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20 Oct 19:45

Chronique : Asylum (de Isusi) - Asylum (Rackham)


Maialen rend visite à sa grand-mère Marina dans sa maison de retraite. Elle voudrait en profiter pour lui demander de mettre en vente l'appartement qu'elle n'occupe plus depuis quelques années. Mais la vieille dame a une idée bien précise de ce qu'elle veut faire de ce logement. Afin de le faire comprendre à sa petite-fille, elle raconte son éprouvant parcours qui, quatre-vingts ans plus tôt, l'a vu fuir une Espagne en pleine guerre civile pour se réfugier en France et enfin au Venezuela. Après Voir les baleines, l'Espagnol Javier de Isusi évoque de nouveau sa patrie, le pays Basque. S'il aborde un pan de l'histoire avec le coup d'état de Franco et ses conséquences sur la population civile, le vrai sujet ici est l'exil. Avec la description des souvenirs de Marina en fil conducteur, l'auteur utilise les témoignages de différents protagonistes pour illustrer les raisons et les difficultés des demandeurs d'asile. Que ce soit pour fuir la violence des combats, un mariage forcé, [...] - Lire la suite sur bdgest.com
Par L. Moeneclaey
03 May 18:36

Mafalda : un demi-siècle contre la stupidité humaine

by cecilem@actualitte.com (Mazin Cécile)

À l'occasion du Salon du livre de Paris, Quino, le créateur de Mafalda, était l'un des invités de marque. Décoré d'une Légion d'honneur qui donnait l'impression de voir une poule en face d'un couteau, le dessinateur n'a pas manqué de modestie : « Je voulais être Picasso, alors... Je suis content du résultat de Mafalda, mais pas totalement, du coup... ». Eh bien, tout Montréal s'apprête à lui faire la fête, alors que Mafalda, qui n'a pas pris une ride, fête ses 50 ans.

 

 

 

 

En mai, c'est le Mois de la BD dans les Bibliothèques de Montréal, fières partenaires du Festival BD de Montréal. Du 1er au 31 mai, les Montréalais sont invités à visiter leur bibliothèque de quartier pour explorer le monde fascinant de la BD en participant aux diverses activités et en empruntant l'un des 300 000 exemplaires de bandes dessinées, mangas et romans graphiques.

 

Plus de 60 activités seront offertes dans tout le réseau de bibliothèques de Montréal dont des conférences et des visites d'auteurs, des séances de bricolage et ateliers de création. Vos bibliothécaires vous feront aussi des suggestions de lecture pour découvrir le meilleur du 9e art. Admirateurs et néophytes trouveront de quoi célébrer la BD en mai!

 

 

Cette année, attendez-vous à rencontrer Mafalda dans nos bibliothèques! La jeune argentine, dont le sens critique et la maturité n'a rien perdu de sa vigueur, fête ses 50 ans cette année. Les Bibliothèques de Montréal vous offrent l'occasion de redécouvrir le personnage en participant à une foule d'activités en bibliothèque. Les plus petits pourront dessiner, les plus grands pourront en apprendre plus sur le personnage et tous les sujets qui lui tiennent à cœur ou encore tenter de se mettre dans les souliers de son auteur Quino en créant leur propre histoire! Bon anniversaire, Mafalda!

 

Le Mois de la BD des Bibliothèques de Montréal, qui s'adresse aux Montréalais de tous âges, se déroule durant tout le mois de mai et culmine avec la participation des Bibliothèques de Montréal au Festival de la BD de Montréal, dont la 3e édition se tiendra à L'Espace Lafontaine les 30, 31 mai et 1er juin.

15 Feb 21:35

Les bibliothèques à l’heure de l’appropriabilité technique 1/2

by Silvère Mercier

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J’aime la notion d’appropriabilité comme la propose André Gunthert dans ce billet très bien nommé : L’œuvre d’art à l’ère de son appropriabilité numérique. (ce titre de Walter Benjamin est devenu un mème)

Quoique le terme d’appropriation puisse renvoyer aux formes légitimes de transfert de propriété que sont l’acquisition, le legs ou le don, il recouvre de façon plus générale l’ensemble du champ de la transmission et désigne plus particulièrement ses applications irrégulières, forcées ou secondes, comme la conquête, le vol, le plagiat, le détournement, l’adaptation, la citation, le remix, etc. Bornées par la codification moderne du droit de propriété, les pratiques de l’appropriation semblent héritées d’un état moins sophistiqué des échanges sociaux.

Dès lors qu’il s’agit partager des extraits, le cadre juridique est particulièrement contraint :

Il existe divers degrés d’appropriation. La cognition, qui est à la base des mécanismes de transmission culturelle, est le stade le plus élémentaire de l’appropriation. Le signalement d’une ressource en ligne ressortit du mécanisme classique de la citation, dont il faut noter que la possibilité formelle n’est autorisée que par exception à la règle générale du monopole d’exploitation par l’auteur, qui caractérise la propriété intellectuelle.

Pourquoi c’est bien le couple appropriation pour soi/partage qui est important? Parce qu’il est essentiel de comprendre que l’activité de veille, de lecture et de partage sont étroitement liées. Les séparer revient à se priver d’un des apports les plus fondamentaux du numérique : la participation par le partage à des communautés d’intérêts qui sont de véritables catalyseurs de (ré)appropriations. Cet effet a même un nom, c’est l’effet Pundit qui désigne la cristallisation entre un thème et celui qui prend la parole sur ce thème en trouvant une audience. L’afflux de commentaires, la visibilité produite par les publications, bref la construction d’un auteur est l’effet Pundit. C’est aussi ce qu’Evelyne Broudoux nomme autoritativité :

 Une attitude consistant à produire et à rendre public des textes, à s’auto-éditer ou à publier sur le WWW, sans passer par l’assentiment d’institutions de référence référées à l’ordre imprimé.

Les cultures ainsi construites en réseau se fondent sur le partage des trouvailles, les commentaires et leur réappropriation, c’est comme ça que les idées circulent bien au delà du champ scientifique. Si les blogueurs ont été les premiers à expérimenter les « auteurs-amateurs » du web peuvent avoir indépendamment un blog, une chaîne YouTube, un profil sur Wikipédia, une forum ou un page Facebook, etc. Ils ont en commun un attachement à  leur profil (avatar et pseudo), un engagement dans une forme de production de contenu, un positionnement, un rôle avec le plus souvent une rétribution symbolique : la reconnaissance. Ce n’est pas pour rien que les sites de torrent proposent toujours de remercier les partageurs et la monnaie symbolique fonctionne à plein régime !

Remerciements pour la mise à disposition de 36 ebooks de Zola sur le site torrent411

Marc Jajah explique très bien à travers George Herbert Mead comment les rôles sociaux sont des éléments essentiels à la construction des individus.

En adoptant différents rôles selon les situations auxquelles il est confronté, l’individu devient donc lui-même : jouer un rôle, c’est devenir soi, c’est se mettre suffisamment à distance pour s’observer. Dans cette perspective, on peut envisager la communication (l’interaction sociale) comme ce qui fournit à l’individu une forme de comportement où il peut devenir un objet pour lui-même.

Pour jouer un rôle, encore faut-il pouvoir le nourrir avec des des contenus, les bibliothèques constituent à ce titre de formidables réservoirs à trouvailles! En légitimant la pratique de la copie privée dans les bibliothèques via les copy-party, nous avons fait un pas vers l’appropriabilité de ses contenus. Sauf que le caractère privé des copies coupe l’acte de ce qui peut être une matière première d’un rôle sur le web : le partage.

De nombreux chercheurs, étudiants, curieux viennent dans les bibliothèques pour accéder à des revues protégées auxquelles ils n’ont bien souvent pas accès chez eux. Je ne discuterai pas ici de l’image des bibliothèques qui s’en dégage, ni des multiples problèmes que nous avons à jongler avec les multiples enclosures dont font preuve nos fournisseurs. Beaucoup d’usagers viennent aussi dans les bibliothèques pour accéder à internet, à cet Internet libre que nous reléguons trop souvent au rang d’un « service » supposé inférieur aux bases de données alors qu’il représente le cœur de l’accès à la connaissance et de ses déploiements en biens communs…

Le problème, c’est que de trop nombreux bibliothécaires donnent encore une importance très forte à l’accès et au document en reléguant la possibilité du partage et de l’appropriabilité à des cerises techniques sur le gâteau des droits d’accès à des ressources numériques toujours trop chers.

J’ai la conviction qu’il nous faut donner une bien plus grande importance aux usages possibles de l’information que nous mettons à disposition. Qu’il nous faut inciter à l’appropriation et au partage. Sauf que dans les bases des données en accès payant, contrairement au web en accès libre tout ça repose sur des fonctions techniques qu’il nous faut négocier, souligner, rendre possible  en accord avec ceux qui détiennent les droits sur les contenus. Quelles sont ces fonctions d’appropriation de l’information accédée en bibliothèque? Citons en quelques-unes :

  1. l’impression
  2. le téléchargement dans un format X + envoi par mail
  3. le partage d’un extrait sur les médias sociaux
  4. le téléchargement temporaire pour lecture hors ligne
  5. la photographie
  6. le scanner
  7. l’annotation manuelle (pas conseillée sur les livres!)

Toutes ne bénéficient pas d’un cadre juridique clair (notamment le scanner et la photographie pour les bases de données qui ne rentre pas dans le cadre de l’exception pour copie privée).

Nous essayons de négocier des intégrations de ces fonctionnalités (au moins les 1 à 4) dans les interfaces des fournisseurs. Mais c’est oublier qu’il y a un dispositif de médiation qui est indispensable et trop peu considéré : c’est le navigateur web. Combien de bibliothèques ont des navigateurs tellement sécurisés qui ne sont que des fenêtres inertes? Combien d’entre-elles proposent le navigateur par défaut du système d’exploitation qui est installé? 

A quoi pourrait donc ressembler un navigateur qui incite au couple appropriation/partage? Je vous proposerai dès demain une sélection commentée d’extensions ou de bookmarklets qui, une fois installés sur les postes fixes de la bibliothèque transforment le navigateur en couteau suisse de l’appropriabilité des contenus… (924)

04 Nov 20:12

Guy Delcourt "pas de concentration dans le monde de la BD"

by ao@actualitte.com (Oury Antoine)

À l'occasion du Prix Landerneau BD, nous avons pu interroger Guy Delcourt sur la situation du secteur de la bande dessinée française. Alors que Mad Fabrik, éditeur du bankable Midam (Kid Paddle) a été racheté récemment par Glénat fin août, le fondateur des éditions Delcourt salue un marché de la bande dessinée qui affiche plus de diversité qu'auparavant.

 

 

Walking Dead, une des séries-phare de Delcourt

 

 

Outre ce récent rachat dans le secteur de la BD, Guy Delcourt lui-même avait surpris son monde avec l'acquisition des éditions Soleil en 2011. En 2005, sa maison d'édition prenait dans son giron l'éditeur de manga Tonkam, mais l'éditeur n'y voit pas un signe de concentration dans la bande dessinée : « Il y a 15 ans, il y avait 50 éditeurs de BD, désormais il y en a 300. Je n'ai donc pas l'impression d'une concentration », explique-t-il.

 

« Que, dans ce périmètre immense, il y ait des rapprochements, oui, mais globalement, il y a une plus grande diversification maintenant qu'il y a 15 ans. Et cela ne compromet les choix ni des auteurs, ni des lecteurs. » Et quand bien même de grands groupes émergeraient, de nouveaux intervenants comme L'École des Loisirs, par exemple, compenseraient un phénomène de concentration qui ne lui semble pas mettre en danger la diversité éditoriale.

 

Et la sortie de films comme La Vie d'Adèle et Quai d'Orsay, par ailleurs, « déploie la présence de la bande dessinée dans d'autres domaines ». En un mot, plus de bulles, dans la BD comme dans le champagne.

19 Oct 10:34

Malgré la crise, la grande distribution continue de s'intéresser au livre

by victordesepausy@actualitte.com (De Sepausy Victor)

Si la librairie indépendante subit de plein fouet la concurrence de la vente en ligne, ce sont essentiellement les grandes chaînes de distribution de produits culturels qui, trop généralistes, peinent à faire face. Pourtant, malgré cette situation difficile et très concurrentielle, la grande distribution ne veut pas lâcher sa part du gâteau, rapporte l'AFP.

 

Des enseignes comme Carrefour investissent ainsi le secteur du livre numérique en proposant leur propre tablette de lecture ainsi que des plateformes de téléchargement dédiées (voir notre actualitté). Système U et Leclerc sont déjà présents sur le marché du numérique qui est encore balbutiant en France. Il est donc encore temps de se positionner.

 

Pour Carrefour, qui vend déjà 11 millions de livres au format papier chaque année, le livre numérique est un produit complémentaire de l'offre existante en magasin. Le stock de livres papier ne sera pas pour autant diminué dans les supermarchés du groupe.

19 Oct 10:11

La censure s'abat sur un éditeur biélorusse.

by victordesepausy@actualitte.com (De Sepausy Victor)
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Qui dit que la censure est une vieille histoire ?

L'éditeur biélorusse Lohvinau Publishing House vient de se voir retirer sa licence lui permettant d'imprimer des ouvrages. Ihar Lohvinau, qui dirige cette maison, aurait été victime de la censure et c'est un album de photographies qui serait particulièrement dans le collimateur du gouvernement. Belarus Press Photo 2011 a été reconnu comme étant une publication extrémiste.

 

Pour tenter de se sortir de cette affaire, Ihar Lohvinau va présenter un recours devant le ministre biélorusse de l'information, rapporte le site Eurobelarus. Mais en sachant que c'est iliya Ananich , adjoint du ministre de l'Information, qui a signé le document retirant à l'éditeur sa licence, il est difficile de croire à un retournement de situation.

 

Cependant, l'avocat de M. Lohvinau consteste jusqu'à la régularité de la mesure prise à l'encontre de son client. L'éditeur biélorusse a par ailleurs reçu le soutien de l'Union internationale des éditeurs (UIE).