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© Pauline Beugnies

« En mars 2011, j'ai commencé un travail au Caire sur les femmes de la congrégation des Frères musulmans sans savoir ce que j'allais réellement y trouver. Les plus jeunes m'ont tout particulièrement accrochée avec leurs revendications féministes. Ça les rend folles, par exemple, de ne pas pouvoir devenir Premier ministre si ça les chante, juste parce qu'elles sont des femmes. Elles m'ont plu.

Plus je passais du temps avec elles et plus je ressentais une tension entre la jeune génération, qui cherchait à s'émanciper de la figure « paternelle » de Moubarak, et la celle de leurs parents. Mais je ne parvenais pas à trouver le bon angle pour montrer ce clash générationnel en images.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir :

Jusqu'à ce jour-là, jour du vote de la constitution. Je suis avec Ghada, à droite, et sa fille Sarah, à gauche. Ghada fait campagne pour la constitution, défendue par les Frères musulmans. Sa fille, elle, milite contre. Elle ne la juge pas assez adaptée au droit des femmes.

Après le vote, je les accompagne chez elles. Elles commencent à discuter. Elles parlent, parlent, le ton monte… Je ne sais pas trop quoi faire. Je n'avais jamais été confrontée à ce genre de situation avec elles. Est ce que je ne ruinerais pas la scène si je sortais l'appareil ? Elles risquent de s'arrêter en me voyant, j'ai peur de tout gâcher. Mais c'est la photo que j'attends depuis des jours… J'ai fait très doucement, je me suis faite discrète et finalement j'ai réussi à prendre quelques images. Cette photo-là fonctionne parce qu'on voit le décalage entre la mère et la fille. Sara lève les yeux au ciel, elle a une attitude implorante et exaspérée face à sa mère qui lui fait la leçon. »

Propos recueillis par Victoria Scoffier

Une femme arrose des jeunes pousses plantées dans des bombes de gaz lacrymogène vides dans le village de Bilin, non loin de Ramallah en Cisjordanie. Les bombes ont été récupérées et accumulées par les Palestiniens au fil des ans, suite aux affrontements avec Israël.

Le photographe Majdi Mohammed est membre de l'agence AP/SIPA.

Après une trêve estivale, 6Mois vous replonge dans les histoires qui l'ont marqué en se promenant sur la Toile. Cette semaine, l'Amérique vue par ses ados, l'expo de Sebastiao Salgado à la Maison Européenne de la Photo, du noir et blanc colorisé et des clichés hallucinants d'un ghetto polonais à l'aube de la seconde guerre mondiale. Entre autres.

L'adolescence américaine

Les photos n'ont rien à voir entre elles, leurs auteurs ne se connaissent pas, il n'y pas de suite logique. Pourtant, réunies dans ce portfolio elles racontent un bout de l'Amérique d'aujourd'hui. En tout cas, l'Amérique dans les yeux de sa jeunesse. Derrière l'appareil ils ont entre 14 et 19 ans. Ils montrent leur ville, leur famille, leurs amis, leur vie dans le Montana, New York ou le désert du Nevada.



Femme et journaliste en Iran

Le cliché est apparu sur Twitter, en août dernier. La scène a lieu au ministère des affaires étrangères iranien à l'occasion d'une conférence de presse. La salle est bondée de journalistes. A même le sol, huit femmes grattent le papier au milieu de leurs collègues masculins, confortablement assis sur leurs chaises.



Les classiques en couleur

Ce sont de vieux clichés très célèbres en noir et blanc, qui ont été colorisés par des amateurs et des professionnels de la retouche photographique. Certains datent de 1860, comme ces archers japonais à l'entraînement, d'autres ont été pris dans le chaos de la seconde guerre mondiale, d'autres encore montrent un Charlie Chaplin adolescent et Albert Einstein à la plage.



De la couleur, toujours, mais pour des photos de la guerre de Sécession cette fois. La guerre civile américaine dura de 1861 à 1865, elle fut l'un des premiers conflits à être photographié.



L'expo Salgado décryptée

Le blog Lunettes rouges (hébergé par Le Monde et tenu par Marc Lenot, critique d'art amateur) enfile ses binocles pour décrypter l'exposition Genesis du célèbre photographe brésilien Sebastiao Salgado. Les photos en noir et blanc seraient trop bien léchées, trop « ethnologiques » ? Un peu des deux répond Lunettes Rouges, qui ressort de l'expo malgré tout « enchanté ».



Le ghetto polonais par un photographe nazi

Hugo Jaeger était un fidèle d'Adolf Hitler. Il faisait partie de son plan de propagande et revendiquait son adhésion au nazisme. A la fin de l'année 1939, il photographie le ghetto de Kutno peuplé de 8000 juifs. Bizarrement, ses photos sont belles, en couleur et empathiques. On ne sait pas s'il l'a fait exprès, mais il ressort du travail de Jaeger des portraits humains, souriants.



James Nachtwey au micro

Le photographe américain, deux fois lauréat en 1996 et 1999, préside cette année la vingtième édition du Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre. Il se raconte au micro de France Culture.

Samedi 28 Septembre 2013 de 14h à 23h. FREE !

Lieu : Le Micromarché, Quai à la Houille, 9. 1000 Bruxelles

Une après midi d'écoute et d'activités artistiques et sonores pour commencer en douceur ces festivités. Au programme, deux lives acoustiques avec la voix sur barbe et la guitare folk et de Guillaume Maupin (Label Matamore) suivi du duo néo bruxellois Sages Comme des Sauvages ). Ces concerts lives seront retransmis en streaming sur les ondes de Radio Panik et suivi à partir de 19 h 30 d'un bal panikéen par les Dj's de la radio.

Au milieu de ce patchwork acoustique, différentes activités seront proposées. Une borne d'écoute "No Sabam" permettra au public un téléchargement libre et légal de sonorités et fichiers musicaux non soumis au régime de la SABAM. Ramenez vos clef USB !

Le public sera convié à participer à un atelier cartographie sonore par BNA-BBOT, organisation dédiée à la mémoire sonore de Bruxelles. En ramenant son t-shirt, son sac en toile ou tout autre support textile vierge, chacun pourra repartir avec un souvenir sérigraphié des 30 ans de Radio Panik. Toutes ces activités sont gratuites. Pour les papilles, tout est prévu ! La cuisine va chauffer avec la participation de bénévoles panikéens issu de plusieurs émissions communautaires aux fourneaux présents pour proposer leurs spécialités culinaires aux plus gourmands.

15h-18h : atelier cartographie sonore par BNA-BBOT

15h-19h30 borne NO SABAM (ramène ta clé USB)

15h-19h30 Atelier sérigraphie (ramène ton t-shirt)

16h30-17h30 : Guillaume Maupin

17h30-18h30 : Sages comme des sauvages

18h30-23h : BAL avec Suppercult, Pierre De Jaeger et Dj Sofa

GRATUIT

Quelques liens :

• Le Micromarché : www.micromarche.be/
• Sages comme des Sauvages : http://sagescommedessauvages.tumblr.com/
• BNA-BBOT : www.bna-bbot.be

> Samedi 14 Septembre 2013 de 17h à 20h. FREE ! Lieu : "Cultures Maison" Maison des Cultures de Saint Gilles, Rue de Belgrade, 120. 1060 Saint Gilles.

Un plateau radio nourri d' « interviews maison » et de « lives cultures », en direct et en streaming du festival Cultures Maison où il sera question (et réponse) du contenu et du contenant du festival, de la vie d'illustrateur de Moolinex, de celle de VRP de Super Loto Editions, de musique plus ou moins douce, mais surtout du lancement du livre "CRAMPED !" de Super Loto éditions et Kizmiaz Records.

"CRAMPED !" est une anthologie illustrée des multiples vinyles pirates (bootlegs) du groupe américain "The Cramps", qui a marqué de son empreinte indélébile l'histoire du rock'n'roll, pendant près de quatre décennies, depuis ses débuts à la fin des années 70. Le livre prend donc le parti du livre de fans : celui à la fois de proposer une liste exhaustive des enregistrements pirates du groupe (albums, singles, flexis, picture-discs, coffrets et même cartes postales imprimées), mais d'également faire intervenir des auteurs de bande dessinée ou illustrateurs largement inspirés au cours de leur carrière par l'œuvre des "Cramps".

Parler c'est bien mais taper dans des pieds c'est mieux. Ce sera possible grâce au concert du "Rémy Bricka nantais" : BIRDS ARE ALIVE.

"Contrairement à ce que pourrait laisser supposer son nom, BIRDS ARE ALIVE est un homme-orchestre. D'origine Nantaise, il se frotte au public dans toutes les salles depuis ses débuts en 2008. Son second album ne dévie pas de la trajectoire envisagée dans le premier : il arpente des voies artisanales où le blues se conjugue à un rock d'obédience garage, boosté par son jeu de guitare délicat. Son univers résolument anglophone et roots évoque parfois celui de Muddy Waters et affirme sa cohérence en revendiquant un aspect trash et authentique." Rock & Folk

GRATUIT

Quelques liens :

• http://culturesmaison.be/
• www.superlotoeditions.fr
• http://artpute.over-blog.com/
• http://www.birdsarealive.fr/