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03 Jul 15:46

Tempête de boulettes géantes 2, c'est Jurassic Park avec de la bouffe !

La bande annonce est arrivée ! / Découvrez la bande annonce du film d'animation Sony Pictures : Tempête de boulettes géantes 2. Un film en salles en février 2014.
03 Jul 15:41

e-Books : les Français toujours aussi peu tentés

Monolecte

Faut voir les catalogues : y a rien dedans!

Selon les derniers chiffres du Syndicat national de l'édition, la part de marché des livres électroniques dépassait à peine les 3% en France l'an passé.
03 Jul 15:40

Les meilleures liseuses/ livres électroniques en 2013

by Hervé Bienvault

Modele
Nous sommes au milieu de l'année, le moment de vous donner mon tiercé des meilleures liseuses/ livres électroniques pour cette première partie de l'année. Choix toujours difficile tant les modèles sont finalement très proches les uns des autres aujourd'hui. Un marché très mature et dynamique, n'en déplaise à certains, avec des nouveautés à prévoir à la rentrée chez beaucoup d'acteurs, Amazon en tête. Pour ma sélection, pas de grand bouleversement par rapport à la fin de l'année dernière. J'ai juste remplacé le Kobo Glo par le nouveau Kobo Aura HD, les deux autres modèles restant sur mon podium à la même place. Explications:

1/ Kobo Mini: c'était mon premier choix l'année dernière, il le reste en 2013, c'est le Kobo Mini. Il est très pratique, avec un premier prix très doux, passé à 39,90€ depuis quelques semaines, qui dit mieux. L'aspect pratique lui donne un coup de pouce très intéressant pour moi. Comme l'année dernière, je ne considère pas que l'éclairage soit indispensable si vous ne lisez pas beaucoup dans votre lit le soir. Et encore, j'ai tendance à préférer une bonne lampe de chevet. Le format 5 pouces est idéal pour les poches et les sacs à main. C'est vraiment ma philosophie de la lecture en mode numérique. Ce Kobo Mini, un vrai petit iPod du livre, pratique en toutes circonstances sans sacrifier au confort. Si vous voulez vous essayer à la lecture numérique à peu de frais, le rapport qualité/ prix est absolument imbattable. Pour moi, il devrait y en avoir un dans tous les foyers, sur l'étagère de la bibliothèque ou sur la petite table dans l'entrée, prêt à tout moment pour partir en vadrouille. Sans hésitations, satisfait ou remboursé comme on dit. Même si Kobo prépare sans doute un nouveau modèle pour la rentrée, ce Kobo Mini ne prendra pas de rides tant il est excellent. En attendant, c'est bien sûr le modèle idéal pour partir en vacances, dans les valises et les sacs à dos sans rogner son budget!

2/ Kobo Aura HD: deuxième place sur mon podium, il remplace le Kobo Glo. J'aurais vingt ans de plus, je l'aurais sans doute mis sur la première marche. Un très bon modèle parfaitement complet avec un grand écran qui en séduira beaucoup. Kobo a mis le paquet et c'est réussi. L'éclairage intégré a été encore amélioré par rapport au Glo. Si cette fonctionnalité vous parait indispensable pour lire le soir au lit, pas d'hésitations. Je vous conseille de prendre le Kobo Aura HD si vous lisez beaucoup chez vous. Il est certes plus grand et moins pratique que le Kobo Glo, mais vous apprécierez vite la différence, surtout pour quelques dizaines d'euros seulement. Une lecture plus confortable, surtout si vous avez tendance à vouloir grossir les caractères avec une vue qui baisse un peu. Vous aurez une qualité dans le rendu typographique supérieure avec ce modèle. L'Audi de la liseuse derrière la Mini, question de goût!

3/ Sony PRS-T2: malgré l'absence de lumière intégrée, le Sony PRS-T2 reste résolument sur mon podium pour sa qualité de fabrication, sa finesse, sa légèreté, son niveau technique, son stylet, la gestion du format PDF, sa recherche sur chaque mot avec Wikipédia/ Google. La technologie tactile retenu par Sony sans surcouche en plus, lui permet de conserver une qualité d'écran intacte, un plus indéniable si vous lisez en lumière du jour. La baisse du prix à 99€ depuis quelques semaines emporte aussi mon adhésion. Sony nous prépare un PRS-T3 pour la rentrée, à suivre de très près comme d'habitude.

Les modèles d'Amazon comme d'habitude écartés, défiance pour le format propriétaire. Ma bibliothèque est aussi importante que le livre électronique lui-même, il faut en tenir compte.

Les autres modèles juste au pied du podium, les trois modèles avec la lumière intégrée, Kobo Glo, Cybook Odyssey HD Frontlight et le récent PocketBook Touch Lux. Ils sont très proches les uns des autres. Même si le dernier ne dispose pas de la librairie intégrée, il compense par la très grande polyvalence de ses différentes fonctionnalitées. Tous de bons modèles, mais il faut bien faire un choix et quitte à prendre la lumière intégrée, je choisis le Kobo Aura HD.

Vous pourrez bien évidemment retrouver tous mes tests sur la page habituelle que j'actualise.

03 Jul 15:37

Prix de la pire entreprise japonaise 2013

by Pauline Ratzé

Un comité de défenseurs des droits des travailleurs et de journalistes [en] a annoncé les nominés au titre de pire entreprise japonaise pour 2013 [ja]. Huit sociétés et organisations dont des employés ont perdu la vie à cause du surmenage ou se sont suicidés sont en lice pour décrocher ce prix de la honte. En ligne, les internautes peuvent voter [ja] et voir les résultats et les commentaires [ja] en temps réel.

Ecrit par Keiko Tanaka · Traduit par Pauline Ratzé · Voir le billet d'origine [en] · commentaires (0)
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03 Jul 15:30

La DCRI et le groupe de Tarnac, une drôle d'affaire sur Internet

by Napakatbra

 Numerama.com - Selon Mediapart, un agent de la DCRI se cacherait derrière l'auteur très prolixe de plusieurs blogs, qui avait publié de nombreuses informations étonnantes sur les membres du groupe de Tarnac, suspecté d'être associé au groupe terroriste AZF.

en lire plus

02 Jul 09:43

Aide aux entreprises : 456 000 dollars de subvention pour créer un emploi !

by Olivier Petitjean

Aux États-Unis, les pouvoirs publics locaux dépensent des fortunes pour attirer usines et grands projets industriels. Un rapport décrypte ces « méga deals » rapportés au nombre d'emplois créés. Parmi les heureux gagnants : des groupes français, dont Areva, soutenue à hauteur de 276 millions de dollars pour une usine créant 250 emplois !
Les États et collectivités locales américaines dépensent des dizaines de milliards de dollars en subventions et crédits d'impôts pour attirer les entreprises. Certains (...)

- S'informer / Capitalisme, Economie mondiale, Que faire face à la crise financière ?, Amériques, Emploi et conditions de travail, Redistribution des richesses
02 Jul 09:42

Graphistes en colère : pourquoi ils ne veulent plus “fermer leur gueule”

Les graphistes français n'en peuvent plus du manque de considération à leur égard. Ils expriment ici les raisons de leur mécontentement.
02 Jul 08:21

Comment les Chômeurs perçoivent l'Assurance chômage ? L'Unédic redécouvre l'eau tiède

by Yves Barraud
L'Unédic a confié à l'institut Gatard et Associés, une étude sur les perceptions de la réglementation d’Assurance chômage par les demandeurs d’emploi. Actuchomage vous livre le résumé des résultats.

Lire la suite...

02 Jul 08:16

« La gestion du turn-over va devenir un enjeu de protection sociale »

by Emmanuelle Heidsieck
02 Jul 08:15

FLASH ♦ Au lendemain de la grève générale, le ministre des finances portugais démissionne

by POI
Vitor Gaspar, ministre portugais des Finances du gouvernement de Pedro Passos Coelho (Parti conservateur – PDS) vient de démissionner. Artisan des réductions budgétaires exigées par la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international), il a démissionne au lendemain de la grève générale appelée dans l’unité par la CGTP et l’UGT contre les plans d’austérité et […]
30 Jun 07:42

La pédophilie féminine, une « passion interdite », une « liaison particulière » ? Mais ouvrez donc les yeux !

by Marianne

2364917748_f44508c822On pourrait résumer ce qui va suivre en quelques lignes : non, la pédophilie féminine n’est ni « une passion interdite » [1], ni une « liaison particulière » [2].

C’est un crime odieux qui n’a rien à voir avec l’amour, qu’il soit hétéro ou homosexuel, et qui détruit la victime aussi durablement que la pédophilie masculine. Et vous lire depuis le mois de mai, mesdames et messieurs les journalistes, est d’une violence inouïe.

La première fois j’avais 12 ans.

J’étais une gamine pas encore entrée dans l’adolescence, une grande asperge à lunettes, avec deux ans d’avance, « intellectuellement précoce » et venant d’une famille éclatée. Pas vraiment le profil type de la star des cours des récréations…

Mes chagrins d’enfant grandissant quasiment seule et  ma soif de connaissances trouvaient le même soulagement dans les livres. Je dévorais à longueur de journée tout ce qui me tombait sous la main. Entre éducateurs et assistants sociaux, les adultes qui s’étaient intéressés à moi n’avaient fait (aux yeux de l’enfant de 12 ans que j’étais) qu’aggraver ma situation familiale. Je me demandais si un jour je pourrais faire confiance à un adulte.

J’y ai cru le jour où j’ai rencontré une femme, une prof. Peut-être la prof idéale dont rêvent les collégiens, passionnante et passionnée. De suggestions de lecture en regards insistants, les jours où la douleur de ma situation familiale se lisait trop sur mon visage, elle a su gagner ma confiance. Après… Je suis absolument convaincue qu’il ne sert à rien de rentrer vraiment dans les détails de ce qui s’est déroulé durant 8 mois.

Les moments d’échanges où j’avais l’impression d’avoir enfin rencontré la personne qui me comprenait sont devenus des séances de viols et de tortures dont je sortais régulièrement en sang.

Car NON, mesdames et messieurs les journalistes, les relations entre 2 personnes de sexe féminin (je ne dis pas deux femmes car je n’étais pas encore une femme, j’étais une ENFANT) ne sont pas toujours douces, tendres et roses, faites de caresses subtiles et de baisers volés. « Cette histoire est différente de la pédophilie masculine, associée à la violence de la pénétration et qui accable les jeunes garçons abusés » aurait dit un magistrat ; cela ne me surprend même pas.

Une main de femme qui pénètre intégralement le vagin d’une enfant de 12 ans… Combien de personnes sont capables de se représenter la scène ?

Une femme qui prend plaisir à rentrer 1, 2, 3, jusqu’à 12 crayons dans l’anus dans son élève, cela existe, même si j’ai entendu je ne sais combien de fois durant les 9 années de procédure judiciaire : « Une femme ne fait pas ces choses-là ».

Le moment le plus atroce pour moi, ces dernières semaines, a sans doute été la découverte de la page 50 du numéro de Causette. Cette illustration tellement douce, tellement belle et cette phrase « J’ai voué ma vie aux adolescents. C’est terrible pour moi qu’on puisse imaginer que je suis un danger pour eux ». J’en ai vomi. Littéralement, chère Johanna Luyssen…

J’ai aimé Causette au début, je m’y suis même abonnée, j’ai même à l’occasion porté le badge « Causette »… Et retrouver là les mêmes paroles de ma violeuse, mis en scène avec tellement de talent… Mais enfin, le fait même qu’elle ne reconnaisse pas être un danger pour les adolescents montre à quel point cette femme est potentiellement dangereuse.

Une homosexuelle n’est pas attirée par les jeunes filles de 12 ou 14 ans. Ou alors elle est atteinte d’une perversion. Pédophilie, éphébophilie, qu’importent les nuances terminologiques, cette personne est un danger et SE RÉFUGIER DERRIÈRE L’AMOUR est le discours de tous les pédophiles. Et au passage, ma propre violeuse n’était pas homosexuelle, elle était hétérosexuelle, mariée ET pédophile.

Je ne sais pas ce qui s’est passé entre cette femme et Yasmine et la décision de justice, je crois que je préfère ne pas la connaître.

Mais je voudrais vous dire, mesdames et messieurs les journalistes, à quel point votre discours me fait vomir et à quel point il contribue à entretenir la silenciation des victimes de femmes. J’ai passé 9 années (oui, 9 années) a chercher à faire reconnaître ce que j’avais subi. Les faits, après avoir été qualifiés dans un premier temps comme « viols sur mineurs de 15 ans par personne abusant de l’autorité que lui confèrent ses fonctions, actes de barbarie et de torture » seront finalement (comme l’écrasante majorité des affaires de viols) requalifiés en « atteinte sexuelle » et correctionnalisés. La peine sera … symbolique et jusqu’au bout j’attendrais des professionnels dire « les femmes ne font pas ces choses-là ».

Aujourd’hui, je suis adulte et homosexuelle. Il m’aura fallu plus de 10 ans pour accepter ma sexualité, jusqu’à ce qu’un jour un psy me dise : « Mais enfin, si vous aviez été victime d’un homme, vous sentiriez-vous obligée d’être homosexuelle ? » L’évidence de cette phrase m’a libérée.

Alors quand vous comparez une infraction pénale avec une passion amoureuse ou avec une liaison tendre, vous faites non seulement preuve d’ignorance et d’aveuglement, mais également d’homophobie (inconsciente ?) et de lesbophobie.

Je souhaite à Yasmine beaucoup de courage pour les années à venir. J’espère qu’elle trouvera la force de construire l’adulte qu’elle est en train de devenir et qu’elle ne laissera aucun discours (dont les vôtres) l’enfermer dans le déni de la réalité de ce qu’elle a vécu.

Et je suis heureuse de voir ces mots publiés. Moi qui ne possède ni organe de presse, ni carte de presse. Même si je doute, mesdames et messieurs les journalistes, que ma parole vous intéresse.

Marianne.

PS : Grégory Lassus-Debat menaçant sur Twitter Gaëlle-Marie Zimmermann d’assignation en justice pour avoir dit que Causette était un magazine « pro-pédophile », je tiens à préciser en tant que victime qu’effectivement l’article cité est une forme de légitimation voire d’éloge de la pédophilie féminine.

La polémique prenant de l’ampleur sur les réseaux sociaux, Grégory Lassus-Debat et Liliane Roudière présentent de pseudo-excuses sur Rue 89. Je voudrais juste signaler à ces journalistes soucieux de déontologie que l’argument consistant à dire « nous n’avons pas donné la parole à la victime car ses avocats s’y refusent » ne tient pas la route une demi-seconde. La moindre des choses dans ce cas aurait été de proposer à une autre victime de s’exprimer. D’autre part cela n’excuse en RIEN le vocabulaire (présentant la victime comme l’amante et décrivant l’agresseuse comme une pauvre femme perdue) et le graphisme proche d’un magazine pour ado amoureux.

30 Jun 07:40

Barcelone : 90.000 personnes au concert pour l'indépendance

Le pari de remplir le stade du Football Club Barcelone pour réclamer l'indépendance de la Catalogne a été gagné ce samedi 29 juin. Plus de 90.000 personnes ont répondu à une invitation inédite, vouée à convaincre l'Etat espagnol d'autoriser l'organisation d'un référendum en 2014....
30 Jun 07:38

Prism : la NSA espionnait l'Union européenne

by b.bec

lemonde.fr_Logo

Prism : la NSA espionnait l'Union européenne
avec AFP et Reuters | lemonde.fr | samedi 29 juin 2013

La NSA espionnait dans le cadre du programme de surveillance Prism plusieurs bureaux de l'Union européenne, montrent des documents secrets dont

La NSA espionnait dans le cadre du programme de surveillance Prism plusieurs bureaux de l'Union européenne, montrent des documents secrets dont "Der Spiegel" a pris connaissance. | AP/Kin Cheung

Les services de renseignement américains espionnaient dans le cadre du programme de surveillance Prism plusieurs bureaux de l'Union européenne, dont ils avaient réussi à pénétrer les réseaux informatiques, montrent des documents secrets dont l'hebdomadaire allemand Der Spiegel a pris connaissance.

Le magazine allemand cite dans un article publié samedi 29 juin un document classé "strictement confidentiel" de la National Security Agency (NSA) daté de septembre 2010, que l'informaticien Edward Snowden a emporté dans sa fuite après avoir dévoilé l'existence de Prism et que les journalistes du Spiegel ont pu lire en partie.

Selon ce document, la NSA a implanté du matériel d'écoute dans les bureaux de l'Union européenne (UE) à Washington et aux Nations unies et était en mesure non seulement d'écouter les conversations téléphoniques, mais aussi d'accéder aux documents et aux courriels des diplomates européens, qualifiés de "cibles à attaquer" dans le document.

D'après le Spiegel, l'agence de renseignement américaine surveillait aussi les systèmes de communication de l'immeuble Justus Lipsius, qui héberge le Conseil européen à Bruxelles et où les gouvernements de l'UE disposent de bureaux à partir desquels ils peuvent passer des appels sécurisés. Il y a "plus de cinq ans", écrit Der Spiegel, les experts en sécurité de l'UE avaient découvert un système d'écoutes sur le réseau téléphonique et internet du bâtiment Justus-Lipsius, qui remontait jusqu'au quartier général de l'OTAN en banlieue de Bruxelles.

Lire : Aux Etats-Unis, une cybersurveillance digne d'un Etat policier

IMPACT SUR LES RELATIONS USA-UE

Der Spiegel a également recueilli sur son site internet des réactions de personnalités européennes, comme le président du Parlement européen, l'Allemand Martin Schulz, qui estime que "si cela se confirme, il s'agit d'un immense scandale". "Cela nuirait considérablement aux relations entre l'UE et les Etats-Unis", ajoute-t-il.

Pour le ministre des affaires étrangères luxembourgeois, Jean Asselbron, "les États-Unis feraient manifestement mieux de surveiller leurs services de renseignement plutôt que leurs alliés". L'espionnage américain est "hors de contrôle", juge-t-il, soulignant que si les activités de renseignement "sont justifiées par la lutte contre le terrorisme (...) l'UE et ses diplomates ne sont pas des terroristes".

Toujours sur le site du Spiegel, le député européen écologiste Daniel Conh-Bendit appelle à une rupture immédiate des négociations sur le traité de libre-échange transatlantique, tant qu'un accord n'a pas été signé avec les États-Unis sur la protection des données. Des négociations en ce sens, lancées en 2011, n'ont toujours pas abouti.

Mercredi, l'Union européenne avait demandé aux États-Unis de lui fournir "aussi rapidement que possible" des réponses à ses questions sur le programme de surveillance américain Prism.

CORREA S'EST ENTRETENU AVEC BIDEN

Edward Snowden se trouve depuis presque une semaine dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou, en attendant la réponse de l'Equateur à sa demande d'asile politique. Cet ancien collaborateur de l'Agence nationale de sécurité (NSA) est recherché par les Etats-Unis pour avoir divulgué des informations explosives sur de vastes programmes américains de surveillance des communications.

Le président équatorien, Rafael Correa, a annoncé samedi s'être entretenu avec le vice-président américain Joe Biden du cas de l'ancien agent du renseignement américain, recherché pour espionnage par Washington. "Nous avons parlé de l'affaire Snowden et il m'a transmis de manière très courtoise la requête des Etats-Unis de bien vouloir rejeter la demande d'asile", a déclaré le président Correa lors d'une conférence de presse, précisant que M. Biden l'avait joint au téléphone vendredi.

Lire : Affaire Snowden : Rafael Correa s'est entretenu avec Joe Biden

29 Jun 22:42

Sels d’aluminium dans les vaccins : "Un nouveau scandale sanitaire doit être évité !" (Laurence Cohen, PCF)

by patrick

Laurence Cohen, Sénatrice du Val-de-Marne s’est rendue vendredi matin devant le Ministère de la Santé pour apporter son soutien à l’association E3M (Entraide aux Malades de Myofasciite à Macrophages).

Documents à télécharger: 
Le communiqué de Laurence Cohen
29 Jun 22:35

De la domination allemande (ce qu'elle est, et ce qu'elle n'est pas)

by Frédéric Lordon *

L'Allemagne prendra-t-elle bientôt conscience du ressentiment croissant dont elle est l'objet – non pas seulement dans les pays du Sud, dont, par une sorte de « racisme économique », elle se moque comme d'une guigne, mais au cœur même de l'Europe, et notamment en France ? Car tous les cantiques à la sacralité du « couple franco-allemand » n'empêcheront pas que quelques vérités pénibles finissent par faire leur chemin, d'abord dans les marges, où il est plus facile de les assigner à leur condition de réprouvées, mais bientôt beaucoup plus largement. L'Europe supposément communauté de peuples égaux est sous la domination d'un seul – avec, il est vrai, la validation passive du poltron décisif, la France –, voilà la disgracieuse réalité européenne présente. Encore faut-il ne pas se tromper lorsqu'on parle de « domination allemande », car si le fait lui-même est avéré, la nature du fait demande à être précisée [1]

Et d'abord que veut dire « l'Allemagne » ? Car ce ne sont pas toujours les mêmes entités qui se trouvent engagées dans les divers énoncés auxquels peuvent donner lieu l'idée de « domination de l'Allemagne ». Parle-t-on de domination industrielle ? Ce n'est pas la domination de l'Allemagne-nation, c'est la domination de l'Allemagne-capital, comprendre : du capital allemand – et ça n'est pas tout à fait pareil. En proie à leurs élans de puissance caractéristiques, et en cela semblables à leurs homologues de tous les autres pays, les entreprises allemandes s'efforcent d'éliminer leurs concurrents, luttent pour la capture de la plus grande part de marché et, conformément à la pure et simple logique (en tant que telle a-nationale) du capital [2], cherchent systématiquement l'avantage compétitif susceptible de leur assurer la suprématie économique. Il n'est besoin d'aucune hypothèse supplémentaire pour rendre raison de ce fait, besoin d'invoquer aucune pulsion nationale de domination, puisque en l'occurrence la pulsion de domination est inscrite au cœur même de la logique du capital et, portée par les entités privées du capital, se suffit amplement à elle-même. Aussi peut-on dire qu'il y a assurément projection de puissance des pôles capitalistes allemands, mais hors de tout projet national de puissance.

L'Allemagne, « reluctant sheriff » de l'euro

Rien de ceci n'exclut pour autant que, par-delà les entités capitalistes privées, l'Allemagne elle-même, conçue comme pour-soi national, incarné dans un Etat, ne problématise et ne réfléchisse sa domination présente. Mais de quelle manière exactement ? Pas tout à fait celle que laisse spontanément imaginer l'ampleur de l'hégémonie effective qu'elle a acquise sur l'Europe. Car paradoxalement, on pourrait soutenir que l'Allemagne entretient un rapport malheureux, ou du moins inconfortable, à sa propre domination. Ecrivant en 1997, dans les années tranquilles et « débonnaires » du clintonisme, Richard Haass, combinant son vague centrisme [3] et sa posture « réaliste » en politique étrangère, proposait que les Etats-Unis se trouvaient dans la position de reluctant sheriff (le sheriff réticent), ayant rompu avec tout projet ouvertement impérial [4] mais responsable de fait (et comme « malgré lui ») de l'ordre international – dont il se devait par conséquent d'endosser les sujétions « policières ». Qu'elle soit fondée ou non à propos des Etats-Unis [5], il y a dans l'idée de ce contrecœur quelque chose qui s'applique assez bien à l'Allemagne d'aujourd'hui dans le contexte particulier de l'union monétaire européenne. L'Allemagne est encombrée de sa propre domination. L'Allemagne ne sait pas quoi faire de sa propre domination, parce qu'elle s'est donnée à elle-même, et depuis assez longtemps, de bonnes raisons de n'en pas vouloir, disons en fait plus précisément – mais c'est une précision décisive ! –, de ne pas vouloir une certaine part ou un certain mode de la domination.

La domination allemande est monétaire, et c'est cette nature même qui pousse l'Allemagne et à l'exercice et à l'embarras de sa propre domination. A l'embarras en particulier car, à l'expérience de l'étalon-dollar, l'Allemagne sait très bien ce qu'il en coûte de responsabilités à l'hegemon d'un régime monétaire international. La théorie de la stabilité hégémonique de Kindleberger, si elle ne peut sans doute plus revendiquer la généralité qu'elle se prêtait à l'origine, n'en saisit pas moins un état possible des régimes internationaux, dominés, comme l'indique le nom de la théorie, par un seul, mais dont le monopole de domination, précisément, produit des effets stabilisateurs… pourvu qu'il se montre à la hauteur des devoirs qui lui incombent de fait, et qu'il est seul à pouvoir endosser.

Dans le cas d'un régime monétaire international, les devoirs de l'hegemon sont très clairs :

  • 1) veiller à ne pas laisser sa balance courante devenir par trop excédentaire, voire la maintenir déficitaire, pour soutenir l'activité dans la zone, équilibrer les autres balances et éviter les crises de change (ou bien, en régime de monnaie unique, les ajustements meurtriers de la « dévaluation interne ») ;
  • 2) assurer la fonction névralgique de fournisseur en dernier ressort de la liquidité internationale.

Il suffit d'énoncer ce cahier des charges pour mesurer le degré auquel l'Allemagne manque à sa tâche – et prévoir une très mauvaise tournure au régime particulier que constitue la zone euro sous hegemon allemand. Mais il faut également comprendre le fond de cette réticence du reluctant sheriff de l'eurozone, et par là apercevoir en creux en quoi consiste la part de domination réelle de l'Allemagne, celle à laquelle elle adhère absolument et à laquelle elle ne renoncera jamais.

Si l'Allemagne n'est dominante qu'en partie et à contrecœur, c'est qu'elle a parfaitement compris ce qu'il lui en coûtera de perte de contrôle de sa propre monnaie (quand bien même il s'agit de l'euro) du fait même de l'exercice de ses devoirs d'hegemon, tout spécialement celui de fournisseur de liquidité en dernier ressort. S'établir confortablement dans la position du prêteur international en dernier ressort suppose en effet une « complexion monétaire » telle que celle des Etats-Unis, entièrement décontractés avec l'idée de création monétaire, aisance et coudées larges auxquelles le système financier mondial doit d'avoir été sauvé du désastre à plusieurs reprises depuis 1987, et encore depuis 2007-2008. Cet engagement implicite, et cette disponibilité en cas de nécessité à ouvrir grand les vannes de la liquidité, sont cela même qui fait horreur à l'Allemagne. Tous les programmes d'assistance exceptionnelle mis en place par la Banque centrale européenne (BCE) ont fait l'objet d'âpres débats avec les représentants allemands, et encore n'ont-ils été tolérés que parce qu'ils ont été conçus à l'intention des banques, et d'elles seulement. Qu'il s'agisse de diriger la création monétaire vers les dettes souveraines, c'est-à-dire les Etats impécunieux et toujours suspects d'abuser de l'aléa moral (comme si les banques privées ne l'étaient pas !!), et l'Allemagne devient folle.

C'est bien pourtant ce à quoi elle a consenti avec le programme OMT (Outright Monetary Transactions) mis en place en septembre 2012 par la BCE. Quoiqu'elle n'ait rien résolu fondamentalement par elle-même, l'annonce de la BCE de sa disposition à intervenir dans les marchés secondaires pour racheter, si besoin est en quantités illimitées, les dettes souveraines attaquées a été ce que les anglo-saxons nomment un game changer : les primes de risque qui menaçaient de diverger ont été ramenées à des niveaux permettant aux Etats mis en cause d'éviter l'insolvabilité, c'est-à-dire de devoir en appeler aux programmes d'« assistance » européens (FESF, MES [6]), puis de choir dans les pattes de la troïka…

Seul un programme du type OMT pouvait stabiliser la zone – temporairement s'entend, car rien n'est résolu pour autant, et seule la béatitude européiste fait chanter « la crise est finie » quand tous les problèmes de fond demeurent pendants. Il était grand temps en tout cas car, après la Grèce, le Portugal, et l'Irlande, c'est l'Espagne [7] et l'Italie qui menaçaient de céder – et les fonds européens n'y auraient pas résisté. Mais il aura fallu trois ans de crise aiguë et le bord du gouffre de l'été 2012 pour que l'Allemagne, rendue à la dernière extrémité et sommée de faire quelque chose, sauf à ce que l'euro n'explose, consente au geste qui sauve. C'est donc peu dire que le sheriff allemand est du genre qui renâcle quand le salut n'est acquis qu'après d'aussi intenses et d'aussi longues tentatives de le décider à faire quelque chose, et que seule l'imminence de la ruine terminale de l'euro aura pu le convaincre enfin du mouvement évident, réclamé par tous les économistes à peu près lucides depuis 2010.

Fractures allemandes

Mais, raison supplémentaire de redécouvrir que les personnalisations sont parfois trompeuses, Merkel et Schäuble ne sont pas toute l'Allemagne. Car si l'Allemagne s'est in fine rendue à cette solution, c'est au prix d'un déchirement intérieur dont elle n'est toujours pas remise. La décision en effet n'a été acquise qu'en tordant le bras à la Bundesbank et à son président, qui la représente au conseil de politique monétaire de la BCE, Jens Weidmann. Incarnation de l'orthodoxie monétaire allemande sous sa forme la plus rigoriste et la plus obtuse, Weidmann a tout fait pour empêcher l'adoption du programme OMT – et continue de tout faire pour tenter d'en neutraliser la mise en œuvre.

Aussi assistons-nous à ce spectacle inouï d'une Bundesbank en pleine opération de sabotage de la seule initiative qui ait à peu près réussi à stabiliser l'euro, prise au surplus par le SEBC (Système européen de banques centrales) dont elle est membre ! Car la Bundesbank n'a pas chômé depuis qu'elle a appris que la Cour constitutionnelle de Karlsruhe aurait à connaître des plaintes déposées par divers requérants à l'endroit du MES et surtout du programme OMT, c'est-à-dire les deux épouvantails, symboles aux yeux de la fraction « sûre d'elle-même » de l'Allemagne de la solidarité forcée où elle se trouve embarquée au profit des pouilleux du Sud. Décidée à ne pas laisser passer cette unique opportunité de dégommer l'OMT pour anti-constitutionnalité, la Bundesbank a préparé depuis décembre sa déposition – contre la BCE ! Les auditions qui ont eu lieu à Karlsruhe les 12 et 13 juin font alors partie d'un de ses moments à haut pouvoir de révélation, qui disent tout de l'état de la construction européenne en disant tout de la disposition du pays qui en a pris les rênes.

Jens Weidmann, en un éclair d'honnêteté et d'innocence mêlées, à moins qu'il ne s'agisse simplement de la rude franchise de ceux qui, sûrs de leur force, n'éprouvent plus le besoin de dissimuler quoi que ce soit, y a en effet tout dévoilé, et notamment livré le fond de la pensée monétaire du pays avec lequel nous faisons « couple », « moteur » et destin économique commun : « En union monétaire, les rachats sur les marchés secondaires ne devraient pas être utilisés pour faire baisser les primes de risques des divers pays, sauf à menacer, entre autres choses, d'annuler le rôle disciplinaire des marchés de taux et d'écarter les pays de la voie de la responsabilité financière » [8]. Comprendre : « nous avons insisté dès l'origine pour que les politiques économiques nationales soient délibérément exposées à la tutelle normalisatrice des marchés financiers, et nous ne voudrions pas que les interventions de la BCE viennent relâcher cette saine discipline en abaissant artificiellement les taux d'intérêt qui, normalement, véhiculent la juste sanction par les investisseurs de l'inconduite financière. »

On sait bien, et depuis longtemps, depuis la négociation même du Traité de Maastricht en fait, que l'asservissement des souverainetés économiques nationales aux marchés financiers fait partie intégrante des conditions imposées par l'Allemagne pour s'assurer de la rectitude des politiques économiques de ses partenaires. Mais l'entendre énoncé avec autant de candeur brute produit un effet de rappel toujours très rafraîchissant, et possède cette rude vertu de rendre à nouveau claires les choses désagréables – les vérités d'origine – que le discours enchanteur de l'européisme s'obstine à recouvrir, quand il ne fait pas lui-même le choix de ne plus vouloir les voir.

Car voilà les vérités d'origine telles qu'elles restituent les obsessions de l'Allemagne… et sa manière bien à elle de les avoir fait partager à tous les autres Etats-membres de l'eurozone : la « stabilité financière » et la hantise de la création monétaire – le cas échéant contre toute rationalité macroéconomique. En toute rigueur d'ailleurs, on ne devrait pas accorder à l'Allemagne ses propres mots, et notamment ceux de « stabilité financière », nom aseptisé, comme toujours bien fait pour revendiquer la neutralité scientifique, alors même que l'orthodoxie budgétaire forcenée ne cesse de produire de la divergence macroéconomique, sous la forme de l'enfoncement cumulatif dans la récession – soit l'exact contraire de toute « stabilisation ». Quant à la phobie furieuse de la création monétaire, elle est à l'évidence le trait de complexion qui s'oppose au premier chef à ce que l'Allemagne reçoive jamais la position dominante d'un régime monétaire, quel qu'il soit, dont elle refuse absolument d'exercer la fonction névralgique de prêteur international en dernier ressort – preuve en est spectaculairement donnée aujourd'hui, au moment où elle s'efforce de détruire l'une des initiatives les plus décisives de la BCE en cette matière.

Le programme OMT de la BCE représente alors une sorte de summum dans l'horreur puisqu'il cumule les deux abominations d'alléger le fardeau de l'ajustement budgétaire (en diminuant les taux d'intérêt, donc la charge de la dette publique) et (surtout) d'envisager pour ce faire de créer de la monnaie en quantité potentiellement illimitée. C'est bien cette clause d'illimitation pourtant qui entre dans la définition même du prêteur en dernier ressort (national ou international) – là où un fonds (comme le MES), ne disposant que de ressources limitées, est voué à être dominé par les masses financières mobilisables par les investisseurs coalisés ; c'est bien cette clause, donc, qui pouvait seule impressionner les marchés, certains de trouver là plus fort qu'eux ; et… c'est elle qui est motif d'épouvante pour la conception allemande de la rectitude monétaire. Entre l'efficacité assurée et l'observance de ses principes, la Bundesbank a donc pris son parti.

L'opinion allemande derrière la Bundesbank

On aurait tort de croire qu'elle est seule à revendiquer un arbitrage aussi irrationnel : c'est tout le corps social allemand qui, s'il n'est pas entièrement derrière elle, s'interroge avec elle et partage ses préoccupations. Mario Draghi, le président de la BCE – qui n'imaginait peut-être pas en venir à devoir lutter aussi ouvertement contre la Bundesbank, en quelque sorte son propre pilier central ! –, vient d'en prendre la mesure, suffisamment en tout cas pour se fendre d'une exceptionnelle interview sur la chaîne ZDF et, fait plus exceptionnel encore, y déballer une tranche d'histoire personnelle pour raconter les souvenirs douloureux de l'épargne familiale mangée par l'inflation italienne des années 1960-70, en une confession patrimoniale intime bien faite pour certifier aux Allemands sa propre détestation de l'inflation, sa vocation personnelle à la stabilité nominale, et par là qu'il est, pour ainsi dire, Allemand en pensée.

Il faudra au moins ça pour rassurer l'opinion publique allemande dont on jugera de l'intensité de la préoccupation monétaire à ce seul fait qu'il est possible de la sonder sur ses appréciations du programme Outright Monetary Transactions ! Qu'on fasse simplement l'expérience de pensée d'un sondage équivalent en France et qu'on imagine le taux de non-réponse… Celui-ci n'est que de 21 % dans le sondage Forsa réalisé pour le quotidien Handelsblatt [9]… Et ça n'est pas là le moins spectaculaire de ses résultats. Car le rejet de l'OMT recueille la majorité des opinions : 48 %, contre 31 % qui l'approuvent. Fût-elle relative, une majorité d'Allemands désire donc que la Cour constitutionnelle de Karlsruhe impose l'arrêt du programme de rachat de dettes souveraines de la BCE, résultat qu'on aurait grand tort de limiter à ses seuls aspects techniques, sans en voir les conséquences immensément plus larges : car, à supposer que la Cour ait le pouvoir juridique effectif d'intimer directement cette cessation à la BCE (elle ne l'a pas [10]), l'arrêt du programme OMT signifierait ni plus ni moins que l'explosion définitive de l'euro – et c'est bien à cela que l'opinion allemande donne implicitement son accord.

Dans un contraste saisissant avec le débat public français, totalement ignorant de cette question et, surtout de l'intensité de ce qui se joue chez son supposé « co-moteur », un éditorial de la Frankfürter Allgemeine Zeitung (FAZ) [11] n'hésite pas à déclarer qu'il s'agit là de l'un des cas les plus importants de toute l'histoire de la Cour constitutionnelle. Mais l'on n'aura vraiment pris la mesure de la force de la « croyance monétaire », et de ce que l'Allemagne est prête à lui sacrifier, qu'après avoir pesé les paroles d'Andreas Vosskuhle, président de la Cour constitutionnelle, qui n'omet pas de faire un sérieux rappel aux principes, en précisant d'emblée que les succès du programme OMT comptent pour rien dans l'avis de constitutionnalité que vont rendre les juges, « autrement la fin justifierait les moyens » [12]. Que les moyens en question soient ceux-là seuls qui puissent, à court terme, sauver l'Europe, la chose n'a en soi aucune importance. Nous savons donc maintenant, entre la sauvegarde de ses principes monétaires et la sauvegarde de l'euro, de quel côté l'Allemagne penche.

Kramer contre Kramer

Bien sûr « toute l'Allemagne » n'est pas unanimement rassemblée derrière ce choix. Merkel et Schäuble, deux personnages qu'on qualifierait à peine de secondaires, n'ont-ils pas pris la position inverse – quoique après s'y être opposés aussi longtemps qu'ils le pouvaient, et avoir dû réaliser, précisément, qu'il y allait de la disparition pure et simple de la monnaie unique européenne. Il est cependant un autre personnage considérable qui incarne le déchirement allemand sur cette question, il s'agit de Jörg Asmussen, membre allemand du directoire de la BCE, devenu par la force des choses institutionnelles le jumeau ennemi de Jens Weidmann – ils ont le même profil, quasiment le même âge… et furent amis dit-on.

Moins maintenant probablement, car Asmussen, lui, défend la position de la BCE, dont il est organiquement membre, alors que Weidmann est d'abord président de la Bundesbank, puis, ès qualités, son représentant au Conseil des gouverneurs de la BCE. On comprend qu'Asmussen, quoique Allemand, épouse sans réserve les positions de l'institution avec laquelle il fait corps… et à laquelle ses propres intérêts sont immédiatement liés : la BCE et ses membres organiques ont en effet fini par apercevoir que laisser l'euro aller à sa perte signifiait, par tautologies enchaînées, plus de monnaie européenne… donc plus de Banque centrale européenne ! Comme toutes choses, les institutions s'efforcent pour persévérer dans leur être, ne serait-ce que par l'effort de leurs dirigeants de résister à la destruction de tout ce qui soutient leurs positions de dirigeants. Lié par ses intérêts à la BCE, Asmussen s'engage derrière la BCE, et l'Allemand en lui n'a pas le dessus dans ses arbitrages-là – autrement il démissionnerait, comme Jürgen Stark en novembre 2011.

Le pouvoir révélateur des controverses

Ce sont en tout cas des luttes décisives qui se tiennent en Allemagne et auxquelles les auditions devant la Cour de Karlsruhe donnent une publicité inédite puisque les parties prenantes sont sommées de donner leurs arguments explicitement, au vu et au su de tous. Nul doute qu'en cette affaire l'Allemagne joue ce qu'elle a de plus cher, car ce sont les valeurs les plus élevées qui sont invoquées pour être jetées dans la bataille : démocratie, monnaie. Ou plutôt :

  • 1. monnaie,
  • 2. démocratie.

Car assurément l'une vient avant l'autre, ou plus exactement la seconde n'est jamais que le moyen de défense de la première – soit l'ordre rigoureusement inverse de ce qu'envisagerait spontanément un esprit non-allemand.

Si « la démocratie » est invoquée par les plaideurs opposés à l'OMT, c'est parce qu'ils désirent faire procès à la BCE d'avoir outrepassé son mandat. La sauvegarde de l'union monétaire, disent-ils, n'entre en aucun cas dans la définition formelle de ses missions, les mesures qui en relèvent sont du seul ressort des gouvernements « légitimes » et « responsables » (devant leurs parlements respectifs) des Etats-membres, la BCE n'a aucun fondement à s'auto-mandater à cette fin, et ceci d'autant moins – ici on sort des arguments purement formels – qu'elle se propose de commettre le double barbarisme de la création monétaire (1) dirigée vers les Etats (2). « Tout le monde sait le tumulte qui s'emparera des marchés financiers si la Cour juge comme elle doit le faire » déclare Dietrich Murswiek, avocat de l'un des requérants auprès de la Cour, « mais si la démocratie doit capituler devant les banques, alors tout est perdu » [13]. Dans la bouche du conseil d'un député de la CSU [14], cette allégorie de la démocratie faisant barrage à la finance ne manque évidemment pas de saveur. On ne se souvient pas d'avoir beaucoup entendu les députés conservateurs allemands protester lorsque les milliards ont été déversés à centaines pour sauver les banques européennes en général, et allemandes en particulier. Et, comme souvent, les grands principes sont surtout maniés pour soutenir des rationalisations ad hoc. Voilà donc que, la « démocratie », qu'on n'a jamais vue, sortant de ces bouches-là, avoir le moindre mot contre la finance, se déclare d'un coup prête à prendre tous les risques à l'encontre des marchés. Ces forfanteries passablement grotesques mises à part, le fond de l'argument « démocratique » tient à une lecture rigoriste de la lettre des traités : « voilà ce pour quoi nous avons voté et rien au-delà ». Or « ce pour quoi nous avons voté » n'inclut à aucun titre d'aménager si peu que ce soit, et pour quelque motif que ce soit – quand bien même la survie pure et simple de l'euro constituerait l'un de ces motifs –, les dogmes (allemands) de l'orthodoxie monétaire, tels qu'ils ont été minutieusement consignés dans les textes fondamentaux de l'Union. A sa façon, Murswiek confirme l'éditorial de la FAZ : « Cette décision qu'ont à rendre les juges pourrait s'avérer la plus importante depuis des décennies. Rien moins que le principe de la démocratie est en jeu » [15].

L'indépendance de la Banque centrale : à géométrie variable

Vouées aux instrumentations les plus opportunistes, ces invocations de valeurs supérieures donnent alors fatalement lieu à de savoureux chassés-croisés. Wolfgang Schäuble, ministre des finances, doit rappeler à ses opposants, qui revendiquent pourtant le summum du « monétairement correct » (monetary correctness) à l'allemande, que la BCE est indépendante… et que l'Allemagne a beaucoup insisté pour qu'elle le soit. Il ne saurait donc être question qu'une cour de justice s'immisce dans le choix souverain de ses opérations. Il faut bien admettre que l'argument de Schäuble tient difficilement la route car, la Banque centrale fut-elle indépendante, on voit mal ce qui interdirait de discuter juridiquement de son mandat, et (surtout) de la conformité de ses actes au dit mandat.

Mais Schäuble n'est pas seul à se mettre dans un mauvais cas, et les dégâts discursifs sont également répartis. Il est vrai que les situations de conflit ont cette propriété spéciale de faire saillir les agendas réels, et, par l'épreuve de la controverse aiguë, de révéler la fausse généralité et l'opportunisme argumentatif de leurs discours. Aussi la cohérence, dont ces discours peuvent encore donner l'illusion en temps ordinaires, s'effondre-t-elle quand ils sont mis sous tension en situation de crise. Ainsi, pour sa part, le camp opposé, pourtant celui de la monetary correctness, avoue-t-il implicitement ce qu'il pense de l'indépendance de la banque centrale : il s'en soucie comme d'une brouette de billets dévalués, au moins en tant que principe général. Ce qui importe avant tout à ces obsédés monétaires c'est que la banque centrale soit la réalisation de leurs obsessions monétaires. Qu'elle soit indépendante n'a d'intérêt que s'il y a à la soustraire aux mauvais laxismes environnants (ceux des hommes politiques méditerranéens). A contrario une banque centrale indépendante mais qui aurait l'envie de conduire des politiques hétérodoxes – comme la Réserve fédérale par exemple – serait, toute indépendante qu'elle fût, la pire des horreurs. Inatteignable et claquemurée dans son indépendance, mais divagant à créer de la monnaie sans frein – un cauchemar ! Ce qui compte avant tout n'est donc pas que la banque centrale soit formellement indépendante en soi, mais qu'elle soit d'abord substantiellement « allemande » puis, mais secondairement, indépendante s'il y a lieu de protéger sa germanité.

La pire des dominations

Il aurait peut-être fallu commencer par s'étonner que cette affaire monétaire se termine, chose tout de même assez inhabituelle, devant des tribunaux pour y être tranchée en droit. C'est que seule la lettre des traités et des statuts garantit à l'Allemagne le strict respect des principes monétaires dont elle a fait la condition sine qua non de sa participation à l'euro, et que tout écart à cette lettre lui paraît mettre en danger ses intérêts vitaux. Voilà donc où se tient la part véritable de domination du « dominant à contrecœur » : dans sa furie aveugle à faire prévaloir sans la moindre concession sa propre vue de la monnaie, de la politique et des institutions monétaires, cas unique dans l'histoire européenne où l'un des pays impose à l'ensemble la pure et simple décalcomanie de son modèle singulier, livré étendu, clés en mains, à prendre ou à laisser. La domination allemande s'est nouée dans cet « à prendre ou à laisser » originel, dans cet ultimatum inouï auquel tous les autres Etats-membres, France en tête, ont consenti sans mot dire, au prix d'une gigantesque crise pour leur faire apercevoir enfin cette vérité tautologique que le modèle monétaire allemand convient… à l'Allemagne, mais pas aux autres !

Mais voilà le pire : établi dans la position d'hegemon européen par ce coup de force inaugural, l'Allemagne refuse aussitôt d'en exercer les devoirs – et ceci pour les mêmes raisons que celles qui l'ont fait parvenir : l'obsession monétaire. C'est cette obsession qui commandait impérieusement de prendre la direction des opérations monétaires européennes, et c'est cette obsession encore qui commande de ne surtout rien faire de ce pouvoir de direction hors le scrupuleux respect de ses règles intangibles — dût l'ensemble ainsi « dirigé » en crever.

L'Allemagne n'avait pas de projet de domination : elle était mue simplement par le désir, mais frénétique et prêt à tout, de faire droit à ses idées fixes en entrant dans la construction monétaire européenne. Sa manie inscrite dans les institutions, elle ne veut alors rien entendre des sujétions qui viennent avec la position hégémonique où elle s'est imposée et, sans le moindre égard pour le bien collectif dont elle est gestionnaire de fait, elle s'adonne furieusement à sa compulsion de correction totale.

L'impérialisme ou le despotisme ont normalement ceci de caractéristique qu'ils déploient un projet qui s'étend au-delà d'eux — en quelque sorte ils désirent, non pour eux seuls, mais pour les autres… qu'ils se proposent de soumettre. Il y a évidemment de la folie (et un potentiel d'horreur maintes fois avéré) dans cette projection mais – vu de loin... — au moins une forme de grandeur, la grandeur propre au geste qui excède son propre auteur. L'Allemagne est sans projet, elle ne pense que pour elle — en espérant que le lecteur fera la différence avec « elle ne pense qu'à elle », cette indigente problématique de « l'égoïsme » (vs. la « solidarité » bien sûr…) qui fait la pauvreté du commentaire des affaires européennes et qui réduit la politique à la vertu (ou la non-vertu) des peuples.

L'Allemagne domine, mais de la pire des façons, parce que sa domination, en première instance [16] , n'est pas le produit d'une volonté de puissance mais d'un apeurement incoercible, voué à prendre la forme d'une poursuite aveugle, sans projet et dénué de tout discernement. C'est avec cette force lancée droit devant elle, sans but ni raison autre que le maintien à tout prix de sa raison monétaire à elle, avec cette force dont on se demande alors ce qu'elle fait embarquée dans cette aventure collective qui fondamentalement ne lui convient en rien, puisque le partage de la souveraineté monétaire était dès le début voué à lui être une plaie vive, c'est avec cette force aveugle et sans projet au-delà d'elle-même, donc, que les Européens s'obstinent à vouloir une monnaie partagée. La seule question pertinente restant n'est-elle pas de savoir combien de temps encore il va nous falloir souffrir cette aberration, combien de temps encore pour admettre que le temps du Sonderweg monétaire n'est pas encore révolu [17], et pour en tirer enfin les conséquences ?

Frédéric Lordon pour la pompe à phynance

Le Monde Diplomatique. Paris, le 18 juin 2013.


[1] Lire « Le « modèle allemand » ou comment s'obstiner dans l'erreur », et sur ce blog « Pour une monnaie commune sans l'Allemagne (ou avec, mais pas à la francfortoise) ».

[2] Ce qui n'exclut évidemment pas, en pratique, qu'il y ait des liens profonds entre le capital d'un pays et son Etat-nation.

[3] Qui ne l'empêchera pas de se retrouver conseiller de Bush père entre 1989 et 1993, puis de Colin Powell en 2003…

[4] Comme on sait, la suite des événements s'est montrée passablement différente…

[5] Et plutôt non depuis 2001…

[6] Respectivement Fonds Européen de Stabilité Financière, et Mécanisme Européen de Stabilité.

[7] Au-delà du plan d'aides aux banques de 2012.

[8] Cité in « Bundesbank in court clash with ECB over bond-buying plan », Financial Times, 11 juin 2013.

[9] « Stoppt die EZB », Handelsblatt, 10 juin 2013.

[10] Elle n'a que celui de transférer le cas à la Cour de Justice de l'Union Européenne qui, seule, serait habilitée à déterminer si, en cette affaire, la BCE a outrepassé son mandat, tel qu'il a été défini par les traités.

[11] « Die EZB vor Gericht », Frankfürter Allgemeine Zeitung, 11 juin 2013.

[12] « Bundesbank in court clash with ECB… », art. cit.

[13] Cité in « ECB case pits market stability against democracy, court told », Bloomberg, 11 juin 2013.

[14] Dietrich Murswiek est l'avocat de Peter Gauweiler, opposant de longue date aux traités européens.

[15] Cité in « ECB case pits market stabiliy … », art. cit.

[16] En première instance seulement, car nul ne sait comment les choses de la domination peuvent tourner...

[17] Le Sonderweg (la voie spéciale, littéralement) est le nom que l'Allemagne donne à son « exceptionnalité ».

29 Jun 22:33

Augmentation de salaire chez Schaeffler : mode d'emploi

Les salariés de Schaeffler, qui fabrique des chaînes de transmission automobile, ont massivement fait grève jeudi pour exiger une hausse de salaire. Alors que la direction ne leur octroyait que 1,2 % dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires, au bout de 23 heures de grève, elle leur a cédé 2,2 % d'augmentation.

Il faut dire qu'en venant de déménager en zone franche, l'entreprise va payer moins d'impôts. Et surtout, appartenant à un groupe mondial dont la propriétaire possède une fortune personnelle de 10 milliards de dollars, elle a largement de quoi payer !

Les ouvriers ont montré la voie pour obliger la direction à revoir sa copie !

29 Jun 22:31

Marchands du Temple

by ...
Je ne sais pas si vous connaissez la "Craig List". C'est une plate-forme US qui permet de passer des petits annonces genre de particulier à particulier. J'ai lu celle d'un photographe d'Atlanta qui a retenue mon attention parce que elle est symptomatique d'un phénomène général qui touche tous les pays développés et beaucoup de métiers de création. Voici l'annonce:

"Je suis photographe professionnel et comme les gens me contactent très régulièrement pour des photos gratuites, je suppose qu'ils travaillent eux-mêmes gracieusement ou qu'ils mettent leurs compétences au service des autres sans contrepartie. Je cherche donc toutes sortes de gens pouvant faire toutes sortes de boulots pour moi, à la seule condition que ce soit gratuitement. Prenez-en considération le gain d'expérience que cela vous procurera, tout cela sans compter la lettre de recommandation que je vous écrirai décrivant le merveilleux travail que vous avez réalisé pour moi. Cette superbe opportunité vous rapportera surement une tonne de travail non payé, mais considérez que vous serez aimé de tout le monde !
Donc si vous avez une quelconque compétence que vous souhaitez m'offrir gratuitement, n'hésitez pas à me contacter. Je suis sûr que j'ai du boulot pour vous et je vous engagerai dans la seconde. Merci de me contacter en précisant le service que vous pouvez rendre et quand vous pouvez commencer. Par la même occasion pensez à joindre vos références (c'est quand même le minimum) pour que je puisse prendre en compte votre proposition. Au plaisir de bénéficier de vos services gratuits en vous rendant service".

Frozen Piglet

Translated by me avec une spécial dédicace au "secteur non marchand" et à ses apôtres 
29 Jun 10:17

Cookies aux smarties

by Ondine

Il parait que j'avais quelque chose à fêter, alors pour faire plaisir à mes collègues de travail et pour remplacer la ChocoParty du vendredi matin (oui, chez moi on dit "chocolatine" et pas "pain au chocolat"), j'ai décidé de cuisiner un peu.

Un peu? Heureusement que j'étais en congés la veille parce que je n'arrivais plus à m'arrêter! Je suis un peu comme ça moi avec les biscuits : en faire me donne envie d'en faire qui me donne envie d'en faire qui... vous avez compris le principe!

Pour info : la recette marche aussi bien avec des M&M's... ;)

préparation : 10min cuisson : 7 à 8min (par fournée) repos : 5min

ingrédients pour 25 gros ou 50 petits cookies :

- 100g de beurre mou

- 80g de cassonade

- 60g de sucre

- 200g de farine

- 1 cuillère à café de levure chimique

- 1 pincée de sel

- 1 oeuf

- 1 cuillère à café de vanille liquide

- 100g de smarties + 50 pour la décoration

  1. Préchauffer le four à 180° (Th. 6).
  2. Battre le beurre mou avec le sucre et la cassonade. Ajouter la farine, la levure et le sel. La pâte est très sableuse, c'est normal. Ajouter l’œuf et la vanille pour former une pâte plus homogène. Mixer les 100g de smarties et les mélanger à la pâte.
  3. Former de petites boules de pâte en la roulant entre les mains et les déposer sur la plaque du four recouverte de papier cuisson. Faire cuire 7 à 8 minutes.
  4. Dès la sortie du four, planter 1 ou 2 smarties sur chaque cookie (vite tant que c'est chaud). Attendre quelques minutes pour les décoller sans les casser.

Quelques conseil :

- Il faut essayer de faire des boules de pâte régulières pour avoir des cookies de la même taille.

- On peut prolonger un peu la cuisson si on veut des cookies bien croquants. Je les préfère mou à l'intérieur.

- Ils se conservent très bien à l'abri de la lumière dans une boite en métal par exemple (mais pas sur qu'il en reste très longtemps...!).

Source : Emiliea8 (merci merci merci!)

29 Jun 10:16

Baisser le coût du travail: la droite en rêvait, la gauche l’a fait

by ecointerview
Si j’en crois l’INSEE (Informations rapides, 13 juin 2013), Rexecode, le Medef et BFMTV vont (ou devraient) jubiler: Classé dans:Compétitivité, vous avez dit compétitivité?
29 Jun 10:13

Le Canada adopte une loi menaçant tout manifestant masqué d’une peine d’emprisonnement de dix ans

29 Jun 10:13

Le désir féminin : cinq « vérités » culbutées

by Elsa Fayner

Les études sur la sexualité féminine présentent un avantage : elles restent peu nombreuses (les deux tiers des chercheurs dans le domaine sont des hommes). Et un inconvénient : elles se révèlent particulièrement tirées par les cheveux. Comment voulez-vous isoler, observer, voire mesurer, le désir féminin ?

Daniel Bergner s’y est collé. Journaliste, notamment pour le New York Times Magazine, il a potassé les dernières études publiées, qu’il décortique dans son livre « What Do Women Want ? » [« Que veulent les femmes ? », éd. Harpers Collins, juin 2013, ndlr].

Sous la forme...



29 Jun 10:03

Le cinglant courrier de refus adressé à Gertrude Stein

by xt@actualitte.com (Thomann Xavier S.)

Gertrude Stein est surtout connue pour avoir su s'entourer des meilleurs artistes de son époque. Dans son appartement de la rue de Fleurus, on pouvait notamment croiser Hemingway. Elle était elle-même écrivain, mais connut certaines difficultés pour se faire publier. En témoigne cette lettre de refus cinglante de 1912. 

 

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Statue de Gertrude Stein,

Bosc d'Anjou, CC BY 2.0

 

 

Peu avant la Grande Guerre, elle décide donc de chercher un éditeur pour le livre qui allait devenir The Making of Americans : Being a History of a Family's Progress (Américains d'Amérique, en français). Mais avant que le livre ne paraisse finalement en 1925, elle a essuyé pas mal de refus. Il faut dire que la lecture de l'ouvrage n'est pas de tout repos, écrit dans un style tout à fait avant-gardiste. 

 

Elle était même plus contente de son livre, puisqu'elle l'a comparé à la Recherche du temps et à l'Ulysse de Joyce. Les éditeurs quant à eux se sont montrés moins enthousiastes. Après près de dix ans d'écriture, elle envoie son manuscrit à Alfred C. Fifield, un éditeur londonien. 

 

La lettre de refus qu'il envoie à Stein est pour le moins univoque. Il lui dit : « Je n'ai qu'une seule vie, il n'y a que soixante minutes par heure. Je n'ai que deux yeux, un seul cerveau ». Il poursuit ainsi dans le même genre pour finalement conclure : « Je ne peux lire votre manuscrit trois ou quatre fois. Pas même une fois. Un seul regard, je dis bien un seul regard est suffisant. Vendre un seul exemplaire sera difficile ». 

 

Voici le courier en question : 

 

 

 

Mais cela n'a pas dû trop la décourager, puisqu'elle a fini par réussir à le publier. C'était donc en 1925 chez Contact éditions, à Paris. Et depuis, le livre est parvenu à être apprécié à sa juste valeur, même si tout le monde s'accorde sur sa difficulté. 

 

 

(via Open Culture)

29 Jun 09:59

Ces politiques qui ne renoncent jamais

by noreply@blogger.com (Criticize Me)
Monolecte

Vu les émoluments, je comprends qu'ils s'accrochent comme des tics.


Dominique Strauss-Khan, Nicolas Sarkozy et Jérôme Cahuzac… Trois hommes, trois génies de la politique et trois accros au pouvoir ! Habitués des tribunaux, on ne devrait plus entendre parler de ces deux anciens ministres et de cet ancien Président de la République en politique…


Pourtant ils sont encore demandés et semblent prêt à revenir sur le devant de la scène. Soif insatiable de pouvoir ? Sentiment de vengeance après avoir été lâché par sa famille politique ? Besoin de prouvé qu’ils sont toujours les meilleurs dans leur domaine ? Désir d’exister dans un paysage politique qui souhaiterait les voir disparaître ? La situation de DSK, Sarkozy et Cahuzac semblait jouée d’avance et pourtant ils sont encore demandés et adulés par une opinion publique qui semble déçue par ceux qui veulent les remplacer et qui est prête à tout oublier pour leur retour !


Dominique Strauss-Khan, Le Don Juan de l’économie.


Alors que l’affaire du Sofitel semble bien loin, il est de plus en plus demandé pour ses connaissances pointues en matière économique… A l'heure où l’instabilité financière semble se propagée comme un virus incurable, DSK et son assurance dans ce domaine font de plus en plus l’unanimité. Il est LE spécialiste qu’on veut dans sa conférence et ses déboires judiciaires sont vites occultés.


Un retour en politique ? En France cela semble compliqué mais au niveau européen ou international l’idée semble plus que plausible. DSK à la BCE ? En attendant il revient à la UNE de la presse au bras de sa nouvelle compagne. Il est souriant, serein et détendu avec la volonté non cachée de se racheter une image publique. Mais les vieux démons de l’ancien directeur général du FMI peuvent resurgir à tout moment et le renvoyer à la case justice…


Nicolas Sarkozy, la droite a besoin de toi.

L’art de balancer qu’on arrête la politique tout en sachant que l’année suivante on vous suppliera de revenir… C’est le pari réussi par Nicolas Sarkozy qui a eu le temps de se reposer pendant que le parti, qu’il a laissé orphelin, se détruisait de l’intérieur. Quand le leader quitte le navire, le chaos s’installe et les lieutenants n’ont plus d’autre choix que d’accepter son retour.

L’état des lieux : Des primaires catastrophiques, des pseudos leader qui ne semblent pas prêt à prendre la place de l’ancien chef de l’Etat et surtout des partisans perdus qui n’attendent qu’une chose : le retour de Nicolas Sarkozy.




En attendant, ce dernier tient des conférences et prépare un retour qui semble déjà acté. Mais les affaires judiciaires dont il fait l’objet ne font les affaires de personnes à droite (sauf peut-être celles des compères Copé et Fillon). Alors peut-on continuer à être une icône politique malgré des soupçons d’abus de faiblesses d’une vieille milliardaire ?


Jérôme Cahuzac, il aime les animaux donc il peut revenir.


L’ancien ministre délégué du budget est devenu, en quelques mois, le symbole de la lutte contre la fraude fiscale… Il est surtout devenu l’homme politique le plus détesté de France après avoir menti à tout un pays et au sein même de l’Assemblée Nationale. Après s’être comporté comme un véritable « voyou » aux yeux de la République, il s’est vite exposé en victime d’un système qui l’aurait poussé à cette déviance… 



Jérôme Cahuac est-il devenu un sujet déviant de la société ? Dans tous les cas il a très vite compris qu’il était loin d’être mort politiquement car comme pour Nicolas Sarkozy et DSK, ses problèmes avec la justice semblent ne pas déranger une partie de l’opinion publique et en particulier du côté de Villeneuve-sur-Lot dont il a été le Maire de 2001 à 2012. 
De plus, comme depuis quelques années, la population exprime son mécontentement en se retournant vers les extrêmes et le FN dans le cas présent. Au final, l’UMP l’emporte mais la population locale semble réclamer le retour de son ancien leader pour des raisons qui paraissent pour le moins étranges parfois : « un homme qui aime autant les animaux ne doit pas avoir un si mauvais fond… ». 
Même si tout le monde n’affiche pas encore clairement son soutien à Jérôme Cahuzac, on sent que malgré la faute grave commise par ce dernier, un avenir politique reste possible pour lui.


Ces trois personnages politiques, que tout rapproche, sont clairement accros à la politique et au pouvoir que cela induit. En période d’instabilité politique en France et en  Europe, doit-on pour autant tout pardonner et tout accepter de ces personnes sous prétexte qu’ils apporteraient une réelle plus-value à leur parti, à leur région ou encore à leur pays ? Ne doit-on pas avant toute chose montrer que le pouvoir, que la politique octroie, ne permet pas, pour autant, de bafouer les valeurs de la République et de notre Constitution.





Antoine Deiana
Co-fondateur, rédacteur & animateur pour Criticize Me



29 Jun 09:58

Le Chili de la dictature, vu de l'intérieur | Mediapart

by Pierre-Emmanuel Weck (@peweck)

Le Chili de la dictature, vu de l'intérieur | Mediapart
http://www.mediapart.fr/portfolios/le-chili-de-la-dictature-vu-de-linterieur

En septembre prochain seront commémorés les 40 ans du coup d'Etat au Chili. Le 11 septembre 1973, le gouvernement du président Salvador Allende fut renversé par les hommes du général Augusto Pinochet dont la dictature prit fin en 1990. Durant ces années noires, des photographes chiliens, regroupés au sein de l'AFI, s'engagèrent pour rendre compte de la tragédie humaine, leurs photos servant parfois de preuves quand vint l'heure des procès.

http://static.mediapart.fr/files/imagecache/portfolios_photo_full/portfolios/28693/4_0.jpg
http://static.mediapart.fr/files/imagecache/portfolios_photo_full/portfolios/28693/3_0.jpg
http://static.mediapart.fr/files/imagecache/portfolios_photo_full/portfolios/28693/9b_0.jpg
http://static.mediapart.fr/files/imagecache/portfolios_photo_full/portfolios/28693/9_0.jpg
#photographie #chili

29 Jun 09:52

Ah les vaches !

Incidemment, je vous avais parlé, en marge de la bergeronnette égarée sous la pluie, de l’arrivée dans un pré en contrebas d’une escouade de pauvres vaches, probablement promises à l’abattoir (comme toutes les vaches de nos contrées, à très peu d’exceptions près). Eh bien je me suis avisée[...]
28 Jun 18:33

Réserve parlementaire : Carrez (député) a donné plus de 3 millions d'euros à Carrez (maire)

Article - enquête :
"Notre pays est drogué à la dépense". En accordant une interview au Figaro le 24 juin, Gilles Carrez, le président UMP de la commission des finances de l'Assemblée, ne devait pas s'attendre à la...
28 Jun 18:32

Un exemple de la façon dont sont traitées les victimes de viol

by hypathia
Une jeune femme a été violée il y a 7 mois à Rennes à la sortie d'une boîte de nuit. Elle a les bons réflexes et le courage d'aller déposer une plainte au commissariat de police. Les policiers font leur travail de prélèvements gynécologiques sur la victime, gardent ses vêtements et sous-vêtements en vue d'une recherche de l'ADN de l'agresseur. Mais le Procureur de la République ne l'entend pas de cette oreille : il refuse de faire les analyses, alors que l'enquête continue.

Six mois plus tard, les policiers rennais apprennent qu'un agresseur de femmes a été arrêté à Toulouse, après un viol où la victime a "été laissée pour morte dans une benne à ordures" ai-je entendu Maître Franck Berton dire ce matin sur Europe 1. Finalement, les policiers obtiennent du Parquet de Rennes qu'une analyse ADN (à 340 euros l'analyse) soit faite. Le violeur est confondu, il est dans les fichiers de la police : il est bien l'agresseur de Rennes. Il a eu le temps de commettre TROIS AUTRES VIOLS à Niort, La Rochelle et Toulouse, dont un avec tentative de meurtre ! Voici ce que dit de l'affaire le journal Ouest-France : le Procureur se défend que ce soit une affaire d'argent, il n'a pas jugé, tenez-vous bien, qu'il y ait des chances sérieuses de trouver un ADN masculin sur la petite culotte de la victime ! On se pince.

Le syndicat de la magistrature se défend maladroitement et à contre-temps du Parquet de Rennes, en agitant l'habituel manque de moyens de la Justice, réflexe corporatiste qu'on nous sert à chaque fois, pour tenter de trouver des justifications à l'incurie qui règne en matière de viols et d'agressions sexuelles. Le viol n'est pas dans les priorités des mecs : si vous franchissez le cap de la maltraitance des commissariats, vous allez tâter de l'inhumanité de la Justice et du Parquet.
Sur le site de France Bleu, le témoignage de la victime rennaise suivi de la défense du syndicat de la Magistrature, invoquant son "manque de moyens" :


Débourser 340 €uros pour trouver un violeur, ce serait trop cher ? Ou plus sûrement, les affaires de viols, ce n'est pas dans les priorités de la société, Franck Berton le dit tout net. La violence machiste permet de tenir les femmes en laisse, de faire régner la terreur. C'est même comme ça que fonctionne le terrorisme, le terrorisme machiste en l'occurrence.

Du pognon, il y en a en Ille et Vilaine : figurez-vous que quand on est des Côtes d'Armor, on s'appelle un costarmoricain, quand on habite le Finistère on est un finistérien, et le Morbihan un morbihannais. Mais enfer et damnation, les habitants d'Ille et Vilaine ne s'appellent pas, pas plus que ceux de Loire-Atlantique, d'ailleurs. Ça ne pouvait plus durer. Je sais que les budgets ne sont pas les mêmes, mais tout de même 15 000 €uros pour "phosphorer" sur un nom, par un comité de "personnalités locales" présidées par l'Administrateur du Stade Rennais himself, ex patron d'une agence de pub de surcroît, là ça mérite qu'on y consacre du temps et du pognon ! Le lien vers cette information est ICI. Les footeux, décidément, démontrent tous les jours les priorités du pouvoir masculin : parasiter et détourner les ressources de la société à leur profit. Ils sont emblématiques du pouvoir de nuisance du sempiternel pouvoir mâle et de ses priorités. Ah oui, j'oubliais, le Conseil Général d'Ille et Vilaine est un organe à majorité masculine : 13 femmes sur 53 sièges.
28 Jun 16:54

Une réponse politique au chômage des jeunes en Europe

Par Christoph Vandreier, candidat du Partei für Soziale Gleichheit (PSG) aux élections législatives en Allemagne, 25 juin 2013

L’état réel de toute société trouve son expression la plus nette dans la perspective qu’elle propose à sa jeunesse. La hausse continue du chômage des jeunes en Europe démontre une fois de plus la banqueroute du système capitaliste.

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28 Jun 16:48

Non conventionnel et non fondé - Le mythe du gaz de schiste bon marché et abondant aux États-Unis

by Juliette Renaud

Fiche explicative sur les mythes économiques liés à l'exploitation des gaz de schiste - le cas des Etats-Unis (mai 2013)

L'engouement pour le gaz de schiste en Europe vient du boom de l'exploitation du gaz de schiste aux États-Unis, où cette énergie "bon marché et abondante" semble assurer la sécurité énergétique du pays.

Cependant, en regardant de plus près l'expérience américaine, on constate qu'il s'agit d'un système économique fondé sur des bases fragiles, qui ne tient pas compte des aspects liés à la santé et à l'environnement et dépend de prix anormalement bas provoqués par la spéculation et les surestimations de l'industrie. En bref, une bulle économique et environnementale destinée à éclater. Pour l'Europe, le scénario américain doit être un avertissement, et non un exemple.

Pour en savoir plus, télécharger la fiche explicative ci-contre (en français). Pour la version anglaise, cliquez ici.

28 Jun 16:44

Changement des modalités de classement des zones de revitalisation rurale

by Delphine Gerbeau
Un décret est pris pour l'application du II de l'article 1465 A du code général des impôts relatif aux zones ...