10 Jun 16:03

Fantasme de prostitution ? aux limites de la logique

by Pauline Arrighi


Pour rappel, voici les propos de François Ozon cités dans le Figaro :

«Cela ne veut pas dire qu'elles le font, mais le fait d'être payé pour avoir des relations sexuelles est quelque chose de très évident dans la sexualité féminine (...) C'est le cas parce que la sexualité est complexe. Je pense que vouloir être un objet sexuel, être désiré, être utilisé, est quelque chose de très courant. Il y a un genre de passivité que les femmes recherchent. (...) C'est la réalité."


Je passerai outre l'ineptie de considérer la sexualité féminine comme passive. Je mettrais cette imbécilité sur le compte de l'ignorance. La question du fantasme de prostitution est intéressante en revanche. Pour moi fantasmer sur une situation de prostitution est un non-sens. Je m'explique. 


Dès qu'un rapport sexuel est monnayé, il est contraint. Même si le client est beau et qu'il sent bon, même si le ou la prostitué-e n’est pas dans une inextricable misère, le simple fait qu’il y ait une contre-partie matérielle infléchit le désir et l’influence. Le désir n’est plus la seule force qui pousse un épiderme à se frotter à un autre. Dans une société où chacun-e est libre de disposer de son corps, c’est le désir et lui seul qui doit être à l’origine d’une fusion des sueurs. Or dans le cas de figure de la prostitution, l’argent entre dans l’équation. Les euros sont présents dans un coin de la tête, alors que l’esprit devrait être tout entier dans les corps, l’envie et le plaisir.


Une personne prostituée est toujours dans une situation de contrainte, même dans les cas (minoritaires, rappelons-le) où elle accepte sa situation. J’ai accepté mon activité de traductrice de bon coeur, et pourtant le fait d’être rémunérée implique que je traduise des textes improbables qui parlent de torches olympiques.


A partir de là, fantasmer sur une situation de contrainte est un non sens. Ce qui est créé par l'imaginaire est forcément conforme à ses propres désirs – même des désirs étranges ou difficiles à assumer, comme faire l’amour avec une personne a priori détestable selon des critères rationnels. Ce sera tout de même un désir, et non une contrainte, qui est toujours une réalité qui s'impose de l'extérieur. Donc les fantasmes de prostitution, viol, coups sur la gueule, etc sont plutôt des désirs de mises en scènes qui ressemblent à de la prostitution etc, mais qui n’en sont pas réellement.


Dans le cas du « fantasme de viol », c’est encore plus net. Un fantasme implique un état d’excitation ou du moins de disponibilité érotique. Fantasmer, c’est créer, choisir, arrêter et recommencer à sa guise, c’est être actif. Il est donc impossible de fantasmer sur une situation de contrainte, les termes mêmes se contredisent.


D’ailleurs, puisque notre imaginaire est capable d’autant de fantasmes, de jeux, de subversions, puisque notre imaginaire est si actif.. les femmes sont-elles si passives que François Ozon voudrait nous le faire croire ?


10 Jun 06:55

Le premier Parc naturel européen est créé (10/06/2013)

Ce parc a vu le jour le 6 juin, à Tende dans les Alpes-Maritimes. Il unit le Parc national du Mercantour et le Parco naturale delle Alpi Marittime (Italie) ; 2 425 km² à eux deux et 1 million de visiteurs annuels. Cette union consacre 30 ans de coopération transfrontalière en faveur de la nature (réintroduction du bouquetin et du Gypaète barbu, restauration de sentiers transfrontaliers, réalisation d'atlas culturels partagés...) et un projet de classement commun au Patrimoine mondial de l'Humanité de l'Unesco. Elle donne naissance à une entité juridique autonome sous la forme d'un Groupement européen de coopération territoriale (GECT).   Par Jean-Christophe Poirot  

10 Jun 06:53

Plafonner les tarifs des maisons de retraite

La moitié des Français estiment que ni eux ni leurs proches ne pourraient assumer la charge financière d’une maison de retraite.
Selon un sondage TNS Sofres, réalisé pour le compte de la Fédération hospitalière de France (FHF), 46 % des Français estiment que ni eux ni leurs parents menacés de dépendance ne pourraient... Lire la suite

10 Jun 06:51

Gaz de schiste : le bêtisier du rapport parlementaire

Par Jade Lindgaard
Le gaz de schiste partage avec le nucléaire le goût de ses promoteurs pour les images métaphoriques. Jeudi matin 6 juin, le député socialiste Christian Bataille et le sénateur UMP Jean-Claude Lenoir, tous deux membres de l'office parlementaire d'évaluation des choix techniques et scientifiques, n'ont pas dérogé à cette règle. Lors de la présentation de leur rapport sur les techniques alternatives à la fracturation hydraulique, ils ont multiplié les analogies à visée pédagogique. Ainsi, évoquant les additifs chimiques utilisés dans les forages par fracturation hydraulique – l'une des (...) - Gaz de schiste
10 Jun 06:51

Des talibans attaquent l'aéroport de Kaboul

Les combattants, munis de grenades et d'armes automatiques, s'était emparé de deux bâtiments dans cette zone en principe sécurisée. L'assaut s'est soldé par la mort de sept assaillants.


09 Jun 22:02

Le fascisme aujourd’hui, par Marc Harpon.

by Marc Harpon
Ci-dessous, le texte de la conférence prononcée le 16 mai 2013, dans le cadre de la Semaine de l’Antifascisme, organisée à l’Université Paris X par les Jeunes Communistes de Nanterre et l’Union des Etudiants Communistes de l’Université. Ce texte diffère quelque peu de la conférence réellement prononcée, car j’ai dû la raccourcir au maximum. Il […]
07 Jun 09:15

Alitalia : les syndicats acceptent une baisse de salaires pour éviter les licenciements

by FG avec AFP
Les syndicats et la direction de la compagnie italienne ont conclu un accord dit "de solidarité" fondé sur des réductions de salaires pour éviter des suppressions d'emplois. Le nouveau PDG présentera un plan de redressement fin juin.
07 Jun 09:14

Eau potable : une nouvelle preuve du scandale des analyses privées

by Thierry Brun

Du nouveau sur un scandale de santé publique en devenir. En complément de l'enquête sur les analyses de l'eau potable, publiée jeudi 6 juin (lire ici), les laboratoires publics départementaux chargés du contrôle sanitaire de l'eau et les personnels de certaines agences régionales de santé tirent la sonnette d'alarme et mettent en cause, preuve récente à l'appui, les laboratoires privés.

- Alias
06 Jun 09:37

L'Europe du sud, destination favorite des Français pour leurs vacances

by Hayat Gazzane
06 Jun 09:35

La malnutrition, l’ennemi public numéro 1

by David Picot

Une alimentation équilibrée et en quantité suffisante n’est pas encore à la portée de tous. C’est le triste constat établi par les chercheurs de la John’s Hopkins Bloomberg School of Public Health de Baltimore (USA), et publié dans la revue The Lancet. A cette occasion, l’OMS et la FAO tirent aussi la sonnette d’alarme en [...]

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06 Jun 09:27

L’extrême droit de tuer.

by Maëster

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L’article du Monde.

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Condoléances aux proches de la victime.

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Classé dans:Actu qui tue
05 Jun 22:19

Les filles sont lentes à comprendre…

by Osez le féminisme !

Pas de chance, je me blesse la jambe juste avant de faire un voyage scolaire sportif mais on accepte de m’emmener quand même. Le premier jour, je reste avec le groupe d’escalade. Le matin il y a un groupe avec uniquement des filles et l’après-midi il n’y a que des garçons.
L’animateur a agit de manière très différente selon les groupes. Aux garçons, il leur a rapidement montré comment faire des nœuds et ils ont commencé à grimper.
Aux filles, il a commencé par leurs distribuer des casques avant de leur expliquer comment faire un nœud comme s’il parlait à des enfants de cinq ans, en détaillant énormément chaque étape. J’étais outrée !

Et je me suis dit que sans ma blessure, je ne me serais pas rendu compte de la différence de comportement… combien de fois le sexisme est invisible ? #Viedemeuf

Alix

05 Jun 22:09

Enseignants : formés plus pour gagner moins

by François Cocq, secrétaire général du Parti de Gauche et Magali Escot, responsable nationale éducation du Parti de Gauche

Le SNES-FSU révèle aujourd’hui que Vincent Peillon envisagerait de raboter de 400 €, en douce, à coup de décret, le salaire des enseignants et CPE stagiaires.

Le pourboire que Sarkozy avait dû lâcher contraint et forcé, Peillon le reprend !

Les pré-recrutements des enseignants annoncés et nécessaires pour inciter les étudiants à pourvoir les 60.000 places annoncées ont quant à eux disparus de la loi d’orientation en cours d’examen à l’Assemblée Nationale.

Le Ministre voudrait rendre caducs les recrutements promis qu’il ne s’y prendrait pas autrement.

Le seul arbre qui masquait la forêt du renoncement solférinien sur l’Ecole vient de tomber. La loi d’orientation est nue.

François Cocq, secrétaire général du Parti de Gauche
Magali Escot, responsable nationale éducation du Parti de Gauche

04 Jun 16:38

Allocations familiales : "L'austérité grimpante gagne du terrain" (Force ouvrière)

by patrick
Monolecte

Ça ne concerne qu'une part des ménages imposables, lesquels ne représentent que 50% de l'ensemble des ménages. Faut arrêter de faire croire que ça va taper sur les pauvres!

La Confédération Force Ouvrière a pris connaissance des mesures réformant les allocations familiales annoncées par le Premier Ministre.

A nouveau, les mesures sont annoncées pour des décisions de restriction budgétaires et n’ont pas pour but une redistribution entre familles favorisées et familles défavorisées.

04 Jun 16:13

Manifeste pour une presse numérique payante

Faut-il et peut-on faire payer l'information numérique ? A la tête de l'un des principaux groupes de presse en France, Jacques Hardoin répond oui. Et pense que les municipales de 2014 pourraient être un tournant en la matière pour la PQR.
04 Jun 07:38

Enfin une réforme hollandaise approuvée par GdeC (ça s’arrose !)

by gauchedecombat

réforme quotient familialsource

(Plutôt que de longs discours, des actes, illustrés par un schéma bien concret, c’est mieux non ? Et dire que j’entends déjà les plaintes de ces pauvres riches qui font parti des 10 % des revenus les plus aisés de France se plaindre de cette si injuste ponction… Les pauvres ! je compatis ! Ou pas… )


Classé dans:actualités, économie, politique française, société Tagged: démocratie, François Hollande, France, gauche, gauchosphère, gouvernement, impôts, PS, quotient familial, réforme politique familiale, revenus
04 Jun 07:36

Les familles modestes : un nouveau gisement d'élèves pour le privé ?

by victordesepausy@actualitte.com (De Sepausy Victor)

Dans un entretien donné au Figaro daté de lundi, le secrétaire général adjoint de l'enseignement catholique Claude Berruer a fait part de ses ambitions : ouvrir davantage les établissements privés aux familles modestes, rapporte l'AFP.

 

Pour ce faire, il ne serait pas impossible de revoir entièrement les contributions demandées aux familles pour assurer le coût des locaux. Les frais dont devraient s'acquitter les familles dépendraient de leurs revenus et les établissements les mieux financés pourraient aider ceux qui s'installeraient dans des quartiers majoritairement populaires.