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09 Aug 07:04

pure ache

by Ivan M. Granger

All that loss, hurt and hope –
gather them up
into a great pure ache
until the Beloved has no choice but to kiss
your naked heart.

10 Jul 06:27

Considérations sur une garde à vue

by Eolas

Deux de mes confrères ont connu la semaine passée les affres de la garde à vue, ce qui a ému une partie de la classe politique, ce qui sur le principe pourrait me réjouir, si je ne craignais que cette indignation ne fût pour l’essentiel causée par le fait que l’un d’entre eux est un ancien président de la République issu de leur camp, et aspire à le redevenir. Que s’est-il passé au juste, d’un point de vue procédural s’entend, puisque l’instruction étant secrète et l’innocence présumée (j’en entends qui rient, ce n’est pas gentil), je me garderai bien d’aborder le fond de l’affaire et de me prononcer dessus.

Les mille et une façons d’avoir des ennuis

Bon, j’exagère, il y en a essentiellement trois. Quand une infraction est découverte ou fortement soupçonnée, une enquête est ouverte pour réunir les preuves et identifier les coupables. Celle-ci peut prendre trois formes, qui, si elles  sont incompatibles, peuvent se succéder dans le temps sur une même affaire.

Les deux premières sont des enquêtes dites de police, car conduite par des services de police judiciaire, c’est-à-dire des services de police ou de gendarmerie dont le rôle est précisément d’enquêter sur des infractions.   Il y a l’enquête de flagrance, qui a lieu pendant un laps de temps limité (8 jours en principe, peut être porté à 15 jours par le procureur de la République) après la commission des faits. Cette enquête est dirigée par un officier de police judiciaire qui a des pouvoirs coercitifs étendus justifiés par l’urgence. Il peut ainsi effectuer une perquisition sans le consentement de la personne, ou placer en garde à vue d’office. 

Puis vient l’enquête préliminaire. Dans cette enquête de droit commun, la police perd ses pouvoirs coercitifs et ont besoin de l’autorisation préalable du procureur ou d’un juge, selon les cas, pour les exercer. Elle n’est pas limitée dans le temps, et se fait sous la direction du procureur de la République, qui peut à tout moment y mettre fin et classer sans suite. Sachant que le procureur de la République est hiérarchiquement soumis au garde des sceaux, on comprend que la préliminaire soit la méthode préférée actuellement pour des investigations au long cours

Enfin se trouve l’instruction, ou information judiciaire. Ces deux termes sont synonymes et employés pour éviter des effets de style disgracieux comme “Une instruction a été confiée au juge d’instruction Lerouge”. On préférera “Une information a été ouverte et confiée au juge d’instruction Degôsh“.Une instruction est menée par un juge d’instruction, magistrat indépendant, et est une machine que rien ne peut arrêter : le procureur ne peut se raviser et décider qu’il y a lieu de classer : le juge d’instruction doit mener son information (vous voyez ?) à son terme en cherchant uniquement s’il existe des charges suffisantes, et contre qui, d’avoir commis ou tenté de commettre une infraction. L’instruction est obligatoire pour les crimes, facultatives pour les délits. On y a recours en matière délictuelle quand les faits sont très complexes (le juge d’instruction a des pouvoirs coercitifs étendus, comme ordonner des écoutes, encore que ce monopole ait été perdu il y a dix ans), ou nécessitent que le suspect soit placé en détention provisoire pour la durée de l’enquête, ou enfin que le procureur veut se débarrasser de son joug hiérarchique vu le caractère sensible de l’enquête. La contrepartie de ce caractère inarrêtable est que le juge d’instruction ne peut informer que sur les faits dont il est saisi. S’il découvre des faits délictuels ou criminels autres que ceux sur lesquels on lui a demandé d’informer, il doit réunir les preuves découvertes, et les transmettre au parquet pour qu’il prenne une décision : classer sans suite, ouvrir en préliminaire, ouvrir une nouvelle instruction, ou, s’il y a un lien de connexité avec l’instruction en cours, élargir la saisine du juge par un réquisitoire supplétif. Cette règle fondamentale depuis Napoléon se trouve aujourd’hui à l’article 80 du code de procédure pénale (CPP). Enfin, si en principe le juge d’instruction est seul saisi d’une affaire, dans le cadre d’affaires complexes, le président du tribunal, qui désigne le juge d’instruction saisi, peut lui adjoindre ou un plusieurs magistrats. On appelle cela la cosaisine, prononcer cossaisine. Dans ce cas, le premier juge saisi coordonne l’instruction, et seul lui peut saisir le juge des libertés et de la détention et décider que l’instruction est terminée. Notons que dans un moment d’ivresse, le législateur a voté une loi le 5 mars 2007 qui, tirant les leçons des risques inhérents à l’isolement du juge d’instruction, instituait une collégialité systématique à l’instruction. 7 ans plus tard, cette loi n’est jamais entrée en vigueur, et après avoir été reportée à plusieurs reprises, a été piteusement enterrée en catimini fin 2013. Finalement, on s’est avisé qu’un Outreau coûtait moins cher qu’une réforme.

Gardez ces règles à l’esprit car c’est la clé pour comprendre ce qui s’est passé.

Au commencement était le verbe

Une première instruction a été ouverte visant des faits de financement d’une campagne politique par une puissance étrangère fort mal payée de retour, dans le cadre de laquelle la candidat ayant reçu ces fonds a été placé sur écoute. Ce sujet a déjà été traité ici. Au cours d’une de ces conversations écoutées, les enquêteurs ouïrent un échange qui laissait entendre que la personne surveillée aurait obtenu, par l’intermédiaire de son avocat, des informations privilégiées sur une tierce affaire judiciaire en cours, grâce au concours d’un haut magistrat à la Cour de cassation, en échange d’une promesse de sinécure pour ce dernier (sans vouloir vexer mes lecteurs monégasques). Les policiers enquêtaient sur délégation d’un juge d’instruction (on appelle cela une commission rogatoire), et ne pouvaient donc enquêter en dehors du mandat que le juge leur avait confié. Ils constatèrent cette conversation suspecte dans un procès verbal, transmis au juge d’instruction, qui a confirmé qu’en effet, il n’était pas saisi de ces faits là, et a transmis au procureur national financier pour qu’il se démerde avec la patate chaude avise des suites à donner.

Le procureur a décidé, face à des indices de corruption d’un haut magistrat, de donner suite. Il pouvait ouvrir en préliminaire, mais ne pouvait effectuer des écoutes dans ce cadre, faute de bande organisée, et surtout se retrouvait dans une position délicate : hiérarchiquement soumis au Garde des Sceaux, du camp politique opposé au suspect, il s’exposait, et exposait sa hiérarchie, à une critique de partialité (nous passerons sur le fait que la Cour européenne des droits de l’homme lui rappelle régulièrement qu’il n’est jamais impartial pour cette fois). L’instruction s’imposait donc, pour les nécessités de l’enquête et son bon déroulement. La machine est lancée.  S’agissant de faits de trafic d’influence, corruption, et violation du secret professionnel, infractions de type économique, ce sont les juges du pôle financier, situé rue des Italiens, qui sont compétents (le tout-venant est traité par les juges du Palais de la Cité). C’est le président du tribunal de grande instance de Paris qui désigne les juges d’instruction, et cela se fait par un tableau de roulement, établi longtemps à l’avance. Et cette semaine là, le juge d’instruction de permanence s’appelle Claire Thépaut. Le président, vu le nid à emmerdes la complexité du dossier, a décidé d’une cosaisine, et c’est tombé sur la juge suppléante de permanence, Patricia Simon. Notons que TOUS les dossiers d’instruction ouverts la même semaine que celui qui nous intéresse ont été dévolus à Claire Thépaut.

Que la lumière soit

Dans les semaines qui ont suivi, l’instruction a suivi son cours, dans le secret, cette fois respecté semble-t-il. Tout au plus a-t-on eu vent de perquisitions menées, notamment à la Cour de cassation, du jamais vu, ce qui a mis en émoi la haute magistrature. Ce secret de l’instruction est l’essence de la chose : il vise à préserver les preuves, les personnes soupçonnées étant dans l’ignorance de l’endroit où se porte l’œil de Thémis, et la présomption d’innocence, tant il est difficile de traiter comme coupable quelqu’un dont on ignore qu’il est poursuivi.

Vient un moment, dans toute instruction, où les preuves ont été recueillies, et où il faut demander aux intéressés un peu trop intéressés de s’expliquer. La pratique, très critiquée par les avocats, mon excellent confrère François Saint-Pierre en tête, mais totalement généralisée, consiste à faire entendre lesdits intéressés, simultanément et sous contrainte, par les services de police, puis de profiter de cette contrainte pour se les faire amener au terme de la garde à vue afin de leur notifier leur mise en examen. Cela sert surtout quand le parquet ou le juge d’instruction estiment nécessaire de garder une contrainte sur ces mis en cause, soit par un contrôle judiciaire (une liberté surveillée si vous préférez) soit par la détention provisoire.

À compter de ce moment, l’instruction change d’ambiance, puisqu’à partir de la mise en examen, les mis en examen (désolé, il n’y a pas de synonyme ici, le mot inculpé ayant disparu du code depuis 1993) ont accès au dossier, et peuvent demander des actes. C’est toujours secret, mais c’est un secret partagé, donc un peu moins secret. Ce partage n’est toutefois pas absolu : les actes en cours d’exécution ne sont pas versés au dossier mais sont dans une chemise à part tenue loin des yeux des avocats. Ce n’est qu’une fois ces mesures achevées qu’ils sont versés au dossier.

Quand le juge d’instruction estime son travail terminé, il clôt son information et s’ouvre la dernière phase, celle dite du règlement, où chaque partie va proposer au juge son analyse du dossier et des suites à y donner. C’est plus un combat de juristes qu’une démarche d’enquête, quoi que des actes d’instruction supplémentaires puissent être ordonnés à la demande d’une partie, ce qui est assez rare.

Vous avez dû relever que j’ai dit plus haut que la garde à vue pré-présentation au juge était critiquée par les avocats. Je ne vous ai pas expliqué pourquoi pour ne pas briser l’élan de mes explications. Voici donc pourquoi.

La garde à vue est toujours un jeu de dupes, mais jamais autant que dans le cadre d’une instruction. C’est une situation asymétrique et voulue comme telle. Le gardé à vue est tenu dans l’ignorance de ce qu’on lui reproche, et les lois successives ayant levé un peu le voile (la dernière en date sous pression européenne) ont été habilement tourné par le législateur, qui n’est jamais aussi fin que pour faire échec aux droits et libertés fondamentaux, pour noyer le gardé à vue sous une tonne d’informations inutiles rédigés en haut-charabia au milieu desquelles se trouve les deux ou trois éléments utiles. Il faut savoir que sous le régime du code d’instruction criminelle, le juge d’instruction était le passage obligé pour tous les crimes et délits. C’était lui qui menait l’enquête, interrogeait les suspects, et mettait en forme le dossier pénal que le tribunal ou la cour allait juger (et plaçait en détention le cas échéant). L’avocat était banni de ce tête à tête.

En 1897, une loi révolutionne la procédure française en faveur de la défense. Loi prise à la suite d’un énorme scandale politico-financier, l’affaire de Panama, qui avait vu des hommes politiques découvrir avec horreur la réalité de la procédure et réalisé avec effroi qu’elle pouvait aussi s’appliquer à eux. Ils l’ont donc profondément remaniée, en permettant la présence de l’avocat dès l’inculpation. Vous voyez que le débat sur la présence de l’avocat ne date pas d’hier. Aussitôt a été entonnée la ritournelle restée très à la mode de « c’est la fin de la répression, cette loi ne profite qu’aux bandits et laisse les honnêtes gens sans défense » qu’on chantonne à chaque petit pas des droits de la défense. Car en France, grâce au mot droitdelhommiste, on a fait des droits de l’homme une insulte et un épouvantail. Dans le pays qui les a inventé face à la tyrannie. Bel exploit.

Que faire face à cela ? Les juges d’instruction ont vite trouvé la solution. Puisque le code leur interdit de faire entendre par la police les suspects, seuls les témoins pouvant l’être dans ce cadre, les juges ont décidé de considérer qu’un coupable est témoin de son propre crime, et peut donc être entendu par les services de police avant d’être inculpé. Traité comme témoin, il n’a pas encore droit à un avocat. Et la garde à vue était née. Pour faire échec aux droits de la défense. Cet atavisme ne l’a jamais quittée.

Aujourd’hui l’avocat est présent en garde à vue, après un combat dont la victoire aura dû être arrachée à Strasbourg, et que les plus anciens parmi vous ont pu suivre en direct sur mon blog. Vous comprenez à présent tout l’enjeu de l’accès au dossier. Maintenir cette asymétrie en défaveur de la défense. Faire parler dans l’ignorance, ignorance que ne pourra combler l’avocat, tenu lui aussi dans l’ignorance. Le combat pour l’open source, transposé au judiciaire. C’est dire si nous sommes dans le bon camp. Ce n’est pas un caprice d’avocat. Nous voulons que soit enfin appliquée la volonté du législateur de 1897, et un principe aussi simple que fondamental : dès l’instant où on vous prive de liberté, vous avez le droit de savoir précisément pourquoi. Précisément ne s’entendant pas comme « ce qu’on voudra bien vous dire ».

Dans le cas d’une garde à vue ordonnée dans le cadre d’une instruction (tip : vous pouvez le savoir en lisant le procès verbal de notification des droits. Juste en dessous du nom du policier rédigeant le document se trouve la mention « agissant en flagrance », « agissant en la forme préliminaire » ou « agissant sur commission rogatoire de M. Kmairrouje, juge d’instruction ». On vous le présente pour signature et depuis le 1er juin, vous pouvez demander à le consulter à tout moment si vous êtes en garde à vue, merci l’UE), cela signifie que le juge d’instruction a mené une enquête pendant des mois avec des moyens d’investigation poussés, que tous les recoins auquel il a pu penser ont été examinés et que les chaises ont déjà été disposées dans son cabinet pour votre mise en examen. Le seul but de cette garde à vue va être de vous poser les questions que le juge d’instruction a envie de vous poser sans que votre avocat ait pu lire le dossier et vous avertir de ce qu’il y a dedans. Comme ce sera votre droit dans 48 heures au plus tard. C’est dans cette situation que la question du droit au silence se pose avec une pertinence toute particulière. Et qu’il est sans doute le plus difficile à faire tenir par son client, qui ne croit pas qu’il y ait déjà des preuves au dossier et que l’on ne veuille pas les lui montrer. Fermons la parenthèse.

Et la lumière FUUUUUUUU

Vint donc le jour où les juges d’instruction ont estimé avoir fait le tour des investigations et ont voulu annoncer la nouvelle aux principaux intéressés. À ce stade, elles avaient le choix entre les convoquer à leur cabinet, selon le droit commun, ou les faire entendre préalablement par les services de police (rappel : seul intérêt de cette méthode = empêcher l’avocat d’avoir accès au dossier, car en cas de convocation par le juge, il y a accès au dossier). Là, nouvelle alternative : soit une audition libre (qui permet encore pour quelques mois d’écarter l’avocat) soit la garde à vue, c’est à dire avec privation de liberté. Le gardé à vue n’a pas la liberté de partir, il est retenu de force, mis au secret. C’est le seul régime qui permet au juge de se faire amener l’intéressé dans la foulée, et au besoin de force. Le magistrat choisit librement entre ces trois options, sans recours possible.

Dans notre affaire, les juges ont opté pour l’option garde à vue. Pourquoi ? Très probablement parce qu’elles souhaitaient que les deux mis en cause soient entendus simultanément et dans des conditions permettant de s’assurer qu’ils ne pouvaient pas communiquer entre eux (sachant que l’un est avocat de l’autre), tout en ayant décidé de les déférer pour leur mise en examen ; témoin le fait qu’elles ont attendu jusqu’à 2 heures du matin pour les recevoir à cette fin. La garde à vue leur permettait de faire usage d’une contrainte que l’audition libre ne permettait pas. Elle est un choix rationnel, sans que cela ne retire rien à mes critiques de principe.

L’ancien président a-t-il eu un traitement différent de celui réservé au justiciable lambda ? Assurément oui. Dans un sens plus favorable. Que ce soit clair : jamais un juge d’instruction n’a attendu à son bureau jusqu’à 2h du matin pour éviter à mon client de passer une nuit au dépôt (la prison du palais où les déférés sont placés pour la nuit). Au mieux ai-je eu deux fois un juge d’instruction resté joignable sur son mobile jusqu’à minuit passé pour lever la garde à vue de mon client une fois son audition terminée (et une fois bien qu’il ait gardé le silence). Le président honoraire est en outre sorti libre sans le moindre contrôle judiciaire, ce qui est très rare dans des dossiers où plusieurs personnes sont soupçonnées d’avoir œuvré de conserve.

Entendons-nous bien : je ne regrette pas que l’ancien président de la République ne soit pas traité comme un délinquant ordinaire. Je regrette que les délinquants ordinaires ne soient pas traités comme des anciens présidents de la République.

Le déroulement de cette comparution est écrite à l’avance comme la messe (les gens qui chantent faux en moins). Après que l’avocat du déféré a pu consulter le dossier et s’en entretenir avec leur client (amis OPJ, prenez exemple), il est conduit, démenotté s’il était entravé, dans le cabinet du juge (trop souvent les menottes ne sont ôtées que dans le bureau du juge : c’est illégal, l’article D.283-4 du CPP interdisant la comparution entravée, or la comparution commence dès la mise en présence. Le juge ne devrait jamais voir le déféré menotté. Le juge s’assure de son identité complète (nom, date et lieu de naissance, profession, adresse, nom des parents…), et lui indique qu’il envisage de le mettre en examen pour des faits dont il précise la date et la qualification, telle qu’elle résulte du réquisitoire introductif. Le juge d’instruction notifie alors aussitôt au déféré qu’il a le choix entre garder le silence, faire des déclarations que le juge consignera, ou accepter de répondre aux questions du juge. Tout cela est obligatoire, et cette liturgie figure à l’article 116 du CPP. D’où ma surprise quand j’ai entendu mon confrère s’étonner que « Ces deux dames m’ont signifié sans même me poser une question trois motifs de mise en examen ». Si elles ne l’avaient pas fait, la procédure était nulle. Je veux bien qu’on reproche tout et n’importe quoi aux juges, mais leur reprocher de respecter la loi requiert une certaine audace. La suite sera une instruction classique : les mis en examen auront accès au dossier, et pourront demander aux juges d’accomplir des actes d’enquête qu’ils estiment nécessaires. À la fin, il y aura une discussion entre les parties sur les preuves réunies, et les juges renverront les présumés coupables ha non c’est vrai, les mis en examen devant le tribunal correctionnel si elles estiment qu’il y a des charges suffisantes, ou diront n’y avoir lieu à suivre dans le cas contraire (on parle de non lieu). Le droit commun.

De la partialité supposée du juge

Avec une belle discipline, les soutiens de l’ancien président ont entonné les refrains qu’on leur a demandé de chantonner. À savoir que tout était un complot, la preuve étant que la juge d’instruction principale était une ancienne présidente du syndicat de la magistrature, magistrature qu’il faudrait interdire de syndicat, et avait écrit une tribune « violente » contre l’intéressé. Si tel était le cas, que ces fidèles se rassurent : leur champion a le recours idoine pour écarter ce méchant juge (à condition que cette fois, il ne se trompe pas de recours).

Cependant je crains que leurs griefs ne résistent pas à l’examen comme on dit en droit pour dire à quelqu’un qu’il est d’une mauvaise foi crasse.

Mme Thépaut n’a jamais exercé de fonction exécutive au sein du Syndicat de la Magistrature. Quant à l’affaire du Mur des Cons, qui semble constituer la bouée de sauvetage unique que ceux qui veulent critiquer une position prise par un membre de ce syndicat sans avoir d’argument de fond à lui opposer, rappelons que ce mur se trouvait dans le local syndical du palais de Paris à une époque ou Mme Thépaut était vice-président chargée de l’instruction(c’est un juge d’instruction qui a évolué comme un Pokémon) à Bobigny. Elle n’est donc pas mêlée à cette affaire qu’elle ne pouvait pas connaître.

Quant à sa soit-disant tribune violente, il s’agit en fait de propos tenus dans un article de Médiapart(€) sur le tribunal de grande instance de Bobigny, où elle était en poste. Pour ceux d’entre vous qui ne sont pas abonnés à cette organe de propagande d’une officine gauchiste, comme on appelle à l’UMP tout journal autre que le Figaro et Valeurs Actuelles, voici lesdits propos, repris par Le Monde (attention, c’est très violent, ça peut choquer mes lecteurs député européen tête de liste dans la région Est) :

« Ce qui est certain, c’est que nous aspirons tous à retrouver du calme, de la sérénité et de la confiance (…) Puisque la Seine-Saint-Denis est devenue le symbole de la délinquance urbaine, raison de plus pour que l’on nous accorde du respect et des moyens. Être taxés de juges rouges quand on ne fait qu’appliquer les textes de loi, ce n’est pas normal. Certains ont voulu nous opposer aux policiers, alors qu’ils sont performants et qu’ils travaillent dans des conditions difficiles. Eh bien il faut maintenant que la justice retrouve son rang face au ministère de l’intérieur, et que la séparation des pouvoirs soit enfin respectée. (…) Je ressens une certaine défiance du parquet vis-à-vis des juges d’instruction, à qui l’on confie de moins en moins de dossiers ces dernières années, même dans les affaires criminelles » (…) « Nous étions 16 juges d’instruction en 2007, et nous ne sommes plus que 12 aujourd’hui. Même les policiers s’en plaignent : il serait plus simple pour eux d’avoir le juge d’instruction comme seul interlocuteur, avec un cadre procédural simple, celui de la commission rogatoire, plutôt que d’avoir affaire à plusieurs magistrats du parquet. »

Désolé d’une telle débauche de violence. Saleté de blochéviques.

Un dernier mot sur l’impartialité des juges et leurs opinions. Vouloir interdire les syndicats chez les magistrats est stupide, outre le fait que ce ne serait pas gentil pour l’ex-député UMP Jean-Paul Garraud qui, redevenu magistrat pas par vocation, a aussitôt créé un syndicat dont il est le seul membre non retraité pour lui servir de porte-voix.

Interdire les syndicats de magistrats, outre que cela violerait la Constitution, détail, détail, ne changerait rien au fait que les magistrats ont des opinions et des idées politiques, qui vont de l’extrême gauche à l’extrême droite. Ils s’intéressent à la vie de la cité, ils n’ont pas le choix du fait de leurs fonctions, votent, et certains deviennent même députés, comme ces trotskards de Georges Fenech, Alain Marsaud, ou ont tenté de le devenir comme Jean-Louis Bruguière (battu par Jérôme Cahuzac) ou Jean-Paul Garraud, déjà cité. Faudra-t-il aussi les priver du droit de vote et de l’éligibilité ?

Ensuite, croire qu’un magistrat va se laisser aveugler par ses opinions au point d’abuser de ses fonctions pour nuire à un adversaire politique en faisant fi de la légalité révèle surtout le faible sens moral de ceux qui émettant ce soupçon révèlent qu’eux-même le feraient volontiers puisqu’ils croient que tout le monde ferait de même. Je fréquente assez les magistrats et me bagarre assez avec eux à l’audience pour savoir que fonder sa stratégie de défense sur les opinions politiques du juge est suicidaire. Les juges sont avant tout légalistes. Les juges du syndicat de la magistrature ont appliqué la loi sur les peines plancher malgré toutes les critiques (fondées, comme l’a montré l’expérience) exprimées par ce syndicat. Je me souviens de ce client poursuivi 9 fois pour des faits d’abus de confiance similaires. Le seul président qui lui a collé du ferme (les poursuites étant rapprochées dans le temps, aucun président ne savait qu’il y avait 9 poursuites en cours) était un élu du Syndicat de la magistrature. Enfin un juge d’instruction a à connaître au cours de sa carrière d’affaires sordides à un point que vous ne pouvez pas imaginer. Le genre de dossier qui vous retourne les tripes. Où il y a des victimes atteintes dans leur chair. Des dégâts irréparables. Tenez, un exemple chez Maitre Mô. Ce type d’affaire n’est pas le quotidien, mais tous les juges d’instruction en ont connu des similaires. Mettez-vous un instant à la place du juge d’instruction. Vous traitez des dossiers comme ça, tous plus sordides les uns que les autres, où les victimes en miettes viennent se liquéfier dans votre bureau quand vous ne faites pas leur connaissance par un rapport d’autopsie et des photos souriantes fournies par la famille, qui jurent par leur joie rayonnante dans ces dossiers où l’horreur le dispute à l’horreur. Et un jour, arrive sur votre bureau un dossier concernant un ancien président, pour lequel vous n’avez pas voté, et qui est soupçonné d’avoir voulu en savoir trop sur un dossier judiciaire, et d’avoir mal usé de son carnet d’adresse à cette fin. Est-ce que vous pensez que c’est un dossier de nature à vous faire perdre votre sang-froid de magistrat et à vous laisser aveugler par la haine idéologique ? Sérieusement ?

Non. Vous vous en foutez, du résultat. Vous instruisez, en soupirant parce que vous savez que vous allez vous en prendre plein la gueule par les dogues des puissants qui espèrent avoir une prébende en aboyant le plus fort, et parce que c’est la loi, et que vous avez prêté serment de l’appliquer. Si vraiment ces juges avaient voulu humilier un adversaire politique, elles en avaient les moyens. Une nuit au dépôt, un contrôle judiciaire voire une demande de placement en détention provisoire pour le faire flipper, le tout fuité à la presse. Il n’en a rien été.

Souvenez-vous qu’on vous a déjà fait le coup avec le juge Gentil, déjà un “juge rouge” (sans rien pour corroborer cette affirmation), totalement partial, jusqu’à ce qu’il délivre un non lieu (avec un autre bobard pour justifier le bobard : le non lieu aurait été pris en échange de la validation de son instruction par la Cour de cassation ; faut-il être crédule pour gober ce genre d’âneries sans preuves).

Sans vouloir paraître ingrat vis à vis d’un ancien excellent commensal, ce qui arrive à cet ancien président, je m’en fiche un peu. Mais les dégâts que font ces attaques qui ne sont que des manœuvres politiques pour tenter de sauver la réputation d’un candidat potentiel à la magistrature suprême fait des dégâts à un des trois pouvoirs, socle de la démocratie, pouvoir qui n’a pas les moyens de se défendre puisqu’il est placé sous la protection de l’exécutif qui ne remplit pas ce rôle, au contraire, ces dégâts disais-je dépassent largement le cadre de cette affaire. Abîmer la justice pour ne pas perdre ses militants et sa réputation est irresponsable.

27 Feb 07:40

cease looking

by Ivan M. Granger

Cease looking
and learn to selflessly see.

24 Nov 11:21

L'enseignement de Ramana Maharshi

by Jean-philippe


Je n'enseigne pas seulement la doctrine ajata
J'approuve toutes les écoles ; 
la meme vérité doit etre exprimée de facons différentes 
pour convenir à la capacité de chaque chercheur.

La Doctrine ajat dit :

" Rien n'existe exceptée l'Unique Réalité ; il n'y a ni naissance ni mort, 
ni projection, ni attraction, ni sadhaka, ni mumukshu
Ni mukti, ni esclavage, ni libération, 
Seule l'Unique Réalité existe."

Pour ceux qui trouvent cette Vérite difficile à saisir, et qui ne peuvent pas ignorer la réalité du monde matériel, l'expérience du reve est soulignée, avec l'enseignement que seul existe celui qui voit, mais rien est vu. Ceci est appelé drishti-srishti-vada. Pour ceux qui n'acceptent meme pas cette doctrine, est donnée la suggestion connue comme srishti-drishti-vada, selon lequel 
"Dieu créa d'abort telle ou telle chose, de tel ou tel élément, 
et puis un autre." et ainsi de suite.

Tout cela est dit seulement pour convenir à la capacité du chercheur. 
L'Absolu ne peut etre qu'Un.


"Conseils de Ramana Maharshi" edition.Almora

12 Nov 07:59

Atheist mega-non-churches

by Cory Doctorow


The Sunday Assembly is a 501(c)3 charity that is creating massive Sunday events that are similar to church services, though they are atheist in approach (they don't insist that you be atheist in order to attend, but there are no supernatural beliefs espoused at the event). Atheists gather to sing, hear speeches about ethics, make friends, and organize community work. They call themselves "A godless congregation," and they've launched a 40 city roadshow along with a crowdfunding campaign to spread the non-gospel. There are already Assemblies in London, Bristol, Brighton, Melbourne, New York and many other cities, and there's instructions for starting your own..

The Sunday Assembly is a godless congregation that celebrate life. Our motto: live better, help often, wonder more. Our mission: to help everyone find and fulfill their full potential. Our vision: a godless congregation in every town, city and village that wants one.

We are here for everyone who wants to:

* Live Better. We aim to provide inspiring, thought-provoking and practical ideas that help people to live the lives they want to lead and be the people they want to be

* Help Often. Assemblies are communities of action building lives of purpose, encouraging us all to help anyone who needs it to support each other

* Wonder More. Hearing talks, singing as one, listening to readings and even playing games helps us to connect with each other and the awesome world we live in.

Sunday Assembly

    






07 Nov 08:24

Puzzle

Prediction for Carlsen v. Anand: ... 25. Qb8+ Nxb8 26. Rd8# f6 27. "... dude." Qf5 28. "The game is over, dude." Qxg5 29. Rxe8 0-1 30. "Dude, your move can't be '0-1'. Don't write that down." [Black flips board]
26 Oct 11:27

Evolution produced the Visayan warty pig during an angsty...



Evolution produced the Visayan warty pig during an angsty adolescent phase. Don’t ask. 

25 Oct 09:32

VG

by Sébastien Kardinal
ATTENTION CE RESTAURANT A FERME SES PORTES ! Un nouveau restaurant végétarien qui ouvre à Paris, c’est toujours une bonne nouvelle… Mais, quand on apprend qu’il s’agit de restauration rapide l’enthousiasme redescend d’un coup… Pourtant nous raffolons des Burgers, mais avouons que cela commence à manquer d’originalité puisque nous sommes déjà bien fournis en la […]
07 Oct 18:21

“Loneliness is like sitting in an empty room and being aware of...



“Loneliness is like sitting in an empty room and being aware of the space around you. It is a condition of separateness. Solitude is becoming one with the space around you. It is a condition of union. Loneliness is small, solitude is large. Loneliness closes in around you; solitude expands toward the infinite. Loneliness has its roots in words, in an internal conversation that nobody answers; solitude has its roots in the great silence of eternity.” 

Kent Nerburn, from Simple Truths

Tibetan Inspirations by ~mandalena

02 Oct 09:10

When the Master Creates the Sound

by Nonduality America Blog

When the Master creates the sound

The Universe plays

Karmic debt is cleared

Soul shines with golden rays

Fear, Doubt, and stress are gone

Dew shines like a wet morning

Golden sun brings the dawn

 

 

Art by Satya Singh

Art by Satya Singh

 

“The Gong is the first and last instrument for the human mind. There is only one thing that can supersede and command the human mind, the sound of the Gong. It is the first sound in the universe, the sound that created this universe. It’s the basic creative sound. To the mind, the sound of the Gong is like a mother and father that gave it birth. The mind has no power to resist a Gong that is well-played.”

~Siri Singh Sahib


Filed under: Artistic Endeavors Tagged: Consciousness, doubt, drummer quote, drums, fear, golden sun, gong, master, siri singh sahib, soul, Sound, Stress
27 Sep 06:30

“Be the silent watcher of your thoughts and behaviour. You are...



“Be the silent watcher of your thoughts and behaviour. You are beneath the thinker. You are the stillness beneath the mental noise. You are the love and joy beneath the pain.” — Eckhart Tolle

Image: Anne Fløcke

18 Sep 19:20

Bruce Alexander's Rat Park: a ratty paradise that challenges our assumptions about addiction

by Cory Doctorow


This article from Garry Tan reminded me of the tremendous work of Bruce K Alexander, a psychology professor who retired from teaching at Simon Fraser University in 2005. I read Alexander's first book, Peaceful Measures: Canada's Way Out of the 'War on Drugs' when it was published in 1990, and it had a profound effect on my outlook and critical thinking about drugs and the way that drug addiction is reported and discussed.

Alexander is well known for his Rat Park experiment, which hypothesized that heroin-addicted lab rats were being driven to drugs by the emisseration of life in a tiny cage, tethered to a heroin-dispensing injection machine. Other experimenters had caged rats with heroin-injecting apparatus and concluded that the rats' compulsive use of the drug proved that their brains had been rewired by addiction ("A rat addicted to heroin is not rebelling against society, is not a victim of socioeconomic circumstances, is not a product of a dysfunctional family, and is not a criminal. The rat's behavior is simply controlled by the action of heroin (actually morphine, to which heroin is converted in the body) on its brain.").

Alexander's Rat Park was a rat's paradise -- spacious, with plenty of intellectual stimulus and other rats to play with. He moved heroin-addicted rats into the park and found that the compulsive behavior abated to the point of disappearance -- in other words, whatever "rewiring" had taken place could be unwired by the improvement of their living conditions.

Alexander's work appears in Drugs Without the Hot Air, one of the best books on drug policy I've ever read, written by former UK drugs czar David Nutt. Both men are scientists who make the case that the our drug policy is more the product of political grandstanding than scientific evidence.

The main conclusions of his experimental and historical research since 1985 can be summarized as follows:

1. Drug addiction is only a small corner of the addiction problem. Most serious addictions do not involve either drugs or alcohol[9]

2. Addiction is more a social problem than an individual problem. When socially integrated societies are fragmented by internal or external forces, addiction of all sorts increases dramatically, becoming almost universal in extremely fragmented societies.[10]

3. Addiction arises in fragmented societies because people use it as a way of adapting to extreme social dislocation. As a form of adaptation, addiction is neither a disease that can be cured nor a moral error that can be corrected by punishment and education.[11]

Therefore, the current NIDA Model of addiction, which Alexander refers to as the official view, is untenable.[12] Contemporary world society can only overcome mass dislocation (and addiction) by restoring psychosocial integration on a political and social level. This requires major social change.[4]

Alexander’s controversial conclusions have been celebrated by some mainstream sources outside the United States. Alexander received a 2007 Sterling Prize for Controversy in Canada, a 2009 high commendation from the British Medical Association, and an invitation to present at the Royal Society of Arts and Manufactures in London in 2011. Although all mainstream American sources have ignored Alexander’s work, it has acquired considerable recognition in outsider sources.[5]

Bruce K. Alexander [Wikipedia]

    






18 Sep 19:12

Burning Man 2013 time-lapse

by Mark Frauenfelder

Matthew says: "Filmmaker Jason Phipps and his team spent several days atop Old Razorback (a.k.a. Trego Peak) to capture this time-lapse footage of Black Rock City."


    






12 Sep 05:24

act of seeing

by Ivan M. Granger

The individual is really
a magical act of seeing
with no fixed eye.

10 Sep 07:41

Walt Whitman – Grand is the Seen

by Ivan M. Granger
Pythakos

Great Poet and Seer.

Grand is the Seen
by Walt Whitman

Grand is the seen, the light, to me — grand are the sky and stars,
Grand is the earth, and grand are lasting time and space,
And grand their laws, so multiform, puzzling, evolutionary;
But grander far the unseen soul of me, comprehending, endowing all those,
Lighting the light, the sky and stars, delving the earth, sailing the sea,
(What were all those, indeed, without thee, unseen soul? of what amount without thee?)
More evolutionary, vast, puzzling, O my soul!
More multiform far — more lasting thou than they.

— from The Oxford Book of Mystical Verse, Edited by D. H. S. Nicholson / Edited by A. H. E. Lee


/ Photo by dmaabsta /

My apologies about the unannounced hiatus in the poem emails last week. I was hit with an especially difficult bout of chronic fatigue/ME. My Facebook post from a few days ago: Some days it’s about strategic use of energy and time, some days require sheer cussedness to get through, and then some days all you can do is yield…

I’m feeling a bit battered by the past week, but I’m on the mend and getting back into my normal rhythms again.

On to today’s poem–

Grand is the seen, the light, to me — grand are the sky and stars,
Grand is the earth, and grand are lasting time and space,
And grand their laws, so multiform, puzzling, evolutionary…

Too often we have trained ourselves to dismiss nature and the material world in favor of an inner reality, whether that’s the world of the intellect and ideas or the realm of the spirit.

Whitman has the balance right, I think. He first acknowledges the utterly amazing world of beauty and complexity that continuously invites our awareness to explore and expand.

But grander far the unseen soul of me, comprehending, endowing all those…

But then he recognizes the soul as being greater still. It is the soul that is aware of the richness of the world. Without the awareness of the soul, all of creation is simply materiality, dense existence. It is the infusion and perception of consciousness that witnesses that material reality as beauty, as immensity, and dangerous, as life-filled, as home. All of manifest existence is a grand space, but it is only a grand space through perception and the unfolding of life within it.

(What were all those, indeed, without thee, unseen soul? of what amount without thee?)

The vast, lovely, sometimes frightening spaces we witness in the wilderness, tell us something of the human soul that perceives it. And the way we treat those wild spaces also tells us something of what we think of those spaces within ourselves.

More evolutionary, vast, puzzling, O my soul!
More multiform far — more lasting thou than they.

As wide as is the natural world that houses us, the soul is bigger still, which is, for many of us, a frightening thought. Better to embrace an immense, puzzling Self within a wide, wild world. Adventures are yet to be had!

Sending much love to everyone!






Walt Whitman, Walt Whitman poetry, Secular or Eclectic poetry Walt Whitman

US (1819 – 1892) Timeline
Secular or Eclectic : Transcendentalist

Born on May 31, 1819, Walt Whitman was the second son of Walter Whitman, a housebuilder, and Louisa Van Velsor. The family, which consisted of nine children, lived in Brooklyn and Long Island in the 1820s and 1830s. At the age of twelve Whitman began to learn the printer’s trade, and fell in love with the written word. Largely self-taught, he read voraciously, becoming acquainted with the works of Homer, Dante, Shakespeare, and the Bible. Whitman worked as a printer in New York City until a devastating fire in the printing district demolished the industry. In 1836, at the age of 17, he began his career as teacher in the one-room school houses of Long Island. He continued to teach until 1841, when he turned to journalism as a full-time career. He founded a weekly newspaper, Long-Islander, and later edited a number of Brooklyn and New York papers. In 1848, Whitman left the Brooklyn Daily Eagle to become editor of the New Orleans Crescent. It was in New Orleans that he experienced at first hand the viciousness of slavery in the slave markets of that city.

On his return to Brooklyn in the fall of 1848, he founded a “free soil” newspaper, the Brooklyn Freeman, and continued to develop the unique style of poetry that later so astonished Ralph Waldo Emerson. In 1855, Whitman took out a copyright on the first edition of Leaves of Grass, which consisted of twelve untitled poems and a preface. He published the volume himself, and sent a copy to Emerson in July of 1855. Whitman released a second edition of the book in 1856, containing thirty-three poems, a letter from Emerson praising the first edition, and a long open letter by Whitman in response. During his subsequent career, Whitman continued to refine the volume, publishing several more editions of the book.

At the outbreak of the Civil War, Whitman vowed to live a “purged” and “cleansed” life. He wrote freelance journalism and visited the wounded at New York-area hospitals. He then traveled to Washington, D.C. in December 1862 to care for his brother who had been wounded in the war. Overcome by the suffering of the many wounded in Washington, Whitman decided to stay and work in the hospitals. Whitman stayed in the city for eleven years. He took a job as a clerk for the Department of the Interior, which ended when the Secretary of the Interior, James Harlan, discovered that Whitman was the author of Leaves of Grass, which Harlan found offensive. Harlan fired the poet.

Whitman struggled to support himself through most of his life. In Washington he lived on a clerk’s salary and modest royalties, and spent any excess money, including gifts from friends, to buy supplies for the patients he nursed. He had also been sending money to his widowed mother and an invalid brother. From time to time writers both in the states and in England sent him “purses” of money so that he could get by.

In the early 1870s, Whitman settled in Camden, where he had come to visit his dying mother at his brother’s house. However, after suffering a stroke, Whitman found it impossible to return to Washington. He stayed with his brother until the 1882 publication of Leaves of Grass gave Whitman enough money to buy a home in Camden. In the simple two-story clapboard house, Whitman spent his declining years working on additions and revisions to a new edition of the book and preparing his final volume of poems and prose, Good-Bye, My Fancy (1891). After his death on March 26, 1892, Whitman was buried in a tomb he designed and had built on a lot in Harleigh Cemetery.

– from Poets.org

More poetry by Walt Whitman

09 Sep 11:49

Vivre l'Unité

by Isabelle Padovani


Il n'y a pas d'ego.
Il n'y a pas de "personnage du rêve".
Il n'y a pas d'identité erronée.
Il n'y a pas de grand méchant loup nous maintenant dans "l'illusion".
Il n'y a pas d'ennemi à combattre.

Nous n'avons pas à devenir des guerriers spirituels.
Nous n'avons pas à devenir des pourfendeurs d'illusion.
Nous n'avons pas à devenir des chercheurs d'éveil.

Le chemin de l'unité est simple : si "tout est Un", il nous appartient d'agir envers nous-même selon ce principe.
Si "tout est Un", ayant en conscience que tout ce qui me traverse (sensations, émotions, pensées) est une expression de cette Unité, je la traite avec tendresse et délicatesse, comme le précieux messager de l'Un, qui est tout ce qui est.

Bien sûr, j'observe que certains de ces "messagers" de l'Un ont une manière de s'exprimer qui montre explicitement qu'ils ont oublié leur origine : vais-je pour autant les ignorer, les combattre ou les maltraiter ?
Ou vais-je choisir d'apprendre à traduire leur expression maladroite pour voir en quoi elle est la précieuse expression de l'Un ?
Si je fais ce choix, je deviens alors un explorateur de l'Unité, un découvreur de trésors cachés, qui sait que, sous l'apparence du plomb se cache l'or et que le dragon ne crache son son feu parce qu'il est le gardien d'un trésor inestimable...
En apprenant le langage intime de la vie (que certains nomment CNV), je deviens peu à peu capable de discerner, sous les jugements, les interprétations, les suppositions, les croyances, le précieux mouvement de la vie, se manifestant sous forme d'élan, d'aspiration, à se goûter, à s'exprimer, à s'offrir...

Je découvre alors que, loin d'avoir à combattre une hydre aux multiples têtes, j'ai à découvrir les multiples visages de l'Unité s'exprimant en moi, en tant que moi, en tant que les multiples aspects intérieurs de moi.
J'ai à apprendre à rencontrer de façon non-violente ces aspects de l'Unité, à accueillir avec tendresse leur innocence, à éduquer avec bienveillance leur ignorance, comme un parent aimant le fait avec ses enfants.

Lorsque je choisis ce chemin-là, je prends le raccourci le plus direct vers la rencontre avec le Tout : la voie du cœur, qui permet à tous les aspects de l'enfant-Moi de montrer leur visage véritable, celui de la Vie nous souriant à chaque instant...
09 Sep 11:48

Les pensées passent

by josleroy

 

sacred_lotus

"Les pensées ne vous appartiennent pas. Certes, les pensées viennent et parfois s'arrêtent un peu, puis repartent. Mais elles ne naissent pas en vous, elles ne font que passer. Avez-vous déjà remarqué que jamais une pensée n'est venue de vous, de votre être ? Les pensées viennent toujours de l'extérieur. Elles ne vous appartiennent pas. Elles circulent, elles errent sans attache et sans racine. Par moments, elles se reposent en vous, c'est tout, comme le nuage qui s'arrête au-dessus de la montagne. Puis, un instant plus tard, elles repartent. Vous n'avez rien à faire. Si vous vous contentez d'observer, alors vous avez le contrôle.

Le mot contrôle n'est pas vraiment adéquat pour décrire cette expérience, mais les mots ne sont jamais très justes pour décrire les expériences intérieures. Les mots appartiennent au monde du mental et des pensées. Les mots ne sont jamais suffisamment péné­trants, ils sont superficiels.

Le mot contrôle n'est pas adapté car il n'y a personne pour contrôler et il n'y a personne pour être contrôlée. Mais quelque part, il aide un peu à se faire une idée de ce qui se passe: quand vous regardez en vous, le mental est contrôlé, vous êtes devenu le maître. Les pensées continuent à être là, mais elles ne sont plus maîtresses de vous. Elles ne peuvent plus désormais vous atteindre, elles continuent simplement à apparaître, puis à disparaître. Mais vous, vous restez inchangé, immuable comme la fleur de lotus sous la pluie. Les gouttes d'eau tombent et ruissellent sur les pétales, mais elles ne les affectent pas. C'est comme si elles ne les touchaient pas.

C'est la raison pour laquelle le lotus est si impor­tant en Asie. Il symbolise la méditation, la voie de la conscience. Il existe une expression qui dit : « Soyez simplement un lotus et cela suffira. »

 

Osho, Etre en pleine conscience


 

 

09 Sep 11:47

Qu'offrir au Dalai-Lama à son anniversaire ?

by josleroy

 

dalai-lama

 

31 Aug 04:40

Eihei Dogen – Zazen

by Ivan M. Granger

Zazen
by Eihei Dogen

English version by Steven Heine

The moon reflected
In a mind clear
As still water:
Even the waves, breaking,
Are reflecting its light.

— from The Zen Poetry of Dogen: Verses from the Mountain of Eternal Peace, by Steven Heine


/ Photo by Diego3336 /

Zazen is the practice of sitting meditation with Zen — so let’s meditate together…

Moon and water and mind.

The moon reflected
In a mind clear
As still water

Dogen is building on a classic spiritual image: the mind as a lake or pool of water. When the mind is still, it becomes clear, and its calm face reflects the gentle light of heaven (the moon).

This is so much of what meditation practice aims for, settling the mind. Sometimes our meditation is filled with effort, even aggression, attempting to subdue the movements of the mind. Sometimes our meditation is more forgiving, we stop interfering with the mind and simply observe it until, of its own accord, it quiets and calms.

All in order to see clearly the light of the moon.

But so often, with or without effort, that agitated mind just doesn’t want to settle. What then, meditators?

Even the waves, breaking,
Are reflecting its light.

Dogen reminds us that, if we learn to really look, we can glimpse the reflected light even in the moving waves of the mind. The mind may move, or it may yet grow still, but the goal is reached.

And so the last of our excuses falls away. We meditate effortlessly, we meditate with effort. We meditate with still mind, and we meditate amidst busy mind. Clarity is still found.






Eihei Dogen, Eihei Dogen poetry, Buddhist poetry Eihei Dogen

Japan (1200 – 1253) Timeline
Buddhist : Zen / Chan

Dogen, sometimes respectfully referred to as Dogen Zenji, was a key figure in the development of Japanese Zen practice and the founder of the Soto Zen sect.

Dogen was born about 1200 in Kyoto, Japan. At the age of 17, he was formally ordained as a Buddhist monk. Considering the Japaanese Buddhism of the time to be corrupt and influenced by secular power struggles, Dogen traveled to China to discover the heart of the Dharma by studying Ch’an (Zen) Buddhism at several ancient monasteries.

Much of the Ch’an Buddhism he explored utilized koans and “encounter dialogues” to startle the consciousness into enlightenment, but Dogen was critical of this practice. Instead, he was drawn to the teachings of silent meditation.

Dogen returned to Japan in 1236. He left the politicized environment of Kyoto, and settled in the mountains and snow country of remote Echizen Province, where he established his own school of Zen, the Soto school.

While he proved to be a talented writer and poet, the core of Dogen’s teaching was to transcend the mind’s addiction to language and form in order to become fully present and recognize one’s inherent enlightenment.

More poetry by Eihei Dogen

29 Aug 05:11

Hakim Sanai – The Good Darkness

by Ivan M. Granger

The Good Darkness
by Hakim Sanai

English version by Coleman Barks

There is great joy in darkness.
Deepen it.

Blushing embarrassments
in the half-light
confuse,

but a scorched, blackened, face
can laugh like an Ethiopian,
or a candled moth,
coming closer to God.

Brighter than any moon, Bilal,
Muhammed’s Black Friend,
shadowed him on the night journey.

Keep your deepest secret hidden
in the dark beneath daylight’s
uncovering and night’s spreading veil.

Whatever’s given you by those two
is for your desires. They poison,
eventually. Deeper down, where your face
gets erased, where life-water runs silently,

there’s a prison with no food and drink,
and no moral instruction, that opens on a garden
where there’s only God. No self,
only the creation-word, BE.

You, listening to me, roll up the carpet
of time and space. Step beyond,
into the one word.

In blindness, receive what I say.
Take “There is no good…”
for your wealth and your strength.

Let “There is nothing…” be
a love-wisdom in your wine.

— from The Hand of Poetry: Five Mystic Poets of Persia, with Lectures by Inayat Khan, Translated by Coleman Barks


/ Photo by TheBroth3R /

Wow. What is there to say about a poem like this? Just reading it works its alchemy on the awareness. But I’m a talkative fellow, so I think I’ll say a few things anyway…

What is this “Good Dark”? Light is so often considered one of the attributes of the Divine, but we forget that dark too is also a metaphor for God. The Eternal is sometimes called dark because It is beyond the ability of the limited intellect to see. It is the realm where there are no longer separations; nothing is seen as separate from That. When the individual encounters such immensity, perception in a sense collapses; there is merging and awareness, but the faculty of seeing distinct objects and beings, even a distinct self, is overwhelmed. It can feel like a shining darkness.

So the Sacred Dark, the Good Dark, is God vast beyond comprehension, Being that gathers everything, even light, even perception, into Itself. This is the darkness where there is “great joy.” This is the immense Mystery.

But what does Sanai mean when he says “blushing embarrassments / in the half-light / confuse”? And he follows with, “but a scorched, blackened, face / can laugh like an Ethiopian, / or a candled moth, / coming closer to God.” What is he saying here?

First, why does a “blackened face” allow us to laugh and come closer to God? Because, if we understand the Divine to be that living, mysterious darkness, then when we become “blackened,” we finally recognize ourselves as the same as that darkness. In the “half-light,” where we are still distracted by our own faces, we are confused, more aware of ourselves than the holy mystery we touch. We become like a young lover too nervous and self-conscious to simply lose oneself in the embrace of the Beloved.

Sanai is telling us we must be burned like a “candled moth,” “blackened” until we have no face of our own separate from the “Good Dark,” and then we can melt silently into the darkness and mystery of the Divine One. This is what he means when he later speaks of “Deeper down, where your face / gets erased, where life-water runs silently…”

What do you think Sanai is talking about when he speaks of a place where “there’s a prison with no food and drink, / and no moral instruction,” but that place surprisingly “opens on a garden / where there’s only God”?

The prison is for the false self, the little self, the ego. There is “no food and drink” to satisfy the ego’s desires, not merely its sensual desires, but it’s intellectual desires go unfed, as well. This is the place where concepts fail, where reality is no longer parceled out into dichotomies of good and bad, right and wrong, making even “moral instruction” a hollow thing. The ego-mind is no longer able to say ‘this is separate from that.’ In the ego’s starvation, in the mind’s deep stillness, reality is perceived as one, whole, unsegmented, pure. That “prison with no food and drink” thus leads you to the garden “where there’s only God.”

This awareness is what Sanai is asking of us when he tells us to “roll up the carpet / of time and space” (both belonging to the ego’s attempts to segment reality), to “step… into the one word” (rather than the ego-mind’s many words). This is what it means to say “There is no good…” (or bad, no division of opposites), “There is nothing…” (except the Divine Wholeness that is all things, emptying individual ‘things’ of their substance). If you can settle deeply into this awareness, with supreme poise and balance, then you will find yourself drinking the ecstasy of true love-wisdom!






Hakim Sanai

Afghanistan (1044? – 1150?) Timeline
Muslim / Sufi

Not much is known about Hakim Sanai, often just called Sanai or Sanai of Ghazna. Sanai is one of the earlier Sufi poets. He was born in the province of Ghazna in southern Afghanistan in the middle of the 11th century and probably died around 1150.

Rumi acknowledged Sanai and Attar as his two primary inspirations, saying, “Attar is the soul and Sanai its two eyes, I came after Sanai and Attar.”

Sanai was originally a court poet who was engaged in writing praises for the Sultan of Ghazna.

The story is told of how the Sultan decided to lead a military attack against neighboring India and Sanai, as a court poet, was summoned to join the expedition to record the Sultan’s exploits. As Sanai was making his way to the court, he passed an enclosed garden frequented by a notorious drunk named Lai Khur.

As Sanai was passing by, he heard Lai Khur loudly proclaim a toast to the blindness of the Sultan for greedily choosing to attack India, when there was so much beauty in Ghazna. Sanai was shocked and stopped. Lai Khur then proposed a toast to the blindness of the famous young poet Sanai who, with his gifts of insight and expression, couldn’t see the pointlessness of his existence as a poet praising such a foolish Sultan.

These words were like an earthquake to Hakim Sanai, because he knew they were true. He abandoned his life as a pampered court poet, even declining marriage to the Sultan’s own sister, and began to study with a Sufi master named Yusef Hamdani.

Sanai soon went on pilgrimage to Mecca. When he returned, he composed his poetic masterpiece, Hadiqatu’l Haqiqat or The Walled Garden of Truth. There was a double meaning in this title for, in Persian, the word for a garden is the same word for paradise, but it was also from within a walled garden that Lai Khur uttered the harsh truths that set Hakim Sanai on the path of wisdom.

More poetry by Hakim Sanai

28 Aug 18:11

reconcile

by Ivan M. Granger

Every person you interact with is within you.
Every object you touch is within you.
The moment of your enlightenment
reconciles the whole world.

23 Aug 20:19

Peek-a-Boo. Photo by DangerousDaveCarper

by fairy-wren


Peek-a-Boo. Photo by DangerousDaveCarper

06 Aug 07:25

Dust

by Barry Briggs

Dust
When Zen Master Joju was sweeping the floor of the temple, a visitor asked:  You are a good Zen master. Why does dust accumulate?

Joju responded: It comes from outside.

The visitor asked: This is a pure and clean temple. How could there be specks of dust?

Joju then exclaimed:  Here comes another one!

06 Aug 07:25

Two Alaskan Poems

by R. Stoneman
  • These are the only two poems written in Alaska.
  • The first one I actually just finished now as a few lines were missing.
  • The 2nd poem is obviously leading up to the departure from Alaska back to Ojai (“home”)

1. God Is Anything and Everything you can Imagine

God is a hysterical woman
slapping you in the face
God is a shy poet
hiding his words from a nervous young man
God is a schizophrenic fisherman
getting drunk while he works
God is a dirty mouthed sailor
singing about dancing whores
God is a frantic child
incorrectly learning the alphabet
God is a conservative elder lady
voting for republican ideals
God is anything and everything
you can imagine

2. Uncondemned

I’ve had enough of this slaughter house.
I want to go home!
All this ripping out fish guts for some numbered papers.
Get me off this Island!
This is no place for the uncondemned.
I am going home!

06 Aug 01:14

A Mouthful by Kim Abel. Submitted by whaturlisthat

by whaturlisthat


A Mouthful by Kim Abel. Submitted by whaturlisthat

06 Aug 01:14

Photo by Priya Ghose

by priyaghosephoto


Photo by Priya Ghose

03 Aug 09:54

the pathless land

by Jerry

Live your life like a child in the house of good parents.
Rest in the pathless land of your innocence.

-JKatz


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31 Jul 12:58

In the end, only three things matter:



In the end, only three things matter:

27 Jul 20:25

Tiny pink Stormtrooper

by Cory Doctorow


Stephanie sent this pic of a tiny pink Stormtrooper cosplayer to Fashionably Geek. They say it was a little girl in there, but that seems to be citing facts not in evidence. In any event, this kid is hella cute.

Little Girl Proves Stormtroopers Look Good In Pink [Cosplay] [Amy Ratcliffe/Fashionably Geek]

(via Wil Wheaton)

    


22 Jul 16:52

Wrong Track

by Barry Briggs

Track
A monk once asked Zen Master Unmun:  I am definitely on the wrong track. Please, Master, give me some instruction.

Unmun said:  What are you talking about?